Mouvement en avant/mouvement des postérieurs
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Yasmine,
J’ai regardé avec intérêt vos vidéos signalées à partir de : Général / Photos de Chevaux - Yasmine. C 2007/12/10 11:00.
Votre cheval Goéland de Régagnas m’a rappelé cette phrase de William Steinkraus (dans Équitation Jumping, 1976/ Lavauzelle, p.39) :
« Seul le cheval qui veut aller en avant peut s’arrêter correctement. »
Alors âgé de 25 ans, j’ai modifié un peu cette phrase ainsi :
-Seul le cheval qui ‘peut’ aller en avant s’arrête correctement -.
La richesse de son enseignement est considérable : le cavalier reçoit les clefs lui permettant d’apprécier la valeur des gestes de l’arrière main du cheval. Aujourd’hui cette phrase m’accompagne toujours.
Il est facilement percevable que le mouvement des postérieurs et celui des hanches influencent celui du dos, et réciproquement. Alors si (en complément du mouvement vers l’avant) le cavalier respecte (favorise) les mouvements du dos de son cheval il lui facilite l’engagement !
Ça c’est une méthode ! Et elle est à la portée de beaucoup de cavaliers.
Le cheval ne se rend pas compte de l’exigence d’une assiette qui laisse passer…
Le cavalier qui possède une bonne appréciation de ce mouvement vers l’avant permet à son cheval de se mettre de lui-même dans une attitude équilibrée.
Yasmine, on sent que vous êtes en situation de recherche constante lorsque vous êtes à cheval. Continuez. L’art équestre peut s’atteindre dans la simplification des gestes échangés avec le cheval.
Amicalement. Bye.
Bonjour,
Yasmine,
Et si vous vous adressiez à lui tout simplement, plutôt qu'à ses postérieurs, son dos ou son encolure ?
parce que votre cheval a un cerveau, et qu'il ne faut pas oublier que c'est ce cerveau qui commande tout ce qu'il fait.
Philippe,
Un cheval s'arrête correctement, lorsqu'il pense "marche arrière" et certainement pas, "en avant".
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/12/11 10:11
Bonjour,
Hervé, je savais que vous auriez un tas d'idées pour
mon cheval :)))... et si vous aviez visité mon site plus en profondeur, vous auriez sans doute compris que j'étudie aussi le cerveau des chevaux en général, et celui de Goéland en particulier.
Un bel arrêt est un arrêt dans lequel le cheval ne perd pas son dos, idem pour le reculer. Un cheval qui ne perd pas son dos est disposé à repartir juste sans modifier sa position parce-que ses postérieurs peuvent s'engager librement. Il est ni en dessus, ni derrière la main.
Chacun pense avoir raison à un instant "t" mais tout être intelligent évolue en fonction de ses expériences. Pour progresser, nous avons besoin de certitudes... mais chaque certitude doit pouvoir être remise en question. C'est pourquoi je respecte vos certitudes.
Amicalement - Yasmine.
Bonjour à tous.
Ben y manquerais plus que ça ! si le cheval perd son dos où est-ce qu'on va mettre la selle :-)
:-)
pierrex
Bonjour,
Ce que je voulais dire, c'est que ce que vous demandez à votre cheval doit devenir son idée.
Je dirais qu'un bel arrêt commence lorsque le cheval pense "je m'arrête" et se perfectionne lorsqu'il pense "je m'arrête en me préparant à reculer" (et non à repartir en avant).
Idem pour le mouvement avant. Votre cheval doit penser "je marche en suivant mon cavalier", exactement comme lorsqu'il marche à coté de vous.
Et oui, Pierre, c'est pour ça que je ne mets plus de selle - ça règle bien des problèmes!!!
Lorsque je dis qu'il "perd son dos", c'est pour exprimer qu'il n'est plus dans une attitude porteuse permettant en même temps une locomotion libérée de contrainte (sachant que le cavalier est tout de même une charge...) proche de sa locomotion naturelle.
Hervé, en résumé, vous pensez que "son" idée, c'est de "suivre son cavalier"... Faites lui croire qu'il est le Maître... J'ai déjà lu ça quelque part! D'accord avec vous et aussi avec Nicolas Blondeau qui écrit "les chevaux se complaisent dans l'obéissance" - et oui, encore ne faut-il pas leur demander la lune. A l'Ecole Des Chevaux, nous leur demandons de la décrocher, mais ça, c'est une autre histoire ;)))
Bonjour
le petit problème c'est que les chevaux ne pense pas à leur "démarche" il marche sans y penser.
le cerveau commande la marche mais pas de manière consciente c'est totomatique, et généralement quand on on commence à y penser on se casse la figure.
donc pour s'adresser au cerveau il faut créer des situations qui vont permettre au cheval de se dire "si je ne fais pas quelque chose je tombe" et comme l'instinct est plus fort que tout il donne une réponse à la situation.
le cerveau c'est vous car vous créez le situation vous bloquez des issues afin que la seule voie possible soit la bonne et celle là est entièrement libre
ce qui en revanche est très intéressant c'est comment le cheval après avoir modifié sa démarche , la conserve (il est vrai qu'entre temps et pendant ce temps vous avez retirez les gènes qui font que cela c'est moins pire qu'autre chose) mais cela reste très perturbant (enfin de mon point de vue) qu'un phénomène inconscient (la marche) puisse être manipulé et conservé intégré comme "naturelle"
bon nombre d'être à 4 pattes on du mal à comprendre qu'ils en ont 4, les deux de devant sont visibles, celle de derrière sont "loin"
à ce sujet il paraît même que certain dinosaure avaient deux cerveaux un pour l'avant un pour l'arrière, (dualcore) il est dommage que l'évolution n'est pas gardé
ce système ..
ça c'est rigolo au moins! et si le cavalier perd la tête??qui c'est qui conduit?
Bonjour à tous.
Yasmine,
j'ai bien compris ce que vous vouliez dire, ce n'était qu'une petite note d'humour, j'apprécie votre approche de l'équitation.
Le problème ce sont bien souvent les termes équestres mal appropriés qui transmettent bien souvent des idées fausses qui au file du temps se transforment en "vérités" et qui donc induisent de ce fait des raisonnements complètement erronés.
Avec le sourire
pierrex
x écrit:
Le problème ce sont bien souvent les termes équestres mal appropriés qui transmettent bien souvent des idées fausses qui au file du temps se transforment en "vérités" et qui donc induisent de ce fait des raisonnements complètement erronés.
Avec le sourire
pierrex
c'est pour cela que j'évite de parler de dos "tendu" - même si c'est bien là une notion juste, si on la comprends à sa juste valeur...
J'avais bien compri que vous aviez compris!
Bonsoir,
Merci pour vos encouragements, Philippe : vous avez vu juste : Goéland ne s'arrête pas correctement!
La problématique de Goéland a toujours été sa fuite en avant, due, très certainement, à un inconfort. Voilà pourquoi il est très formateur pour moi : concrètement, dès que je làche les rênes, il se décompose totalement et part comme une fusée après un demi-tour du genre "spin américain" en m'arrachant ce qui me reste de rênes. Sans selle, c'est un peu déroutant... Voilà pourquoi je vous donne l'impression de "ne pas laisser passer les postérieurs avec mon assiette", c'est une cocotte minute (tiens, ça me rappelle quelque chose...) - mais pas une cocotte de luxe ;)
Lorsque je l'ai débourré, il était déjà comme ça et mon erreur était justement de penser "dressage" avant de penser "retrouver l'aisance dans des attitudes naturelles aux trois allures". Je l'ai poussé en avant sans tenir compte de la décontraction mentale et physique : ça a fini dans le mur. Lorsque je lui ai relevé son encolure, il s'est un peu calmé, il était moins sportif à monter, mais ses postérieurs ne passaient plus. Je lui ai fléchi la nuque (à la verticale, avec un filet, rien de plus...) et là, j'ai eu accès à sa locomotion - pendant quelques jours... ensuite, il a dit pouce! Son encolure était trop haute pour permettre aux postérieurs de fonctionner sans le faire souffrir mais impossible de lui demander de l'abaisser sans le perdre complètement. C'est le cheval "à deux crans" : une attitude en fausse légèreté, l'autre sur les épaules.
Aujourd'hui, je travaille dans un équilibre horizontal à la recherche d'une attitude porteuse et relativement basse à l'image d'un cheval libre et détendu. Je m'efforce à ce qu'il vienne dans la main en tendant son encolure vers l'avant nuque un peu ouverte, dos porteur. D'un point de vue des sensations, je voudrais qu'il s'allonge vers l'avant, sans perdre son dos, sur l'action de mes jambes, en engageant ses postérieurs - que ce soit pour allonger l'allure ou pour réaliser une demi-parade. L’enseignement de Reiner Klimke, en quelque sorte. A partir de là, je verrai ce qui peut se construire.
Depuis 9 ans que je monte ce cheval, j'ai souvent pensé à l'arrêter - j'ai systématiquement rechuté en le voyant m'apostropher de son pré...
Le Maître, c’est lui.
http://www.chevaux-de-regagnas.com