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décontraction de la mâchoire

42 réponses [Dernière contribution]
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Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous

Le tabou est moins sur la décontraction de la mâchoire que sur le relèvement de l'encolure, quoique ?
Je ne sais pas si la décontraction de la mâchoire est liée ou non au relèvement de l'encolure, à priori je ne pense pas, je ne vois pas de raisons qui empêcheraient un cheval de le faire encolure basse, cela n'a d'ailleurs, en ce qui me concerne, que peu d'importance car je ne travaille généralement pas vers le bas.
Pour ce qui est des muserolle et mors plus ou moins sophistiqués, tous ces artifices bizarres ne servent à rien sinon à accentuer à plus ou moins long terme les problèmes qu'ils sont sensés résoudre et à enrichir les marchands (faut bien que tout le monde vive :-) )
Une salivation modérée n'est en rien la preuve de la décontraction de la mâchoire ce n'est qu'un signe parmi d'autres. Une salivation abondante est par contre une preuve de nervosité.
Pour que la mâchoire reste décontractée il ne faut pas de rênes tendues, tout juste le contact suffisant pour sentir la bouche ; il faut aussi que le cheval apprenne à céder de la mâchoire quand le cavalier agit sur les rênes. Dans ces conditions on a toutes chances d'avoir un cheval décontracté.

Ce n'est que mon avis bien sûr.

cordialement pierre

BROCKLEHURST Sophie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

DORANGE marie écrit:

Bonjour Sylvie,
pouvez-vous assayer de décrire ce qu'est pour vous une machoire décontractée ? (N'y voyez aucune malice, juste de la curiosité)

Cordialement, Marie

Bonjour,
Une mâchoire décontractée c'est une mâchoire mobile, et une mâchoire mobile permet la mobilité de l'encolure sans rencontrer de résistance celle-ci peut être dirigée est ployée aussi facilement que le cheval sera occupé à "mâcher" son mors. Par "capillarité" le dos se décontracte, les allures sont "coulantes" régulières et le cavalier ressent un bien-être dans son assiette, tout lui semble simple même si ça ne dure que le temps de quelques foulées.

La décontraction de la bouche se demande au cheval par une cession de mâchoire qu'on obtient grâce à un contact franc sur la commissure des lèvres quelle que soit la position tête-encolure (basse ou haute) puis on augmente graduellement la pression qui doit restée proportionnelle à la résistance qu'on rencontre jusqu'à ce que le cheval ouvre sa bouche et déglutit (réponse =>cession simultanée)
Au moment de la déglutition les glandes sortent de leur logement, le mors retombe sur les barres faisant un bruit de cliquetis que le cheval entretien en mâchouillant.
Pendant tout le temps qu'il mâchouille il n'encensera pas, il ne contractera pas ses mâchoires, ne sortira pas la langue (si c'est là son défaut) et se décontractera.
C'est ce qui m'a aidé à passer la phase délicate de la mise en main d'un cheval qui refusait violemment le contact.
C'est comme je l'ai compris et vous ?
Je comprends aussi que certains chevaux n'en ont pas besoin, d'autres nécéssitent de passer par ce réglage, le dressage c'est bien une multitude de petits réglages ?

Message édité par: Brocklehurst, à: 2006/06/17 19:10

BROCKLEHURST Sophie
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Inscrit: 17/03/2006

ANDUZE-ACHER sylvie écrit:

pour moi, tous ces moyens là sont injustifiables.

bien amicalement
Sylvie

Je comprends mieux maintenant le sens de votre dernière phrase dans le contexte que vous évoquez.
Vous vous révoltez contre ces moyens de coercitions et vous avez bien raison.
Amicalement Sophie

dolmata
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Inscrit: 11/05/2006

" tout lui semble simple même si ça ne dure que le temps de quelques foulées."

pour Sophie
il y a une chose que je ne comprends pas, votre description de l'état de décontraction de la machoire me semble bien correspondre à la réalité en revanchhe comment vous concevez cet état dans l'ensemble du dressage
un but ultime à atteindre
ou
un prérequis obligatoire avant toutes opération

BROCKLEHURST Sophie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour Marie, Bonjour à tous,
Lorsqu'on ne rencontre plus de résistance ni de contraction le cheval devient plus malléable, la moindre demande est exécutée, tout devient subitement plus facile et un bien-être est ressentit à travers son assiette. Nous sommes mon cheval et moi "sur la même longueur d'onde". Mais dans une même séance les minutes se suivent et ne se ressemblent pas. D'autant que le cavalier peut perturber cet état en se contractant à son tour pour une raison extérieure.
Maintenant je ne saurai dire s'il s'agit d'un but ultime ou d'un pré requis obligatoire. Par instinct je ne crois pas que ce soit l'un et l'autre.
Je pense plutôt à une aide dans la progression ou même un outil de communication de la part du cheval qui se contracte (ou se défend) lorsqu'il ne comprend pas une demande ou lorsque la demande est au-dessus de ses capacités physiques.
C'est ainsi que je le "perçois" mais je peux me tromper.
Est-ce que cela vous paraît clair ?
Amicalement

Sophie

marie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,
je suis en pleine lecture de "dressage methodique du cheval de selle" de F. de Kerbrecht - fameux élève de Baucher.
Il y apparait très clairement que la mobilité de la machoire, associée au relèvement de l'encolure, doit être un préalable à toute position et toute action, c'est à dire à toute demande. Et lorsque cette mobilité se perd, l'exercice doit être interrompu si besoin, immédiatement, afin de restaurer en priorité cette légèreté pour ensuite reprendre l'exercice... quitte à interrompre très frequemment, toutes les quelques foulées par exemple.
La cession de nuque (qui omnubile tant de cavaliers) vient dans un 3e temps, résultante naturelle de la mobilité de la machoire et du relèvement de l'encolure.
La mobilité de la machoire serait donc un préalable indispensable à tout travail. (et le relèvement de l'encolure aussi : le cheval doit apprendre à soutenir son encolure de lui même).

Message édité par: dorange, à: 2006/06/19 16:59

BROCKLEHURST Sophie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

En fait Marie je vous répondais sur l'état de décontraction obtenue grâce à la mobilité de la mâchoire puisque vous posiez la question sur cette phrase : " tout lui semble simple même si ça ne dure que le temps de quelques foulées."

DORANGE marie écrit:

La mobilité de la machoire serait donc un préalable indispensable à tout travail. (et le relèvement de l'encolure aussi : le cheval doit apprendre à soutenir son encolure de lui même).<br><br>Message édité par: dorange, à: 2006/06/19 16:59

D'où votre question et ça y répond.
C'est trés interessant je vais m'atteler à lire F. de Kerbrecht
Merci.

Beauvois Claire
Déconnecté
Inscrit: 12/10/2007

Bonjour,
Je suis désolé de rouvir un vieux sujet mais il me semble correspondre à mon problème.
J'ai poster un sujet sur mon cheval qui sort la langue et depuis j'ai suivi les quelques conseils qui m'ont été donnés et j'en ai apris un peu plus sur le problème de mon cheval.
Mon cheval sort donc la langue et mon professeur pense qu'il faut sérrer excessivement la muserolle pour l'empêcher de le faire. J'ai donc essayer d'enlever (carrément) la muserolle et de le monter sans, comme on me l'a conseillé sur ce forum. La première séance, il a été surpris je pense et n'a pas cessé d'ouvrir et de fermer la bouche, à monter il était vraiment décontracté et beaucoup plus légé, un vrai bonheur. A la deuxième séance (monté par mon prof) sans muserolle, il a arêté d'ouvrir la bouche et a ressortit la langue, celui ci a donc remit une muserolle. Il a également testé la muserolle allemande sans succès.

Quand je li ce sujet il me semble évident qu'il faut que j'enlève la muserolle pour obtenir une décontraction de la machoire. Il est vrai que ce poulain n'a jamais vraiment aimé le contact avec les rênes. Pensez vous qu'il faille beaucoup de temps pour que ce problème se résolve une fois la muserolle enlevée? N'est ca pas un problème si il ouvre très grand la bouche?
Mon professeur pense qu'il ne faut pas lui laisser prendre l'habitude de sortir sa langue.
D'avance merci

Message édité par: bibo, à: 2007/10/16 13:10

Message édité par: bibo, à: 2007/10/16 13:12

CARDE christian
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Votre problème est le problème numéro 1 de la pratique équestre, toutes disciplines. Celui du contact. Paradoxalement, mais de façon tout à fait compréhensible, car question difficile et sujette à toutes les controverses, il est peu ou jamais abordé. On parle des mains hautes ou basses, de la tension des rênes qui va du poids à plusieurs kilos etc.. Mais de la qualité du rapport main-bouche, rarement car on a toutes chances de prendre l'élastique dans la figure!
Les chevaux m'ont appris ce qui suit: S'ils n'ont pas mal dans la bouche, si le mors est adapté, si le cavalier a établi le contact que lui permet la sensibilité de bouche de sa monture, contact confiant, confortable, il n'y a pratiquement aucune chance pour que le cheval ouvre la bouche ou tire la langue. Serrer la muserolle empêche cette relation qualiteuse, et ce n'est pas la moindre difficulté à laquelle se heurte la discipline du Dressage alors que que le serrement excessif de la muserolle est à la mode.

FERREIRA Irmine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

mettez vous à sa place et ressentez dans vos doigts toute la tension qu'il ressent dans la bouche et vous comprendrez pourquoi
il faut quelques grammes dans la tension de renes sinon rallonger un peu poser les mains sur le pomeau si elles ne sont pas fixes faire des cercles en accompagnant et gardant cette tres legere tension
mettez du miel sur le mors, les poulains aiment ça
restez au trot enlevé si votre assiette ne vous permet pas la fixité des mains
faites de nombreuses poses renes longues au pas
oubliez de lui clouer la bouche et les conseils de ceux qui résolvent tout par la dureté
rendez et ouvrez les doigts des qu'il y a tension refusez l'appui et de le porter en reengageant dans l'assiette
ne le confiez pas a des mains dures
peu à peu il vous fera confiance et gardera un contact leger
faites vous filmer et regardez vous et les oreilles de votre poulain
faites des stages
moi aussi j'ai encore beaucoup de travail mais je vois mieux le bon chemin ... et ça marche!
Bon courage
Amitiés
Irmine