La littérature équestre...
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Denis, personne n'a ici, il me semble, opposé les 2 approches. Personne n'a dit qu'il ne faut pas lire, que ce serait nocif. L'opinion qui est ressortie est que certains ont lu et ne lisent plus, ou moins.
Mon impression (ça n'engage que moi), est qu'il faudrait à toute force admettre la nécessité de ne jamais s'extraire d'une littérature globalement pas très folichonne
il serait interressant que les proffesseurs expliquent aux cavaliers que les livres existent et donner des références de ces anciens livres, comme ca au moins les cavaliers sont au courant et en feront ce qu'ils veulent ...
j'ai connu ça. A force d'entendre citer celui-ci ou celui-la on a fini par acheter...par curiosité
D'après les stats 2015 ffe 59 % des licenciés ont moins de 17 ans.
Autrement dit des enfants trop jeunes pour ces lectures ou des ados qui achetent le condensé d'une oeuvre au programme de leurs cours de français plutôt que l'ouvrage lui-même
Comme vous dites, Daniel, ils feront ce qu'ils veulent. Je doute cependant fort qu'ils se délectent (sauf rarissime exception) de la littérature équestre, voire, sans vouloir vexer personne, qu'ils la comprennent
Il ne s'agit pas de faire lire Steinbrecht à un(e) gamin(e) de 10 ans.
Pour cet âge là, il doit bien cependant y avoir quelques bouquins de vulgarisation de l'éthologie ou des bonnes pratiques. Si les enseignants les connaissaient, ils pourraient les recommander. Il en resterait peut-être quelque chose.
Et puis il reste 41% d'adultes, si j'ai bien compris. Ça en fait, du monde. L'idée n'est pas de vouloir faire de chaque cavalier un puit de science mais bien de dire qu'il existe des auteurs qui ont écrits sur tout un tas de sujets et d'aiguiser la curiosité des cavaliers, d'essayer de les inciter à approfondir ce qui les intéresse, par exemple la lecture d'un bouquin de Michel Robert pour tout cavalier qui aime pratiquer le CSO, même à petit niveau (bouquins pleins de réflexions, de conseils... le tout très abordable même par un cavalier débutant), ou encore les bouquins de V. de St Vaulry si le cavalier s'intéresse à la balade ou à l'extérieur (ceux-là aussi sont très abordables et plein de petites choses pratiques et de réflexions qui permettent déjà de mieux comprendre les chevaux). Et je suis sûr que nous avons tous en tête un ou deux bouquins qui répondent aux même critères.
Partir de choses simples, abordables, en relation avec le niveau et les goûts de l'élève, ce devrait être possible. Tous n'adhéreraient probablement pas, mais je pense qu'une partie des cavaliers seraient preneurs.
Simplement, évidemment, pour recommander des bouquins, encore faut-il les avoir lus. Ça, c'est un autre problème.
on est d'accord France, et puis en fait ce ne sont pas 2 approches , mais 3 : l'emotionnel, le corporel et le cérébral.
Est-ce que les jeunes passionnés cherchent sur le web ce que nous autres cherchons dans les livres ?
oui le web a une énorme influence et pas toujours des plus intéressantes ! ( vidéos au ralenti qui faussent ... entre autre les piaffers par exemple . Génies inconnus et incompris qui gouroutisent ... )
je suis d'accord pour proposer ... mais ça ne doit pas venir de l'enseignant ... c'est l'élève qui doit demander des avis de lectures . Et ceci parce qu'il faut qu'il y ait une démarche .
J'ai longtemps dans ma turbulente adolescence reproché qu'on ne nous donnait pas ceci ou cela comme enseignement , jusqu'à ce que je finisse ( oui je suis un peu lente à la comprenette sur certaines choses ) deux choses : premièrement que je savais déjà beaucoup plus que ce que je croyais et secundo qu'il m'appartenait de chercher et que l'on ne viendrai pas me faire tomber le gateau tout cuit dans la bouche .
A partir de là on cherche , et selon nos modes par des rencontres et /ou des lectures et/ou des films des vidéos etc .
De même dans ma pratique d'enseignante au début je voulais tout donner de suite et je m'épuisais avec des gens pas prêts , pas demandeurs . Maintenant j'essaye d'être plus respectueuse et de ne pas aller plus loin que ce la personne peut recevoir . C'est souvent très frustrant mais ça fonctionne bien mieux . Eveiller , accompagner , maos pas tenir la main tout le temps . Le rôle de l'enseignant , à mon sens , est de montrer une voie , pas de faire le chemin à la place de l'élève .
Il me semble que seule l'équitation réduite à sa plus simple expression , ou on monte les chevaux en avant et droit devant est enseignable ...
ok Denis pour rajouter le corporel ; c'était un oubli de taille
autrement je souscris au message de Juliette en particulier pour l'origine de la démarche
Il m'est arrivé d'entendre des enseignants dire que quelqu'un reste en deça de ses possibilités. Effectivement ça doit être frustrant
Mais ça doit être pire de devoir faire comprendre à quelqu'un qu'il veut aller au delà de ses capacités. Il doit falloir une bonne dose de diplomatie
@Upwelling
En avant et droit si calme en prime, c'est déjà pas si mal
Pouvez-vous préciser votre pensée ?
je suis d'accord pour proposer ... mais ça ne doit pas venir de l'enseignant ... c'est l'élève qui doit demander des avis de lectures .
C'est dommage. Cela écarte tout un tas de gens qui n'auront pas l'idée de demander ou n'oseront pas le faire pour une raison ou pour une autre. Il me semble que, par exemple, dans le cadre des stages où il y a toujours un moment de discussion, c'est le genre de chose qui pourraient être abordées.
Le risque que soulève France, c'est le risque lié à l'enseignement. Quand un élève n'est pas capable de sauter un parcours, les enseignants savent bien le lui dire. Pourquoi en irait-il autrement pour les bouquins ? En quoi cela pourrait-il bien être plus délicat ? Comme toujours, c'est en proposant une alternative qui ne soit pas dévalorisante que le message sera bien accepté. Tout bon enseignant sait faire ça.
Quand un élève n'est pas capable de sauter un parcours, les enseignants savent bien le lui dire
Justement, pas toujours ; sinon les concours club, ouverts dès le galop 2, n'existeraient pas
Vous ne prenez pas en compte un fait propre à l'équitation : l'enseigner, ouvrir un CE est actuellement dans la plupart des cas une profession commerciale (cela dit sans critique ni mépris)
Quand on est commerçant on est souvent amené à tenir plus compte des souhaits, états d'âme, susceptibilités des clients que de la réalité, à moins de vouloir déposer le bilan
Dites à un parent que son gamin malgré son galop 2 n'a pas encore le niveau de participer à la club 4, vous allez voir ce que ça va donner, surtout si le parent ne monte pas lui-même
Les stages, une bonne occasion de discuter, oui. Sauf que tout le monde ne fait pas de stage.
Un club que je fréquentais a proposé un stage de travail à la longe, sur une 1/2 journée en WE. Du groupe de 8 personnes avec qui je montais usuellement 1 seulement y a participé : ça ne servait à rien dans l'immédiat
Vous parlez, Olivier, d'une situation idéale et assez rare où ce que vous préconisez est sans doute possible.
Je vous réponds la réalité de la plupart des CE, rendue encore plus difficile par la situation économique
Si un enseignant ne sait pas dire non à un cavalier avec un Galop 2 qui veut faire un concours, qu'il change de métier. Pour ma part, je ne lui confierais sûrement pas des enfants.
Je connais des clubs dans lesquels, en dessous du Galop 5 ou ,exceptionnellement, du galop 4 en fin d'année, les élèves ne peuvent pas faire de concours. Ces clubs ne manquent pas de clients et les élèves ne s'en plaignent pas. C'est la règle, on l'accepte ou l'on part.
Et si c'est la maman qui vient se plaindre, c'est que vous me parlez d'un poney-club, pas d'un club. Dans ce cas, nous sommes dans les 59% de moins de 17 ans pour lesquels vous ne sembliez pas avoir beaucoup d'espoir.
Reste donc toujours les 41% d'adultes.
Quant aux stages, même s'ils ne sont pas toujours pleins, on sait bien que c'est là qu'on touchera, justement, les plus motivés, donc ceux qui seront probablement les plus réceptifs.
C'est une apologie du renoncement et de l'abandon que vous nous proposez, France ! ;-)
Après avoir purement répondu sur mes lectures et si je trouvais obsolète les livres anciens , je voulais ajouter que
je rejoins bcp de choses dans les diverses réponses données, sur Lire/pratiquer qui se feront selon la sensibilité de chacun
MAIS indépendement de ce qui est mieux de faire Lire/pratiquer/mediter ....
je voulais dire comme Olivier ... qu'effectivement il serait interressant que les proffesseurs expliquent aux cavaliers que les livres existent et donner des références de ces anciens livres, comme ca au moins les cavaliers sont au courant et en feront ce qu'ils veulent ...
car effectivement dans les manèges que j'ai pus voir jamais les prof n'en parlent .. maintenant ceux que j'ai vus ne sont pas tous les manèges et prof naturellement ...
D'ailleurs moi-même comme je l'ai dis je suis un pur autodidacte mis à part ma mise en selle tout au début il y a 35 ans durant 5,6 mois pour le BABA et la moi j'ai eu la chance que le vieux proprio qui voyant que j'étais passionné et cherchais à comprendre et pas simplement obeir au prof .. m'a preté mon 1er livre d'équitation qui était celui d'Olivera ... puis ce manège ayant fermé j'ai donc fait mon parcours seul avec Les livres d'Oliveira (entre autres).... et comme l'a dit Juliette c'est l'un des seuls livres qui ne m'est jamais tombé des mains ..