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Pourquoi BAUCHER est il autant rejeté par la majorité des cavaliers ?

22 réponses [Dernière contribution]
VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Ce que vous dites me concerne : au début quant j'ai appris à ma jument l'extension d'encolure elle s'en est servi trés rapidement pour se mettre sur les épaules meme si ma position favorisait aussi cette mise sur les épaules ( c'est tres net sur les premières videos que j'ai mis sur Youtube ); aussi aprés j'ai essayé de lui étendre l'encolure vers l'avant et un peu en montant et là j'ai trouvé une amélioration ( voir la dernière vidéo mise en ligne ).

Par contre je n'avais pas pensé que le cheval pouvait aussi raccourcir l'encolure de lui meme : peut etre pas tous et comme vous le suggérer les chevaux qui paraissent rassemblés naturellement mais qui en réalité le paraisse car ils se raccourcissent ( si j'ai bien compris ).

Concernant le dépliment de l'encolure, j'utilise la " technique" de Licart : tension de renes élastiques, au début en élevant les mains vers le haut ( plus ou moins selon le cheval ) et en avançant mes mains dés l'amorce de l'extension. Qu'en pensez vous ? utilisez vous d'autres moyens?

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Jacques,

Oserais-je vous proposer cet exercice, à faire en fin de séance:

Un peu de trot enlevé, le cheval le nez par terre. Ce trot enlevé doit se faire (pour vous) dans une perte d'équilibre vers l'arriére. En baissant les yeux, vous devez apercevoir au moins le tiers de votre botte. Le déséquilibre revient à l'équilibre à la battue suivant, puis se déséquilibre encore à la battue suivante (savoir la différence entre battue et foulée, quand on parle de trot). Le trot enlevé n'est rien d'autre qu'une gestion des pertes d'équilibre vers l'arrière du cavalier. Pour vous, il s'agit de pertes d'équilibre vers l'avant. Brrrr... Soignez-vous.

Le tout peut se dérouler en baisse d'activité (dans un premier temps). Le cheval doit trotter pépère sans peser sur la main, sans courir. Votre buste est pratiquement vertical. La tête du cheval au bout des rênes, les rênes au bout des coudes. On est très très cool... Dans le trot "utile"... On oublie tout ce qu'on à appris jusque là.

La dessus, en fondu-enchaîné, on se rasseoit (facile, on a le confort) et l'on repasse très gentiment au pas, Pompon toujours le nez par terre. Et on renvoi au trot assis, Pompon bien devant soi. Et l'on passe doucement au trot enlevé, toujours le buste presque vertical, en ayant le tiers de la botte sous les yeux.

On continue tout en enregistrant bien les sensations pendant les transitions entre le pas et le trot, entre le trot et le pas. Vous êtes dans la confort et Pompon est dans le confort. La référence, c'est une cadence, qui manque d'activité, certe, mais une cadence cependant.

Très gentiment, la séance suivante, il faudra retrouver ces sensations sur une nuque de plus en plus haute et revenir sans honte au premier exercice de référence.

De séance en séance, la locomotion s'installe dans la fluidité. Le témoin sera toujours les douces transitions trot / pas / trot.

Pas de nez par terre en début de séance. La nuque au moins aussi haute que le garrot.

Un petit boulot pas très difficile. En écoutant bien avec les fesses et les cuisses.

Bon job!

Post scritpum: Ce petit boulot appartient au tronc classique mais, il ne figure pas dans les gravures, il faut fouiller dans les textes. Ne me demandez pas où, il faudrait que j'y pase la nuit. Une piste: Un discret passage dans la Guérinière...

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Et puis voila... Comme le suggère Pierre, la main demeure une source auxilliaire de renseignement quant au bien aller du cheval et non pas une source fondamentale. Le sentiment de l'assiette qui évalue la cohésion entre l'arrière-main et le train avant aura toujours préséance.

Fesses, synonymes: Fondement, séant, etc...

Decarpentry, dans sa grande sagesse, a intégré un bauchérisme raisonnable et accessible, espérant ainsi, n'en doutons pas, limiter la monté en puissance d'un bauchérisme sectaire et échevelé.

Hors la selle, lire n'a d'égale importance que d'oublier ce qu'on a lu, c'est ainsi que se forme une certaine culture.

Un exemple perso? Faverot de Kerbrech (qui n'est qu'un long développement du dernier chapitre de la XII ème édition de Baucher): Après de nombreuses relectures, je n'ai retenu que cela:

Préparer, préparer, préparer, comme si préparer était le but.

Et aussi:  Aller très lentement pour mener le dressage rapidement.

Et encore:  La leçon doit être, pour le cheval comme pour le cavalier, un exercice salutaire, un jeu instructif qui n'amène jamais la fatigue.

Gloups!

Christopher

 

 

 

 

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Inscrit: 29/01/2011

Decarpentry, dans sa grande sagesse, a intégré un bauchérisme raisonnable et accessible, espérant ainsi, n'en doutons pas, limiter la monté en puissance d'un bauchérisme sectaire et échevelé.

 c est bien comme cela  que j avais compris Decarpentry , aussi !

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

L'equitation a la memoire et la rancune longue.. quelque part la personalite de Baucher, n'a jamais ete pardonnee... si son attitude personelle, etait, d'apres les temoins de l'epoque, discutable, beaucoup de ses principes sont restes, mais souvent malcompris... moi meme, je pense que je suis plutot d'orientation baucheriste, non pas par l'etude mais par l'instinct de la locomotion. Mais bon , je travaille dans mon coin et j'ai renonce  d'expliquer a mes collegues d'ecurie pourquoi je travaille ma jument pur sang anglais de cette maniere..ca lui reussit, c'est tout....

Sandra Mesrine

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Regardez sur " Compétences équestres" la video " Le contact 2" " Maitriser la tension des renes" : pour moi ce que fais le Colonel CARDE est ce que je comprends comme du bauchérisme mesuré.
Mesuré, car la cession de machoire est cherchée en mouvement alors que peut etre une mauvaise interprétation de la lecture de Favorot de K. pourrait laisser penser qu'il faut travailler longtemps à l'arret les cessions ce qu'à mon avis risque de tuer l'impulsion.
Certains, peut etre un plus bauchériste, travaillent les cessions de machoire au pas compté ( mais suivi d'une extension au pas moyen ).
Sur le philosophie bauchériste, J.C. RACINET en parle à merveille et c'est là que j'ai compris qu'etre bauchériste, en fait plus que des moyens utilisés, c'est une quete, une recherche perpétuelle sans jamais d'apriori ni de certitudes.

Quant à votre Pur sang, Baucher à inventer sa méthode PARCE QU' il travaillait que des PS.
Et là pour moi, je pense que pour des chevaux longilines et pour certains " fait en descendant" comme sont souvent les PS ( j'en ai monté souvent lorsque je faisais du Polo ), la méthode allemande c'est à dire travailler en mouvement actif dés le départ, est vouée à l'échec.Ces chevaux, il faut d'abord les mettre en équilibre au allures lentes avant de les faire franchement avancé. Enfin " c'est ce que je crois" ...

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Dans le module auquel vous faites allusion, le colonel fournit le plan.

Déterminer et maintenir la hauteur de nuque.

Constater le contact que prend le cheval sur proposition du cavalier. Ce qui revient à constater la tension des rênes.

Réduire la tension par le moyen de la cession de mâchoire.

Associer la main qui demande la cession à l'activité du postérieur du même coté.

La cession accompagnée d'un abaissement de la nuque est une mauvaise réponse.

La cession dans le maintien de la hauteur de nuque est une bonne réponse qui doit être récompensée.

La fermeture de l'angle tête encolure viendra petit à petit de ces bonnes réponses.

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Oui vous expliquez trés bien la chronologie qui doit etre suivie : fermeture de la nuque en dernier.
Au passage je remarque que c'est exactement la meme manière de faire de Philippe KARL.
Le Colonel CARDE et KARL sont les seules, à ma connaissance, qui actuellement professent publiquement la meme chose sur ce point : la nuque vient en dernier et on doit toujours pouvoir l'ouvrir, la mobilisation de machoire en premier et plutot sur une encolure un peu relevé. Ils sont pour moi, les derniers représentants vivant ayant autorité (JC RACINET est décédé ) de cette équitation à la française qui est tellement en perdition qu'elle est classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO. Qu'ils vivent longtemps...

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Jacques,

J'espère que vous avez déjà vu çà:

http://www.youtube.com/watch?v=cDgxcysHv68

VOCHE Jacques
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Oui je l'avais déjà regardé.

L'attitude du cheval est  " épouvantablement classique" comme dirait le Colonel CARDE.
On est pour moi dans l'équitation française : nuque le point le plus haut, chanfrein légerement en devant de la verticale, discrétion absolu du cavalier. On est dans le domaine de l'art alors que dans les compét modernes de dressage on est dans la gymnastique avec des trots de " maquereau" comme disait les anciens...