Skip to main content

de l'eohippus à l'equus

253 réponses [Dernière contribution]
Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Dites nous en plus, c'est vraiment passionnant tant de savoir acquis sur le terrain !

 

Cat Poder
Déconnecté
Inscrit: 28/04/2012
Il y a quelque temps, je parlais au téléphone avec Bruno au sujet d’un livre et j’ai évoqué le cheval que je venais d’accueillir : un cheval issu de la Tauromachie que j’avais qualifié de « vrai rétif ». En effet loin de se résigner, ce cheval avait lutté contre les mauvais traitements et savait se mettre dans des défenses dangereuses dés qu’une situation, un lieu, une aide lui rappelait de mauvais souvenirs.
 
J’ai dit à Bruno que ce cheval « se mettait en colère ».
Aussitôt, Bruno, vous m’avez décrit le physique du cheval sans l’avoir vu et vous m’avez conseillé une préparation homéopathique.
Dés lors, nous avons vu ce cheval se calmer et nous avons pu aborder une remise au travail en basse école avec un cheval décontracté.
Je vous en remercie encore, Bruno.
 
Toutefois, je partage le désarroi de Marit de vous voir réduire l’éthologie, biologie des comportements, à l’imposture des chuchoteurs, validée il est vrai, en France, par la FFE.
Cette science nous a donné un outil pour la compréhension du cheval et son « exploitation » (quel vilain mot) en vue de la performance : l’éthogramme, ensemble des formes stables de comportement recensées dans une espèce. L’éthogramme permet de mieux connaître les besoins de l’espèce en cause afin de planifier au mieux nos rapports avec elle (recherche de la performance ?..).
 
Tout individu empêché de dérouler le programme de son éthogramme est en souffrance.
La souffrance se traduit par du stress.
Le stress, entre autre, affaiblit le système immunitaire et bloque les capacités d’apprentissage...
 
Nous avons pu proposer à notre « cheval en colère » un environnement et des conditions de vie adapté à son éthogramme, facteur aussi important que l’homéopathie et en tout cas éminemment complémentaire.
 
Vous avez raison, Bruno, quand vous dites :
« La génétique porte les moyens de résultats mais ne les donne pas sans l'environnement.
(Mettez dans "environnement" tout ce qui n'est pas génétique. Ensuite, il faut en extraire les critères "favorisants") »
Ces critères favorisants sont listés dans l’éthogramme du cheval, tout aussi ignoré que vos études par des « sensibleries urbaines » fourvoyées par les grossières erreurs des « chuchoteurs » et les « imprécations à but lucratif » des laboratoires et autres vétérinaires.
 
Alors, il serait dommage de passer à coté des découvertes de l’éthologie, science ds comportements, et de la neurologie.
D’autant plus que nous avons la chance d’avoir en France des scientifiques comme Jean Claude Barrey, Boris Cyrulnik ou Danièle Gossin dont l’un des livres est préfacé par Christian Carde, en photo, à cheval, dans un piaffer irréprochable…
 
 
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Merci, chère Catherine, de votre témoignage. Je partage avec vous la satisfaction de savoir qu’un cheval a pu retrouver un point "d'équilibre".

Mes recherches sur les pathogénies, m’ont déjà mis sur la voie du stress et de ses conséquences sur un sujet en souffrance.
Un environnement et effectivement tout ce qui n’est pas génétique y compris les hommes non formés qui harcèlent le cheval victime passive.
Je suis bien conscient de cela. (l’homéopathie est la thérapie des similitudes)

Le schéma de l’éclosion d’une pathologie est toujours le même :
1 — la constitution
2 — la physiologie
3 — l’inhibition ou l’obligation
4 — le stress
5 — la fatigue physique ou mentale
6 — et enfin, la pathologie qu’on n’a pas vu venir si ces 5 points n’ont pas été surveillés.

Le temps me manque toujours trop, je cherche souvent un échange sur les sites avec des gens faisant partager leur expérience ou difficultés de terrain, il arrive de ne récolter que railleries !

L’éthologie, dans mon tableau est contenue dans "l’inhibition" (tout ce que le cheval est contraint de supporter). Je ne peux pas développer ni en faire la genèse. D'autres s'en chargent avec succès.

Lorsque j’écris :
« La génétique porte les moyens de résultats mais ne les donne pas sans l’environnement.
(Mettez dans "environnement" tout ce qui n’est pas génétique. Ensuite, il faut en extraire les critères "favorisants") »

Ce n’est pas une formule rencontrée dans une lecture, ni la reprise du travail d’autrui. C’est une réflexion qui me taraude depuis les années 1965 soit environ une cinquantaine d’années. Je n’étais alors qu’un adolescent rebelle. Cette conclusion, alors incomprise, m’a valu trop d’inimitié.

Je suis seul, je tente de développer un programme "eugénique" (avec des moyens de misère). L’eugénisme bien orienté doit donner des sujets exempts, le plus possible, de faiblesses congénitales, sièges des troubles physiologiques puis stressants.

Cela, sans abandonner mes fabrications en cours associées à des projets très audacieux.
Hélas, je n’ai pas grand loisir de lire les travaux des éminents personnages que vous m’avez présentés. Leurs réflexions doivent contenir des affirmations qui pourraient certainement m’éclairer.

Dans ce monde déboussolé, merci Catherine de votre message reçu comme un soutien plein de sincérité.

(Je m’accorde, parfois, quelques loisirs au manège Marguerite en présence de notre ami, Christian Carde).

NB. Le désarroi stérile de Marit n’est que provocation !

 

Cat Poder
Déconnecté
Inscrit: 28/04/2012

Cheminons ensemble.
Nous pourrions commencer nos échanges par le comportement alimentaire du cheval ?..

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Vous me mettez mal à l’aise ! Catherine.

Le comportement alimentaire du cheval est en effet une question très importante. De quoi voulez-vous parler ?
du but alimentaire ?
des nécessités alimentaires ?
les habitudes alimentaires ?
des choix alimentaires ?
de la qualité des aliments ?
de la digestion des aliments ?
des aliments saisonniers ?
de l’appétence alimentaire ?
des jeûnes alimentaires ?
les aliments et les cycles saisonniers, gestations, croissances, efforts, entretien. ??

Hypocrathe nous avait avertis : "que ton aliment soit ton seul médicament", il faudrait par conséquent y ajouter l’eau.
Chaque tempérament (cheval) a des préférences alimentaires.
Voyez le comportement à la mangeoire, est-il lié aux aliments, à la distribution, au rationnement…. ?
Le comportement alimentaire me paraît difficilement abordable. Hors une approche un peu fouillée, le cheminement est illusoire.
Il faudrait étudier l’appareil digestif,
sa physiologie,
le métabolisme alimentaire,
la flore intestinale, ses variations, son adaptabilité aux régimes saisonniers

L’alimentation, telle que nous la pratiquons, est un compromis entre le cheval et les connaissances de l’homme.

Pour cheminer, il faut connaître le chemin et la destination. C’est du moins ce que je crois si l’on veut savoir quelque chose.
Et, je ne crois pas que le support d’un forum soit un bon choix. Une question sérieuse réclame, calme, temps, sérénité, réflexion,…..
Toutes conditions qui me manquent déjà trop.

Quel est votre point de vue et votre avis sur le sujet ?

 

upwelling
Déconnecté
Inscrit: 23/11/2011

 Bonjour 

puis je me permettre de dire que pour appaiser un cheval qui a connu le stress que peut effectivement engendrer la tauromachie , ( je ne connais rien de très précis à la tauromachie , mais je vis dans une région ou l'on cotoie indirectement des taureaux )

il faut surtout l'eloigner de l'odeur du taureau de combat ( odeur particulière que le cheval sent de très loin ) , 

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

très pertinent upwelling !

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Oui, Upwelling, c'est très vrai, mais,....

Un traumisme psychique est inscrit, éloigner le cheval du taureau n'efface pas le "noeud".

Le moyen est utile mais pas curatif.

 

Cat Poder
Déconnecté
Inscrit: 28/04/2012

Bruno, il fallait plutot lire mon point d'interrogation comme une proposition.
Sortons du schéma inutile "questions-pièges".
J'ai proposé l'alimentation car vous aviez évoqué les chevaux obèses et que nous avions échangé il y a quelque temps sur ce même forum sur le grain germé.

Je n'ai pas trop de temps: je ne pourrai faire qu'un ou deux passages par jour sur ce forum.
A partir de votre dernier message, je vous prépare un topo sur le comportement alimentaire du cheval dans la nature. A partir de là il sera interessant de voir quelles réponses l'humain apporte au cheval domestiqué, pour quelles conséquences en terme d' adéquation à l'éthogramme ou, au contraire, de pathologies réduisant la performance, par exemple...

A plus tard.

Cat Poder
Déconnecté
Inscrit: 28/04/2012

Merci Upwelling d'avoir permis de soulever la notion de traumatisme psychique.
Il faudra y revenir sur un autre post: ce cheval m'a beaucoup appris sur le sujet :)...