Editorial d'Eurodressage du 27 février 2009
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Où notre président est cité.
A lire sur le lien ci-dessous :
http://www.eurodressage.com/editor/editorials/edit_20090227.html
Merci pour le lien, Philippe.
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Si je partage en presque totalité l’analyse de la situation du Dressage de J. Magnan de Bornier, je ne veux pas épouser son pessimisme concernant l’avenir. Et je suis de ceux qui attendent beaucoup des concours. Pourquoi ?
D’abord parce que les concours apportent beaucoup, surtout par les objectifs difficiles qu’ils fixent et qui nous conduisent au dépassement de soi en puisant dans toutes les ressources de notre culture, expérience, savoir faire.
Ensuite parce que le concours est (ou doit être) la reine des évaluations de la pratique équestre. Sans le concours on reste dans le :« moi j’aime les chevaux comme ci et pas comme ça ». Sans la compétition le Dressage tourne souvent à la caricature.
Enfin par ce que la compétition sportive est un irremplaçable moteur du développement économique des disciplines. Sans aller jusqu’à la comparaison avec les courses automobiles qui ont considérablement amélioré les performances et la sécurité des autos, on peut dire que les concours de Dressage ont eu un impact déterminant sur l’élevage comme sur le nombre des adeptes et l’épanouissement des nombreux secteurs périphériques. Négliger le facteur économique reviendrait à « confidentialiser » l’équitation académique. Pardonnez- moi ce barbarisme.
Je vous accorde qu’un des grands problèmes actuels consiste dans le flottement des critères d’appréciation des prestations, dans les très dommageables dérives qui se font jour dans l’application du règlement. Et c’est un des buts essentiels de cette association que de les dénoncer et de tenter de convaincre les dirigeants actuels d’y remédier. Le combat est rude et difficile, mais il en vaut vraiment la peine ; il en va de la survie de cette riche tradition équestre européenne que le nouveau directeur de l’ENE voudrait voir inscrire au patrimoine mondial de l’UNESCO
Bonjour à toutes et tous,
Merci mon colonel de vos propos.
Je ne suis pas un pessimiste inconditionnel concernant les concours, et l'action de l'association dans ce domaine va sans conteste dans le bon sens. Je crois aussi qu'ils peuvent jouer un rôle éducatif, comme vous le décrivez, même si d'autres structures comme celles des grandes institutions peuvent jouer le même rôle et l'ont indubitablement joué dans le passé.
Mon message avait plutôt pour cible l'idée qu'il faudrait juger les juges à travers des mécaniques dépourvues de transparence comme des logiciels, et je crois que si on n'arrive pas à restaurer un système fondé sur la confiance, la fin n'est pas loin.
C'est là que je suis pessimiste, parce que je crois que les forces en jeu sont de nature à écraser sans pitié le système de juges qui notent en leur âme et conscience, ou du moins à le dévoyer gravement de ses idéaux.
Mais je suis un pessismiste qui espère se tromper!
Amitiés,
Jean M
Bonjour,
Et avez-vous lu le dernier paragraphe dans le lien ci-dessous de mars 2009?
Bonjour à toutes et tous,
Très intéressant en effet! Mais enfin n'avons nous pas ici une preuve de plus qu'entre identifier un problème et le résoudre correctement il y a un fossé, et parfois un abîme?
Sur les dérives de la discipline il n'y a dans mon esprit aucun doute: elles sont de plus en plus criantes. Mais peut-on sauver le malade du «dressage» en resserrant les boulons? Là est bien la question: s'il faut éliminer les sponsors de la prise de décision, est-il raisonnable de les remplacer par des vendeurs de logiciels?
Je suis favorable (en principe) à l'idée que les juges devraient être désignés suivant des mécanismes assurant une certaine justice, et le tirage au sort est un bon candidat. Mais n'importe quel enfant doté d'une main innocente peut tirer des papiers au hasard dans un panier (et devant de nombreux témoins) et le résultat sera aussi bon que si un ordinateur s'en charge.
L'autre idée, celle de surveiller le travail des juges grâce à un programme informatique hyper-sophistiqué que seul son créateur maîtrise, me paraît totalement absurde: le juge doit être quelqu'un à qui on fait confiance et qui juge en toute liberté. Soit on considére qu'un juge potentiel est compétent et honnête, et on lui confie ce travail, soit il lui manque une de ces deux qualités (ou les deux) et on devrait l'écarter. Si la FEI ne peut pas procéder ainsi, la seule solution est de supprimer les épreuves de «dressage», ce qui ne serait sans doute pas un mal pour l'équitation. Cette dernière a vécu et a connu ses grandes heures, à Versailles, Vienne, Saumur, et dans beaucoup d'endroits, bien avant que les concours ne fussent inventés. Je n'ignore pas que les éleveurs ont besoin de ces derniers, mais cela n'est nullement une excuse recevable... Je n'ignore pas que le modèle économique et social de Versailles ou de Vienne est mort et enterré (quoique cette dernière ait resisté longtemps), mais l'équitation en tant que telle ne peut pas survivre si elle est l'esclave d'un modèle économique.
Toute la question est donc de savoir si la FEI est capable de résister aux forces qui mènent à grande vitesse à la destruction de l'équitation académique: la puissance des éleveurs, des sponsors qui veulent du bling-bling, du cadrage des programmes de télévision en réponse à d'autres sponsors et annonceurs. À mon avis la FEI n'a guère de chances... elle a gagné une mini-bataille avec le comité dressage, mais il y aurait beaucoup à faire pour confirmer.
Je sais que beaucoup à Allège-Ideal espèrent encore quelque chose des concours; ce n'est pas mon cas, et depuis bien longtemps. Qu'ils me pardonnent ces propos qu'ils jugeront extrémistes!
Amitiés,
Jean M