Bonjour à toutes et à tous.

Je conçois aisément la plupart des propos tenus ici.

J'ai juste une double question à poser :

- Pensez-vous vraiment que la position académique possède le monopôle de la légèreté ?
- Que doit-on entendre par "position académique" ?

Le calme de l'été fait que vous n'avez pas eu de réponse depuis quelques jours ...

la première question est facile : non, la position académique n'a pas le monopole de la légèreté, car la légèreté c'est un objectif, dont on peut d'ailleurs faire un préalable ( ça dépend des méthodes ) qui concerne le travail du cheval, et celui-ci peut être juste si le cavalier l'est aussi dans  son fonctionnement et dans son emploi des aides, ce qui va bien au delà de la seule position, fut-elle académique.
mais, car il y a un mais, il faut bien noter que si beaucoup de cavaliers n'obtiennent pas ce qu'ils souhaitent de leur cheval, c'est presque toujours parce qu'ils ne sont pas bien positionnés et ne fonctionnent pas bien avec leur cheval, sans parler de l'empi des aides qui souvent laisse à désirer.

la seconde question l'est moins : disons que c'est la position du manuel d'équitation ...
sans doute à bientôt !

Bonjour ,

Pour compléter l'intervention de Bernard Maurel , je dirai que la définition de la position du cavalier à cheval dans les manuels officiels de la fédé a quelque peu évolué ( moins de texte .... et d'exigence ? )
Perso celle que l'on nous faisait apprendre par coeur dans mon enfance et qu'on trouve encore dans le "manuel d'équitation" petit bouquin blanc qui normalement a échappé aux mises à jour , me va bien .

Un principe : La position précède l'action . 
Un constat : Quand le cheval est juste la position est juste ( dixit un récit du colonel Carde quand il était lui -même en formation , peut -être se plaira t il à le raconter ici ?) et conforté par mes propres observations d'enseignante et de cavalière. 

De fait , nourrie du précepte que je pense juste et de mes observations que je pense justes aussi je vais paraittre contradictoire sur ce sujet !
Je m'explique : j'envoie mes élèves travailler leur position sur le simulateur créé par Peteris Klavins avec mon amie Véronique Corbeau Passadori d'Equi-ideal , parce que je pense essentiel de connaitre comprendre et maitriser son corps .
Il est évident qu'une position juste favorise une action juste des aides qui peuvent agir alors et alors seulement avec tact mesure et à propos . Une bonne assiette liant et fixité sont indispensables à une équitation fine .
Pourquoi faire travailler sur simulateur ? je précise en préalable que c'est en complément et non à la place des corrections à cheval .
J'y vois plusieurs avantages : on ménage le dos des chevaux d'une part et le cavalier peut travailler détaché de toute problématique émotionnelle d'autre part et sans imputer ses propres problématiques au cheval .
 La plupart des gens ne sont pas assez conscients de leur propre corps et en ont une idée fausse , le simulateur met face aux faits bruts .

Et pourtant je me plais à dire , un peu en provoc je l'avoue : la position je m'en tape !  De fait peu sont les cavaliers amateurs qui ont le temps de faire tout ce qu'il faut pour se donner les moyens de développer une position visant à la perfection .
Bien sûr tout le monde doit y tendre , que l'on soit pro ou amateur ...  cela dit quand je dis je m'en tape c'est parce qu'il y a un piège dans lequel beaucoup tombent :c'est qu'à se focaliser sur la position parfaite ils en oublient la vie, et deviennent rigides  et détachés des sensations .
Or à cheval , comprendre c'est sentir .
Je m'attache par conséquent dans ma pratique à développer chez mes élèves écoute et sensation de leur corps comme de celui du cheval , et je privilégie la qualité de la relation . Dès lors le cavalier se détache d'uen obsession de perfection et se décontracte , le cheval peut alors mieux fonctionner et du coup le cavalier trouve plus facilement sa place et la position juste .. 

La légèreté pour moi procède avant tout d'une disposition de l'esprit ..  on ne peut envisager la position détachée du mouvement ni de du souffle ( la respiration on l'oublie souvent , on n'en parle jamais , et pourtant elle est un élément essentiel )

Voilà Ben une humble contribution à votre sujet . Bonne journée .

dans une académie bien reglee , on regle un peu le cheval avant toute considération sur le cavalier ..

il faut obligatoirement un peu d'abaissement de chaque hanche du cheval quand elle est hanche interne à la flexion , pour qu'un cavalier s'assoie à minima ...

et le but premier de la position académique , c'est d'aider en premier lieu à la circularité du corps du cheval , 

vous pouvez réécrire l'académisme , mais vous réécrirez pas Newcastle ... 

Je suis tombée sur ceci en me promenant sur internet avec la légende :

 

"1 ans et 8 mois de travail.. Elle m'épate"

 

la photo est étonnante ; mais sans le mouvement il est difficile d'apprécier sa justesse ; est-ce que c'est juste la bonne entente d'un couple doué, ou un hasard dans des conditions atypiques ? en tous cas on a, sans les attributs habituels de l'équitation, une position académique de ce cavalier, sur un cheval qui parait léger, dans un environnement naturel grandiose ... merci Marit pour cette vue qui sort des entiers battus !

des entiers battus !

Battus, certes, mais pas vaincus. Toute la poésie de l'image est là. Au moins leur reste-t-il les fleurs du mâle !

  d'habitude je relis mieux les messages que je poste ... au temps pour moi !

Nous faisons tous des fautes de frappes, des omissions, ou des fautes d'inattention. Quand elles permettent de s'amuser un peu, c'est plutôt heureux.

À propos de sentiers battus, il y a aussi celle-ci qui est assez drôle :

J'aime à croire que dans cette image il y ait beaucoup de travail et si peu d'ostentation. Un courant d'air de fraicheur !