diagonalisation

il faudrait d'abord savoir où vous en êtes
à quel stade
parce qu'il y a plusieurs possibilités et on ne peut commencer à piaffer qu'avec quelques préambules

Mon cheval est un lusitanien que j'ai acheté débourré à 4 ans. Je l'ai monté essentiellement en extérieur rènes longues et l'ai travaillé en stages chez Mr Henriquet quand il avait 5 ans ce qui m'a amenée à modifier ma façon de monter, ma position et à prendre un contact constant et léger avec mon cheval, à apprendre à l'engager dans les transitions et à l'incurver sur la volte et l'épaule en dedans.
Depuis 7 ans je travaille seule et essaie au mieux de rester fidèle à ces principes mon cheval est plus engagé et léger à la main et aux jambes . Grâce à Allège Idéal je travaille depuis cette année avec Michel Jourdin.
Je travaille à pied pas-arrêt -reculer-trot mais je n'ai pas encore réussi à obtenir les premières battues diagonalisées car il se met en colère quand j'insiste un peu avec la cravache et je ne veux pas que ça se fasse dans le désordre. Alors je reprends les transitions en demandant plus d'énergie.
Ma question est suis-je sur la bonne voie ou dois-je insiter plus ?
Avez vous fait cette expérience et qu'en avez vous conclu?
Merci pour vos conseils
Irmine

Bonjour,

Pourquoi avez-vous décidé d'aborder cela à pied plutôt qu'en selle?

Le piaffer doit naître du désir permanent que le cheval de se porter en avant. Sentez-vous se désireront ou au contraire sentez-vous un cheval qui se retient ? À ce que j'ai compris, vous demandez la diagonalisation par un travail à pied. Dans ce travail, il ne faut surtout pas que votre main empêche le cheval d'avancer. Transition trot/arrêt/trot, trot/reculer/trot, en veillant à ce que le cheval reparte franchement. Il peut être plus facile de demander ce travail en tenant votre cheval entre une longe courte sur le caveçon et le stick plutôt qu'en utilisant les rênes. Vous pourrez même demander des arrêts passagers, c'est-à-dire, repartir dès l'obtention de l'arrêt sans attendre les trois secondes réglementaires... Quand vous sentez votre cheval désireux de se porter en avant de lui-même, ne repartait pas au trot, mais au pas (le pas piaffé de Gustave Steinbrecht) en lui demandant délicatement quelques foulées de diagonalisation par des appels de langue, par des attouchements avec le stick sur les postérieurs. Il vaut mieux éviter de cadencer sur la croupe. Cela risque de faire des chevaux qui auront tendance à trop rebondir de l'arrière-main et moins fléchir.

Le même travail peut se faire monter, bien entendu. Il sera même peut-être plus facile pour le cavalier qui manque d'expertise dans le travail à pied. Le point-clé important : laisser passer l'impulsion. Les mains ne doivent en aucun cas s'opposer. Avant d'obtenir le piaffer sur place, il faut laisser les chevaux avancés dans leur diagonalisation. Bien sûr, tout ceci doit se faire sans excitation. C'est là que le travail de l'arrêt en y associant le poser du stick sur la croupe (dans le travail à pied bien sûr) est très utile. Si votre cheval s'excite dans la diagonalisation, le poser du stick en travers de la croupe devrait avoir un effet apaisant pour votre cheval par un retour à l'arrêt.

Merci beaucoup Jean Philippe je vais intégrer celà . Effectivement ce sera peut être mieux avec une courte longe mais comment alors tenir la rène extérieure pour qu'il reste droit?

Parceque Cristell, dans mon expérience le cheval n'est pas perturbé par ma présence sur son dos pour les apprentissages j'ai par exemple mieux obtenu les premières épaules en dedans et les premiers pas de reculé
Je peux également lui parler en le regardant dans les yeux et il me comprend mieux

Pas besoin de tenir la rêne ext. Le cheval doit rester droit si vous ne tirez pas sur la longe.

La photo d'une amie en phase d'apprentissage. Pas de pb de rectitude. En même temps, arrêt par le stick posé en travers de la croupe. Les rênes fixes sont longues, donc n'interviennent pas dans le ramené et la rectitude. Juste pour canaliser l'attention de ce dernier... Et, le cheval n'est pas encapuchonné sur les rênes fixes...

D'accord avec vous pour le travail de l'épaule en dedans, de l'arrêt, du reculer, etc... En plus, en le regardant droit dans les yeux ! ;-)

Par contre, effectivement, c'est peut-être plus délicat pour le rassembler, la diagonalisation, à pied que monté. Mais là, c'est pas à moi de dire, c'est à toi de voir...

Message édité par: JPhL, à: 2007/01/30 13:52

avez vous travaillez un peu la souplesse, les épaules en dedans?
votre main est elle pour lui un mur infranchissable et intouchable, un moyen de se tenir ou un frein?

avez vous habitué votre cheval au contact de la cravache, il doit la craindre mais pas la fuir vous devez pouvoir la poser sur lui et l'agiter en tout sens sans qu'il ne bouge?
comment est son équilibre?
avez vous une certaine maitrise à cheval des diagonaux?
le piaffer est un ensemble
les préalables sont nombreux pas forcément directement liés à la mise en oeuvre de celui ci
il faut plus d'informations

Jean-Philippe écrit:

Quand vous sentez votre cheval désireux de se porter en avant de lui-même, ne repartez pas au trot, mais au pas (le pas piaffé de Gustave Steinbrecht) en lui demandant délicatement quelques foulées de diagonalisation par des appels de langue, par des attouchements avec le stick sur les postérieurs.

Les mains ne doivent en aucun cas s'opposer. Avant d'obtenir le piaffer sur place, il faut laisser les chevaux avancer dans leur diagonalisation.

J'aborde aussi le travail de diagonalisation, mais monté. Comment entretient-on ce pas piaffe monté ? Toujours un usage de la cravache ? Pouvez-vous me décrire les aides utiles ? Doit-on forcément recourir à une aide au sol ?
Cordialement,
Christelle

cher Dolmata
merci pour votre réponse, je travaile régulièrement les épaules en dedans et je commence à les demander au galop, je fais également des spirales aux 3 allures et je fais des 8 en alternant epaule en dedans et contre épaule au pas en engageant bien l'arrière main.
ma main est effectivement un mur infranchissable mais je fais le plus possible des descentes de main c'est à dire qu'il m'arrive d'opposer une forte résistance si nécessaire mais je rends dès qu'il cède ce qui est favorisé par l'engagement de mon assiette vers l'avant et l'action de mes jambes(haut du mollet) vers l'avant.
Il ne craint pas la cravache quand je le caresse avec ou que je l'agite autour de lui mais il envoi un coup de pied si je le frappe même très légèrement.
Son équilibre est plutôt horizontal et sa défense la plus courante est le saut de mouton
que veut dire exactement la maitrise des diagonaux? je sais utiliser la jambe me permettant de faire engager l'un ou l'autre postérieur au bon moment dans les exercices de 2 pistes et j'utilise mes aides diagonales rène extérieure jambe intérieure pour les incurvations
merci encore pour votre attention
cordialement
Irmine