la main fixe
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Si l'on parle de main impulsive peut-être faut-il d'abord intégrer la main fixe ?
Merci à tous.
Bonjour Claire,
La main fixe est la main qui, exempte de tout mouvement involontaire, suit avec précision la bouche du cheval sans jamais l'offenser.
La fixité est donc considérée par rapport à la bouche et non par rapport au corps du cavalier.
En effet, avec un jeune cheval par exemple, la main (donc l'avant-bras) bouge en tous sens en fonction des mouvements de la tête et de l'encolure de façon à garder une orientation d'encolure correcte tout en l'incitant le cheval à prendre le contact de son mors.
Puis, au fil des séances, ces mouvements se réduisent progressivement, le cheval retrouvant son equilibre naturel sous la selle. Les actions deviennent, l'équilibre retrouvé, de plus en plus minimes . C'est à ce moment que l'on peut considérer la main fixe comme telle: les mains soutenues devant soi, donnant l'impression au spectateur que le cavalier n'intervient pas ( puisqu'il n'agit qu'avec les doigts).
Les mains n'ont plus à bouger puisque la tête ne bouge plus.
La fixité des mains dépend donc , dans la progression du dressage, de la fixité de la tête et non l'inverse.
Amicalement,
François
Ma version toute personnelle se trouve dans [url=http://piaffer.org/ref/Tenir ses rênes.html]ce texte
Jean
Mon cher Jean ,
Ne voyez rien de personnel dans ce qui suit, je me contente de rebondir sur vos propos,
En effet je ne suis pas d’accord sur votre façon de voir les choses et je tiens à m’en expliquer en reprenant quelques parties de votre texte ( Ne m’en veuillez surtout pas ).
Je maintiens que la fixité de la main est à considérer par rapport à la bouche du cheval et non au buste du cavalier ou au dos du cheval comme vous le suggérez en vous appuyant sur l’impression qui se dégage d’un cheval longé travaillant en rênes fixes.
Vous dites retrouver l’idéal dans les actions de la rêne fixe, allant même jusqu’à la qualifier de « savante ».
Comment un bout de cuir inerte limité dans ses actions peut il être plus savant qu’une main vivante, animée, insinuante, capable de communiquer grâce à une gamme infinie d’actions et ainsi de jouer avec cet organe si sensible et délicat qu’est la bouche du cheval ?
- La rêne fixe ne sais que résister, Point !( Pour ne pas dire BLOQUER ! Et je n’étalerais pas, ici, le dégoût que j’ai pour cet enrênement. )
La main, elle, contrairement à l’unique rôle que vous lui assignez, agit, cède, résiste, soutien, décontracte, oriente, étend…etc, jusqu’à façonner les muscles du cheval à sa guise comme le ferait un sculpteur dans l’argile.
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Mais laissons les actions de la main, voulez-vous, pour en revenir à sa fixité, sujet de départ.
Je vous cite : « Cela ne signifie pas non plus que les mains ne doivent jamais se déplacer; mais si elles se déplacent, cela ne devrait pas avoir d'influence sur le degré de contact »
Enfin ! Nous nous rejoignons, du moins je pense, dans l’idée de la fixité de la main avec la bouche.
Comme vous le dites, le contact ne doit pas être modifié lorsque la main se déplace, c’est donc qu’elle doit rester fixe par rapport à la bouche, non ? Et si la main se déplace , elle n’est plus, comme vous le prétendez, fixe par rapport au buste du cavalier ou au dos du cheval ?
Je vous cite une nouvelle fois, mille excuses.
« La fixité de notre main, nous pouvons l'acquérir à condition de rester assis tranquille dans la selle (ou debout sur les étriers), et d'avoir une main fixe par rapport à notre buste »,
Imaginons un cavalier au trot enlevé, d’après vos dires il lui est donc impossible d’avoir la main fixe, puisque dans ces conditions le buste est en perpétuel mouvement, et même en admettant que le buste reste relativement fixe chez un cavalier qui maîtrise parfaitement cette technique, c’est alors le ventre qui s’avance une foulée sur deux pour permettre l’avancée des fesses hors de la selle et vers le pommeau ; mais vous expliquez également que « les avant-bras doivent être collés au ventre, sans raideur », les avant-bras suivant donc les mouvements du ventre sont également en perpétuel mouvement.
A moins que l’on admette que les mains soient fixes par rapport à la bouche du cheval !
Dans ce cas le buste peut « coulisser » entre les avant-bras qui eux ne bougent pas puisque c’est à l’allure du trot que le cheval fixe le plus l’ensemble tête-encolure et par conséquent sa bouche.
Quant à la longueur des rênes :
« Bouger les mains (pas trop s'il vous plaît et sans modifier la longueur des rênes »
Je conseille, sur ce sujet de visiter cette page (http://www.equideos.sioban.net/content/view/458/1238/1/1/) où Jean d’Orgeix explique pourquoi il lui est impossible de faire un tour de manège sans varier et réajuster la longueur de ses rênes une bonne vingtaine de fois )
Je pense avoir été assez long, je m ‘en excuse, je m’arrêterais donc là, il y aurait encore beaucoup à dire.
Je ne vous invite pas à boire mes paroles les yeux fermés, ne possédant pas la science infuse, mais à prendre en considération ma vision des choses et pourquoi pas peut-être me renvoyer vos réactions sur le sujet.
Respectueusement et avec toute mon amitié
François
Merci pierrex pour le bon lien!
Merci François pour vos commentaires (comment vous en voudrais-je?)
Non, la rêne fixe n'est pas savante pour moi! La phrase que vous incriminez signifie simplement qu'elle est plus savante que beaucoup de «poignets égarés» (comme disait Sobène Olstef).
La main doit être fixe pour pouvoir devenir savante, je crois que c'est une condition que le bon sens admet facilement.
La rêne fixe ne sait que résister
Pas d'accord, elle ne sait rien! et c'est sa qualité.
Vous avez bien noté que je me réfère à des rênes fixes bien ajustées, je suis sûr que vous n'avez pas pu croire, si vous avez lu toute la phrase, que je voulais dire bien serrées, bien tendues comme on le voit sur votre dessin!
Bien sûr que les rênes fixes peuvent être utilisées comme instrument de torture, comme les éperons, les cravaches, etc, mais cela ne prouve pas qu'elles sont mauvaises; c'est le tortionnaire qui est mauvais, pas ses instruments qui sont tout différents dans d'autres mains!
Et si la main se déplace , elle n’est plus, comme vous le prétendez, fixe par rapport au buste du cavalier ou au dos du cheval ?
Là j'en reste à mon gros bon sens: quand on a besoin de bouger la main, on met sa fixité entre parenthèse, l'exigence fondamentale est alors le maintien du contact sans heurts.
Pour le trot enlevé, vous avez raison de me faire remarquer que j'aurais dû mettre un paragraphe supplémentaire sur cette question, je vais m'y atteler! Mais vous avez bien lu dans mon texte que la référence est la fixité par rapport au dos du cheval, le corps du cavalier étant un bon intermédiaire quand on est (bien) assis.
Maintenant, quand on doit intervenir parce qu'un cheval bouge sa tête dans tous les sens, il peut être bon, dans certains cas, d'adopter la stratégie de suivre sa tête avec les mains; mais cela ne doit pas durer longtemps, si on le fait correctement;et cela ne peut pas être une stratégie durable du cavalier; et pour moi ça ne s'appelle pas fixité de la main (l'appellation est le moindre de nos soucis, d'ailleurs).
Quant à d'Orgeix, je l'admire beaucoup mais là... je ne veux pas en discuter.
Amicalement à tous, Jean
Bonjour,
ne connaissant pas la "technique" de coller les mains au ventre j'ai essayer hier et j'y ai trouvée un certain confort mais vous dite qu'alors les mains "remuent" avec le ventre quelles nuances faut-il alors y mettre ?
Daviaud Claire écrit:
Bonjour,
ne connaissant pas la "technique" de coller les mains au ventre j'ai essayer hier et j'y ai trouvée un certain confort mais vous dite qu'alors les mains "remuent" avec le ventre quelles nuances faut-il alors y mettre ?
Si votre assiette est bonne, que vous ne subissez pas de décollement d'assiette au trop assis, votre main au ventre sera peut être acceptée par le cheval, si non la technique risque de devenir conflictuelle. Et au trot enlevé ....
je n'ai jamais vu de cavalier ne sachant pas trotter confortablement au trot assis, avoir une bonne main.
donc pour avoir la main fixe il faut d'abord une très bonne assiette et la "belle position" du buste alors les mains "attachées aux épaules" seront jutes ?
Ce que j'ai écrit, c'est ceci:les avant-bras collés au ventre, sans raideur.
Donc, pas exactement coller les mains au ventre.
Il me semble en effet que le conseil qu'on voit partout qui est «les coudes au corps» souffre de certains défauts, le plus important étant que si le coude est fixé au corps, ça laisse encore deux articulations avant la main proprement dite: le coude et le poignet; or le coude à cheval n'est guère facile à pacifier. D'ailleurs regardons les grands: c'est bien l'avant-bras au corps qu'ils montent.
Comme dit sur mon site Le Bon mérite la lecture de ce point de vue.
D'autre part je suis totalement d'accord avec Bruno: il faut être bien assis pour que tout cela ait un sens. personne ne peut espérer faire de l'équitation à un niveau satisfaisant ou mieux sans une bonne assiette. Donc, pas de mains qui remuent avec le ventre, car nous ne voulons pas d'un ventre qui remue!
Amicalement,
Jean M
Qu'elle est la définition d'une main fixe ?