Pour les amateurs de rien.

Connaissances scientifiques et "magie" ne sont pas incompatibles en fait. La complexité et la méticulosité de l'oeuvre de la nature est déjà une pure magie. Et la découverte de tous ses incroyables mécanismes est plutôt un vecteur d'humilité quant à la valeur/intérêt de nos interventions et de nos interprétations à l'emporte-pièce
Enfin ceci est un sentiment personnel. Je comprend qu'une approche un peu scientifique, rationnelle et objective puisse être rebutante ou abîmer le doux rêve des certitudes réconfortantes.

Je trouve dommage d'opposer science et rêve, rationalité et sentiment, théorie et pratique, etc... qui trouvent en fait souvent une complémentarité très enrichissante. Pourquoi s'en passer.

En fait, il me semble qu'on est tous d'accord, mais que nous abordons le problème différemment

D'accord pour refuser une équitation peu naturelle et pénible pour le cheval

Et certains d'entre nous passent par la magie...qui n'en est au fond pas. Peut-être il serait plus juste de parler de ressenti.

Si vous permettez, Maryan, une comparaison : quand on conduit, on ne pense pas "le moteur est en sur régime, ça n'est pas bon, je vais débrayer, passer la vitesse supérieure, et ensuite embrayer", on entend que le moteur tourne trop fort et les gestes se font sans intellectualiser

Ludovic dira peut-être ce qu'il en pense s'il passe par là, mais, à mon avis, fonctionner ainsi ne donne aucune certitude, au contraire : ce qui s'est bien passé aujourd'hui ne sera peut-être pas bon demain, le cheval n'étant pas une mécanique

Mais je comprends tout à fait qu'on puisse fonctionner différemment, et même j'envie ceux qui le peuvent

Message édité par: france, à: 2009/04/10 01:41

France, je pense que lorsque tout va bien on peut effectivement jouir du plaisir des sensations. Il en va différemment lorsque quelque chose va mal ou moins bien : pour solutionner le problème rien de mieux qu'un peu de "technique" et de connaissance.

:)

la technique c'est pas mal comme support du rêve ... disons un préalable pour permettre celui ci de devenir réalité .

oui confronter les deux et qu'ils nourissent notre recherche en associant toutes les formes d'intelligence et les sens .

Bonjour,

Petite intrusion dans cette discussion:
Sans avoir tout lu, si je me trompe corrigez-moi, je remarque que, réaliser un parcours d'obstacles "sans rien" tel que le montre Ludovic semble normal.

Ce n'est pas parce-que internet nous abreuve d'images qu'il faut se blaser.

Personnellement, j'ai fait cela dans mon enfance avec mes Camargues, certainement avec moins de technique, mais je les montais souvent 'sans rien', intuitivement, sans instructeur, dans le troupeau, sur des obstacles, en randonnée, même en défilé en ville! Il n'en ressort pas moins que le réglage du cheval est précis, instructif. Celui-ci n'est pas le même que celui du cheval d'école. C'est autre chose - à mon avis.

Par ailleurs, développer un mode de relation favorisant l'initiative et la créativité du cheval 'Acteur' est une approche différente, complémentaire.

Tout est dans tout et contient son contraire: le cheval doit écouter, ne pas nous marcher sur les pieds, ne pas nous déborder... et être écouté, valorisé, se sentir libre de créer, avoir le sourire aux lèvres.

Parelli a dit, à peu près, "le cheval n'aime que les chevaux, soyons cheval" - je conçois le cheval comme étant un être bien plus ouvert, bien plus riche.

Le cheval est avant tout quelqu'un

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2009/04/10 17:39

Science ou technique, ça change tout !

Par exemple, si on a des connaissances scientifiques, on peut argumenter sur l'hyperflexion, parce qu'on sait réellement de quoi on parle.
Personnellement, je ne peux pas, n'ayant pas les connaissances anatomiques nécessaires. Certes, je pourrais faire un effort..

En revanche, la technique est ce qu'il faudrait connaître quel que soit le sport : un geste juste est plus efficace
S'agissant d'équitation, le geste juste est peut-être aussi le moins dérangeant pour le cheval
Il me semble d'ailleurs que la misère de l'équitation actuelle est de ne pas transmettre d'éléments techniques et encore moins d'éléments scientifiques
Si un peu de technique était enseignée, on verrait peut-être moins de chevaux contraints à baisser leur nez par des enrênements...moins de chevaux trop bons pour leurs cavaliers

La Camargue Yasmine ? Oui, le réglage du cheval est précis, et le cheval fait vite savoir quand on se trompe

Message édité par: france, à: 2009/04/11 00:21

Du haut de mon Causse, je n'ai pas parlé de "la Camargue"???? Par plus que j'habite dans une tente en plein désert lorsque j'évoque mon Arabe...

Ni que vous parlez allemand à votre Lipizzan ;-)

Sincèrement navrée de ma méprise...

Si!!!! Je suis bi-lingue, pour de vrai... et mes chevaux aussi!!! Ce que c'est compliqué tout ça... mais le parler autrichien, c'est encore autre chose, là, il faut sacrément se concentrer.

quelques mots doivent suffire ;-)

avec tout ça, on a tué le sujet ; dommage