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baucher versus La gueriniere

45 replies [Last post]
Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour,
"Oui mais alors si tout avait été dit avant Baucher......que vaut le Baucherisme? "

Si cela avait été le cas, son travail n´aurait pas sucité un tel retentissement. Pour mémoire je vous rappelle que les écuyers allemands contemporains de Baucher considéraient le changement de pied au temps comme une supercherie, car pour eux c´était impossible.

De plus, ce n´est certainement pas Plinzner qui a tout dit avant Baucher puisqu´il lui est postérieur.

Cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Ce qu´écrit Andy, m´amène à quelques réflexions :le plus dur, en fin de compte est d´avoir en toile de fond les objectifs du dressage, et de savoir trouver dans toutes les méthodes passées ( et j´espère à venir), les éléments qui vont être vrais et adaptés à un moment donné, avec un cheval donné pour réaliser ces objectifs. Tant que l´on n´aura pas trouvé la panacée universelle, celle qui marche à tous les coups avec tous les chevaux, il faudra accepter qu´il y ait plusieurs méthodes, et que chacune soit vraie.
L´équitation française se différencie par le respect des fonctions et la décontraction de la bouche : la notion de contact avec celle-ci est donc primordiale : une grande difficulté apparait, suivre la bouche du cheval avec la main, et que le cheval suive la main par l´intermédiaire de sa bouche. Aïe, aïe aïe, je me demande si je ne vais pas " faire de l´équitation instinctive", mais je crois que D´Aure y a déjà pensé avant moi !
bien amicalement

(par S.A-A)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour,

Hier soir, à la suite de ce débat sur le forum, j´ai lu un ouvrage d´équitation allemande - de Kiemann - et j´ai été surpris de constater que l´auteur aprés avoir affirmé que le cheval doit être travaillé dans son ensemble et dans le mouvement avant, préconise les flexions d´encolure, les tournants autour des épaules et des hanches ainsi que le travail de rassembler sur place.

Superficiellement, il me semble que les différences significatives avec l´équitation de tradition française sont:
1) l´emploi systématique de l´opposition des mains et des jambes au lieu du main sans jambes et jambes sans main - trés peu appliqué, il est vrai
2) la relation du cavalier avec la mâchoire de son cheval.

En conclusion, il m´apparît difficile de comparer vraiement les écoles - d´où la stérilité de ce genre de débat - car cela implique une connaissance approfondie de chacune d´elle, ce qui ne peut être donné qu´à trés peu de cavaliers, voir à aucun.

Cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

L´analyse des différents messages sur le sujet évoqué me conduit à plusieurs réflexions. J´ai le sentiment que dès que l´on évoque l´équitation d´outre Rhin, certains intervenants ont tendance a trahir la réalité en se référant à des perversions de la méthode originale. Pourquoi se référer à Plinzer, alors qu´il ne fut qu´un simple élève du Maître Steinbrecht, ce dernier étant l´auteur, comme l´affirme le Général Decarpentry, du traité de Haute Ecole le plus complet qui ait été écrit "Le Gymnase du cheval", un véritable monument de l´art équestre.

Or, en lisant Le Gymnase du cheval, nous constatons que l´équitation de Steinbrecht (disciple de La Guérinière) n´est absolument pas antinomique avec le concept de légèreté, bien au contraire. Simplement, pour Steinbrecht, cette légèreté ne doit jamais s´obtenir au détriment du mouvement en avant, de l´activité des postérieurs. En conséquence, la légèreté résultera directement du rassembler.

En revanche, comme l´écrit JC Racinet (Bauchériste convaincu) dans son ouvrage Baucher cet incompris, "Pour Baucher, au début du dressage, le mouvement est l´ennemi, où à tout le moins un ennui.....Le but de Baucher est de retirer toute initiative au cheval, de remplacer ce qu´il appelle ses forces instinctives par des forces transmises".

J´ai le sentiment que tout ou partie du différent réside souvent dans le sens que tout un chacun accorde au sens du mot. En particulier le terme "appui" est très révélateur. Dès que ce terme scélérat est utilisé, comme par exemple dans la traduction Française de l´oeuvre de Steinbrecht par le Commandant Dupont, nombre d´inconditionnels de la légèteré voient, ou feignent de voir, un cheval qui tire, contracté, avec la nuque vérouillée, produisant dans les bras une sensation désagréable, une sensation de rigidité. En réalité l´appui du cheval "sur la main" préconisé par Steinbrecht n´a stictement rien à voir avec cette caricature ridicule : pour Steinbrecht, c´est le rapport, plus ou moins affirmé en fonction de l´équilibrage du cheval et donc de son niveau de dressage, qu´entretient le cavalier avec la bouche de son cheval par l´intermédiaire des rênes; Steinbrecht insiste sur le fait que ce rapport ou cet appui doit rester moelleux, que la nuque doit rester souple et que le cheval doit rester décontracté, machant son mors et perméable à tous moments.

Opposer une équitation "germanique" où le cheval serait appuyé convulsivement sur le mors, à une équitation "latine" faite de subtilité et de finesse, comme le pratiquent certains ayatollahs de la légèreté, me semble parfaitement ridicule.

Par contre certaines questions me semblent intéressantes : le fait de rechercher obsessionnellement la légèreté, quelque soit l´équilibrage du cheval et son niveau de dressage, ne risque-t-il pas de nuire au mouvement en avant (qui n´a rien à voir avec les allures vives !!!), à l´activité des postérieurs et à l´impulsion, le cavalier ayant (même inconsciemment) tendance à modérer l´activité de l´arrière main pour ne pas altérer cette légèreté? Un cheval en équilibre horizontal, ou pire sur les épaules, peut il être actif, dans le mouvement en avant, si il est en complète légèreté (simplement le poids des rênes) et sans le moindre soutien de la main du cavalier ? Au cours de l´éducation d´un cheval (préalablement au stade du rassemblé), le fait d´avoir un cheval qui se repose moelleusement "sur la main" ne permet il pas de générer un axe de trasmission entre l´avant main et l´arrière main, si nécessaire à la perméabilité du cheval (en particulier dans le cas d´un cheval naturellement ouvert)? Enfin un cheval en cours d´éducation n´a-t-il pas besoin du référentiel de la main du cavalier pour exercer la poussée des postérieurs (notamment allongement du trot)? Et corrélativement, un cavalier n´a-t-il pas besoin d´un cheval "sur la main" et non pas "derrière la main" pour réguler l´activité des postérieurs et ressentir l´impulsion?

Amicalement vôtre,

Dominique

(par Dominique DURAND)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour Dominique,

Comme je l´ai écrit dans un message précédent, la recherche de la légèreté est en fait celle de l´équilibre, défini par la mise en oeuvre par le cheval de ce que Baucher appelait les forces harmonisées, c´est à dire les forces nécessaires et suffisantes au mouvement.

Comme vous le savez, le cheval possède naturellement cet équilibre mais il le perd sous la selle suite au stress qu´induit le cavalier. Ce stress provoque un manque d´harmonie dans le fonctionnement des systèmes musculaires. Le but principal de tout dressage ne peut être que de rétablir cette harmonie.

Le meilleur moyen de le faire est-il de pousser un cheval en avant en le laissant s´appuyer, même "moelleusement", sur la main du cavalier ? N´est ce pas là masquer le problème plutôt que le résoudre ?

D´ailleurs l´équitation de tradition germanique préconise-t-elle réellement cela ? On peut se le demander lorsqu´on voit pratiquer par ses représentants les flexions d´encolure, les tourners sur les hanches et les épaules, ainsi que le rassembler sur place !

Cordialement,
Hervé

(par Hervé)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour,

L´équilibre avant le mouvement, l´équilibre dans le mouvement, l´équilibre par le mouvement.

Tous les trois sont valable pour dresser des chevaux et pour obtenir la légèreté, c´est une histoire de gout personnel.

Je pense que le premier c´est Baucher, le deuxième c´est Oliveira, le troisième c´est Steinbrecht. Le deuxièmee c´est juste une mélange des deux autres.

Andy



Hi,

Balance before movement, balance in movement, balance via movement.

All three can be used to train a horse perfectly well, and with a clever trainer will achieve lightness.

The first is Baucher, the second is Oliveira, the third is Steinbrecht. The second is really just a mix of the other two.

Andy

(par Andy Weal)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour,
pour moi le choix est évident : je préfère ne pas faire que mal faire.
Après avoir fait des milliers de kilometres au galop sur de nombreux chevaux de club, mal équilibrés, sur les épaules, en essayant de les réequilibrer un tant soit peu avec plus ou moins de succès (et plus ou moins de légèreté dans mes demandes), il m´est apparu une évidence :
Si le mouvement n´est pas bon, je m´arrète et je redemande. Je préfère 10 foulées de galop équilibré répétées plusieurs fois que 10 tours de manège sur les épaules à essayer de rééquilibrer.
Cordialement, Marie.

......

Hello,
for me the choice is made : I prefer not to do than doing bad.
I prefer 10 steps of canter in a good balance repeted 10 times than 10 minutes around the arena in a badly balanced canter, trying to make it better.

(par Marie)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonsoir Andy,

Vous venez de résumer en quelques mots très justes des idées sur lesquelles il n´est pas toujours facile de mettre des mots justes !

Merci

(par StephE)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonsoir Marie,

Je vais chipoter et vous taquiner un peu (n´y voyez aucune malveillance :).

Je ne demande pas de galop tant que le trot n´est pas bon. Et si le galop n´est pas bon, c´est que le trot n´était pas parfait :)

StephE

(par StephE)

Anonyme
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Joined: 28/08/2011

Bonjour Steph,

Et j´ai oublié un dernier cas:

Le mouvement dans le deséquilibre - le tendance moderne où on habitue/oblige le cheval à évoluer dans le deséquilibre....

Andy

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Hi Steph,

But I forgot one - motion out of balance - the modern trend to get the horse used to moving out of balance....

Andy

(par Andy Weal)