Séances de travail d'un modeste cavalier et d'une modeste jument

Le sujet devient succulent, voire truculent. j'attends les développements (non virulents).

Philippe Farnault :

Ma fille qui a vu cette dernière vidéo me dit : Autant il faut varier les allures de la jument, autant en même temps il faut faire varier la longueur des rênes...
D'une façon générale et en regardant la vidéo, la notion du " cheval calme " peut être une autre cause d'échec...

Je partage cette saine proposition qui peut mettre en lumière l'intérêt des transitions.
Encore faudrait-il savoir si cette jument pourra "encaisser" le travail pour sortir de ses ornières en l'absence d'aptitudes physiques.
Rien n'est moins sûr !

Le travail sur une seule rêne permet une meilleure recherche d'équilibre et surtout, le meilleur usage du balancier-encolure (utile compensateur à un équilibre précaire).
A chaque état (équilibre, amplitude, souffrance, etc ), correspond une hauteur d'encolure appropriée.

L'encolure basse et la locomotion étriquée (la machine à coudre !) sont évocateurs ......
 

C'est vrai qu'elle paraît nettement moins irrégulière sur cette vidéo.
Vous pouvez essayer le meme principe (rêne intérueure) à une allure plus soutenue et voir ce que ça donne.

Si ça pose à nouveau des problèmes, il faudra bien finir par se poser la question des talons fuyants avec talonnettes.

Tout ceci meriterait  a mon avis , en prealable a toute discussion technique sur les procédés equestres , un examen locomoteur approfondi, et pas que sur ce qui semble evident " au premier abord"

 Je sais bien que là n'est pas le sujet, mais je vais apporter quelques commentaires personnels sur le travail à la longe de Jacques......
L'équitation, que ce soit loin du cheval (longe), à l'épaule ou au-dessus s'apparente à une danse à deux. les deux protagonistes doivent donc se déplacer de concert... Ce qui n'est pas le cas de Jacques, qui ne suit jamais sa jument dans ses déplacements. Par ailleurs, Jacques reste trop statique dans son corps; l'aide corporelle est pourtant importante à la longe comme à cheval.
L'éducation à la longe demande une connexion de tous les instants du cavalier avec son cheval. Il est donc bon que la longe soit prête avant que de mettre le cheval en route; sinon, on s'occupe de sa longe et pendant ce temps là, on n'est plus avec son cheval (flagrant lors ds deux mises en route à G puis à D). 
De plus la longe est une gymnastique avec une succession d'exercices.. Or que nous montre Jacques:6 minutes au trot à G, et même chose ensuite à D... Aucun travail, des kms pour le plaisir des kms........
Je suis peut être particulièrement sévère... mais quand on voit tous les bénéfices d'un travail à la longe bien conduit, on ne peut rester indifférent à quelque chose qui n'apporte rien  ni au cheval ni au cavalier.

Yves,

C'est bien pour cela que lors de ma visite samedi dernier, j'ai appelé l'attention de Jacques sur les notions de contact permanent et de cheval devant soi, avec démonstration à l'appui. En outre, il ne faut pas oublier les plus élémentaires règles de sécurité (en main, à la longe) lesquelles sont vites oubliées par les propriétaires isolés de "gentils chevaux". Un misérable insecte peut provoquer un drame irréversible.

Nous avons également évoqué la notion de " légèreté" au niveau des ordres vocaux, par exemple, ne pas dire "trottez" lors que le cheval est déjà au trot. Pour plus d'activité dans l'allure, suivre une échelle cohérente dans la sucession des moyens utilisés.

Les appels à la rigueur et à la cohérence sont toujours bien reçus par les cavaliers motivés. Sévérité demeure soeur de bienveillance.

Christopher

...examen aussi sur ce qui semble évident au premier abord...

Vous avez raison Yves mais là je ne cherchais pas à la travailler en longe mais seulement à la laisser le plus libre possible pour voir si elle boitait non monté ( si j'avais eu un manége à disposition, je l'aurai filmé en liberté ). J'aurais du bien le préciser avant de mettre la vidéo.

J'améne LILI à la clinique de l'ENE lundi prochain pour la faire examiner et voir si l'on peut trouver la cause de cette boiterie ( je crains cependant que la cause soit autant d'ordre vétérinaire que d'ordre equestre ).
Au vu de ce que je vois, elle ne boite pas non monté et c'est monté ( et il me semble dans certaines conditions ) qu'elle se met à boiter.

Yves vos remarques sont pertinentes,

Vous avez publié un ouvrage très utile : LA LONGE, (PSR éditions)

je voudrais formuler un vœu qui répond aussi à la remarque de Christopher à propos de ce que peut produire un simple insecte…

Ce vœu serait d’augmenter votre ouvrage d’une partie concernant le dressage du cheval en licol et la conduite de l’homme avec un cheval mené en licol : le maniement du cheval au licol.

Que de risques inutiles sont alors pris avec des chevaux trop gentils qui demain auront leurs réactions de cheval…….

 Bonjour,

J'apprécie également les réflexions de Yves Katz
" L'équitation, que ce soit loin du cheval (longe), à l'épaule ou au-dessus s'apparente à une danse à deux. les deux protagonistes doivent donc se déplacer de concert... Ce qui n'est pas le cas de Jacques, qui ne suit jamais sa jument dans ses déplacements. Par ailleurs, Jacques reste trop statique dans son corps; l'aide corporelle est pourtant importante à la longe comme à cheval.

L'éducation à la longe demande une connexion de tous les instants du cavalier avec son cheval. Il est donc bon que la longe soit prête avant que de mettre le cheval en route; sinon, on s'occupe de sa longe et pendant ce temps là, on n'est plus avec son cheval (flagrant lors ds deux mises en route à G puis à D)."

Je dirais même que je suis agréablement surpris.

Merci