de l'eohippus à l'equus
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502 Bad Gateway
Merci de nous rappeler Christopher et Bruno que nous n'avons pas encore, peu s'en faut, votre sagesse et votre connaissance, mince, comment vous maitrisez les lettres anciennes, et en cette année des JO, le grec !
je maintiens créationnisme , car il y a de la politique savamment instillée derriere les idées que véhicule ( souvent involontairement ) le monde de l'équitation ...
parce que quelles que soient les précautions on n'évite pas tous les incidents quand il s'agit du vivant.
Alors que faire du poulain qui nait un peu souffreteux, malingre ? on le pique sans autre forme de procès ?
on en fait autant pour le bien né si par malheur il se tord la patte et met en danger son avenir de champion ?
Vos questions sont insidieuses.
Qu'ai-je fait, qu'ai-je dit de répréhensible ??
De quoi suis-je coupable ??
ou alors, vos questions sont d'abord applicables à toutes démarches de progrès ou d'amélioration.
Pour rester dans le sujet (et continuer à cheminer ensemble °):
Les scientifiques travaillant sur la biologie des comportements ont pu faire les observations suivantes sur des troupeaux vivant en pâture:
La structure digestive du cheval l’empêche de vomir. Si le cheval a mangé quelque chose de nocif, il ne peut donc pas le rejeter.
Le cheval dispose d’autres moyens pour se protéger contre l’ingestion de substances toxiques et ces moyens sont d’ordre comportemental.
Le poulain apprend par imitation auprès de sa mère et par observation des autres membres du groupe : voilà pourquoi des chevaux ayant grandi dans une zone ou poussent des plantes toxiques ne s’empoisonnent pas alors que ce peut être le cas d’un cheval étranger qu’on y introduit (éloigné trop tôt des siens et donc non éduqué, par exemple)
Le poulain, qui ne broute pas encore de façon efficace, ne cueille que les extrémités fleuries des plantes : il va ainsi absorber plus de glucides et de protéines contenus dans les graines. A certaines périodes de l’année, quand l’herbe murît et que sa teneur en fibres est plus élevée, les poulains ingèrent une nourriture plus riche que les adultes qui préfèrent une herbe plus rase. Ce qui n’est pas le cas quand la nouvelle herbe commence à pousser.
Le cheval adulte, lui, reste toujours très méfiant à l’égard d’une plante ou substance qu’il ne connaît pas : au départ, il goute une petite quantité puis, après quelques essais, il s’y accoutume (ou pas).
Bien sur, sur une pâture ou les chevaux auront mangé toutes les « bonnes » plantes, sans pouvoir se déplacer ailleurs, ils finiront par manger les plantes nocives.
Ce discernement nutritionnel est une qualité que le cheval a développée pour reconnaître des substances nocives et savoir si son régime alimentaire est trop riche ou carencé : en pâture, le cheval est très méticuleux quant au choix de sa nourriture.
Comme l’a observé Bruno, un même cheval mangera des plantes différentes, à des moments différents de leur croissance, tout au long des saisons.
A l’origine, on pensait que la sélection de nourriture se faisait principalement en fonction de sa digestibilité. Or de très nombreux facteurs rentrent en ligne de compte dans la sélection que fait chaque individu : âge, sexe, condition physique, vécu et qualités digestives, goût, aspect et variété des végétaux disponibles.
Les chevaux recherchent des goûts et des textures différentes : on a pu observer des chevaux qui, dans une pâture ensemencée de variétés de plantes très nutritives, aller manger l’herbe qui pousse dans les coins, aux endroits non ensemencés. Ce phénomène étant lié à la monotonie de la diète.
« Une des principale s sources de troubles comportementaux est due à une incompatibilité entre la nourriture qui convient au cheval et celle qu’on lui propose. »
Marthe Kiley-Worthington
"Le poulain qui nait un peu soufreteux et malingre" peut devenir un "Sea Biscuit"...
Je m'en vais nourrir notre poulinière et son fils de quatre mois °)
comment fait on alors , quand pour les besoins du service de la selle , on achete des chevaux qui sont nés à 1000 km de l'endroit ou on les dresse ???
on achete les chevaux sur les bords du Tage , ou du Guadalquivir , ou bien au fond de l'allemagne , rarement chez son buraliste ...
dans l'aventure humaine , le cheval c'est celui qui affranchit aussi de l'idée de l'espace étroit ...
si vous réduisez l'experience humaine à la taille d'une pâture ( si vous fixez l'experience humaine ) , vous etes dans le politique ...
Vous avez raison Upwelling, toute mes excuses.
donc si je comprend bien , Marit , au nom d'une histoire malheureuse , vous voulez enfermer le reste de l'experience equestre dans un moule ou dans un carcan , dont votre sensibilité seule detiendrait les codes de bonne pratique ???
A l’origine, on pensait que la sélection de nourriture se faisait principalement en fonction de sa digestibilité. Or de très nombreux facteurs rentrent en ligne de compte dans la sélection que fait chaque individu : âge, sexe, condition physique, vécu et qualités digestives, goût, aspect et variété des végétaux disponibles.
la "quête" alimentaire est très riche d’enseignements.
A nos yeux, et trop vite "vu", l’alimentation est lactée puis progressivement végétale.
En réalité c’est plus complexe.
Croire que le sang de la mère alimente l’embryon jusqu’à sa naissance est un raccourci.
La circulation sanguine de la mère et celle de l’embryon (placentaire), ne sont pas identiques. Le sang maternel est filtré, enrichi, modifié (placenta) pour devenir nutriment du fœtus. Pour cela, le sang maternel ne peut donner plus qu’il ne contient. (Cet aliment pourrait être comparé à la gelée royale qui détermine les reines de la ruche, alors qu’elles ont la même génétique que les ouvrières)
Ce stade est unique dans le cycle vital et répond lui aussi à des besoins spécifiques et exigeants pour de multiples fonctions de différentiation, multiplication et immunitaire.
Après la naissance, l’alimentation devient lactée. Le rythme biologique change aussi de façon irréversible. Il s’agit de commencer à développer une flore pour la digestion de végétaux, les immunités parasitaires et aussi a développer les muqueuses gastriques et intestinales destinées à l’alimentation de fibres.
A ce stade, et en fonction des besoins que ressent le poulain, il mangera quelques brins de tiges florales, très rarement des feuilles vertes. Souvent, le poulain mâche des tiges et ne les ingère pas ("l’infusion" lui suffit). Dans certains cas, il s’intéresse aux crottins de la mère ou lèche la terre. Lorsque l’évolution à ce stade n’est pas correcte, peuvent apparaître des ulcères, oui, des ulcères gastriques chez des poulains de 4 à 6 mois déjà !!!
Après la fin du régime lacté, le poulain doit être en mesure de digérer un régime d’herbivore et faire face à des besoins énergétiques musculaires
Ceci est facile à écrire mais très compliqué à contrôler car, il faut se substituer aux chevaux pour comprendre leurs besoins. Cette interrogation trouve une grande partie de sa réponse dans la QUALITÉ des aliments proposés.
Un poulain peut avoir l’air souffreteux par manque de quantité (réversible) ou par manque de qualité (irréversible) car les poulains évoluent par pic de croissance.
Ces stades sont uniques.
C’est passionnant, mais comme tout le monde, évidemment, connait ces banalités, mieux vaut arrêter.
Pompon se cassera la binette, alors il disparaitra ou s'adaptera ;-)
Merci Bruno pour la leçon de grec ; c'est très exaqctement ce que dit internet sans aller chercher très loin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A9nisme
ce n'est pas l"etymologie d'eugénisme qui est en cause mais ce que ça donne dans les faits : bien naître, d'accord...mais que deviennent les sujets moins bien nés ?
parce que quelles que soient les précautions on n'évite pas tous les incidents quand il s'agit du vivant.
Alors que faire du poulain qui nait un peu souffreteux, malingre ? on le pique sans autre forme de procès ?
on en fait autant pour le bien né si par malheur il se tord la patte et met en danger son avenir de champion ?
de même créationnisme peut heurter parce que utilisé actuellement dans les medias sous un sens fondamentaliste
nous ne sommes pas dans une conférence d'universitaires...est-ce si dévalorisant pour l'ego d'adapter le registre de langage à la situation ?
c'est à dire un forum, sur lequel on trouve toutes sortes de personnes très virtuelles dont on ignore l'âge, le niveau de formation ou d'expérience...aucun d'entre nous n'ayant de raison de se penser a priori supérieur aux autres