EFFET d'ENSEMBLE

Oui, on attend la vidéo...

J'en profite pour amener mon modeste grain de sel:

A mon avis les jambes n'ont rien à faire dans le reculer. Je préfère parler de l'exploitation d'une rémanence d'activité qui subsiste dans un arrêt. A condition que cet arrêt ne soit pas trop rassemblé, sinon le premier pas de reculer risque de fort tirer sur la ligne du dessus. Un arrêt ouvert sera tout aussi handicapant pour d'autres raisons, donc il faut trouver la bonne mesure.

L'action de la main me semble être plus morale qu'autre chose.

L'intensité de la pensée du cavalier me parait prépondérante bien qu'il faille bien se garder de penser " Recule, mais recule donc..." mais plutôt " Il faut que nous reculions". Ce qui emporte une idée de mission commune liée à un besoin non pas réel mais perçu comme tel par le Cheval à cause de la confiance qu'il porte à son cavalier. Laquelle confiance repose sur l'absence totale et historique de contradiction des aides.

Pour illustrer: Imaginer très fort que le couple s'est engagé dans un terrier dont il ne peut ressortir qu'en reculant tranquillement constitue certainement l'aide globale la plus efficace.

Bien sûr, l'effet d'ensemble est une toute autre question.

Christopher

Bon une grosse journée hier... et j'oubli le principal de mon dernier message !
Voici mon intervention au complet :

"Regardez cette vidéo à la minute 1'47", je pense que c'est là, tout l'art du reculer !

http://pegasebuzz.com/leblog/2012/03/dressage-under-the-stars-wellington/
 

Isa Danne

PS: Fraîchement arrivée à Dax pour une aventure exeptionnelle, avec Catherine, Gilbert Poder et Etienne Beudant !"
 

Bonjour,

excellent !

C'est bien gentil tout ça,
mais cela ne nous dit toujours pas pourquoi il faut reculer avec les jambes et en quoi il est domageable de ne pas le faire ?

 Les jambes agissent pour mobiliser les postérieurs... les mains agissent pour gérer et orienter cette mobilisation.....Je prépare donc mon reculer en m'attachant à la correction de l'arrêt(main sans jambes,jambes sans main)... Je maintiens les aides de l'arrêt pour ce qui est de la main... Je dégage mon bassin en passant sur le pubis(très , très léger rouler vers l'avant) ce qui recule légèrement mes mollets et je demande l'activité des postérieurs. avec mes jambes (UNE demande) et je mets en jeu mes mains(fermeture alternative des doigts sur les rênes)et passage en descente de mains, qui restent vigilantes, dès que le cheval amorce sa marche arrière..........Les mains, les jambes... l'oeuf ou la poule????? peu importe à compter du moment où cela ne détériore pas le cheval, où cela ne crée aucune confusion dans l'utilisation des différentes aides, où le reculer  joue  son rôle en tant qu'exercice de gymnastique..............

Avec l'insolence propre aux amateurs, je me permets de décortiquer le post d'Yves.

"Je maintiens les aides de l'arrêt pour ce qui est de la main"

Outre un éventuel serrement des cuisses pour "alléger l'assiette", je ne vois d'autre moyen que de serrer les doigts  pour demander l'arrêt, puis de les ouvrir aussitôt pour permettre au cheval de réaliser l'arrêt (demander, laisser faire). Qu'une jambe "honteuse" se glisse dans l'affaire, je le comprends ( les aides se rapprochent sans jamais se confondre).

En conséquence: Selon moi, pas de maintien de l'aide de la main mais une nouvelle demande de la main.

Bien sûr, le glissando postural du cavalier ainsi que la représentation mentale du reculer sont prépondérants.

Maintenant, Yves dit encore:

"Je prépare donc mon reculer en m'attachant à la correction de l'arrêt".

Je crois que tout est là. Arrêt cheval devant soi. Arrêt sur le qui-vive. Activité virtuelle et exploitation avant que la rémanence ne s'efface.

Amicalement, histoire de couper les crins en quatre...

Christopher

Inutile de couper les cheveux en quatre, reculer avec la main s'enseigne, voila tout.

Si on considère que les mains et les jambes sollicitent des groupes musculaires différents, et même opposés, l'intérêt de reculer avec la main est évident.

Comme les transitions descendantes et le reculer sollicitent les mêmes muscles, dire qu'on ne peut pas reculer avec la main sans tirer revient à dire qu'on ne peut pas s'arrêter sans tirer, ce qui est évidemment ridicule.

Merci Yves pour vos explications trés simples ( les meilleurs le plus souvent ) et trés claires.

 Ah, Christopher, vous ne prenez pas le temps de lire tout le détail de mes interventions.......
A votre décharge, je reconnais que mes explications manquent parfois de détail et de clarté....
Ainsi si j'écris"je maintiens les aides de l'arrêt pour ce qui est de la main", plus loin, j'indique "je mets en jeu mes mains(fermeture des doigts alternative sur les rênes)". C'est donc qu'entre les deux moments, je n'ai pas gardé les doigts fermés sur les rênes; par contre, le grandissement du buste, le jeu des épaules dans l'arrêt a modifié la position de mes mains qui se sont relevées naturellement de par le jeu du buste... et c'est cette position qui ne doit pas se modifier........
Quand au serrement des cuisses, si pour vous il allège l'assiette, pour moi il provoque un surcroit d egêne au niveau musculaire qui ralentit la locomotion du cheval( pensez à l'enfant que vous portez sur votre dos et demandez lui de se durcir... vous sentirez alors que vous avez plus de  difficulté pour avancer... Il en est de même pour le cheval!)

Merci M. Katz pour vos explications,
j'entends bien votre logique qui vous fait employer les jambes pour obtenir un reculer.

Maintenant, j'aimerais bien que ceux qui prônent le reculer par les jambes me disent ce qu'ils ont à reprocher dans le reculer sans jambes.
J'ai fais une démonstration avec 2 exemples de façon à argumenter au mieux mon opinion, et je vous ai indiqué et expliqué pourquoi je ne voulais pas utiliser les jambes, les risques encourus et j'aimerais que vous en fassiez de même dans le sens inverse.
Il ne suffit pas de dire que "ce n'est pas comme ça que l'on recule", il faut argumenter ses prises de position et expliquer Pourquoi !