Du rachis
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Beaucoup de témoignages dénoncent des difficultés au rassembler.
Il faut d'abord bien intégrer que tous les chevaux ne sont pas aptes au rassembler non pas en fonction du cavalier mais de la construction du cheval. Trop d'équitans se heurtent à cette incompréhension et s'engagent dans des batailles sans issues.
Revenons au rachis.
Il est fait pour le cavalier de 3 grands segments :
convexe (C1 à C3 cervical)
concave (C4 à T11 garrot au sens large)
convexe (T12 à S5 dorso-lombaire)
La "clé" est de monter la nuque autant que la main en gardant l'inclinaison du chanfrein (montée du garrot) pour permettre le mouvement sans créer de douleur ou d'effondrement du garrot, il faut simultanément avancer la main.
La bouche du cheval doit suivre la hauteur de la main.
Plus le garrot monte plus il faut avancer les mains dans les premiers jours de cet exercice. J'arrête là, je ne suis pas instructeur .....
Plus les chevaux ont le garrot court et bas, plus il faut leur donner de la longueur.
Le but est "d'ouvrir" l'angle concave de l'encolure et du thorax.
Tout cela est très "monolithique", avec l'aide du schéma, tout cavalier connaissant le cheval s'y retrouvera.
Message édité par: BLB, à: 2008/07/07 10:56
SINIGAGLIA Françoise écrit:
c'est vrai qu'avec le schema on comprend mieux.. ma question est "est ce que un relevement precoce ou mal demandé,ne crée pas un creusement du rachis.. vous parlez aussi d'affaissement du garrot.. par quel signe physique le cheval va nous dire"aie! là je ne peux plus", parce que j'imagine aisement le telescopage des apophyses.. et est ce qu'il y a un "point de hauteur" maxi atteint d'entrée de jeu, (a cause des apophyses post du rachis), ou est ce que cela s'ameliore avec une gymnastique?
quand tout le monde parle "d'etirer la ligne du dessus" qu'est ce qu'on vise au niveau du rachis?
c'est nouveau et interressant ,je trouve de reflechir pour une fois a partir de l'anatomie, pas des artifices cavaliers... on a l'impression de "mettre le nez dans le moteur"! FS
Oui Chère Françoise, il y a des limites
les premières sont structurelles (conformation mécanique
les secondes sont liées à l'exercice, l'entrainement. jamais l'exercice ne permet jamais de dépasser la structure. Au mieux il y a équivalence.
Les signes douloureux sont bien connus : la pesée constante du cheval sur la main. La mâchoire crispée; ....
"Étirer la ligne du dessus" ne signifie pas grand chose car le concept est difficile à visualiser. En fait, il s'agit d'obtenir l'ouverture des apophyses par un petit travail bas, rond et loin à répéter plusieurs fois dans une séance de travail. Ainsi, on remonte le garrot, et en ouvrant l'angle du segment concave, le tour et joué et cheval décontracté.
Ce que je trouve merveilleux est de pouvoir ainsi comprendre les préceptes des anciens et les justifier.
Je reste persuadé qu'il est nécessaire avec un jeune cheval, de lui faire prendre conscience de son corps. Avec une cravache, toucher les lombaires a pour réponse la montée du dos;
Une cravache au poitrail ou au passage des sangle, sollicitera le garrot;
une cravache aux jarrets, produit le basculement des hanches.
Lorsque ces réflex sont acquis, la communication dans le travail monté devient plus fluide. la plasticité neuronale y trouve aussi son compte.
Je ne crois pas qu'étirer la ligne du dessus de temps en temps soit une vraie solution, il serait peut-être mieux de trouver la posture adaptée qui permette le travail chez les jeunes en maintenant une ouverture des apophyses. Ainsi, on évite les fautes graves.
La première faute à éviter est de sur-estimer les capacités d'un cheval. Faudrait-il avoir des protocoles adaptés à ces exercices ????
Merci Françoise, j'apprécie beaucoup vos échanges "imagés et colorés"
par quel signe physique le cheval va nous dire"aie! là je ne peux plus", parce que j'imagine aisement le telescopage des apophyses
Et comme le cheval n'a pas de clavicule et que le garrot est soutenu par des muscles, c'est une situation qui arrive facilement.
Je ne suis pas experte en la matière mais j'ai deux exemples où j'ai "entendu" le aïe.
Le premier, c'est celui d'un trotteur, cheval de club que j'ai monté longtemps et presque seule car il était très inconfortable. Là, avec l'habitude, je pouvais voir dès la sortie du box si le garrot était affaissé ou pas, d'après la forme de l'endroit où le garrot rejoint l'encolure. Monté, un garrot affaissé me donnait un dos qui ne porte pas, une dissymétrie marquée (parce qu'un problème en entraîne d'autres : le cheval essaie de compenser) et, en promenade, mais avec des cavaliers plus lourds que moi, parfois un saut de mouton sans raison apparente.
C'est ce signe qui m'a mise sur la voie alors que je lisais "Les chevaux m'ont dit" de D.Giniaux et "Vers une équitation totale" de JC Racinet. Parce que je me demandais quelle pouvait être l'origine des sauts de mouton en promenade et jamais au manège.
Et j'avais trouvé, de façon empirique, que quand le cheval était dissymétrique, le travail en épaule dedans améliorait grandement les choses. Or ce travail, le cheval le faisait au manège et pas en promenade. Et ce travail peut faire monter le garrot ce qui a fait écrire à JC Racinet que Baucher était un osthéopathe avant l'heure. Donc j'en ai déduit que les sauts de mouton étaient le cri de douleur du cheval quand garrot affaissé + poids du cavalier (selle qui a un peu avancé ou cavalier qui se penche en avant ) rendaient la situation trop douloureuse.
L'autre exemple, c'est celui d'une jeune jument lusitanienne qui avait 4 ans à l'époque. Le débourrage de la jument se passait aussi bien que possible, quand un jour la cavalière éprouva de grandes difficultés à incurver sa jument sur le cercle: elle mettait systématiquement le nez à l'extérieur. Ce jour là, quand elle mit pied à terre, la jument poussa un grand soupir de souffrance. Rien ne me semblait anormal (mais le garrot des ibériques est plus noyé dans l'encolure que celui d'un trotteur ou d'un pur-sang). J'étais en train de relire le livre du Dr Giniaux (parce que c'est le genre de livres où on découvre de nouvelles choses à chaque fois qu'on le lit).
Et je tombe sur un dessin expliquant que les chevaux qui tournent avec le nez à l'extérieur donnent à leur colonne vertébrale une forme qui permet aux apophyses du garrot de s'écarter. Or la jument était en train de grandir, à une de ces nombreuses périodes où les fesses du poulain sont plus hautes que l'avant-main et où le garrot a plutôt tendance à s'enfoncer (surtout qu'en plus, la selle a tendance à avancer à ces moments là).
Donc pendant cette période et celles qui ont suivi, la jument n'a pas été montée. Et le nez à l'extérieur ou le soupir au moment de mettre pied à terre ont souvent précédé de quelques jours le moment où visuellement on pouvait repérer la poussée de croissance.
(Et j'ai remarqué sur plusieurs chevaux, qu'ils grandissaient encore dans leur année de 6 ans...)
Une sensibilité au passage de sangle peut aussi venir d'un garrot affaissé, parce que certains muscles qui s'attachent au garrot descendent sous le ventre (là encore, il y a des schémas très parlants dans le livre de D.Giniaux).
bon sang! je crois que l'on surestime en permanence, et d'une façon quasi automatique les capacités du cheval!on demande toujours trop vite ,trop haut, trop fort! a la limite ce sont les cavaliers qu'on devrait tester!il FAUDRAIT des protocoles adaptés!!! bien sur! dejà à l'age physiologique,et psychique du jeune cheval! et on serait encore loin du compte! on s'en rapprocherait un peu ! je suis tous ces debats avec de plus en plus de passion, parce qu'extrèmement concernée,a titre personnel, et a titre d'amoureuse inconditionnelle du cheval, de tout ce qu'il nous offre, et que l'on bafoue sans vergogne! amitiés a tous fS
A propos de rachis,
il est très amusant et riche d'informations de constater que des segments vertébraux ont des apophyses dirigées vers l'avant et d'autres vers l'arrière (?????)
Qu'en déduire ?
il y a des apophyses devant les vertèbres? je demande parce que j'en sais rien ,l'humain a 2 laterales et une post, ce qui donne le sens et les limites de nos ploiements possibles, et le cheval? quid? bruno? merci , FS
Bruno de La Bonnellière écrit:
A propos de rachis,
il est très amusant et riche d'informations de constater que des segments vertébraux ont des apophyses dirigées vers l'avant et d'autres vers l'arrière (?????)
Qu'en déduire ?
Pardon, je ne me suis pas clairement exprimé.
Chez le cheval, les vertèbres thoraciques, lombaires et le sacrum ont une apophyse (des pour le sacrum). L'ensemble des apophyses constituent l'épine dorsale.
Le 1er segment vertébrale fait des 13 premières thoraciques ont l'apophyse inclinée vers l'arrière.
Le 2e segment T14 à T18 plus le segment lombaire L1 à L6 ont l'apophyse dirigée vers l'avant
Le 3e segment (sacrum) apophyses vers l'arrière.
Que conclure ?? merci.
Qu'en conclure ? 1. Le cheval est fait pour rester longtemps la tête au niveau du sol (les apophyses de devant étant tournées vers l'arrière, elles peuvent être tractées vers l'avant lorsque l'encolure s'abaisse) 2. Le cheval est fait pour pouvoir faire des démarrages fulgurants sur les hanches (les apophyses de derrière étant tournées vers l'avant, elles peuvent être tractées vers l'arrière lorsque les postérieurs s'engagent sous la masse) J'en déduis donc, et c'est une brillante découverte, que le cheval est une proie herbivore :-) Ce que je ne sais pas, c'est s'il peut faire les deux en même temps ; échapper à un prédateur tout en continuant à brouter. Les disciples du bas et long le pensent, mais il serait souhaitable de faire des expériences pour le confirmer.
Merci Hervé de cet avis sensé.
A propos du cheval la tête en bas : oui, car les veines du cou possèdent des valvules pour la bonne circulation sanguine.
Je ne possède pas de Réponse et ce que j'en pense ne m'est personnel.
Je constate :
— Que les vertèbres sont liées par des tissus aponévrotiques.
— Que le bassin transmet la propulsion des postérieurs par les surfaces de contact du sacrum qui transmet les forces vers l'avant sur sur corps vertébraux des lombaires ...
— Qu'un engagement à 65% (environ) des postérieurs arrondit le dos dont les 14-15-16e vertèbres sont le sommet
— Que la vitesse (fonction essentielle chez le cheval) est donnée par un très fort engagement des postérieurs et en parallèle, une extension proportionnée des antérieurs.
Il est probable aussi que le bas, rond et loin soit plus physiologique que le haut, rond.
Il est vrai que la réponse appartient au cas particulier du cheval athlète.
Il serait souhaitable d'apprendre l'anatomie et la locomotion des chevaux plutôt que le comportement, ...
Bruno de La Bonnellière écrit:
Il serait souhaitable d'apprendre l'anatomie et la locomotion des chevaux plutôt que le comportement, ...
Pour ma part, les deux sont fondamentaux et je conseille de lire les ouvrages de JM DENOIX.
Monter avec le coeur oui, mais avec un minimum de culture en biomécanique, c'est mieux.
Stéphanie
c'est vrai qu'avec le schema on comprend mieux.. ma question est "est ce que un relevement precoce ou mal demandé,ne crée pas un creusement du rachis.. vous parlez aussi d'affaissement du garrot.. par quel signe physique le cheval va nous dire"aie! là je ne peux plus", parce que j'imagine aisement le telescopage des apophyses.. et est ce qu'il y a un "point de hauteur" maxi atteint d'entrée de jeu, (a cause des apophyses post du rachis), ou est ce que cela s'ameliore avec une gymnastique?
quand tout le monde parle "d'etirer la ligne du dessus" qu'est ce qu'on vise au niveau du rachis?
c'est nouveau et interressant ,je trouve de reflechir pour une fois a partir de l'anatomie, pas des artifices cavaliers... on a l'impression de "mettre le nez dans le moteur"! FS