Recommencer un hongre de 8 ans

Bien qu'âgé de 8 ans votre cheval est pratiquement tout neuf.
Après vous être renseigné auprès de D Barbier de ce qu'il a fait à 3et 4 ans,je vous conseille de le considérer comme un jeune poulain.
De modèle compact, il a tout, d'après la photographie , pour devenir un bon compagnon d'équitation.
Après un travail à la longe pour lui rappeler les bases, pour le remettre au travail, pour l'orienter correctement dans un travail de décontraction et d'allongement musculaire, qui lui permettra d'accepter plus aisément le poids du cavalier, il vous faudra l'inviter à accepter votre présence sur son dos, puis à mettre en place la gymnastique individuelle dont il a besoin (et cela ne peut se mettre en place qu'en observant le cheval en déplacement et au travail)pour commencer son éducation.

Bonjour Sandra,
Les conseils d'Yves relèvent toujours une connaissance éprouvée des chevaux et des techniques équestres.

Personnellement, avant de vouloir le monter, je m'appliquerais beaucoup à reprendre le travail à pied et je m'assurerais que ce fort et grand cheval respecte bien l'homme. Ensuite, je reprendrais son éducation comme pour un poulain (Yves) bien qu'il n'ait pas tout perdu (de son travail et peut être aussi de la dominance de son ancienne cavalière).

En raison de son âge, de son poids, de sa taille, de sa conformation et de sa prochaine vocation, j'y attacherais une grande importance.

Cordialement.

Merci pour vos reponses.

Je ne connais pas personellement D.Barbier, mais ce que je sais c'est qu'il a ete commence au travail a la main avec des flexions, epaule en dedans, etc.,Le basique.il a ete monte aussi, mais tres peu. Je l'ai longe une fois il y a un mois. Il accepte le mors et la selle sans probleme mais il est un tout petit peu dominateur ( une petite ruade par ci par la) lors des transitions montantes.

J'ai plutot l'habitude de commencer des 3, 4 ou 5 ans de poids leger.
est ce que l'age, 8 ans, peut poser des problemes physique particulier comme une plus grande fragilite des jarrets ou plus de raideurs auquel je devrai faire attention?

Aucun problème physique particulier, s'ils n'ont pas été décelés plus jeunes.
A 8ans, la croissance du cheval est achevée; les bonnes conditions sont donc réunies pour que, si l'éducation est bien conduite, il n'y ait aucun problème physique à craindre.
Par contre, à 8 ans, le cheval a commencé sa vie "d'adulte"; il s'est forgé un caractère, "loin de l'homme".
C'est donc aussi sur le psychologique et l'acceptation entière de l'humain que devront porter vos premières séances éducatives

Merci beaucoup de vos conseils tres utiles. Le cheval arrivera chez moi en fin de mois. Je vous tiendrai au courant de son evolution, avec des photso et des videos...si j'arrive a convaincre mon mari de les faire...

sandra

Bonsoir,

Félicitations Madame pour votre acquisition. Ce cheval est vraiment beau.

Vous dîtes : « Mon but est de remettre ce cheval au travail, multi discipline, avec un niveau de dressage plus que convenable sur le plat. »,
certainement cela vous permettra de trouver dans quelle discipline il sera le plus à l’aise.

Vous écrivez : « Est ce que l'âge, 8 ans, peut poser des problèmes physiques particuliers comme une plus grande fragilité des jarrets ? »
Je trouve intéressant de savoir pourquoi vous ressentez la nécessité de poser cette question. ( ?)

En rapport avec votre interrogation, ce qui me paraît important de surveiller : son poids (embonpoint rajouté à sa masse naturelle) afin qu’il ne le gêne pas, ni ne lui nuise.

J’imagine que ce cheval est sain dans sa tête dans le sens où il n’a pas renoncé à son éveil naturel, n’ayant pas trop été au contact de l’homme, (je veux dire que sa sensibilité n’a pas été amoindrie par des éventuelles et inévitables maladresses humaines).
Vous avez donc une chance inouïe, il vous reste à maintenir cette sensibilité en faisant attention à tous vos gestes, pour ne pas risquer d’endormir ses propres facultés d’observation envers vous (visuelle et tactile). (parce que nous effectuons certainement trop de gestes sans signification et inconsciemment qui endorment l’attention du cheval, dont on a pourtant tant besoin lorsqu’on est sur son dos).

Vous écrivez : « … car la propriétaire, débordée par la taille de ce cheval, s'est orientée vers le cheval hispanique, de taille plus petite et plus maniable, à son goût. ».
Compte tenu de sa masse la difficulté se trouve dans la juste notion des exigences du cavalier et du contrôle d’une éventuelle fermeté. Et enfin, faire une juste part entre le « pouvoir avec » et le « pouvoir sur ».
Si vous maintenez son attention (pratiquement, sa vie intérieure, son intérêt, sa curiosité naturelle…), votre échange sera riche.
La découverte principale sera de se rendre compte que sa sensibilité dépasse bien vite celle du cavalier. On est tenu alors de simplifier considérablement son équitation.

J’espère ne pas vous avoir ennuyée avec ces phrases… qui me paraissent utiles à rappeler lorsqu’on possède un cheval ayant de la masse, et conserver son allant, son "perçant".

Amicalement.

Bonjour Philippe,

J’imagine que ce cheval est sain dans sa tête dans le sens où il n’a pas renoncé à son éveil naturel, n’ayant pas trop été au contact de l’homme, (je veux dire que sa sensibilité n’a pas été amoindrie par des éventuelles et inévitables maladresses humaines).
Vous avez donc une chance inouïe, il vous reste à maintenir cette sensibilité en faisant attention à tous vos gestes, pour ne pas risquer d’endormir ses propres facultés d’observation envers vous (visuelle et tactile). (parce que nous effectuons certainement trop de gestes sans signification et inconsciemment qui endorment l’attention du cheval, dont on a pourtant tant besoin lorsqu’on est sur son dos).

Vous parlez de ce cheval comme on le fait pour un 3 ou 4 ans et cela m'inquiète.
Non seulement notre monture est forte et puissante mais en plus est âgée de 8 ans.
A cet âge, les facultés adaptatrices et de soumission ne sont plus les mêmes. Il est normal, que notre cheval ait appris à dominer certains composants de son entourage ...

Et plus l'autre question est aussi de savoir que la plasticité neuronale d'un cheval de 8 ans, qui n'a rien fait est entamée. Son adaptation au travail risque qu'être un peu plus long.

Je ne veux en aucun cas dire que ce cheval sera "difficile" à monter mais dire qu'il sera différent d'un 3 ans et peut être un peu plus compliqué en raison de sa maturité construite loin des hommes. Normal ....

Amitiés.

Merci Bruno pour votre analyse qui est juste et qui n’échappera pas à Sandra.

Mes observations n’annulent pas ce que Yves Katz et vous-même avez bien écrit auparavant.
Bien au contraire, et j’espérais qu’elles viendraient en complément.

Probablement que au contact du cheval, s’il s’avère plus compliqué qu’un jeune, Sandra qui a fait part de son expérience adaptera son comportement.

Dans ce cas, je pense que le cheval devra être sorti deux fois par jour, pour ne pas provoquer son seuil d’intolérance et pour « accélérer » son éducation.

Cela est très efficace à expérimenter par chacun.

Il suffit, pour s’en convaincre auparavant, de relire les passages du général L’Hotte parlant de Baucher qui remettait les chevaux difficiles en les sortant plusieurs fois par jour.

Amicalement.

Dans ce cas, je pense que le cheval devra être sorti deux fois par jour, pour ne pas provoquer son seuil d’intolérance et pour « accélérer » son éducation.
Cela est très efficace à expérimenter par chacun.

Il suffit, pour s’en convaincre auparavant, de relire les passages du général L’Hotte parlant de Baucher qui remettait les chevaux difficiles en les sortant plusieurs fois par jour.

Oui, effectivement, cette vieille technique permet de s'imposer au cheval par la présence et donc de jouer de douceur.
Merci Philippe de rappeler ce bon principe.

Amitiés.

Message édité par: BLB, à: 2009/08/07 20:49

Sortir son cheval deux fois par jour ou plus, est une méthode d'éducation infaillible, génératrice de progrès, applicable dès que possible.
L'idéal est même, lorsque ce la est possible,de mettre son cheval au paddock entre les séances de travail.
Outre le calme psychologique que cela confère, cela permet au cheval de se "dégourdir" utilement les muscles...