de l'eohippus à l'equus
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je ne comprends pas bien, Olivier.
Chaque race pure ou croisée aurait un métabolisme inné modifié par les conditions du biotop au cours de la vie.
Chaque classe à un métabolisme d'espèce qui se subdivise avec des variantes.
Ce que je veux dire, c'est qu'à vous lire, j'ai l'impression, peut-être à tort, que vous associez très fortement race et terroir et, mais peut-être que j'extrapole, que vous semblez plutôt dubitatif quant aux chances de faire, par exemple, un bon lusitanien en France ou un bon PS en Andalousie.
Or, d'une part, c'est bien l'acclimatation de lignées importées et leur croisement avec des lignées locales qui ont données les résultats que l'on voit aujourd'hui, et d'autre part, ne voit-on pas de beaux produits de races étrangères acclimatées en France ? Pour faire court, les chevaux n'ont-ils pas une capacité d'acclimatation suffisante pour s'adapter à un nouveau terroir (pour peu qu'il ne soit pas radicalement différent de leur biotope originel) tout en conservant leurs spécificités ?
oui, évidemment, Olivier,
j'écrivais un peu plus haut dans ce post :
Une espèce naît, se développe, se stabilise, puis dégénère pour disparaître ou réapparaître en s'adaptant.
Cette évolution souvent remarquée peut expliquer beaucoup de choses.
Ces adaptations fixées déterminent des espèces.
le cas des chevaux est très particulier.
Ils vivent enfermés à la merci de la bonne ou mauvaise compréhension des hommes qui trop souvent se contentent de l'animal en vie pour se satisfaire de la qualité de ses soins.
Peut-on alors parler d'acclimatation ? ou d'adaptation ou de survie.
Comme pour les salades, (j'y reviens) la performance est le garant des bonnes conditions de vie.
Tous les succès sont possibles; mais c'est à partir des cas d'échec que j'analyse au mieux une situation.
ça pose pas mal de questions
vivre "à la merci de la bonne ou mauvaise compréhension des hommes" n'est-il pas le lot de tous les animaux domestiques ?
comment interpréter : "la performance est le garant des bonnes conditions de vie" ?
la performance serait la preuve des bonnes conditions de vie ?...ou l'inverse (de bonnes conditions de vie favoriseraient la performance) ?
si les conditions de vie sont tellement pernicieuses (cheval enfermé, qui survit) comment expliquer l'allongement de durée de vie des chevaux et leur capacité à performer jusqu'à un âge avancé ?
n'y a-t-il pas risque de biais à se baser de préférence sur les cas d'échec pour analyser une situation ?
@Olivier
les chevaux n'ont-ils pas une capacité d'acclimatation suffisante pour s'adapter à un nouveau terroir
mais l'obésité atteignant bien d'autres animaux, on peut se demander si elle provient du changement de terroir (sûrement en partie) ou de notre tendance séculaire à voir dans l'embonpoint un signe de bonne santé ?
tendance qui nous conduirait à surnourrir nos animaux...ce dont aucun ne se plaint vraiment
attention que "domestication" et "évolution" font appel à des échelles de temps différentes ...
une modification dans le cadre de la domestication , c'est de la zootechnie , on voit les résultats sur le court terme , mais dans de cadre de l'évolution , on est dans une échelle de temps qui n'est pas à l'échelle humaine , du moins je crois ...
vivre "à la merci de la bonne ou mauvaise compréhension des hommes" n'est-il pas le lot de tous les animaux domestiques ?
Oui, bien sûr c'est le lot de tous les animaux domestiques, l'homme fait pour le mieux, mais ce mieux n'est pas forcément le bien.
comment interpréter : "la performance est le garant des bonnes conditions de vie" ?
la performance serait la preuve des bonnes conditions de vie ?...ou l'inverse (de bonnes conditions de vie favoriseraient la performance) ?
je pars de l'idée que la performance est d'abord physiologique. Dans un lot, la victoire appartient au sujet capable d'endurer, d'encaisser la douleur de l'effort.
Meilleur est le métabolisme de l'effort musculaire, moins les phénomènes douloureux seront présents.
ces conditions de vie touchent aussi bien l'entraînement, le compagnon de box, le box, l'alimentation, l'entourage, ... (en un mot : tout)
si les conditions de vie sont tellement pernicieuses (cheval enfermé, qui survit) comment expliquer l'allongement de durée de vie des chevaux et leur capacité à performer jusqu'à un âge avancé ?
Effectivement, ce point est critiquable.
Ma référence est le PS. Chaque année naissent environ 9500 poulains qui sont tous appelés à courir sur un hippodrome.
Depuis environ une trentaine d'années les recours de vitesse ne sont plus battus.
le même champion devient super champion ("extraterrestre") en remportant plusieurs grandes épreuves.
Les chevaux de compétitions ont des carrières de plus en plus courtes à cause du travail et aussi à cause peut être de la faiblesse des tissus.
Les pathologies d'élevage sont de plus en plus nombreuses malgré une prophylaxie très présente et des soins donnés sans compter.
Sur 9500 naissances annuelles, à peine 50 % vont sur le champ de courses, et environ 40% des 4500 poulains affichent une victoire.
5 à 10 ‰ (pour 1000) sont des cracks (super cracks, extraterrestres) ces superlatifs me font frémir. On se réjouit des victoires d'un et on oublit la chute des autres, utiles à l'élevage.
Les chevaux d'âge sont de plus en plus rares. (sélections et spécifications obligent)
C'est un ordre de grandeur qui met en évidence (pour les éleveurs) un état très critique de leur élevage.
Autrefois, on sortait des champions derrières les haies de nos campagnes, l'éleveur de vaches troquait ses pensionnaires contre des juments.
Nous observons que les soins apportés vers 1920 à 1950-60 ont beaucoup profité aux chevaux.
Que depuis 1960, les scores de vitesse sont atteints et depuis, ne sont pas répétés.
La recherche vers la performance a eu pour réponse depuis 1950 la sélection génétique (étalons américains, anglais, et toutes les formes de croisements possibles)
le cheval est resté dans l'ombre. la jument étant un "coffre" à poulains et ce poulains n'existait qu'à l'instant de sa naissance (alors qu'il est déjà promus à la réussite ou à l'échec.)
Cette réponse est loin d'être complète.
n'y a-t-il pas risque de biais à se baser de préférence sur les cas d'échec pour analyser une situation ?
C'est un choix politique. S'il y a meilleur moyen, je suis preneur.
cavalier, on m'a toujours enseigné de chercher et neutraliser les résistances chez le cheval ....
alors j'appuie là où ça fait mal.
A propos d’obésité,
Il semble que l’obésité soit aussi une maladie d’élevage : territoire, alimentation et distribution, activité (combien de chevaux de dressage sont couverts de cellulite ??) et le stress d'élevage et de travail.
Les sujets ne sont positivement malades mais fatigués. Le vétérinaire fait de la prophylaxie et ne remplace pas l’éleveur qui trop souvent ignore cela.
attention que "domestication" et "évolution" font appel à des échelles de temps différentes ...
une modification dans le cadre de la domestication , c'est de la zootechnie , on voit les résultats sur le court terme , mais dans de cadre de l'évolution , on est dans une échelle de temps qui n'est pas à l'échelle humaine , du moins je crois ...
Cher Monsieur , vous avez surement raison
néammoins dans la formule ... " neutraliser les résistances " c'est une formule qui vient plutôt du Bauchérisme ...
Monsieur de la Broue ou FRG demandaient au cheval qu'il dise ses résistances non pas tant pour les neutraliser mais pour les assouplir du mieux que l'on peut ... on demandait au cheval qu'il exteriorise ses résistances , mais pour mieux les sentir et les comprendre ... du moins c'est ce qu'il me semble ... et assouplir , c'est un art bio-dégradable , c'est une conquête mais sans but ni fin véritable , que l'on reprend tous les matins , c'est ce que dit FRG dans le chapitre sur la croupe au mur ...
cher monsieur,
J'ai utilisé une allégorie dont vous avez saisi tout le sens.
Je tiens à vous remercier pour l'exposé des nuances.
Mais les races actuelles ne sont-elles pas issues de croisements plus ou moins récents et donc de déplacements de population ?