mains dures
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Bonjour,
J'ai les mains trop dure du coup mon cheval resiste dans sa bouche. J'essaye de les avoir plus légères mais j'ai beaucoup de mal.
Pouvez-vous me donner des conseils ?
Merci
Bonjour Loulou,
En complément de Catherine , je dirai que le problème de la main c'est souvent un problème mental (en partant du principe que l'assiette est ok) . Il faut accepter d'aller avec son cheval en totalité , ne jamais s'opposer mais agir toujours dans le sens du mouvement...épaules relâchées ,car c'est là que commence la main .
Cela suppose de laisser ses soucis au vestiaire et d'être totalement dans le présent ....
Autant vous dire que mes mains , cela ne vous consolera pas , manquent souvent de la légèreté tant recherchée.
Loulou,
La prise de conscience d'une (éventuelle) main dure est un signe très encourageant pour vous-même. Vous avez un avantage, une longueur d'avance sur beaucoup.
"J'essaye de les avoir plus légères mais j'ai beaucoup de mal."
Continuez, je vous en prie…
C'est un état d'esprit que vous êtes en train de développer en vous et cela va durer jusqu'à ce que vous puissiez vous rendre compte du résultat, ensuite cela ne vous quittera plus.
En ce qui me concerne, toute ma vie de modeste cavalier (je n'ai pas pratiqué la discipline du dressage, mais je suis heureux…) j'ai estimé le poids de mes mains sur la bouche du cheval en notant que je pouvais, dès que j'avais la sensation d'en avoir trop fait, obtenir l'exécution du même exercice avec moins de main.
Le cavalier est dans la situation du pianiste qui enregistre avec quelle force son doigt a heurté la touche, à la recherche du son exact…
Il convient que vous pratiquiez une équitation avec votre cheval et que vous ne soyez pas tentée, puisque c'est dur, par une "équitation" contre le cheval.
Comme proposé, par Catherine et Juliette, l'accompagnement des mouvements du cheval avec votre corps est important, tout en restant tonique (et fière, dans le bon sens). Vous allez essayer de passer cette convention avec le cheval: -lorsque je te suis tu te maintiens à l'allure demandée, tu te maintiens à la vitesse imposée (économie de jambes);
Et, c'est là que cela devient intéressant: -lorsque je diminue plus ou moins mon accompagnement, tu te ralentis, tu passes à l'allure inférieure, ou tu t'arrêtes (économie de main).
La légèreté peut commencer à montrer le bout de son nez…
Lorsque ces conventions seront passées vous pourrez tenter la variation des allures pour apprendre au cheval à se servir progressivement de ses postérieurs.
Ne vous fiez pas trop au conseil qui consiste à vous dire de faire engager le cheval pour l'équilibrer, parce que vous aurez du mal à le récupérer avec vos mains.
Travaillez, Loulou. Allège-Ideal a certainement besoin de personnes comme vous pour se développer et faire plus tard la promotion de la légèreté…
Imprimez ces conseils, et allez les lire à votre cheval. Bye
Message édité par: phfarnault, à: 2007/03/14 11:16
Bonjour Loulou,
D'abord sachez que la légèreté des mains cela ne veux rien dire.
Comme l'a écrit Beudant, il n'y a que la main qui sait et celle qui ne sait pas.
Donc la solution réside d'abord dans l'apprentissage du rôle de la main (apprentissage à la fois théorique et pratique).
Ceci dit et pour vous aider à commencer cet apprentissage passionnant, voici, en toute humilité, quelques conseils :
1. Ne montez pas avec des rênes ajustées en permanence mais au contraire avec des rênes détendues.
2. Cela implique une éducation de votre cheval qui doit apprendre à céder à la moindre sollicitation de la main (pour des demandes élémentaires, évidemment, comme arrêter, reculer, tourner).
Je vous réitère donc mon conseil de pratiquer la méthode de Madame de Corbigny pour cette première éducation. En pratiquant cette méthode, vous apprendrez vous même à utiliser vos mains pour communiquer efficacement avec votre cheval.
De plus il apprendra non seulement à céder, mais aussi à étendre son encolure et à la fléchir latéralement, ce qui est le début du dressage.
2. Ne cherchez pas à placer votre cheval. Avec une encolure étendue et horizontal, le ramener est particulièrement nuisible.
3. Lorsque vous aurez un cheval décontracté sur des rênes longues, aux trois allures, vous pourrez progresser dans votre dressage, car votre cheval et vous aurez la base nécessaire (la fondation comme disent les Américains), à laquelle vous pourrez toujours revenir en cas de problème.
Si vous faites cela, en quelque mois vous verrez des résultats spectaculaires.
Cordialement,
Hervé
Message édité par: Marcantoni, à: 2007/03/14 11:21
Je vous conseille de lire les écrits de Jean D'orgeix "Les mains" ( en 2006) ou La Méthode (dans les années 90). Celà m'a beaucoup aidée à ressentir quel poids j'avais dans les rènes et à refuser toute tension importante constante (plus de 1kg), à mécaniser mon cheval sur des exercices exigeant l'immobilité ou les transitions descentantes sur quelques grammes et j'ai encore à faire.
Celà doit devenir un réflexe : le poids est trop fort, je rends en baissant les mains le cheval va se décontracter et vous pourrez reprendre un contact plus léger. Envoyez le sur des cercles ce sera plus difficile pour lui de tirer.
Si au contraire il en profite pour s'échapper ou exploser en coups de cul alors demi-arrêt ou arrêt immédiat sur une rène comme l'explique Elisabeth de Corbigny et vous pouvez même en rajouter à la voix en lui disant fermement NON ! Dès qu'il respectera un contact léger arrêtez le gentiment caressez en le félicitant et pourquoi pas une petite friandise.
Pour ma part j'ai souvent eu l'occasion de monter des chevaux qui embarquaient et j'ai refusé de monter des allures que je ne pouvais pas redescendre.
Le premier objectif doit être de pouvoir arrêter du pas sur quelques grammes ensuite pour toutes les autres transitions ce sera la même méthode en progressant toujours du plus lent vers le plus rapide.
Ne mettez JAMAIS d'enrènements restez en filet simple et ne passez à la bride que quand le contact sera léger et fixe sans coups de tête
pour finir quelques citations qui éclairent mon chemin:
M Henriquet Gymnase et dressage : " le contact entre les mains et les rènes doit être comme celui d'une mère qui tient la main de son enfant"
Chantale Lelièvre une de ses élèves : "tenez votre cheval dans les mains comme si vous portiez un enfant"
Michel Jourdin : "mettez vous à la place du cheval pensez cheval et demandez vous quel effet il ressent dans la bouche"
Nuno Oliveira dans son merveilleux texte "aimer": "à chaque fois que vous avez fini votre leçon regardez votre cheval dans les yeux et demandez vous s'il a été heureux de travailler avec vous"
Mon cheval Othello : dès que je bloque mes mains "rodéo encapuchonnement et ruades!!!"
Bonjour Loulou,
Le bon usage des jambes et des mains dépend de la qualité de l'assiette: sans assiette, le cavalier va "se racrocher" en serrant ses genoux ou en se tenant aux rênes, et donc à la bouche de son cheval (souvent sans s'en appercevoir).
Pour moi, il ya deux composantes de l'assiette:
1/ le liant: un rein flexible qui accompagne et absorbe les mouvements du dos du cheval. On le travaille au "tape-cul", trot, galop et transitions sans étriers.
2/ L'équilibre: accompagner son cheval dans le mouvement en suivant son centre de gravité. (càd ne pas être déséquilibré vers l'avant ou l'arrière quand le cheval est en action). Se travaille sur des étriers chaussés trés court, en passant d'une posture assise à une posture en suspension, aux trois allures.
L'idéal étant de travailler son assiette en étant longé, afin de libérer ses mains.
Bien sur, ce n'est que mon expérience d '"enseignée".
Nos amis enseignants pourront vous en dire plus.
Bon courage!