contrainte et légèreté
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bonsoir,
peut etre que si il y a résistance et même défense pour reprendre vos propos c'est que vous demandez trop, tout de suite à votre cheval.
Une défense vive à mon humble avis est du soit à une douleur, une gêne, soit à une incompréhension de la part du cheval dans les demandes de son cavalier.
Je ne crois pas qu'il faille passer par une phase de défense active pour obtenir de la légereté, mais demander étape par étape même si cela est long et fastidieux.
Cordialement.
Coucou Perrine, ça fait plaisir de te voir ici!! :)
RENARD écrit:
Comme je te comprends quand je te lis... Toutes ces questions que je me pose aussi, je trouve aussi que trop de lectures tue la lecture, et que finalement c'est en montant et uniquement en montant que l'on arrive à trouver les solutions à nos problèmes.
Oui en montant. Mais c'est toujours pareil en étant seule on perd du temps à tatonner : il est loin d'être évident, s'il on n'a pas de point de comparaison (ce qui est mon cas), de savoir si ce que donne le cheval est "correct" .(entendu que nos objectifs sont les mêmes : la compet oui mais dans la légèreté! ;)) .
J'ai eu beau faire venir 50 personnes (j'exagère c'est mon côté marseillais) pas un ne m'a fait ressentir ce qu'Emilie m'a fait ressentir.
En effet nous sommes passées par cette phase de "contrainte" : "là et pas ailleurs, que tu le veuilles ou pas..", mais quel résultat ! Merci Emilie.
il faut savoir être ferme (et clair) pour aller dans le juste. Encore faut-il savoir qu'on est dans le juste. Là est tout le problème.
Oui il faut je crois l'avoir ressenti au moins une fois pour savoir ce que l'on recherche. Après ce n'est plus qu'une question de tact.
Mais je te rejoins énormément : si tu ne sais pas, si tes "exigences" ne son pas assez claires pour toi, ça complique beaucoup.....
Pour ma part je ne me trouve pas assez franche dans mes demandes, et au final c'est le cheval qui en patît, ainsi que la qualité de ses allures.
Et oui là est tout le problème (et j'ai souvent le même), si tu n'es pas sûre il n'ira pas pour toi, ou il ira mal (à moins qu'il ne soit mis)...D'ou l'importance capitale, de ressentir au moins une fois les bonnes attitudes, le bon geste. ( l'aide de la personne qui arrive à te faire ressentir est un gain de temps énorme !!)
Grosse bises
Nat
Bonjour,
Je travaille actuellement le même point avec ma jument de 5 ans : nuque point le plus haut avec barrière de la main et sollicitation des postérieurs pour avoir de l'engagement et faciliter le report de poids sur les hanches. Elle cède relativement bien devant (avec quelles défenses par moment) mais je ne suis pas convaincu de la qualité de l'engagement, surtout qu'elle cède parfois en fermant "excessivement" sa nuque. Ma question est : comment solliciter correctement les postérieurs sans trop monter le cheval en pression. Nathalie, quels exercices votre amie Emilie a t'elle utilisés?
Merci par avance.
PEREZ Bénédicte écrit:
bonsoir,
peut etre que si il y a résistance et même défense pour reprendre vos propos c'est que vous demandez trop, tout de suite à votre cheval.
Une défense vive à mon humble avis est du soit à une douleur, une gêne, soit à une incompréhension de la part du cheval dans les demandes de son cavalier.
Je ne crois pas qu'il faille passer par une phase de défense active pour obtenir de la légereté, mais demander étape par étape même si cela est long et fastidieux.
Cordialement.
Bonjour Bénedicte,
Non je ne crois pas demander trop tout de suite...Je ne vais pas recommencer toute l'histoire mais je ne crois pas que ce soit là la question avec ce cheval, sans vouloir vous blesser.
Oliveira dit "les mains doivent être du beurre quand il cède et du ciment quand il résiste" quand mes mains s'opposent à lui et deviennent donc du ciment il se défend, mais quand il a cédé dans sa nuque et que mes mains deviennent du beurre il semble me dire merci, et que nous pourrions aller ainsi des heures....
Cette fermeté est nouvelle pour lui.Je pense au contraire que ce qui s'avère plus inquiétant et plus inconfortable pour lui est d'aller sans concret, sans accomplissement (je ne sais pas si je suis claire), un peu comme ces enfants rebelles qui ont besoin de davantage de fermeté et de limites pour que cela "roule".....
Cordialement,
Nathalie
Bonjour,
Je suis totalement d'accord avec Bénédicte.
On peut évidemment obtenir des résultats par la lutte, mais ces mêmes résultats s'obtiennent mieux par la douceur et la persuasion. C'est souvent moins rapide que par la bagarre dans la durée d'une séance, mais quand le cheval accepte de faire un exercice sans violence, on n'aura pas à lui ré-expliquer la chose à chaque fois; en quelques séances il aura compris et voudra faire plaisir. La bonne volonté des chevaux est inépuisable, et il est dommage de négliger cette ressource qui s'offre sans restriction à tous les dresseurs et autres écuyers...
Amitiés à toutes et tous,
Jean M
J'ai vecu un peu un cas similaire, sauf que c'est moi qui est jouer a la bagarre ...
Je n'aime pas ça du tout mais pas du tout
et je pense que c'est le signe que quelque chose a été loupé soit en amont, soit par le cavalier qui en vient a "bagarrer" . sauf que defois on cree une situation ou on n'a plus le "choix" au detriment du cheval.
Je monte occasionnellement un cheval qui me parait un peu similaire a ce que tu presentes, 7 ans, au travail depuis 1 ans et demi.
Je le monte une fois par semaine, j'ai du 2 fois me facher, 5 et 10 mn
Parcontre je part du principe que je ne "tire " surtout pas, mais je "resiste", j'ai d'ailleurs travailler un peu comme la personne qui a repris ton cheval.
De notre coté ça a regler le "pb" ( quoique il y a fallut reediter le "combat")
Mais je pense que j'en suis arrivé la par mon manque d'experience et de sensations, et que si j'avais un meilleurs timing un meilleure ressenti je suis persuader que les choses se serait reglé sans "bagarre".
j'avoue être descendu les 2 fois de cheval un peu "mal"
Laure
Bonsoir,
La difficulté est de ressentir la qualité du travail effectué avec (ou sur) le cheval.
Savoir transmettre ses intentions au cheval n’est pas toujours évident et celui-ci, qui ne peut alors rien n’offrir en échange à son cavalier, n’est pas dans la situation d’un cheval heureux. On peut le comprendre facilement.
L’impasse créée provoque une recherche de sensations de la part du cavalier qui augmente maladroitement son emprise sur le cheval Ce qui me fait penser que le cavalier qui engage une « dispute » avec son cheval montre certainement qu’il a atteint une limite (ou qu’il cherche à franchir un palier, dans le meilleur des cas).
Je me sens très proche de ce que Bénédicte et Laure ont écrit avec discernement. Leurs textes sont à relire, et à copier/coller.
Jean M. B. écrit:
On peut évidemment obtenir des résultats par la lutte, mais ces mêmes résultats s'obtiennent mieux par la douceur et la persuasion.
C'est ce que j'ai tenté de faire sur 1 an, mais je n'ai jamais ressenti le cheval que j'ai eu ces derniers jours.
Voudriez vous développez votre sentiment dans le cas présent ?
C'est souvent moins rapide que par la bagarre dans la durée d'une séance, mais quand le cheval accepte de faire un exercice sans violence,
Hum, je m'inscris en faux quand même :) je n'ai pas parlé de violence, nous avons uniquement résisté ("mes mains doivent être du ciment quand elles résistent...") et cédé. Au bout de 10 mn, ses résistances (pour moi des défenses) se sont effacées et ont fait place à la souplesse.
Ne croyez vous pas, comme certains enfants (je pense à mon fils de 6 ans), qu'un cheval puisse de la même façon avoir besoin de fermeté (la main qui résiste) en réponse à une défense ?
on n'aura pas à lui ré-expliquer la chose à chaque fois; en quelques séances il aura compris et voudra faire plaisir.
Cette demande de mise en équilibre longitudinal était tout a fait nouvelle pour lui (jusquà présent et depuis qu'il est en filet nous avions davantage travaillé sa lateralité), est il envisageable de la même façon que plus les séances se succèderont et plus le cheval comprendra (puisque après sa lutte il y a son confort)et voudra alors faire plaisir ?
Amitiés,
Nathalie
Nathalie, si j'ai utilisé les mots sans doute excessifs de violence et de bagarre, c'était en réaction à votre description de ce que votre instructrice fait sur votre cheval, non à votre propre attitude.
Je ne suis en aucun cas favorable à la permissivité avec les chevaux, mais dire non à son cheval quand c'est nécessaire peut se faire, toujours et partout, avec douceur. L'image du ciment est très bonne, elle suggère une résistance passive à quelque chose, mais pas du tout la lutte.
Je ne prétends pas pour autant que ce soit facile!
Amitiés à toutes et tous,
Jean M
Coucou Françoise! je comprends parfaitement ce que tu veux dire, ne pas tirer, ne pas gesticuler, "le ciment et le beurre", à surveiller "comme le lait sur le feu" (dixit MB)...mais à un moment donné comme tu le précise il faut bien lui expliquer que c'est là que ça se passe et non pas ailleurs et Nocario dans cette phase là se défend comme un diable. Pour avoir vu faire Emilie, j'ai constaté avant / après. Avant :un cheval engageant mais sans enclancher son dos; après 10 mn/15 mns de défense : un cheval ayant cédé dans sa nuque, engageant davantage avec une nette poussée. Comme le dit si justement P. Farnault on sent que cela vient de derrière, que l'animal devient compact, que le devant se soulève, que la réactivité est sensible à la moindre poussée du bassin, que tout est enfin souple...
Cela fait un an que je travaille Nocario, je n'avais jamais ressenti cela. Même en pelham ou je sentais tout de même son dos s'enclancher il n'était pas aussi "dedans", aussi compact... Je pense que pour lui cette "contrainte" a été "un mal pour un bien" et je sais maintenant ce que je recherchais pour l'avoir ressenti, mais je me demandais s'il était courant, normal, d'être obligé d'en passer par là...
Bises
nathalie