"pour rassembler..."
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"Par la force de son dos, il rassemblait son cheval..."
Pour imager les propos de Catherine, je vais vous narrer ce à quoi j'ai assisté dans le manège Bossu à Saumur, en 19... Non, je ne vous le dirais pas, ceci vous donnerez une idée de mon âge... Non, Xavier, je n'ai pas connu la Guérinière de son vivant…:
C'était lors de la 1ère venue à Saumur du Maître. J'ai eu la chance d'y assister. L'Écuyer en second d'alors avait un superbe entier de 5 ans me semble-t-il. Il a présenté le cheval devant NO. Celui-ci lui a ensuite demandé de descendre et il est lui-même monté dessus. Rien que monté dessus, à l'arrêt, sans faire un pas... Rien que s'assoire dessus, se tendre dessus en ajustant les rênes, le cheval, comme par magie, s'est raccourci de 50 cm en longueur. L'Écuyer en second en est restait bouche bée ! Tout le monde d'ailleurs. Spectaculaire ! Ensuite, pour la petite histoire, après avoir merveilleusement travaillé le cheval, il est passé à un autre couple cheval / cavalier. Pendant ce temps, imaginez l'Écuyer en second, en chemise / bretelles dans le manège Bossu, remplaçant du manège des Écuyers, fermé à ce moment, essayant de reproduire ce qu'il avait vu, tout seul dans un coin du manège.
C'est aussi ce jour que j'ai entendu le Maître dire à un autre Écuyer : "La mécanique d'aborrrrrrrd, le geste ensuite..."...
J'ai aussi assisté à la projection à huis-clos du film sur la venue de Schulteis... La lumière et l'obscurité... Devinez qui était la lumière ?
Pierre,
cette phrase vient un peu, de prime abord, comme une pierre (je ne vous jette pas la pierre,Pierre :-)...) au milieu d'un développement de NO sur le rassembler ("laisser tomber dans la mise en main", etc...)
si j'avais donné in extenso le chapitre, nous aurions certainement un consensus mou alors que là, nous avons de jolies suggestions, et je trouve cela très enrichissant...
Véritablement, cette phrase de NO ne prend tout son sens pour moi que dans la descente d'assiette ! et, telle que je la ressens, renforcer la position académique signifie "reprendre du bassin" , pour entrer dans les reins du cheval sur une main qui reçoit davantage et qui filtre, avec des jambes placées en surveillance rapprochée, mais neutres.
Tout à fait personnellement, je tente d'avoir une assiette totalement neutre dès le début, ce qui me permet de renforcer la position académique, le cas échéant ; mais si mon assiette entretient l'allure en permanence, même très discrètement, alors je ne suis jamais en descente totale des aides.
Je parle du cheval à éduquer, pas du cheval à ré-éduquer, là c'est une autre histoire.
bien à tous
Si mon assiette entretient l'allure en permanence...
Je comprends mieux ce que tu veux dire par assiette neutre...
Bonjour à tous
Xavier :
Désolé ! le pavé dans la mare est peut-être venu un peu tôt dans le sujet :-)
Catherine :
Je suis bien d'accord avec J.C. Racinet.
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On peut rassembler un cheval dans le travail à pied ou aux longue rênes, le cheval peut se rassembler tout seul en liberté mais aussi sous le cavalier et ce indépendamment de la position de celui-ci. Pour moi le rassembler est affaire de communication, non de position (position du cavalier), c-a-d de langage, le cheval apprend à répondre à un code dans lequel peuvent intervenir assiette, main, jambe mais aussi la voix et tout ce que l'on peut imaginer.
Le rassembler demandé par le cavalier n'est-il pas le fruit d'un savant dosage entre les aides de propulsions et celles de retenues indépendamment de leur forme ?
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La position préconisée par J. d'Orgeix est-elle académique ?
cordialement pierre
Certes, on "peut" demander le rassembler par des moyens fort divers. Mais la question de base, que nous nous posons tous, c'est justement de choisir parmi tous les codes possibles celui qui pourra "aider" le cheval. L'aide au sens propre.
Pour moi, c'est cette recherche des "aides" qui fait tout l'intérêt du dressage.
De la même façon, dans le travail à pied, il y a des gestes qui sont de simples codes, et d'autres qui sont des "aides" avec un effet naturel.
je ne trouve pas que l'effet d'ensemble puisse être le sujet sur le rassembler
la main ne s'oppose pas aux jambes
et je trouve que le terme de filtrer ne correspond pas non plus car on peut imaginer que vous ouvrez ou fermez la porte au mouvement en avant
la fonction de la main dans le rassembler (et plus généralement dans l'équitation) est "d'être présente" le cheval ne vient ni se heurter ou s'appuyer dessus sous l'effet de la position ou des jambes, elle ne filtre pas l'impulsion car ce serait renvoyer la main contre la jambe.
le rôle de la main est de ne pas autoriser l'avancée du nez
partant de ce principe l'augmentation du geste n'est pas limité par la main mais uniquement par le potentiel de souplesse et de puissance du cheval
Dolmata,
je vous avoue avoir un peu de mal à saisir précisément le rôle que vous conférez à la main ; j'ai compris que selon vous, la main ne filtre pas, mais elle doit être présente tout de même, pour empêcher "l'avancée du nez"
Autrement dit, mais vous me reprendrez si j'ai mal compris, vous ne parlez plus d'un rassembler librement consenti, d'un état du cheval mais bien d'une opposition de la main pour maintenir autoritairement un placer.
Filtrer, justement, me paraît être un verbe assez représentatif d'une main qui régule les gaz sans jamais ni fermer, ni ouvrir le robinet, ce qui permet de ne pas renvoyer la main contre la jambe.
A l'inverse, il me semble bien qu'une main dont le rôle serait de ne pas autoriser l'avancée du nez risque bien de renvoyer contre la jambe.
Non ?
cordialement,
xavier Kenaz
Nuno Oliveira:
"La main doit être un filtre, non un bouchon ou un robinet ouvert."
c'est bien ce que je pense derrière le mot filtrer il y a l'idée de réguler les gaz vous opposez une résistance par votre main à l'impulsion
le rassembler librement consenti, là je suis très dubitatif, libre sous condition , je préfère...
la main est un mur infranchissable. le cavalier n'a pas besoin d'utiliser d'autorité la seule présence de la main suffit , si le cheval passe outre, (ce qu'il peut faire puisque la main n'agit pas) il y a rupture de l'impulsion, le cheval se "déplie" sort du placer le cheval est alors à reprendre dans sa position et dans le maintien de celle ci ce n'est pas le travail du rassembler mais celui du placer et donc de l'assouplissement de la nuque
la seule autorité possible est celle des jambes
dans le cas ou la main ne se "positionne" pas le cheval se porte en avant au lieu de se rassembler, car le mouvement en avant et le rassembler naissent de la même essence, l'impulsion
le filtre agit sur la position pour ne pas s'opposer à l'impulsion
MEIER Pierre écrit:
Bonjour à tous
Comme l'écrit Pierre, ça change pas mal de choses de considérer le "renforcement de la position académique" dans le contexte de la phrase complète...
Pour ma part, lorsque je fais travailler le fonctionnement en balancier global sur le simulateur, parmi les exercices que je propose à faire, il en est un qui consiste à "essayer de freiner" le mouvement du simulateur sans modifier en rien "l'attitude visible par l'observateur".
Ce ne peut se faire,(et se ressentir...), que dans un "effort particulier" difficile à décrire, mais aisé justement à ressentir sur le simulateur en mouvement.
Si l'on y rajoute de renvoyer avec les jambes sur une main onctueuse, effectivement cela tend vers un "soupçon d'effet d'ensemble", réalisé sans "opposition" mains/jambes dans une "opposition" dos/jambes...
Cordialement, Peteris
PS : je suis bien d'accord avec vous, Jean-Philippe, sur l'importance de la virgule...
Message édité par: KLAVINS, à: 2006/10/20 07:42
Klavins Peter