Skip to main content

De la position à cheval

157 réponses [Dernière contribution]
Marie Poppins
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2007

Yasmine.C écrit:

"Certains en arrivent, pour aborder ce style de travail à devoir mettre une bride ou des éperons, mais c'est (à mon sens) n'agir que de l'extérieur alors que tout doit venir du cheval. C'est la seule façon que j'ai trouvée (jusqu'à présent, on ne sait jamais ce que l'avenir réserve en équitation) de conserver sa générosité et de lui donner du brillant. Quand il me donnera, un jour, ses premiers pas, ce sera un signe que son équilibre s'est amélioré et, du coup, que son trot allongé aussi."

Marie Poppins, vous êtes très forte, plus forte que tous les Maîtres qui vous ont précédés, bravo!

Je vous laisse à votre audimat et, pour ceux qui souhaitent me répondre, merci de m'envoyer un mp, vous me fatiguez avec vos histoires - je pars en vacances et ne consulterai plus les réponses ;-)

Je ne vois pas le rapport : en quoi mettre une bride et des éperons font l'écuyer?

Je ne suis qu'une amateur, je n'ai ni clientèle ni pignon sur rue ni publicité dans des magazines pour appâter le chalant... J'ai les moyens qui sont les miens et je cherche, à mon niveau, à travailler au mieux mon cheval. Je n'ai rien à vendre ni à démontrer, je partage mon expérience, la façon dont cela se passe pour moi avec un cheval donné. Autour de moi, la grande part des cavaliers qui arrivent au moment de mobiliser leur cheval sortent la bride du placard. Est-ce si difficile de mobiliser la plupart des chevaux en filet qu'il faille que tout cavalier, même les moins habiles, sautent directement sur la première bride venue? Pourtant, si cela vient de l'équilibre, que l'on crée les conditions adéquates, le cheval se mobilise de lui-même et, mieux, cela vient de lui : sa locomotion a répondu à la question qu'on lui posait, l'embouchure est secondaire. On obtient ainsi les premières mobilisations et les suivantes sans jamais avoir dû forcer le cheval. Je ne vois donc ni le rapport avec le recours d'un mors à levier ni la contradiction avec ce que la grande majorité des Ecuyers ont écrit? Dire que la position précède l'action n'est pas très éloigné de cette notion d'équilibre, étant donné que c'est exactement la même chose.

Le tout est de jamais perdre de vue qu'en équitation un exercice reste... un exercice, c'est-à-dire qu'il ne sert que comme moyen et non comme fin. Si on fait piaffer son cheval, ce n'est pas pour la galerie, mais parce que cela améliorera son équilibre, sa rectitude et son trot. La chose la plus difficile en équitation est de faire une ligne droite avec un cheval parfaitement droit dans la meilleure attitude qui lui soit possible, ce à quoi contribue le piaffer. Même chose pour le trot allongé, il n'est qu'un exercice parmi d'autres. Son amélioration progressive ira de paire avec celle du cheval. Trotter allongé pour trotter allongé, cela vaut pour les présentations d'étalon aux (possibles) clients, mais à force, des défauts de locomotion s'installeront dedans et on y verra des chevaux postérieurs écartés, forgeant ou trottant passagé pour la simple et bonne raison que l'exercice aura perdu son sens d'exercice.

Ce serait plus intéressant en effet, comme le dit Juliette Orly, de parler du vécu et de la relation au cheval.

Message édité par: Marie Poppins, à: 2009/01/06 10:27

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Marie P.

Je vais être tatillon par rapport à la mise en page de votre texte de 00.04 sous Farnault Philippe écrit.
La portion de texte entre : « En effet, je trouve prétentieux (…) » et « (…) se contredire sur le mouvement en avant? » ne m’appartient pas.

Dans un texte précédent, vous avez lié « rassembler » et « trot (encolure) allongé ».
Je vous ai fait cette remarque en sachant que à une encolure allongée correspondent plutôt des allures longues (et rasantes) ; que les allures courtes et relevées correspondent à une encolure haute. Mais je ne vous apprends rien.
L’encolure relevée limite la flexion du rein et provoque des foulées courtes permettant d’approcher le rassembler.

Vous écrivez : « … façon que j'ai trouvée de conserver sa générosité et de lui donner du brillant. » Marie P.
Oui, et re-oui.
A priori, plus le cheval aura la sensation d’effectuer seul ses déplacements et mouvements imposés et surveillés, plus sa générosité sera visible.

C’est important. Je me permets de rappeler cette phrase de Michel Henriquet que je considère comme une « alerte » utile et à conserver en mémoire :
"La contrainte exercée sur le physique et le mental d'un cheval de dressage, même par des cavaliers les plus respectueux, est telle qu'après les sept ou huit ans nécessaires à son aboutissement, il ne reste plus, d'un cheval paisible, qu'un individu éteint."

Est-ce que la solution serait là : imposer des gestes au cheval et diminuer l’emprise du cavalier sur lui… ?

Amicalement.

Marie Poppins
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2007

FARNAULT Philippe écrit:

Marie P.

Je vais être tatillon par rapport à la mise en page de votre texte de 00.04 sous Farnault Philippe écrit.
La portion de texte entre : « En effet, je trouve prétentieux (…) » et « (…) se contredire sur le mouvement en avant? » ne m’appartient pas.

Non, en effet, c'est ma réponse à ce que vous disiez dans le premier paragraphe (d'où ma raison de l'avoir mis en gras). Je vais éditer pour noter cela plus clairement.

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

Bonjour,

Désolée de m'immiscer dans une conversation de spécialistes, mais il me semble que, là, il y a un problème :

Est-ce si difficile de mobiliser la plupart des chevaux en filet qu'il faille que tout cavalier, même les moins habiles, sautent directement sur la première bride venue?

Si le cavalier est malhabile, il n'est pas à même d'apprendre quoi que ce soit à un cheval.
Il lui faut apprendre lui-même, avec un bon cheval-école. C'est ainsi que l'habileté lui viendra, quand, avec ce type de cheval, il aura assimilé la sensation juste

Une plaie de l'équitation, quelle que soit la discipline, est qu'un certain nombre de personnes se pensent sincèrement en mesure d'apprendre en lisant les ouvrages de X ou Y.
Pour autant que ces ouvrages et leurs auteurs aient de la valeur, il n'en reste pas moins qu'ils ne peuvent être que complémentaires à un apprentissage pratique

Cette opinion ne vise personne ici (et cette dernière phrase n'est absolument pas ironique)

Laurence
Déconnecté
Inscrit: 04/09/2008

Oui mais il faut bien se lancer un jour, et la première fois qu'on leur apprend, même si on a bien été formé pas des chevaux professeurs, on est souvent malhabille. Celà ne veut pas dire pour autant qu'on est médiocre. C'est en fesant des erreurs qu'on apprend.

Marie Poppins
Déconnecté
Inscrit: 29/01/2007

Quand j'ai écrit cette phrase, je pensais à quelques cavaliers de ma connaissance et qui ne sont absolument pas du style à ouvrir un bouquin, qui se cantonnent à la pratique et fuient les questionnement comme la peste. Ils ont le même professeur (ceci explique peut-être cela) et il faut un résultat rapide. Une de ces personne parade fièrement parce que son cheval "piaffe" et "passage" depuis une semaines, jambes collées, mors de bride tiré à fond. En filet, elle n'obtiendrait pas grand chose de son cheval car rien n'est fait avec subtilité. Voilà ce que je veux dire par "malhabile" : la main est mauvaise, tire, se raccroche, mais le professeur décide de faire passer la bride pour gommer les défauts et arriver à faire exécuter des semblants d'exercices. C'est un travail fait de l'extérieur qui tend à chercher à formater le cheval selon un canon.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

Je reviens sur la conservation du « perçant » et de la générosité du cheval, évoqués par Marie P, dont nous sommes entièrement responsables.

Un moyen facile est d’emmener régulièrement le cheval en extérieur. (je pense en ce moment tout particulièrement aux jeunes chevaux au travail en manège en hiver et qui s’éteignent, se retiennent au fil des sorties…)
Ce retour à l’extérieur aux allures naturelles correspond totalement à une révision des bases dont le cheval a besoin régulièrement, quel que soit son âge.
Mais la simplicité de ce « retour en arrière » peut ne pas convaincre de son utilité…

Pourtant également, les lendemains de concours (ou le jour même !), dès qu’une difficulté apparaît, le jour où le cavalier est fatigué ( !) : cette recommandation, j’en parle (avec d’autres intervenants) de temps en temps, mais il n’y a pas d’adhésion spontanée ensuite…
Je l’écris donc : c’est bon et utile !
Voilà. C’est dit ! Merci.

Amicalement.

C’est drôle, je suis (nous sommes) hors sujet et pas une bonne âme pour me tirer les oreilles !

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Concernant l’utilisation de « mors » à bon escient ou pas,

La monte en filet est facilitée si le cheval est devant les jambes.

Et aussi surtout, ce que je ressens comme étant très important : que le cheval soit en avant du corps du cavalier. Cette notion est mise en place dès le travail du jeune cheval et à conserver ensuite éternellement.

La position du cavalier joue un rôle certain, car elle est source d’impulsion pour le cheval.

L’ordre du sujet initial est rétabli…. Bye.

FUSS
Déconnecté
Inscrit: 23/09/2008

bonsoir tout le monde
lorsque Christian Carde m'a demandé il y a plus d'un an a participer à cette aventure sur la légèreté aucun effort ne m'a été imposé pour le suivre et ce n'est pas seulement son caractère sympatique qui m'a décidé...
lorsque je trouve un forum sur "de la position du cheval" ce qui ne veut simplement que dire "de l'équitation"! j'accoure!! mais le contenu niveau crépage de chignon Galop 1 gamines de 8 ans donne une plutôt mauvaise image de notre groupe...
pour ce qui est du sujet j'admire ceux qui sont capables de donner une opinion telle une vérité indétronable sans avoir touché ni le cheval, ni le cavalier...
un illustre cavalier toujours vivant même si élève d'oliveira m'a dit que le cavalier devait calquer sa position sur celle qu'il demande au cheval ; ce fut une révélation pour moi non seulement en équitation mais aussi pour tous les liens ostéo et autres entre la cavalier et sa monture. quelques mois plus tard je compris enfin la position de Michel Robert sur une photo en train de sauter un obstacle non pas allongé sur son cheval mais simplement dans la même position que lui !!
bonne réflexions...

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

Monsieur Fuss, je vous cite :

« Mais le contenu niveau crêpage de chignon Galop 1 gamines de 8 ans donne une plutôt mauvaise image de notre groupe... ».
Et,
« Pour ce qui est du sujet j'admire ceux qui sont capables de donner une opinion telle une vérité indétrônable sans avoir touché ni le cheval, ni le cavalier... » Fuss

Ces deux phrases sont en elles-mêmes un foyer de « crêpage de chignon ».

Pour la première le « groupe » (je veux dire : le forum surtout) est ouvert à toute personne de bonne volonté, adhérente ou non.

Je ne comprends pas totalement la deuxième phrase.
Mais vous n’êtes pas obligé de me répondre, parce que ce que je viens de faire est aussi un foyer de « crêpage de chignon ».

Je suis très intéressé par votre dernière observation, et je vous en remercie vivement.

Amicalement. Ph. F.