Re:35 propositions insolentes...
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Bonjour ,
Entièrement d'accord avec vous Bruno quand à l'attention à porter au bien-être physique et mental du cheval qui doit primer sur toute autre considération et être en permanence présente à notre esprit.
Toujours aussi ravie de vous lire ,Colonel , néanmoins je ne partage absolument pas la notion de béatitude équine sous la selle qui relève pour moi au mieux de l'anthropomorphisme , au pire de la démagogie (du type de la notion d'athlète heureux chère à la fei et que vous aviez vous même qualifiée de difficilement mesurable ) .
La disponibilité oui , la confiance oui , l'abandon comme un enfant oui, mais le nirvana ...? C'est ma seule réserve , le reste étant toujours aussi interessant .
Cela pourrait d'ailleurs donner lieu a un post "faisons nous souffrir nos chevaux ? " A ce propos quelqu'un a-til lu le dernier livre de Marthe Killey -worthington ?
Merci Juliette pour la "démagogie", je ne me savais pas cette spécialité...ceci dit en plaisantant, je ne vous en veux pas.
Mais il est vrai que le cheval décrit dans l'état exposé plus haut se trouve dans un état de sérénité incontestable. Et, s'il était tracassé quelque temps avant, il trouve ou retrouve le calme sans lequel il n'y a pas d'équitation sérieuse possible. Ceci me laisse à penser que le calme ne peut pas se manifester hors de l'harmonie musculaire. Et ça, les chevaux nous le font très clairement comprendre.
En comparant le cheval à un enfant Ch. Carde ne prête pas de pensées humaines au cheval. Il ne s'agirait donc pas d'anthropomorphisme.
Amicalement. Bye.
Merci pour votre réponse très complète Christian Carde, voilà qui m'éclaircit beaucoup. Demander le rassembler seulement à un cheval ramené, voilà ce qui nous éloigne de Beudant me semble-t-il - mais confirme Fillis. J'ai souvent pensé que mécaniquement parlant, Fillis avait raison - même si sa brutalité me dépasse. Même si le ramener doit être demandé sans compromettre l'équilibre et la légèreté, je pense aussi qu'il est un préalable indispensable - il permet de doser la poussée des postérieurs de zéro (rassembler avec abaissement des hanches) à 100 % (allongement optimal dans la légèreté).
Merci Bruno pour vos explications, le garrot qui remonte n'est-il pas aussi la conséquence de ce qui précède? Equilibre, ramener et dosage de la poussée?
La recherche du rassembler en espérant cueillir le ramener comme conséquence m'a fait perdre du temps, à mon avis, c'est un travail faux en dressage (pas en équitation d'extérieur, ou maniabilité pure).
Philippe ce n'était pas la main de l'enfant qui me gênait , bien au contraire , mais l'idée de l'équine béatitude , que l'on avait il fut un temps sur ce même forum reproché à la fei de mettre démagogiquement en avant , alors que le degré de bonheur équin semble difficilement mesurable .
Le colonel Carde a très bien saisi ma petite provocation pas bien méchante et je suis très contente de sa réponse , à laquelle je peux sans réserve adhérer.
bonne nuit !
Bonjour,
ramener d'abord, soit.
mais le reste (décontraction de la mâchoire, relèvement de l'encolure et ramener) dans quel ordre ?
Message édité par: Marcantoni, à: 2008/05/16 09:06
Bonjour Hervé,
A mon avis, règle numéro 1, travailler dans le mouvement en avant (ce qui ne veut pas dire courir à toutes jambes... simplement avancer un peu - moins ou plus)
Le relèvement mécanique de l'encolure? A mon avis, pas au delà d'un équilibre horizontal stable (pas de fuite en avant, pas d'appui lourd sur la main)) : règle numéro 2 régler la cadence et par là même calme et décontraction - le relèvement de l'encolure nécessaire mais modéré en découle.
A partir de là, la nuque peut être modérément fléchie (pas en deçà de la verticale) sans compromettre l'équilibre. Transitions montantes, demi-arrêts avec jambes (impossibles avec la nuque ouverte) etc.
La décontraction de la mâchoire? A mon avis, elle est la conséquence de ce qui précède.
Travailler le rassembler par ailleurs? Oui, pourquoi pas, mais sans perdre de vue qu'il ne sera "parfait" que quand le reste sera "parfait". Le reste, c'est la locomotion avec la poussée des postérieurs, plus ou moins sollicitée.
Je suis encore loin de la sagesse, ma description se veut simple mais elle trahit l'aspect extrêmement complexe de la chose... pardon.
Bonne journée à vous - Yasmine.
A Hervé et Yasmine. Pour le ramener revoir ce qu'en dit L'hotte dans "Questions Equestres" : "attitude soutenue et élasticité que le bout de devant doit prendre dans ces différentes régions pour en assurer son bon fonctionnement". Comprendre que le ramener doit se demander sur l'encolure la plus soutenue possible. la limite est, une fois encore,dans la conformation de l'animal et le talent du cavalier.
Ensuite décontraction de la mâchoire qui conduit au rassembler...à condition que la recherche du rassember se fasse dans la légèreté combinée à l'activité. Cela c'est plutôt du Fillis, mais j'aime bien Fillis...la brutalité en moins!
CC écrit: "Cela c'est plutôt du Fillis, mais j'aime bien Fillis...la brutalité en moins!"
Merci Colonel, vous confirmez mon intuition! Mais quand je lis Fillis, comme pour tout autre auteur, je suis influencée par sa sensibilité alors j'évite d'ouvrir ses livres trop souvent: je deviens alors dure et je n'ai pas comme lui le goût à provoquer les résistances, ni la compétence de les vaincre...
La pensée du jour: ne pensez-vous pas que Fillis manquait de délicatesse avec ses chevaux en partie parce-qu'il ne les laissait pas de temps en temps ouvrir leur cadre, tout en exigeant par ailleurs une impulsion extrême?
Je suis en train de le lire ce livre!..
Confirmation de mes observations.
A suivre...