encore, please....
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Bonjour à tous,
Peut être hors sujet, me voila pour la deuxième fois sur ce forum.
Le premier contact que j'ai eu avec M D'orgeix a été chez Etienne Laboute, venu pour achever un de ces DVD. Je n'ai même pas osé lui parler.
Le deuxième à la grande semaine, toujours avec Etienne, contact plutot douloureux ou j'ai écopé d'une claque dans le ventre, et d'un "faut toujours être prêt" du Maître, alors qu'à côté d'eux je me detournais pour ne pas m'immiscer dans leur conversation.
Le troisième, à l'incommensurable chance d'avoir pu effectuer un stage avec lui en Belgique, m'a chuchoté : "le secret c'est l'amour, pour bien monter à cheval, la première qualité du cavalier, c'est d'aimer son cheval".
Pourquoi, à la lecture de tous les propos/réponses aux divers problèmes soulevés par les cavaliers, ne parle-t'on quasi pas de la dimension psychique de l'enseignement de JDO ? Car plus que les apsects techniques, que tout un chacun est capable de comprendre, et d'appliquer en fonction de sa sensibilité, c'est l'aspect psychique, la rigueur, la douceur, la fermeté et l'amour que j'ai le plus retenu des tout ce que j'ai pu lire ou entendre de lui.
Peut être me trompe-je, peut être pourrais je être éclairé par ceux la même qui ont le plus cotoyé JDO?
Amicalement
Fred
Rigueur, douceur, fermeté et amour... Si vous parvenez à allier tout cela... vraiment allier... vous êtes dans le droit chemin de la légèreté... La main de béton et de beurre... je crois que cette compréhension est essentielle... Encore faut-il que le fonctionnement du cavalier soit irréprochable... demi position... équilibre parfait et balancier global... tout un programme...
Bonsoir à vous,
J'en profite pour rappeler cette phrase de George H. Morris dans son livre: "Équitation, Style et CSO":
"L'amour, qualité intangible, semble être ce qui sépare les "grands" des "moins grands". La plus grande qualité qu'un homme de cheval puisse posséder: c'est d'être humain!".
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Il s'agit certainement de la dimension essentielle de l'art de monter à cheval.
La piste est intéressante si l'on sait que la bienveillance des gestes du cavalier facilite la détente de l'animal. Et je crois qu'obtenir sa détente mentale permet d'aborder de façon plus compréhensible l'expression du "cheval heureux".
Pour un athlète humain la détente mentale est source de souplesse. Et pour le cheval?
Alors "dehors!" le plus possible aux tensions, aux raideurs, enfin ce que nous dénommons les résistances qui trouvent leur origine dans le mental du cheval. Sa souplesse dénote indéniablement que le cheval est détendu mentalement et le cavalier serein.
En mars 2004, j'avais écrit à L'Éperon: l'homme de cheval est un créateur et à ce titre seul l'amour peut l'animer. La bienveillance produite par un cavalier accompli abrite son autorité. L'efficacité de cet amour est assurée par la disposition intérieure de l'homme et par l'image finale bien définie de ce que le cavalier veut obtenir de son cheval.
Si le dresseur sait exactement où en est son cheval, et ne le met jamais en état d'infériorité, ce dernier ressent instinctivement que l'homme n'a pas besoin de lutter pour soutenir son pouvoir. La réponse du cheval restera à la hauteur de la pensée du cavalier…
Demain j'embrasse le premier cheval que je rencontre! Bye.
Il n'y a que par l'amour qu'on peut atteindre à l'art ,et Oliveira ne disait pas autre chose . C'est peut-être là le grand point commun de tous les grands, audelà des divergence d'école et de ressenti ( j'aime beaucoup votre citation Philippe) . Pourquoi on ne parle pas de cette dimension là ? parce qu'elle procède de l'intime de la personne et ne se peut transmettre que dans des moments d'exceptions , et ce peut être en regardant ces cavaliers là que quelque chose en nous s'éclaire ...il nous est donné en fonction de ce que nous sommes prêts à recevoir.
Dire " Aimez vos chevaux " ne suffit pas . C'est un postulat qui semble évident , et pourtant ... L'amour doit se traduire en actes et non en formules , et il se vit plutôt que ne se parle ...
c'est quelque chose que l'on peut rechercher mais non pas décider ...c'est une aspiration qui nous donne la disponibilité à donner et à recevoir, une attention à l'autre ,humain ou animal ,permettant de l'appréhender le plus complètement possible , et alors un vrai échange peut commencer .
bonne journée !bye .
Aimer les chevaux,
S’il est des lignes que j’aimerais voir portées à la connaissance de ceux qui ne connaissent pas notre association, ce sont bien celles qui précèdent sur ce fil.
Elle donnent l’image particulière propre à Allège ideal, image sans doute ambitieuse et quelque peu irréaliste puisque se situant au carrefour du sport de l’art et de l’humanisme.
Comme je suis d’accord avec vous tous ! Etre humain distingue les grands des autres, dit Georges Morris ( rapporté par F. Farnault), mais ce n’est pas seulement en équitation…. C’est vrai, Mr Farnault, que l’acte équestre est une création, et c’est ce qui en fait l’intérêt, le charme. Il peut devenir art ou rester sport. C’est toute la difficulté du jugement des épreuves libres en musique du Dressage, et ce qui fait que celui-ci sera toujours contesté.
Voilà pourquoi je m’insurge chaque fois qu’on veut faire du Dressage un rabâchage de mouvements qui sent la transpiration plus que la grâce. Et qu’on ne me dise pas que l’ovation de milliers de spectateurs est un gage de qualité. Certains tribuns de triste mémoire emportaient l’adhésion des foules ….vers quels objectifs !
Juliette a raison d’affirmer qu’il n’y a pas d’art sans amour. « Rien de grand ne peut se faire sans une parcelle d’amour » dit le poète. Mais l’amour ne se décide pas. Il est ou il n’est pas. Et, quand on a un peu vécu on voit tout de suite la différence dans les prestations de cavaliers qui aiment leurs chevaux, et de ceux qui ne les considèrent que comme des faire valoir. La différence saute aux yeux, elle est redoutable, elle me gêne pour eux !
Si on aime nos chevaux on va créer cette sorte de complicité, faite d’estime et de confiance réciproque, celle-là même qui unit l’athlète et son entraîneur, et sans laquelle la performance n’atteindra pas de sommet.
Voilà pourquoi la FEI a eu mille fois raison de « décréter » que le Dressage devait faire du cheval un athlète heureux. J’ai glosé en son temps parce que je connaissais trop les excès, scandaleux pour certains, qui sont commis dans les coulisses de l’exploit, parce que j’ai ressenti cette directive comme grandement hypocrite. Mais si le monde du Dressage fait de cette prescription un vœu et que beaucoup y tendent, alors rien n’est perdu.
Bonjour et Merci, ça fait plaisir d'entendre cela.
Peut-être le problème réside-t-il dans le fait que certaines personnes sont insensibles à cet "amour" - et que ces personnes sont aussi parfois désignées "juges"...
A l'inverse, l'amour seul ne suffit pas - mais n'est-ce pas lui qui nous pousse à parfaire notre technique... à l'infini?
Alors - au travail!
Amicalement, Yasmine.
M.Carde, Merci.
J'ai eu la chance (?),l'honneur (?), le privilège en tout cas, de monter un cheval que vous auriez éduqué...
Ce cheval est jusqu'à aujourd'hui, le cheval ayant le couple dressage/rapport être humain le plus élevé que j'ai connu de ma toute petite vie de cavalier.
Aujourd'hui encore je le cite souvent comme exemple, dans la générosité d'execution de ses mouvements favoris, à savoir les changements de pieds et....le pas d'école !!! Qu'il pouvait effectuer de longues minutes durant pourvu que quelqu'un rie, ou le felicite, sans même le lui demander!!
Que ne donnerais-je pour réussir à donner ce sentiments à mes compagnons d'infortune...L'Amour nous disiez vous...
Merci, donc.
Message édité par: venin, à: 2007/08/10 20:15
Bonjour ,
J'aime à dire qu'il faut "monter avec son coeur", être à l'écoute de son cheval pour que la complicité s'affine et que des moments inoubliables se réalisent. Vivre de tels moments de bonheur me fait percevoir l'équitation d'une toute autre manière, celle de ne faire plus qu'un avec son cheval.
Amicalement.
Blandine Sarochus.
Merci d'aborder cette dimension fondamentale de l'équitation, ce qui rend cette discipline aussi complexe qu'exceptionnelle. On en entend peu parler et pourtant... Je n'ai pas eu la chance de rencontrer M. D'orgeix mais en vous transmettant cela, sans doute vous a-t-il transmis l'essentiel, non?