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Le poids du cuir...Une couche en plus!

20 réponses [Dernière contribution]
Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir les amis.

J'ai une envie, d'un coup, de remettre un jeton sur un sujet déjà éculé. LE POIDS DU CUIR.

PREALABLE:

1) Il me semble qu'une guirlande de Noël épouse une courbe harmonieuse qu'autant qu'elle pèse.

2) Les rênes western sont lourdes et adoptent cette courbe harmonieuse.

3) Les rênes mexicaines comportent trente centimètres de chaine du mors au cuir.

4) L'iconographie équestre du moyen-âge montre des rênes alourdies d'ornements aux couleurs du chevalier, et sont largement courbées.

5) Etienne Beudant (dans Valerine, de bonne mémoire...) insiste sur la vaselination à outrance des cuirs.

6) Délire... Pourquoi ne pas coller des masselotes de plomb sur les premier cinquante centimètres de rênes... Oups... Pardon!

LE VIF DU SUJET:

Je ne pose que des questions:

Pensez-vous que le travail au pas, rênes en guirlandes, tracé au compas, basé uniquement sur la modulation posturale du cavalier soit utile? (Je précise une flèche main-bouche d'au moins trente centimètres).

Pensez-vous que pour arrêter sans les mains, il suffit, après éducation progressive, de glisser vers la demande posturale du reculer jusqu'à obtention de l'arrët?

Pensez-vous que cela soit applicable aux allures vives?

Pensez-vous que je ne cherche qu'à me faire plaisir?

Je serais déçu. Je souhaite vous lire avec impatience, car je pense, qu'ici, vous avez à dire!

Bien amicalement, CC.

CLAIR Patricia
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

2) Les rênes western sont lourdes et adoptent cette courbe harmonieuse.

3) Les rênes mexicaines comportent trente centimètres de chaine du mors au cuir.

4) L'iconographie équestre du moyen-âge montre des rênes alourdies d'ornements aux couleurs du chevalier, et sont largement courbées.

Et moi, depuis toujours, j'essaie de trouver les rênes les plus "légères" possibles, donc cuir hyper fin.

Pensez-vous que le travail au pas, rênes en guirlandes, tracé au compas, basé uniquement sur la modulation posturale du cavalier soit utile? (Je précise une flèche main-bouche d'au moins trente centimètres).

En tout cas, ça peut servir en extérieur.

Pensez-vous que pour arrêter sans les mains, il suffit, après éducation progressive, de glisser vers la demande posturale du reculer jusqu'à obtention de l'arrët?

Je ne sais pas, moi je siffle, l'arrêt est instantané.

Pensez-vous que cela soit applicable aux allures vives?

Mauvais pour les jarrets ...

Pensez-vous que je ne cherche qu'à me faire plaisir?

Ben on le droit aussi non ? Tant que notre plaisir ne soit pas au détriment du cheval.

Je serais déçu. Je souhaite vous lire avec impatience, car je pense, qu'ici, vous avez à dire!

Je ne saurai en dire plus, je ne suis qu'amateur ...
Cordialement
P@t

MIS Sophie
Déconnecté
Inscrit: 01/11/2007

Houlala! Ah j'avais pas pensé aux fanfreluches de tournoi! Et je connais pas les rênes mexicaines...
C'est difficile, personnellement, je me fie à mon cheval, s'il est bien, qu'il ne se défend pas, c'est que le poids est bon...

Les exercices au pas rênes en guirlande est-ce utile? ça dépend pour quoi, je le fais parfois parce que mon cheval répond fort bien de cette façon et que je pense que c'est un avantage supplémentaire à travailler.
L'arrêt avec juste la posture? bah mon cheval a déjà du mal à le faire avec les rênes... il aime pas s'arrêter... donc j'imagine même pas ce que ça doit être ni si c'est possible, ceci dit, j'ai monté en club un PS avec lequel on transitionnait galop/pas à l'assiette, les rênes dans le pantalon.
J'aime bien de temps en temps travailler une séance "sans rênes", et j'ai remarqué que mon cheval fait pleins de choses sympa comme ça, partir sur le pied qu'on veut au galop (parfois avec les rênes en plus... ça marche pas), transition...
Et je travaille souvent comme ça en détente, j'attends qu'il vienne lui-même tendre les rênes.
Mais bon, comme le dit si bien Claire-Patricia, je ne suis pas non plus une pro, mais une petite cavalière qui essaie de progresser le mieux possible avec son cheval, qui en sait bien plus qu'elle d'ailleurs!
Est-ce que vous cherchez à vous faire plaisri? Ca c'est vous qui voyez, mais continuez à nous faire réfléchir en tout cas, c'est toujours intéressant!

Sophie

Camille ESTRADE
Déconnecté
Inscrit: 30/09/2008

Je dirais que les rènes, comme tous les autres "outils" (mors, selles), ne sont qu'un "détail".... Seul importe la manière de les utiliser et d'éduquer le cheval.

Plus elles sont lourdes plus le signal est facile à percevoir pour le cheval, certes.
Mais le but du dressage n'est il pas de faire évoluer la relation au cheval vers sa réponse à des signaux de plus en plus ténus?
Donc des rènes de plus en plus légères, ou de moins en moins de rènes? Et de plus en plus de signaux ténus tels que le regard? notre tête correspond à un huitième de notre masse corporelle. un cheval est capable de sentir et chasser une mouche se posant sur son dos. Ce serait le sous estimer que de croire qu'il ne puisse être éduqué à des petites variations de notre masse, induites par exemple par la mobilisation de notre tête pour regarder la trajectoire souhaitée.

Petite vidéo filmée par Piotr (merci à lui) lors de mon passage chez lui avec ma jument:
fr.youtube.com/watch?v=nNmvuZf8rzs
Dans cette vidéo serpentines de 3 boucles et arrêt du trot.
fr.youtube.com/watch?v=49RVBLl0e0M
Sur celle ci cercles au galop, transitions vers le trot et l'arrêt, reculer foireux (c'était la première fois que je le lui demandais sans filet).

Bien sur tout ceci ne se fait pas en un jour.
Pour moi rènes lourdes = poulain
cf les rènes de gros coton posées sur le bosal des argentins ou américains pour le cheval au débourrage, plus tard remplacée par la bride et des rènes souples et fines sur le cheval de travail aguerri, avec mors de bride.
Plus "l'outil" mors est grossier de plus, plus on a intérêt à mettre des grosses rènes pour amplifier leur action. Plus l'outil mors est puissant, plus on a tout intérêt à avoir des rènes légères pour éviter des actions parasites dues à leur oscillation.

Quand aux fanfreluches des rènes médiévales, montées sur des énormes mors pour le combat, il me semble bien qu'à cette époque l'équitation était fort barbare et grossière, sur des chevaux demi lourds capables de porter les chevaliers en armures...., ...?
Pas exactement le genre d'équitation que j'aurais envie de pratiquer, donc.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

Belle expérience sur la vidéo où le corps du cavalier accepte une « dose d’insécurité » (d’inconfort) en s’obligeant à suivre les mouvements de son cheval.

Progressivement à partir de ce niveau (qualité) de participation, (où le cavalier va s’intéresser plutôt à entrer dans les mouvements de son cheval et non à son confort personnel en arrêtant tout parce que cela ne va pas comme il voudrait), le liant du cavalier s’installe et celui-ci va pouvoir guider avec son corps et rassurer son cheval dans les moments difficiles.

La trente-sixième proposition (non) insolente de Jean-Claude Racinet est la suivante : « … (savoir) être avec son cheval (est une) condition essentielle, par exemple, pour modérer le train d’une monture trop fougueuse.», page 106.
C'est-à-dire que vous pourrez ralentir la cadence sans emprise forte sur le cheval ; et diminuer sa cadence tout en le gardant devant vous : c’est fort et réalisable dans le cadre d’une équitation juste.

Garder son cheval devant soi (qualité propre au cavalier) et « le désir passionné du mouvement en avant » (qualité propre au cheval) (Decarpentry) vont ensemble.
L’impérieuse envie du cheval à se porter en avant dépend en fait de la disposition du cavalier à le laisser faire.

Camille, enregistrez la position que votre corps prend lors de l’arrêt et obtenez que le cheval s’arrête à partir de cette position qui incite le cheval à raccourcir ses foulées. Vous pourrez ensuite, à partir de la position de votre corps, obtenir que votre cheval ralentisse, se rassemble, s’arrête, et recule.
(Cela pourrait être une réponse imparfaite à la belle question de Cunningham : « Pensez-vous que pour arrêter sans les mains (…) il suffit de glisser vers la demande posturale du reculer jusqu'à obtention de l'arrêt? »).

Tout ça me donne envie de monter à cheval… Amicalement.

Camille ESTRADE
Déconnecté
Inscrit: 30/09/2008

FARNAULT Philippe écrit:

(Cela pourrait être une réponse imparfaite à la belle question de Cunningham : « Pensez-vous que pour arrêter sans les mains (…) il suffit de glisser vers la demande posturale du reculer jusqu'à obtention de l'arrêt? »).

Complètement.
En fait peu importe le code utilisé comme signal.
C'est bien si le code colle à une cohérence mécanique, il est plus facile à comprendre.
On pourrait tout aussi bien éduquer le cheval à s'arrêter lorsque l'on siffle (mentionné plus haut dans un post), et reculer lorsque l'on lui touche l'oreille gauche. Ce qui me parait interessant dans ces vidéos , c'est que bien que mon liant, ma posture et coordination (à un moment il y a un "penché en avant" qui n'a rien à faire là :) ) soit loin d'être parfaite, la communication et la bonne volonté de faire du cheval sont bien là (base de travail sous contrat moral).
Cela ouvre des possibilités fort infinies, telles que vous les décrivez ("demande posturale"), si le cavalier parvient à avoir à la fois ce relationnel, et une haute qualité de coodination/justesse de posture (ce qui n'est pas mon cas sur le second point).
Donc oui, totalement possible, c'est clair.

FARNAULT Philippe écrit:

Tout ça me donne envie de monter à cheval… Amicalement.

C'est tout le mal que je vous souhaite Philippe :)))

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Ben voila...

Je savais bien que mon petit sujet à deux centimes d'euros vous ferait sortir de vos terriers...

Merci à Camille pour vos vidéos.

Merci aux autres, également.

Et si on relisait, ensemble, dans "L'équitation académique" de Decarpentry, le sous-chapître "Le poids du corps", pages 52 à 54 ?

Il y a de quoi se faire plaisir. Pas vrai, Philippe?

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D'autre part, la vrai, la belle rêne d'appui, celle qui détermine le cheval à gauche, TOUT EN GARDANT LE NEZ A GAUCHE, je ne vois pas comment y arriver autrement que par déplacement de la main à gauche sur rênes très molle, voire sans mors, et action pensée/poids/regard...à gauche! En attendant la même chose sur des rênes plus droites.

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Le ralentissement ou arrêt sur visualisation/posturation dans l'esprit du reculer m'est venu en faisant la synthèse d'un teuton contreversé, et des généraux Decarpentry et Farnault. Un poil de Dominique Barbier fit le reste.

Après avoir trouvé le concept intellectuellement cohérent, j'ai pu constaté qu'il passait à merveille en selle.

Comme quoi, nous ne sommes que les autres.

**********************************

Voila une thune dans le bastringue... A vous la bille!

Bien amicalement, CC.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

J'ajoute:

Concernant l'équitation du moyen-âge, permettez-moi de pensez que nous n'en savons rien. A part la caricature.

Pardonnez-moi, je prends le risque se passer pour un intello pédant.

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Relisons Xénophon d'Athènes, puis, regardons les terribles mors grecs exposée dans les musées.

Etes-vous interpelés?

Aucun rapport entre la délicate équitation présentée par Xénophon et ce que nous laisse supposer l'observation du modèle d'embouchure (exposé dans les musées) qui a résisté à la pourriture des siècles.

Une fois encore, il faut distinguer, entre "le commun" et le "distingué".

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Moyen-âge:

Qu'en savons-nous?

D'après nos programmes scolaires:

Extrême délicatesse du sentiment amoureux, devoir, dévouement...Pour les gens distingués, et pourquoi pas pour certains autres...

Et pourtant, quoi de plus féminin qu'un cheval...

Clichés équestres:

Brutalités, etc... Mors terribles. Bon. Qu'en savons-nous en vrai?

Cessons d'être naïfs.

Savons-nous si le sang arabe a vraiment attendu l'arrivée des trois fameux?

Ma conviction est qu'à toutes les époques, il y a bien eu des gens soucieux de se poser des "Questions équestres".

J'ai l'audace d'ajouter qu'AI aurait trouvé audience à toutes les époques, y compris au moyen-âge...

Ouf... Cà fait du bien de le dire.

Bon... Je supporterais de ne pas être compris.

Amitiés.

x
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous

Le poids des rênes qui en a besoin, cavalier ou cheval ?

pierrex

BRAVARD
Déconnecté
Inscrit: 02/05/2008

Bonjour à tous

Cher Cunningham,

Votre inclination pour la recherche de l'Equitation véritable me touche

Toutes vos questions sont pertinentes.
Nous sommes sur un forum
mais personnes y répond...
dommage!

M.B

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir et merci à tous.

En résumé:

1) Priorité confort = Droit au mur.

2) Respect de la locomotion, avec acceptation temporaire d'une part d'inconfort = A terme, un voluptueux confort pour le couple.

(J'abrège à outrance).

Ceci me porte à demander vos avis sur la question suivante:

Comment faire naître un début de cadence?

(Je suis assez grand pour comprendre que relaxation, auto-impulsion, cadence, modulation d'équilibrage, début de rectitude...sont les grains d'un même chapelet).

Jetez tout en vrac. Je sais que vous avez à dire!

Merci à vous.

Amicalement.