Comment préparer les transitions?
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J'ai été préoccupé par cette question en relisant le règlement de dressage de la FEI:
Article 408 LE DEMI-ARRET Chaque mouvement ou transition doit être préparé de manière invisible par un demi-arrêt.
Je ne fais pour commencer que poser quelques principes qui me semblent importants:
a/ Un cheval dressé doit pouvoir effectuer des transitions à la demande, sans préparation: il doit être «toujours prêt».
b/ Les aides de transition peuvent être naturelles ou conventionnelles dans le cas du cheval dressé.
c/ Le cheval en cours de dressage devra bien sûr être prévenu qu'on va lui demander quelque chose, puisqu'il n'est pas encore «toujours prêt». Cependant, prévenir le cheval ne signifie pas appliquer les aides de la transition, c'est l'émission d'un message, que le cheval ne devra surtout pas confondre avec l'ordre de transition.
d/ Les aides pour une transition, et encore plus s'il s'agit d'une trnasition descendante, ne peuvent être simplement les mains: les aides d'impulsion doivent impérativement (pour de bonnes transitions) jouer un rôle.
e/ Que l'aide des mains pour les transitions soit le demi-arrêt (version X, Y ou Z...) me semble hautement discutable.
Amitiés,
Jean M
Monsieur Jean M.B.
Mention spéciale au point e) !!!!
Votre point d) mérite une discussion complémentaire.
Si nous admettons que le cheval en mouvement est un ensemble harmonieux, et cohérent, les aides d'impulsion s'adressent aussi bien à l'arrière-main qu'à l'avant-main.
De même, les mains s'adressent aussi bien à l'avant-main qu'à l'arrière-main.
Je ne peux imaginer une ligne de fracture qui séparerait en deux morceaux indépendants le cheval en mouvement.
Par conséquent, je me méfie plutôt de l'intervention des jambes dans la transition descendante.
Si la jambe doit intervenir dans la transition descendante, n'est-ce l'aveu d'une inattention de la part du cavalier, lequel, dans l'ivresse du silence de ses aides, n'a pas réalisé que le cheval avait modifié quelque chose ?
Modification qui justifie l'intervention des aides propulsives (dont l'assiette). Mais, ce qui est essentiel, bien avant la transition.
Alors, votre point d) ne vient-il discrètement contredire votre point a) ?
Très amicalement, Xavier (K)
Message édité par: xavier, à: 2009/07/10 19:41
Message édité par: xavier, à: 2009/07/10 19:42
Bonsoir, toutes et tous,
Laurence, vous avez bien raison pour le dos: il est à la fois la plus fine des aides de retenue et la plus fine des aides d'impulsion. Sur ceci:
Dans le cas du cheval dressé, le conventionnel est-il devenu naturel ?
Pourquoi pas, au même titre que l'on dit que l'habitude est une seconde nature... mais c'est jouer avec les mots!
Xavier, vous me reprochez non sans raison d'utiliser «main» au lieu de «aides de retenue». Je suis d'accord : il y a aussi le dos, et on peut encore arrêter un cheval avec les jambes ou l'éperon; je me référais à un usage assez général et vous avez raison de cette précision.
En revanche je ne comprends pas ce qui dans mon message suggère pour vous un découpage avant-main/arrière-main? Je suis contre tout comme vous.
Quant à la contradiction où a/ serait avec le reste, non! Le a/ décrit l'idéal (que nous touchons fugitivement les uns et les autres), le reste décrit la pratique usuelle pour les chevaux en cours de dressage et/ou les cavaliers en route vers l'idéal...
Décrire l'idéal est essentiel pour un traité d'équitation comme pour un règlement; La Guérinière par exemple, qui mesurait bien à quel point cet idéal est hors de portée:
ÊTRE DANS LA MAIN ET DANS LES TALONS ; c'est la qualité que l'on donne à un Cheval parfaitement dressé, qui suit la main, fuit les jambes & les éperons avec liberté & obéissance, soit en avant ou en arrière, dans une place, de côté sur un talon & sur l'autre, & qui souffre les jambes et même les éperons sans se traverser, ni déplacer la tête. Si l'on trouvait aujourd'hui un pareil Cheval, on pourrait, sans témérité, lui donner le nom de Phénix.
Amitiés,
Jean M
Ah mais je ne vous prête aucunement cette opinion, puisque "nous" admettons que le cheval en mouvement est un ensemble cohérent. Vous avez raison cependant, mon propos pouvait être entendu ainsi.
Et merci pour vos précisions, qui éclairent ma lanterne.
bonne soirée chez vous.
Bonjour à toutes et tous,
Un certain Théophile m'écrit par message privé pour me signaler qu'à son avis j'ai mal cité La Guérinière; selon lui j'aurais dû écrire non pas:
« un Cheval parfaitement dressé, qui suit la main, fuit les jambes ...»
mais (si j'ai bien compris):
« un Cheval parfaitement dressé, qui suit la main, suit les jambes ...»
En fait j'avais juste volé cette phrase sur piaffer.org!
Cependant après un nouveau regard sur le fac-similé dont je dispose, je confirme que c'est bien fuit qu'il faut lire...
Je ne vois d'ailleurs pas ce que pourrait signifier suivre les jambes et les talons....
Jean M
Je me suis fait la même réflexion avec les "suit" et "fuit" mais j'ai tiré la même conclusion que vous.
En vieux "françois", c'est vrai que les deux lettres s et f se ressemblent !
Théophile Pamphlet
Dans l'exemple scanné, si l'on prend le mot "souffre", il me semble voir une nette différence entre "s" et "f".
Il faudrait donc lire "suit" dans les deux cas (la main et la jambe) si l'on s'en tient à l'exemple du mot "souffre" qui est le seul dont nous pouvons affirmer avec certitude qu'il contient les deux lettres.
Est-ce que par "suit la jambe", il ne faudrait pas comprendre "suit les indications de la jambe" ?
Message édité par: Olivier S, à: 2009/07/11 18:03
Bonjour à toutes et tous,
Monsieur Pamphlet, votre scan est effectivement mauvais. Alors regardez bien l'original; c'est ce que j'ai fait avant de poster ce texte et personnellement je lis un «f».
Amitiés,
Jean M
Message édité par: jmb, à: 2009/07/12 08:48
Je vous livre ici ce que vos écrits on réveillé chez moi comme interrogations et remarques.
A) D'où l'importance de se présenter sur un carré de dressage avec un cheval dressé. Ou du moins avec un cheval dressé pour la reprise qu'il va dérouler.
B) Dans le cas du cheval dressé, le conventionnel est-il devenu naturel ?
C) L'aide de voix est je pense une aide alternative. Simplement prononcer le nom du cheval ramène son attention sur le cavalier.
L'aide de voix étant interdite sur les concours, une amie a pour habitude de réattirer l'attention de son cheval en gratouillant la base de l'encolure avec un doigt. Geste discret et efficace pour elle et sa monture.
D) Sur un cheval dressé, ni les mains, ni les jambes, uniquement le dos du cavalier.
Si l'impulsion est existante dans la foulée qui précède la transition, elle restera existante pendant et après la transition, sauf si le cavalier dérange cette impulsion par un aide contradictoire.
E) Un demi-arrêt venant du dos du cavalier serait-il tout aussi efficace et moins visible ?
Message édité par: sweetmusic, à: 2009/07/06 20:31