Cession des postérieurs
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Point du tout brouillon Philippe, mais certainement sujet à d'intense réflexion pour moi,
Merci infiniment de votre réponse !
Perrine, il est parfois difficile d'exprimer un ressenti.
Mais je pense que votre sentiment traduit bien cette cession des postérieurs.
Marit, je pense que le travail des transitions entre les allures , et encore plus dans les allures, une fois l'éducation du cheval bien avancée, est à considérer comme une gymnastique qui va assouplir l'arrière-main et faciliter le rassembler du cheval, dans la mesure où cette gymnastique, correctement conduite, invite à l'abaissement et au ploiement des hanches, ainsi qu'à une flexion plus prononcée des articulations basses postérieures.
Message édité par: KATZ, à: 2009/04/16 18:21
Certes Monsieur Katz ! Mais je pense qu'il y a non pas seulement une gymnastique mais un effet très puissant sur le mental du cheval, par le déploiement du tact du cavalier dans les transitions qui mènent au rassembler.
:)
Bonsoir à toutes et tous,
Bien sûr Marit, le rassembler est bien l'expression la plus extrême de la transition !
Car si homo equitans a inventé le rassembler, c'est bien pour avoir un cheval disponible à chaque instant, prêt à entamer sans délai n'importe quel air dans n'importe quelle direction. Vous nous avez fourni une belle définition du rassembler.
Les transitions, à la fois moyen et finalité du rassembler.
Sur la petite phrase de NO citée par Philippe, qu'on s'imprègne bien du «en soignant» qui n'a rien à voir avec «en répétant» et encore moins avec «en routinant». Soigner les transitions c'était pour lui avoir une exigence permanente, à la fois envers le cheval et (surtout) envers soi-même, quasiment une obsession.
Les deux composantes, physique et psychique, sont indissociables.
Amitiés,
Jean M
Bonsoir les amis,
Je sais que je ne vous apprends rien en disant que:
Le cheval à l'état libre, tout comme vous et moi, cherche à se fatiguer le moins possible.
Sauf!
Quand apparait une situation nouvelle.
Qui provoque, chez le cheval, chez vous comme chez moi, un réflexe de rassembler.
L'imminence, puis l'instant, d'une transition, provoque une concentration mentale et physique: Le rassembler.
L'homme, le chat, le cobra...Etc...
La problématique équestre me semble résider dans le fait qu'il faut transcender un réflexe naturel "anxieux" pour arriver à une tranquille disposition mentale et physique: "Les forces transmises" (Baucher).
Les transitions soignées:
Que oui!
Amicalement.
Excusez-moi je vais revenir un tout petit peu en arrière : à propos de ce que disait Claire Patricia sur le fait qu'on parle souvent de la décontraction de l'avant-pain qui permet tout et pas assez de celle des postérieurs, ce qui m'interpelle aussi, c'est qu'on parle souvent donc de cette décontraction de l'avant-main, mais qu'on ne dit jamais qu'elle n'est possible vraiment que si le cheval donne ses postérieurs, j'entends que le cheval ne peut se décontracter devant que s'il est délié dans son allure, si son arrière-main et son dos fonctionnent bien.
J'ai un cheval diesel, qui a besoin de beaucoup de temps pour s'échauffer, et on peut très bien sentir ce moment où, décontracté par l'échauffement, il se délie, monte son dos, pousse, et du coup, vient se poser légèrement sur son mors et se décontracte aussi devant : on peut commencer à travailler, il est prêt.
J'ai un peu l'impression qu'on a tendance à couper le cheval en 2 : décontraction de l'avant, et impulsion derrière, sans vraiment faire le lien entre les 2, le fait que l'un ne va pas sans l'autre.
Je ne sais pas si c'est bien clair....
Sophie
Bonjour à vous,
Les situations nouvelles provoquent souvent des sécrétions d'adrénaline non favorables à la décontraction (...)
Afin de l'éviter et de "délier" mon cheval, je demande d'abord une flexion de mâchoire au pas qu'ensuite j'associe à une transition (montée du garrot, départ au trot)
Ce n'est que le fruit efficace d'un conseil donné par J-C Racinet et qui me permet de relaxer et de rassembler les hypertendus.
La première difficulté réside chez le cavalier si sa main n'est pas exercée à cette demande.
Amicalement,
A Miss Sophie,
Personne ne veut couper son cheval en deux.
Je me permets simplement de glisser ce petit mot d'Oliveira: "La bouche est près du cerveau".
On pourrait l'imaginer préciser: "Le baiser est l'acte amoureux le plus érotisant, parce que cà se passe tout près du cerveau".
Espérons que ce baiser enflamme nos montures jusqu'au bassin...
Oups!
Amicalement.
Bonjour, Sophie
Vous avez fait une petite faute amusante au début de votre texte en frappant « avant-pain »…
Il me semble que votre texte très intéressant mérite une réponse sérieuse, et conciliante de la part des gens connaissant bien la discipline du dressage...
Vous attirez l’attention sur le fait qu’il faut penser à pratiquer l’équitation de l’arrière vers l’avant.
Que cette équitation instaure probablement la décontraction de base du cheval, dont la vivacité des membres postérieurs (que l’on doit sentir également si l’allure a été réduite) est un gage de non résistance de sa part.
On retrouve dans les « Œuvres complètes » de Nuno Oliveira à la page 99 cette phrase :
« Quand un cheval est en avant, il n’a pas le loisir de créer des difficultés ».
J'espère que cela va dans votre sens...
Amicalement.
Bonjour,
« Pourquoi les transitions préparent-elles le rassembler ? » Marit
C’est une vraie question de forum…
La question est originale, dans le sens où je ne crois pas l’avoir déjà rencontrée.
Et qui interpellera plutôt les pratiquants de la Haute école. Ce serait mieux.
L’orientation de la 2ième question fait penser que vous avez une déjà idée (éducation, obéissance aux aides, alternance des aides…).
Ma réponse sera un essai de formulation.
-La mobilité (travail du rein, activité des postérieurs) de l’arrière main est recherchée avant tout dans ce travail. (Ce pourrait être suffisant ?)
Pour une préparation gymnique de l’arrière main en vue de la fortifier.
Pour maintenir le « perçant » du cheval.
Si le général Faverot de Kerbrecht peut écrire que le rassembler « réveille et surexcite le cheval », c’est parce qu’il a fait travailler le cheval dans le bon sens auparavant.
-Le moment de la transition appartient sûrement plus au cheval qu’au cavalier. Le cheval se sent pourtant totalement pris en charge, car il est en phase de réponse.
Instant de liaison où (l’entreprise) l’effort du cheval est le plus fort (retenue et poussée).
Instant fort où le cavalier doit s’effacer après avoir demandé, et renoncer à agir à la place du cheval. S’effacer aussi pour ne pas gêner les changements d’équilibre que le cheval utilise.
-Vous dîtes : « Le rassembler serait-il l'expression la plus extrême de la transition ? »
Le rassembler n’est pas un instant de liaison.
Mais l’instant où le cheval se retient, à la demande lors d'une transition, ne se rapproche t-il pas de la position du rassembler ? Où le cheval place ses membres sous sa masse pour la maîtriser. C’est votre question.
Je pense que effectivement cela introduit le rassembler.
Avec l’image utilisée par Jean d’Orgeix : faire faire des pompes au cheval.
Ce que j’écris est un peu brouillon.
Amicalement.