Obtention du rassembler selon le Dr André
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Ouvrons le débat :
Tous les exercices qui engagent les postérieurs conduisent au rassembler (gymnastique des psoas et des abdominaux). Il existe, depuis Baucher, deux manières et deux façons de concevoir ou d’obtenir le rassembler.
1° Une méthode naturelle, utilise l’impulsion du cheval pour parvenir au rassembler complet avec flexion des postérieurs. C’est la méthode classique de l’École de Versailles, aujourd’hui encore en honneur à l’École Espagnole de Vienne.
2° Une méthode artificielle force le cheval au rassembler partiel, sans flexion des postérieurs. L’inventeur en fut Baucher.
Notre vétérinaire n'était pas Bauchériste dans son équitation, ou bien n'a-t-il pas bien compris la méthode, voir J.-C. Racinet : Baucher cet incompris.
Merci de vos impressions
Je me suis risqué à faire une fiche sur ce sujet particulièrement difficile. Elle se trouve sur un "coin des adhérents". Je n'ai rien contre le fait d'échanger à son sujet....dans la limite de mon temps qui est, hélas, souvent limité.
Bonjour à toutes et tous,
Matière à débat, sans le moindre doute!
Il est bien difficile d'imaginer ce que pourrait être ce «rassembler partiel, sans flexion des postérieurs». Le texte de Christian Carde précise heureusement les choses (je crois qu'on trouverait d'autres développements utiles chez Decarpentry): dans le rassembler inspiré de Baucher (2° manière) «l'abaissement de l'arrière main y est souvent limité à l'articulation lombo-sacrée (basculement du bassin)».
Mes souvenirs de NO m'amènent à voir les choses ainsi: le jeune cheval, dûment gymnastiqué, pourra se rassembler, jusqu'au piaffer, assez rapidement parce que le rassembler qu'on lui demande est essentiellement constitué par la flexion de l'articulation lombo-sacrée et celle de la hanche, des flexions qui ne risquent pas d'abimer les membres et qui aident grandement le cheval à porter le poids, en remontant le dos. Quand le cheval prend de l'âge les articulations inférieures pourront elles aussi être plus fléchies. À ma connaissance cette façon de faire est impossible avec des chevaux qui ne sont pas travaillés en légèreté (mais vaste est mon ignorance)... et pas à la portée de n'importe qui.
Ce rassembler n'a rien de partiel, mais il est visuellement différent d'un rassembler qui voudrait que le grasset et le jarret soient fléchis. Et il permet aux sabots du cheval de venir sous la masse tout autant que l'autre forme, attribuée indistinctement à Versailles, Vienne etc. Cette autre forme de rassembler, «naturelle» selon ses partisans, aboutit trop souvent à un rassembler limité au grasset et au boulet, sans influence sur le dos du cheval, c'est-à-dire compatible avec un dos creux. Ça vous rappelle peut-être quelque chose?
L'ouvrage du docteur André est une tentative remarquable de relier les connaissances de l'hippiatrie et celles de l'équitation; par son caractère très approfondi il apporte beaucoup à ses lecteurs cavaliers qui veulent comprendre le mécanisme auquel ils se frottent, mais j'ai toujours trouvé que le côté équitation était le moins clair des deux; c'est assez compréhensible puisqu'il ne s'agit pas de l'écrit d'un écuyer mais d'un vétérinaire.
Amitiés,
Jean M
Message édité par: jmb, à: 2009/05/29 09:55
Bonsoir de retour parmi vous enfin cyber-parlant
cela semble normal que ce soit différent puisque la finalité n'est pas la même
le rassembler made in Versailles prépare à autre chose
le rassembler made in Baucher est un exercice de gymnastique
on peut avoir un cheval rassemblé et ployé de partout mais raide comme une poutre, Baucher démontre qu'il obtient l'exercice comme le "grand écart" sans force dans la décontraction
Baucher ne démontre pas qu'il obtient un rassembler différent il démontre simplement qu'il est possible de faire quelque chose qu'aucun cheval de Versailles ne peut faire et donc que la danseuse c'est lui qui la détient et non les perruques blanches
les 2 rassemblers ne sont pas opposables:
l'un n'est que l'effet d'une sur-impulsion et des dispositions naturelles évidentes
l'autre est l'aboutissement d'un travail d'assouplissement
Dolmat
dans quelques jours nous fêterons les 213 ans de la naissance de Baucher si je ne me trompes. il est étonnant que les pendules de l'équitation n'est pas beaucoup tournées depuis
Bonjour à toutes et tous,
Dolmata:
Baucher ne démontre pas qu'il obtient un rassembler différent
Je ne suis pas sûr de bien saisir ce que vous voulez dire; il est vrai que Baucher n'oppose pas «son» rassembler à celui des anciens, mais quand il développe sa théorie des trois équilibres (le sien étant «horizontal» si on le compare à celui de Versailles caractérisé par des hanches plus abaissées), on voit bien, à mon sens, qu'il décrit des formes différentes de rassembler.
Je me réfère ici à la Réponse aux observations de M. d'Aure qu'écrivit Baucher. Je crois que c'est là que se trouve l'origine des différentes conceptions du rassembler dont témoigne le texte du docteur André.
Amitiés,
Jean M
Bonjour
ce qui me paraît plus intéressant c'est le fait que Baucher démontre les effets d'un tout qui est constitué de l'ensemble de ses principes et non pas simplement l'obtention d'un seul et unique équilibre si "parfait" soit il
le rassembler est total lorsque Baucher met les 4 fers de son cheval sur une assiette, ce qu'il fait, mais les 4 fers sont au sol.peut on rassembler plus...??
aucun cheval de Versailles ne peut le faire car ce ne sont pas les mêmes principes, les mêmes buts, les mêmes objectifs et la même époque.
le moment le plus rassemblé d'un cheval de Versailles n'est pas le même qu'un cheval de Baucher
d'où le fait que ce soit incomparable
la différence aussi concerne le type de cheval Baucher peut rassembler n'importe quoi du moment qu'il est 4 pattes puisque le "moteur" est désengagé
la "pose" et l'exercice est dissocié de l'allure l'impulsion est inutile voir parasite
le mouvement des postérieurs est un autre problème
Dolmat
la "pose" et l'exercice est dissocié de l'allure l'impulsion est inutile voir parasite
Vous vous référez, je suppose, à la substitution des forces transmises aux forces instinctives du cheval, un concept central du bauchérisme. Si c'est bien le cas, comment pouvez-vous tirer de ce principe limpide l'idée que l'impulsion peut être parasite?
Ou alors vous réservez le mot impulsion à l'état du cheval qui «a du gaz» naturellement?
J'ai vu plusieurs chevaux les quatre pieds «dans une assiette», ils travaillaient avec beaucoup d'impulsion.
Amitiés,
Jean M
il faudrait que l'on soit sûre que l'on soit d'accord sur ce qu'est "travailler avec beaucoup d'impulsion"
sinon on ne va pas progresser
dans le dictionnaire raisonné à la lettre I il y a 2 mots qui se suivent impulsion et inaction
Dolmat
il faudrait que l'on soit sûre que l'on soit d'accord sur ce qu'est "travailler avec beaucoup d'impulsion"
C'était bien là le sens des questions que je vous posais...
Prenons donc la définition de Baucher:
L'impulsion est l'effet de l'action qui doit être produite par le cavalier, et, autant que possible, se continuer par le cheval. C'est à l'aide de cette force d'impulsion bien graduée qu'on arrivera à faire prendre toutes les positions possibles au cheval et à le diriger facilement dans tous les sens. L'impulsion, donnée justement, servira à éviter toute espèce d'acculement et de défense de la part du cheval; elle le rendra précis et régulier dans ses mouvements.
Inutile et parasite?
Je n'en dirai pas plus sur cette question, promis!
Amitiés,
Jean M
dans ce sens moi non plus je n'ai rien a ajouter
mais je me suis trompé
le mot impulsion était mal approprié
ainsi que le mot pose Baucher emploie le terme de position
mais sur la question de départ nous n'avons pas avancé
Dolmat
Je pense qu'il est nécessaire de lire tout l'ouvrage avant d'en commenter quelques extraits.
Tout le monde n'a pas la chance de posséder la première édition. Il faut un peu de temps, au moins le temps de l'acquérir !
:)