La hauteur relative du garrot
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Je pense que Pascale a voulu parler de ceci au sujet de la loi tridimensionnelle du Dr Giniaux:
(Extrait de Les chevaux m'ont dit - Dr Giniaux - Editeur Equilivres)
Une punaise est fixée sur une bande de papier.
La bande représente le plan horizontal dans lequel se trouvent les articulations latérales des vertèbres et la pointe de la punaise matérialise une apophyse épineuse de ce segment vertébral.
Si on maintient le papier à plat (image 1), on ne peut pas le fléchir latéralement.
Si on courbe la feuille, punaise vers le haut, on peut fléchir la feuille (image 2). La pointe de la punaise s'oriente vers l'extérieur de la flexion.
Si on courbe la feuille, punaise vers le bas, on peut également fléchir la feuille (image 3) et la pointe de la punaise s'oriente vers l'intérieur de la flexion.
Conclusion:
Les courbures de la colonne vertébrale dans le plan vertical permettent les flexions latérales (pas de courbure, pas de flexion: cas de l'image 1).
Quand la colonne vertébrale a une courbure convexe, les apophyses épineuses s'orientent vers l'extérieur dans une flexion (image 2).
Quand la courbure est concave, les apophyses s'orientent vers l'intérieur.
Message édité par: masterai, à: 2010/05/18 12:02
(Suite)
Conséquence selon la courbure des cervicales, sur une flexion à droite:
Message édité par: masterai, à: 2010/05/18 12:06
Bonjour,
Ahhhhh...de soulagement! MERCI Nicole pour votre documentation postée ici! Je suis nulle en technique ordinateur et ré-écrire le livre du Dr giniaux ici PLUS tous les compléments apportés par JCR à ce sujet dans son dernier livre (seulement en anglais et en allemand, je le rappelle!) et dans ceux édités chez PSR, m'aurait fait passer pas mal de nuits blanches! Alors vraiment, merci encore Nicole de suivre ce post avec autant d'assiduité et de nous aider ainsi dans ce débat.
(Certains, impardonnables paresseux intellectuels, préfèrent casser leurs chevaux plutôt que de "se prendre la tête" donc faire des recherches. Heureusement, ce discours suffisement extrêmiste pour être écoeurant, ne reflette pas l'ambiance générale de ce forum.)
Et oui Michel, cette loi tri-dimentionnelle ne joue t'elle pas un rôle trés important dans la facon de monter un cheval? Car, en plus de la forme "canoé" du tronc du cheval et de l'inexistance de clavicule, elle justifie le fait que, dans l'incurvation, le cheval avance son épaule intérieure plus que l'extérieure.
Donc, si un cavalier veut avoir les épaules paralelles à celles de son cheval, lui aussi doit avancer plus son épaule INTERIEURE dans les tournants (+ départ au galop pied intérieur etc...).
Elle justifie aussi que l'ischion intérieur du cavalier doit pouvoir peser plus côté intérieur à l'incurvation de la CV: ainsi le cheval s'incurve encore mieux pour rétablir son équilibre.
N'oublions pas que nous recherchons tous ici la légèreté (non?) et que celle-ci passe par l'optimisation des demandes. Le tout est de savoir comment optimiser ses demandes et pour cela, il faut faire des recherches!
Je ne dis pas cela pour vous Michel car, justement, quelqu'un comme vous en sait déjà long sur les chevaux et l'équitation, mais vous au moins (et entre autres) vous continuez à vous poser des questions.
Merci d'être là.
Amicalement
Pascale
PS: ouvrir un autre post, ok. Existe t'il un mot plus abordable que "kinesiologie"?
Merci Nicole,
ces illustrations et vos explications m'aident à comprendre un peu ce que Pascale chercha à exprimer.
Bien amicalement,
Michel
Bonjour,
Merci encore Nicole pour vos deux messages ; leurs références illustrent assez bien la direction du mouvement des apophyses des vertèbres cervicales du cheval ‘sauvage’ ou ‘en liberté’; au delà, j’ai des doutes ; mais on en reparlera quand on analysera le cheval en mouvement
Merci Pascale pour vos louanges ; mais, je vous pose surtout des questions pour chercher à comprendre la logique de vos commentaires.
Nous avons admis que les vertèbres du garrot forment un block presque solidaire qui surplombe le thorax ; aussi, que le thorax est suspendu par des muscles très tendineux attachés aux faces internes des scapulaires et soutenu par des muscles pectoraux.
De face, on peut visualiser les antérieurs du cheval comme deux poteaux avec un hamac pendu entre eux, dans lequel ils soutiennent le devant du thorax. Si un des poteaux est plus court que l’autre le thorax et les apophyses du garrot tendront à pencher vers le poteau le plus court, sauf exceptions bien entendu.
La dissymétrie entre la hauteur relative du sommet du garrot et la forme des deux espaces entre la ligne supérieure du garrot et la bordure supérieure des scapulaires donnera une bonne indication sur le manque de symétrie du cheval ; à observer, à étudier et à corriger autant que possible.
Pour l’instant, je ne vois aucune raison d’ouvrir un autre post ; sinon, je suggèrerai « Améliorer la posture du cheval » et, plus tard « Améliorer les allures du cheval ».
Bien amicalement,
Michel
Merci Pascale pour vos louanges ; mais, je vous pose surtout des questions pour chercher à comprendre la logique de vos commentaires.
De rien Michel, d'autant plus que, ce dont je témoigne -c'est bien clair- ne vient pas d'une pochette-surprise.
Pour l'ordre des nouveaux posts à venir, ca me plaît bien puisque vous privilegiez ici l'étude de l'équilibre avant celle du mouvement.
Pour le sujet actuel: d'aprés vous, si j'ai bien compris, la dissymètrie que vous évoquez proviendrait en grande partie du fait que, le cheval aurait un antérieur plus court que l'autre.
Sont t'ils nombreux dans ce cas là?
Cela vient t'il d'un phénomène prénatal:
-le foeutus développe en effet un antérieur plus court que l'autre? ou
-le foetus se développe dans une incurvation plus que dans l'autre, ce qui (pour suivre cette fois mon raisonement) donnera tendence à sa cv de restée "basculée" dans un sens plus que dans l'autre, même aprés la naissance?
Amicalement
Pascale
Bonjour Pascale,
Tous les chevaux sont au moins un peu tordus ; j’ai une longue liste de causes de cette ou de ces torsions ; je dis bien torsions, car aux causes naturelles que vous citez s’ajoutent les causes accidentelles.
Pour bien redresser les chevaux il faut avoir continuellement en tête toutes les activités et les empreintes neuro-kinésiologiques du cheval (voir les 4 principes d’INK dans mon site www.bigsoar.com ; hélas, ils sont rédigés seulement en anglais, et seulement le plus important, 1er a une page d’explications).
Il est rare de voir des chevaux qui ont vraiment un antérieur plus court que l’autre ; on voit plutôt un antérieur qui porte plus de poids de l’avant-main du cheval que l’autre.
Il faut donc observer et comparer en allant de bas en haut la symétrie des aplombs des antérieurs ; et, en corriger les défauts en les éliminant si possibles ou en les compensant.
Trop souvent, on accepte ces fautes d’aplombs comme irrémédiables ou incurables, quel dommage !
Pour éliminer l’asymétrie des aplombs il faut bien observer toutes les articulations des antérieurs et les libérer, y compris la connexion des épaules ; toutes jouent un rôle qui contribue l’élasticité nécessaire pour donner au cheval une posture fière et des mouvements brillants.
Résultat : la hauteur relative du sommet du garrot grandit un peu, et le garrot se redresse aussi un peu, indépendamment de la loi tridimensionnelle.
Amicalement,
Michel
Bonjour Michel et Pascale,
je vous lis avec attention, le temps me manque beaucoup en ce moment.
La dissymétrie d'origine accidentelle, résultant de compensations musculaires est corrigible.
Par contre, dans la nature la symétrie tant recherchée par les cavaliers n'existe pas. (La première cellule est déjà l'assemblage de gamètes (présage une différence droite/gauche).
A l'état de fœtus le poulain est couché de côté et l'homme enroulé) la croissance est programmée dans l'ADN du noyau des cellules. La position fœtale ne détermine pas l'incurvation de sujets sains. D'ailleurs, les poulains à la naissance ne sont pas "tordus". Si l'on constate des irrégularités, les éleveurs savent qu'elles disparaissent dans les 15 premiers jours, puis par la croissance.
Je crois, une fois encore, qu'il faille dissocier le "squelettique" qui peut-être contre-compensé et le "musculaire" qui peut-être soigné.
A l'âge adulte le squelette est fixe, il résulte de la génétique, du développement intra-utérin, et de la croissance, il déterminera le morphotype.
Amicalement
Bonjour Bruno et Michel,
oui, je pense que le plan du débat devrait prendre la tournure que vous indiquez Bruno.
Personnellement (et donc égoistement), je trouve qu'un débat sur ce que nous pouvons effectivement changer -soins divers ET/OU entraînement approprié- est plus urgent pour l'avenir d'un savoir-faire avec les chevaux utilitaires ET de sport.
Le seul problème est que ces échanges ont peu de chances d'être officialisés, ou -soyons plus modestes- d'interesser même les "officiels" de l'équitation.
Mais bon, si une seule chance subsiste, continuons.
Amicalement
Pascale
Bonjour
Pascale
Hier, je n’ai pas répondu directement à votre dernier message car je voulais réfléchir et confirmer mes observations ; donc, j’ai simplement expliqué le rôle des BCs dans l’équilibre statique, comment l’observer et comment le parfaire.
Si vous le voulez on pourrait ouvrir un nouveau post sur la kinésiologie du rassembler ?
Avant de le faire, je vous invite à bien regarder la figure 34 du livre de J-M. Denoix : « Approche de la kinésithérapie du cheval » ; son titre est : « rassembler ».
La flèche au sommet de l’image indique un mouvement dans les sens des aiguilles d’une montre ; mouvement indiquant la flexion de la cage thoracique et l’élévation du garrot. Grosso modo, on voit sur cette figure les forces qui maintiennent l’équilibre du cheval ; comme il se doit, les contractions de certains muscles provoquent les mouvements des ossatures qui sont limitées par les contractions antagonistes d’autres muscles.
Le rassembler est donc le résultat harmonieux de cet équilibre cinétique.
D’autre part, j’ai examiné quelques photos de chevaux s’incurvant en liberté ; je ne crois pas que le rachis des chevaux qui s’incurvent tend à pivoter vers l’extérieur. Et, je ne connais pas non plus la « loi tri-dimentionnelle du Dr. Giniaux », pouvez-vous la poster?
Un athlète équin bien musclé et symétrique aura la hauteur relative de son garrot optimale et égale des deux côtés ; cela peut changer si le cheval ne travaille pas assez, entre autres; on se doit de la noter
Amicalement,
Michel