la vérité équestre
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Le grand ecart evoqué par le Colonel carde entre l echelle en six points et le baucherisme ( plus ou moins ) pur correspond bien a ce que quelques collegues dresseurs et moi même vivons au quotidien avec jubilation............
Montant jour apres jour des chevaux aussi differents que des allemands de bonnes lignées , des iberiques febriles en passant par des doubles poneys aux airs de Merens, il nous faut puiser parmi les theories equestres, les savoirs faire et procédés de chaque ecole, ce qui va le mieux a chaque type d animal pour aborder dans les meilleures conditions au moins un debut de rassembler .
Il s avere alors tellement evident que le chemin pour faire flechir les hanches au double poney n' est pas necesairement le meme que celui pour faire flechir les hanches de l iberique et encore pas le meme que celui qui mene l' allemand au meme resultat. Tout ceci est fort interessant car cela remet le cheval au coeur de l equitation dont il est bien souvent evacué en tant qu individu unique !
Oui monter des chevaux très différent oblige à ouvir l'esprit et découvrir combien La vérité n'existe pas en tous cas en termes d'absolu . C'est ce qui est merveilleux avec les chevaux , rien n'est jamais totalement acquis et il faut rester curieux humble et persévérant pour sans cesse rechercher les parcelles de grâce qui parfois nous sont données .
Ce qui me dérange de fait dans cette proposition de L'Ene au sujet du Bauchérisme ce n'est pas le Bauchérisme en lui -même mais la catégorisation.
Cela ressemble à un os à ronger pour donner une certaine reconnaissance aux bauchéristes purs et durs toujours un peu dans la posture du génie nié , du martyr , mais je trouve dommage que ce soit détaché de l'enseignement général ; alors que c'est marié aux autres apports que le Bauchérisme est interessant .
Je ne pense pas qu'il soit judicieux de mettre l'équitation dans des cases aussi rigides , mais qu'elle est une , avec de multiples approches possibles selon les besoins le moment le cheval etc
Et selon le bon sens qui fait dire qu'il n'y en a que deux la bonne et la mauvaise -oui je catégorise à mon tour mais se seront les seules pour moi - Ce qui est bon contribue au bien et ce qui est mauvais fait des dégâts - Il y a donc dans l'histoire de l'équitation à prendre chez beaucoup ce qu'ils ont compris le plus finement selon leurs sensibilité et s'en servir selon les besoins .
J'aime beaucoup l'approche de Pierre qui dit partons du cheval et voyons ce que nous pouvons faire avec ce cheval là et comment .
Oui au final "Observer et réfléchir" est notre guide le plus sûr , hors de toute chapelle .
C'est à Pierre Giorgi que je répondais, pas à Juilette.
Non il n y a pas lieu d y avoir dans une ecole d equitation l instructeur qui travaille les iberiques, l autre les pur sangs, ...ce n etait pas mon propos...
.je remarquais seulement que le fait de travailler des chevaux aussi differents , necessitait pour un meme dresseur, une remise en question personnelle permanente et une interrogation des textes et doctrines....pas seulement français ..tout ceci bien loin des modes et procédés miracles justement.
Tout le monde pense par exemple, monter de l arriere vers l avant...qu' est ce que ça veut dire finalement ?
Pour ma part, articuler cette notion avec les concepts de la scala, et les textes des ecuyers de Vienne me permet de cerner un peu mieux ce qu en a dit Decarpentry...
Bel échange initié par notre cher Président d'honneur et fondateur ...
Deux remarques : - avoir à l'ENE deux jours officiellement consacrés au bauchérisme, c'est mieux que rien ... et c'est la preuve d'un commencement de réflexion dans cette institution autour du concept d'équitation de tradition française, qu'ici tous nous voulons promouvoir .
- entièrement d'accord avec tout ce qui s'est dit, et ayant apprécié la madeleine de Christopher, je note dès qu'on parle application pratique, les malentendus qui se profilent : la très juste réflexion de Pierre, praticien au quotidien qui sait bien que la méthode n'a de valeur que si l'on sait l'adapter à chaque cheval, chaque tempérament, chaque conformation semble avoir été mal comprise . L'un des rôles de notre commission "enseignants" va donc être de synthétiser les principes qui nous semblent essentiels, afin de promouvoir l'équitation que nous défendons .
Mais que ces remarques ne vous empêchent pas de poursuivre ces passionnants débats !
Bonjour,
" Tout le monde pense par exemple, monter de l'arriere vers l'avant...qu'est ce que ça veut dire finalement ? " Pierre Giorgi...
Pour essayer de comprendre, deux cas de figure, chacune influence la philosophie que l'on possède de l'équitation et détermine l'appréhension par le cavalier de l'équilibre du cheval :
- Je le conserve dans une allure lente en le laissant absolument avancer.
Je ne comprends pas....
L'école Française ne s'est-elle pas définie au 20e siècle sur un compromis, en conciliant les enseignements et en empruntant aux procédés de 2 écoles qui se présentaient comme inconciliables ?
Merci à Bernard de nous annoncer que notre institution nationale va s'interroger sur ce qu'est l'Equitation Française aujourd'hui. Il est grand temps de se pencher sur la question et nul n'est plus qualifié que lui pour animer la réflexion.
Pour comprendre ce qu'est l'équitation de l'arrière vers l'avant il faut revoir la video proposée par Jacques Voche dans "Un artiste, un vrai" :un cheval ne peut piaffer en arrière que s'il est monté de l'arrière vers l'avant, aussi paradoxal que cela puisse paraître. Or bien peu de "grands" chevaux actuels sont en mesure de le faire. Vous en conclurez ce que vous voudrez.......
Voila des paroles d'apaisement de Christian Carde. Espérons que le forum s'apaise et se recentre sur l'échange constructif.
Une petite madeleine poético-musicale pour compléter le post du colonel:
http://www.youtube.com/watch?v=YDuld41PCV8