encore la machoire
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Bonjour,merci de me lire et de me répondre...
J'ai un jeune cheval, un O ,que j'ai peu monté suite à un accident...Je l'ai donc confié à un pro pour le sortir,le temps de me remettre en selle...Loin de remettre en cause son travail, je suis un peu désolée des "pistes" qui me sont proposées...Le cheval est "raide", bruxe, et refuse obstinémént de céder...on me conseille de serrer le gogue, la gourmette, le nose band et bien sur d'utiliser larga manu les RA... Evidemment à ce prix le cheval "semble "soumis...Je ne peux me résoudre à cette escalade de saucissonnage...ce n'est pas la conception que j'ai de la relation "renaissante" avec mon cheval.. Je compte donc tout reprendre à partir des flexions à la Baucher...Ma question est..est-ce "jouable" ai-je raison de ne pas vouloir baisser les bras??? Comment gérer ce travail???
Merci de m'avoir lue
Je rejoins l'avis d'Yves Katz.
Mais c'est "jouable". Je le fais avec un ps acheté à l'âge de 10 ans, il y a bientôt 5 ans. On est passé par des hauts et des bas mais le résultat en vaut la chandelle. Ceci d'autant plus que le votre est encore jeune et ne demande certainement qu'à apprendre.
Bonjour à tous.
Après votre description des résultats obtenus par votre 'professionnel' ne pas remettre en cause son travail ... ? :-) (enfin ! c'est habituel dans le milieu équestre)
vous avez raison de ne pas baisser les bras, dans la mesure d'une santé physique et morale suffisante de votre cheval oui c'est jouable.
Apprenez à votre cheval à répondre à vos demandes.
Par exemple on apprend à un chien à s'asseoir au mot 'assis', et en suite rapidement il s'assoit après que l'on ait prononcé ce simple mot, sans aucun contact physique. C'est la même chose avec un cheval.
Ce n'est donc pas en tirant sur les rênes, en utilisant des enrênements, en tapant avec les talons ... que l'on communique avec son cheval, il faut lui apprendre le langage des aides.
Enseigner la cession de mâchoire au cheval c'est lui apprendre comment il doit répondre au serrement des doigts, je vous laisse le soin de développer.
pierrex
je suis d'accord avec tousles autres! courage et persistez!ça m'est arrivé avec mon premier cheval ou j'avais tellement peu confiance en moi que je me " payais" les conseils de pros avisés..je me suis rapidement rendue compte que ça allait dans le mur!(même bins, RA,enrènements, course a l'armement niveau embouchures... faut que ça cède!!)j'ai vu la tristesse dans les yeux de mon pote, j'ai tout envoyé aux pelotes,j'ai desintoxiqué mon cheval avec un an de ballades, trottings en petit filêt,puis j'ai repris tranquillement les épaules en dedans, avec des rangs de mais fauchés pour tracer mes "piste"maintenant lui et moi on dresse de concert,dans un réel plaisir commun et tout léger, et quand ça ne passe pas, je lui fiche la paix! il y a plein de gens supers qui peuvent vous conseiller mieux que moi, mais le plaisir et l'entrain doivent nous guider, la joie...la coercition du pauvre cheval ne fera de nous que de pauvres geoliers frustrés. votre instinct vous guidera, et le temps vous guériront tous les deux! amicalement, françoise
Lemonnier, votre témoignage est très intéressant et très utile.
Il permet de comprendre qu’un cavalier s’installant comme professionnel ne dispose pas forcément des atouts suffisant pour qu’on lui confie un cheval. Le problème est que les cavaliers qui ont monté votre cheval pensent aujourd’hui en leur for intérieur avoir raison. Vous pouvez les considérer comme mauvais conseilleurs dorénavant.
Le côté positif est la constatation que vous avez faite de « la transformation » de votre cheval. Elle représente aujourd’hui pour vous une base de travail et montre à tous que votre perception de l’équitation est bonne.
L’heureuse approche du travail juste est aussi libre que l’approche malheureuse de l’erreur d’interprétation dans l’équitation.
A vous donc d’agir maintenant pour révéler à votre cheval les qualités qu’il possède naturellement en lui.
Le cheval a certainement besoin que son cavalier soit détendu pour pouvoir répondre (avec la souplesse que la nature lui a donnée) au projet qu’il a sur lui. La simplification de la relation du couple est nécessaire et dont la première expression est d’éviter l’abus de l’emprise du cavalier sur le cheval.
La tolérance rend le cavalier bon vis-à-vis de son élève en apprentissage. L’intolérance, et la brutalité qui peut en découler, indique au cheval (et à l’observateur) que le cavalier a atteint ses limites de compétence.
Si votre cheval est jeune, ne craignez pas de vivre avec lui un peu de son insouciance dans de longues promenades, où votre seul souci sera de lui permettre d’exprimer le mieux possible ses trois allures naturelles. Cela créera une base nouvelle et solide de travail pour le printemps à venir. Amicalement.
Je vous remercie de vos réponses, bien évidemment pour répondre à Mr Katz je ne cherche pas de "recette" miracle, je voulais juste etre confortée dans cet état d'esprit et ne pas continuer à batir sur du sable...Le cheval a vu ostéo et dentiste...Quant à ne pas remettre en cause le travail du pro, il m'a quand meme bien rendu service en sortant le cheval!!!Je vais donc me replonger dans les oeuvres de Mr Baucher..l'idéal étant bien sur de bénéficier de cet enseignement "in vivo"mais je doute que mon modeste "canasson" et mes non moins modestes objectifs intéressent qui que ce soit...
Encore merci de votre compréhension
Ah j'ai posté avant d'avoir lu la réponse de Mr Farnault....
Ayant commencé l'équitation au temps des degrés (pour vous indiquer mon age canonique) je suis fort surprise de la coercition qui semble etre devenue la règle, et devant tant de certitudes et d'affirmations du style "ha, ton cheval est en retard","celui-là faut lui serrer la g**" je finis par me demander qui croire...
Il me semble avoir trouvé la réponse ..
Chère amie,
J'adhère pleinement à toutes les réponses qui vous ont été faites concernant votre problème. Je rajouterais pour ma part qu'une amélioration sensible de la situation peut être obtenue très rapidement, à condition toutefois que vous vous référiez à des procédés optimaux et éfficaces dans le cadre de l'éducation de votre cheval.
Votre souci est d'évidence d'obtenir rapidement la mobilisation de machoire de votre cheval afin de pouvoir travailler dès que possible en totale légèreté, c'est à dire sans aucune tension permanente des rênes. Or, par expérience, les principes enseignés par le grand Jean d'Orgeix, Bauchériste convaincu, s'avèrent incontournables pour obtenir rapidement le résultat escompté. A partir d'une profonde connaissance de l'oeuvre de Baucher et d'une capacité d'analyse exceptionnelle, il a su rendre cette équitation accessible à tous. De plus, sa philosophie consistant toujours à nous adresser au cerveau du cheval nous permet d'obtenir des résultats excessivement rapidement.
En particulier, la tenue des rênes qu'il préconise pour avoir la capacité de travailler en actions indirectes permet à quiconque d'accéder rapidement à la mobilisation de machoire et donc à la pratique d'une équitation de légèreté. Par expérience, il est beaucoup plus difficile, et donc impossible pour beaucoup, d'obtenir la mobilisation de machoire sans agir par actions indirectes. Je suis d'ailleurs toujours très étonné de constater que ce travail en actions indirectes, autorisé grâce à une tenue des rênes adaptée, n'est pas pratiquée par l'ensemble des cavaliers se réclamant d'une équitation de légèreté. Bien au contraire, l'immense majorité des cavaliers, non seulement n'utilise pas ce principe, mais en ignore même jusqu'à l'existence. Pour ma part, je considère cette évolution comme déterminante qui fait de Jean d'Orgeix un des plus grands Maître de l'Art équestre, toutes disciplines confondues.
Aussi, au lieu de vous plonger dans l'oeuvre quelque peu rébarbative de Baucher, je ne saurais trop vous conseiller de vous référer au petit livre de Jean d'Orgeix "Les mains et autres non dits de l'équitation" (édition Belin) et à la cassette vidéo N°2 "l'Action des mains"(produit par Jumping Video) dans lesquels Jean d'Orgeix explique clairement et simplement les principes qu'il préconise pour accéder rapidement à la mobilisation de machoire et donc à une équitation de légèreté.
J'ai pour ma part, en appliquant ces principes, transformé en quelques jours un AQPS, réforme gaché de steeple chase. Le cheval était totalement raide et pourvu d'allures étriquées. Il travaille maintenant dans la totale décontraction et ses allures se sont véritablement métamorphosées. Une cavalière de dressage me voyant travailler me disait qu'il s'en fallait de peu pour qu'il atteigne le passage (alors qu'auparavant le cheval rampait). Or je n'y suis strictement pour rien quant au résultat obtenu. C'est uniquement l'application rigoureuse des principes énoncés par Jean d'Orgeix qui m'ont permis de transformer littéralement les rapports que j'entretiens avec ce cheval!! En conséquence, pour préparer des chevaux d'obstacles destiné au haut niveau (mon but), il ne me viendait même pas à l'esprit de travailler autrement qu'en actions indirectes. La tenue dite "classique" des rênes qui n'autorise que des actions directes susceptibles de provoquer des résistances, me parait personnellement totalement dépassée.
Bien Amicalement,
Dominique
bonjour, je vous remercie de votre réponse....
Je suppose que vous faites référence à la tenue des renes "à la française",qui parait plus logique sur un plan "biomécanique" mais difficile à conserver pour qui a le réflexe de croiser les renes!!!
Je ne pensais pas appliquer Baucher dans le texte mais m'inspirer du livre de Mr Karl,et mon cheval commence à "piger" et à donner quelques cessions timides...
Je ne pensais plus à d'Orgeix, je dois l'avoir dans ma bibliothèque, merci de m'y avoir fait penser!!!
A bientot!!
Chère amie,
La tenue des rênes que j'évoquais dans mon message précédent n'a strictement rien à voir avec la tenue des rênes "à la Française". Il s'agit d'une tenue de rênes conseillée et enseignée par Jean d'Orgeix qui, à mon avis, constitue une avancée considérable pour tout cavalier qui aspire à une équitation de légèreté, c'est à dire de haute qualité et ce, quelque soit la discipline.
Cette tenue de rênes qui va permettre au cavalier de travailler en actions indirectes (ce que Jean d'Orgeix qualifie d'actions indirectes et qui n'a rien à voir avec la rêne directe), présente des avantages énormes par rapport à la tenue classique des rênes qui tend à engendrer des résistances du cheval résultant de l'action directe des rênes sur la bouche du cheval.
Une telle tenue des rênes pour travailler en filet, totalement originale et même révolutionnaire, favorise considérablement la cession de nuque et la mobilisation de machoire et permet de ce fait d'accéder beaucoup plus facilement et rapidement à la légèreté que la tenue des rênes classique utilisée par la plupart des cavaliers. Mais Jean d'Orgeix était parfaitement conscient qu'il se heurtait au conservatisme et à l'immobilisme de l'intellingentia équestre, rétiscent à toute évolution notable, même si celle ci apporte incontestablement des avantages prodigieux.
D'ailleurs, dans l'introduction du petit ouvrage récent qu'il a consacré à ce problème spécifique, Jean d'Orgeix déclarait :
"Pour ma part, j'ai aujourd'hui la conviction que cette nouvelle manière de tenir et d'agir avec les rênes apporterait un progrès dans la qualité de base de nos cavaliers et serait donc bénéfique pour eux et à travers eux au renom de l'équitation Française. Ai-je raison? Ai-je tort?"
Dans les anciens ouvrages de Jean d'Orgeix, vous ne trouverez pas une explication détaillée concernant cet aspect particulier de son enseignement. C'est la raison pour laquelle je vous conseille de vous procurer son avant dernier petit ouvrage (110 pages) "Les mains et autres non-dits de l'équitation" édité chez Belin, ainsi que la cassette N°2 (ou DVD) de la nouvelle collection "l'action des mains" produit par Jumping vidéo qui traite spécifiquement de ce problème.
De plus, je vous recommande vivement de vous procurer également son dernier ouvrage "dresser c'est simple" qui est un ouvrage petit par son volume (80 pages) , mais immense par la valeur de son contenu. Cet ouvrage qui ne traite que du travail du cheval sur le plat, constitue une synthèse extraordinaire de l'oeuvre de ce grand Maître de l'Art Equestre.
Amicalement,
Dominique
Le problème que vous avez avec votre cheval ne peut se résoudre qu'en ayant des conseils judicieux.
Or ces conseils ne peuvent avoir de portée juste que si l'on voit le cheval, que l'on peut établir un diagnostic sur le terrain.
Il serait donc bon que vous ayez l'avis de quelqu'un qui a le même état d'esprit que vous.
De toutes façons, l'escalade d'enrênements, de serrage de muserolle, de gourmette est loin d'être la bonne solution pour obtenir la collaboration de son cheval et une relation durable.
Amicalement, yves KATZ
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/