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Passer d'un registre à l'autre

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BLESCHET Josette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Comme je suis 98% du temps toute seule quand je monte à cheval, une des difficultés de la communication qui me gêne quand je travaille avec quelqu’un, c’est la capacité à traiter les données verbales et à se reconnecter avec le cheval. Je ne suis pas entraînée à passer vite d’un registre à l’autre et j’ai beaucoup de mal à raccorder avec mes sensations habituelles. Bon, je connais le processus et, même si à l’instant, le progrès n’est pas effectif, j’ai enregistré les données que j’expérimente tranquillement plus tard.

A la journée chez les Henriquet, à un moment Catherine m’a demandé plusieurs fois de regarder dans la glace pour vérifier un alignement ou une attitude. D’un coup, j’ai rajouté un paramètre visuel complètement nouveau (je n’ai pas de manège et encore moins de glace) et là, j’ai saturé dans les connexions ! Tout en étant consciente du phénomène, j’étais incapable de gérer convenablement toutes les données et leurs interactions, et même, ce dernier ingrédient avait mis la pagaille dans le reste. Cela m’a fait rire plus d’une fois et, si en plus je devais répondre à une question, avec les mots qui ne sortaient pas, ça devait me donner l’air limite demeurée !

Peut-être que c’est aussi ce même paramètre de passer d’un registre de sensation à un autre qui en concours, donne ce côté ‘raide’ aux reprises imposées si l’attention est focalisée sur le tracé.
A l’inverse, il m’est arrivé la même mésaventure que décrit Didier Dhenin (JO en CCE) (page 26 du Cheval Magazine d’oct ) extrait :
« Que s’est-il passé sur le dressage ?
Le trou de mémoire ! (…) J’étais très concentré sur une fin de figure qu’Ismène a parfaitement réalisée. Du coup, j’ai eu une coupure ! »
Effectivement, pour moi, ça a été le même processus, tous les capteurs concentrés sur le cheval sur une figure qui se passe bien et d’un coup, se retrouver comme le lapin dans les phares à ne plus savoir où aller.
Et aussi, j’ai testé la formule de bifurquer en route d’un tracé de reprise à l’autre, pareil, dernière sensation avant le coup de sonnette : j’étais bien avec mon cheval et je me suis bien demandée ce que j’avais loupé.

Tout ça pour dire que ce paramètre est à contrôler et à travailler. Est-ce qu’il y a une autre formule pour s’entraîner que de se mettre en situation ?

Message édité par: BLESCHET, à: 2008/11/09 12:12

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bonjour josette! j'achoppe tout pareil! a tel point que parfois je dois me demander ou est ma droite de ma gauche.. on a toujours du mal a faire passer le chameau dans le chat de l'aiguille..je crois qu'effectivement, l'on engrange et l'on y reflechi posement après.. ceci dit , etre filmé (nous le faisons pour les stages de sylvain) est bien utile, pour les rappels de vaccins.. j'ecris aussi le carnet de dressage,ce qui m'a frappée dans la leçon..ce sur quoi j'ai buggé.. et puis je dois reconnaitre qu'avec l'habitude, je reflechis un peu plus vite, et mon enseignante aussi doit s'habituer a moi, elle parle un peu plus lentement!je n'ai plus vingt ans non plus.. mais je crois que l'on veut tellement tout capter, tout apprendre, qu'un cerveau n'y suffit pas!mais je me console en constatant que quand meme "in fine" certains trucs passent a "l'automatique" mon cerveau gauche veille.. le droit peut faire de la place aux nouvelles choses, jusqu'a ce qu'acquises, elles passent "au rangement classé "du cerveau gauche. la vie est bien faite! a bientot ,j'espère! amicalement, françoise