Skip to main content

l'arrêt .

4 réponses [Dernière contribution]
WANGERMEZ Maryse
Déconnecté
Inscrit: 11/01/2007

J'ai lu :
l'arrêt se demande en relâchant les jambes, en bloquant le bassin et en fermant les doigts .
Mais j'ai aussi lu que pour avoir un cheval sous lui , il convenait d'effectuer une légère pression des jambes" et fermer les doigts ...
est-ce que la demande dépend du niveau de dressage ou du rassemblé recherché ? sinon ou est le vrai ?

Jean-Philippe
Déconnecté
Inscrit: 31/07/2006

Où est le vrai ? Y-a-t-il une vérité généralisable ?

Tout d'abord, je commencerai par une petite remarque : je n'aime pas vraiment le terme « bloquer le bassin ». À mes cavaliers, je parle d'inspiration de la poitrine, je parle de tendre la nuque vers le haut, vers l'arrière. J'aime beaucoup également l'image donnée par Nuno Oliveira qui a écrit : « l'arrêt, ce ne sont pas les mains qui vont vers le nombril, mais le nombril qui avance vers la main en veillant à ce que la distance hanches - main reste constante ». Citation faite de mémoire, donc, peut-être pas exacte tout à fait dans la forme, mais exacte sur le fond. Donc, la main va donc avoir une action vers le haut et l'avant. Et j'invite souvent des cavaliers à chercher l'arrêt par cette action du buste, en balancier global (ne me remercie pas, Pétéris) avec les doigts fermés le moins possible, voire les doigts ouverts et les rênes légèrement flottantes.

Cela dit, faut-il fermer les jambes ? Nous revoici plongés dans l'effet d'ensemble... Eh, eh, eh... Pour ma part, je ne demande pas à mes cavaliers de fermer les jambes dans l'arrêt. L'arrêt avec leurs chevaux a souvent été travaillé au préalable à pied. La badine nous a aidés à obtenir des arrêts le plus carrés et engagés possible. Monté, il en va de même bien souvent... Et si un postérieur est à la traîne, je demande aux cavaliers de « l'appeler » par des petites tapotements de jambes du côté du postérieur à la traîne, éventuellement renforcées par l'aide à pied avec une badine. Si le cheval est sur trois pieds, un postérieur au lever, je demande aux cavaliers de peser sur l'étrier du côté de ce postérieur. Éventuellement, si la correction n'est pas satisfaisante, je lui demande d'avancer de quelques pas pour demander l'arrêt. Voilà comment je procède d'une manière générale.

Message édité par: JPhL, à: 2007/03/27 22:31

 

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Le principe " jambes sans mains, mains sans jambes" se doit de rester appliqué.
Ce qui va varier selon le degré d'éducation du cheval, c'est le temps qui va s'écouler entre l'action des jambes, puis l'action du poids du corps et des mains pour marquer la transition.
Si avec un jeune cheval les jambes vont être oubliées et la transition demandée progressivement, dès que le cheval avance suffisamment dans son éducation, les jambes cesseront d'agir dès que les autres aides agiront; ce qui n'empêchera pas, comme le dit JP, d'agir isolément avec une jambe pour rétablir la symétrie dans l'arrêt.
Et n'oublions pas que chacun croit avoir sa vérité, celle qui lui permet de gérer au mieux son cheval, dans le respect de l'intégrité de ce dernier;et il est bon d'écouter les autres si leur avis est différent, de les laisser essayer de vous expliquer leur manière de faire; si cela vous convaint intellectuellement, testez ce qu'ils vous expliquent sur le terrain et faites vous un eidée en connaissance de cause.
Amicalement, yves KATZ

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Maryse,

Comment s'arrêter?
Pour ma part, lors de l'essai d'un cheval par exemple, je juge au moment de l'arrêt le niveau d'appréciation que porte son cavalier habituel au mouvement des hanches et des postérieurs. L'arrêt donné par le cheval confirme ce que l'on a certainement déjà ressenti sur le plat.

Je remarque, en montant les chevaux des autres, que la notion de souplesse semble échapper à beaucoup. Il faut se convaincre que cet état limite considérablement les chances d'évolution et du cheval et du cavalier…

Ces appréciations doivent déjà vous donner une idée de la réponse que le cheval doit donner à votre demande d'arrêt et de votre disposition personnelle. Votre exigence envers lui à obtenir un bon arrêt ne pourra être effective qu'après avoir accepté vous-même cette sensibilisation.
Comme vous dîtes dans votre question: -Le cheval peut résister à une demande d'arrêt si l'effort demandé à l'arrière main le gêne. Soit le cheval n'est pas bien préparé, soit ce peut être aussi parce que le cheval a été travaillé et musclé dans un "équilibre avancé". (Façon aimable de parler de déséquilibre et d'une musculature inappropriée à la souplesse et à la légèreté.)

L'intention du cavalier à arrêter son cheval doit être programmée auparavant dans sa tête, par exemple alors que l'on est au trot. Il s'agit donc d'un projet que l'on va partager avec le cheval. L'intention est transmise alors aux gestes du cavalier qui prennent tout leur sens.
L'intention passe avant l'action et la renforce.

La notion d'accompagnement des mouvements du cheval par le cavalier est importante à ce niveau: l'effet inverse existe bien si l'on souhaite ralentir ou arrêter son cheval. Ainsi pratiquée l'équitation devient économe de jambes et de mains…

Le jeune cheval, lors de son débourrage comprend très vite ce langage corporel par imitation. Surtout si auparavant l'homme lui a inculqué à pied cette notion d'imitation de ses propres mouvements en main et à la longe ensuite (ralentissement et arrêt).

L'explication la plus laconique que j'ai trouvé de l'arrêt est celle-ci:
"Le cheval s'arrête par une action de jambes, suivie d'une opposition de mains."
Le jeu consiste à retrouver qui l'a écrite…
Cette phrase est en harmonie avec la formulation de votre question, ce qui veut dire que vous êtes sur la bonne voie!

Bye.

Webmaster
Déconnecté
Inscrit: 16/05/2011

Pour ma part, il y a eu deux évènements qui m'ont permis d'améliorer les arrêts de façon significative :
- un stage avec Peteris et la pratique du balancier global
- la lecture du dernier livre de Jean d'Orgeix. Il y décrit un exercice que j'ai mis en pratique avec ma jument et qui m'a permis d'obtenir des arrêts bien ronds, avec le dos du cheval qui se monte. Pas de jambes et une tenue de rênes qui permet à la main d'agir sans jamais tirer.

Sinon, ma jument s'arrête par d'autres moyens moins classiques : si je rends complètement les rênes et que je caresse (je ne lui ai pas appris, c'est elle qui m'a proposé cette méthode). Et j'ai connu un cheval qui s'arrêtait dès que son cavalier perdait ses étriers !

Nicole LAHM - Webmaster