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Descente de bras (fwr : rectitude)

12 réponses [Dernière contribution]
GOUZ Julien
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

"Se mettre au diapason" est une belle image, ainsi que l'idée de se mettre en résonance vibratoire.

Quand à savoir quand, c'est la problématique du sens de l'à-propos et du développement du sens kinesthésique (qui est pour Alain Berthoz le 6ème sens de l’humain). C’est aussi ce que l’on nomme le tact équestre. Mais pour continuer sur le registre musical ou du moins sonore, pour percevoir le bon moment, il faut être à l’écoute. Il faut donc apprendre à écouter les ondulations (là on peut retomber dans les arts martiaux avec la poussée des mains en Wing Chun ou Tai Chi).

Enfin, pour influer sur l’équilibre du centaure, il faut sortir de façon contrôlée (en intensité et en temps) de la transparence, c’est le volant inertiel, en effet.
Mais point n’est besoin d’attaquer le régime hypercalorique !! C’est tout l’intérêt d’être sur une construction autoporteuse instable (ou d'en faire partie) : l’esquisse d’un geste de la part du cavalier va se répercuter, résonner, et le cheval va l’adopter et développer pleinement le mouvement.
Une simple modification de tonicité interne au corps peut suffire et on retombe sur une équitation d’économie gestuelle.
Evidement, il faut la disponibilité physique et mental du cheval (c.a.d. la légèrerté, non?)

dolmata
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Inscrit: 11/05/2006

nous sommes bien en "résonnance"
mais mon "tact équestre" a du plomb dans l'aile

sur le fait que le cheval soit disponible cela ne fait aucun doute c'est pour cela qu'il y a des séances ou l'on revient totalement "bredouille"
le cheval n'étant pas disposé
c'est une quête et il faut être à l'affut générer les conditions (bien avoir placé ses "pions" si je peux dire)
et "attendre"

derrière se cache l'idée de recevoir et non de demander

mais je remarque que c'est exponentiel pour le cheval plus il donne plus il "aime" donner (les antérieurs montent des fois beaucoup trop haut...)
un fois donné c'est à vie on peut laissé le cheval au pré et revenir un an après il donnera de la même manière c'est aussi un piège...

Gigi
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Inscrit: 03/05/2006

Please for give my ignorance but I really enjoyed trying to understand your post in my language. Are you talking about harmony with the horse? Are you talking about when you must make a conclusion that the horse is not uderstanding or when they are being disobedient?
You all write so beautifully.
................................................................................................................
S'il vous plait, pardonnez mon ignorance mais j'ai éprouvé un réel plaisir à essayer de comprendre vos messages dans ma langue maternelle. Parlez-vous d'harmonie avec le cheval? Parlez-vous de la distinction parfois difficile entre la non compréhension d'une demande ou une désobéissance de sa monture? Vous écrivez tous si bien!

Message édité par: tradai1, à: 2006/06/14 09:03

DELESPAUX Vincent
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Inscrit: 17/03/2006

Dear Gigi,

I do not know if there are technical problems with your e-mail but just to be sure, could you please contact me personnaly (benelux [at] allege-ideal [dot] com or contact the secretary of the association, Caroline Meziere to get my personnal address) ?

Thanks in advance for the feed back.

Vincent Delespaux
Coordinateur AI Benelux

Buridan
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Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,
Vous avez évoqué le centaure. Est-ce un concept qui apporte vraiement quelque chose à la théorie de l'équitation ? permettez moi d'en douter. Le cavalier et son cheval formeront toujours deux êtres séparés même si leur adaptation réciproque est satisfaisante. Cordialement,
Hervé

GOUZ Julien
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Inscrit: 17/03/2006

Pour ma part, le centaure est un concept indipensable.

Je suis bien d'accord qu'il s'agit toujours de deux êtres, un humain et un équin.

Par contre du point du vue strict de la locomotion et de la biomécanique[, le déplacement d'un point A vers un point B met en jeu une seule entité (on parle de mobile en mécanique).

L'un des premiers enjeux de la transition piéton/cavalier est ce qu'on appel "l'accompagnement", n'es-ce pas justement trouver pour l'humain un mode de fonctionnement qui soit logique avec celui de l'animal?

Lorsqu'on étudie (je parle toujours uniquement d'une approche scientifique et biologique de la locomotion) un couple qui par exemple saute un obstacle, il me parait peu révélateur de prendre le fonctionnement d'un cheval, d'y additionner le fonctionnement d'un humain, de faire la somme pour espérer trouver la moyenne.

Etudier dans la globalité le mobile équin/humain permet de résoudre cette complexité.
De là découle que l’on recherchera un cavalier qui fonctionne correctement en fonction de sa monture pour améliorer le tout, un peu comme un entraîneur d'athlétisme va essayer d'optimiser le geste du bras d'un sauteur de haie pour améliorer l'ensemble.

Evidement, cela n'est vrai que si l'on conçoit une relation forte (le liant) entre l'assise du cavalier et sa monture (principe défendu par Dominique Ollivier).

C'est en cela que le concept de centaure me paraît indispensable (mais on peut lui donner un autre nom, bien sûre).
Le phénomène de "centaurisation" se définissant comme la capacité des protagonistes à acquérir un fonctionnement locomoteur unifié.

Evidement l'équitation ne se résumera jamais à une simple biomécanique, le grand enjeu est et restera toujours la communication tactile avec l'animal. N'est-en moi, cela en fait partie.

Buridan
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

GOUZ Julien écrit:
du point du vue strict de la locomotion et de la biomécanique[, le déplacement d'un point A vers un point B met en jeu une seule entité (on parle de mobile en mécanique).

Je suis d'accord mais cette entité unique est le cheval, et seulement lui, car seules ses forces musculaires produisent le mouvement et il est le seul à pouvoir gérer son équilibre.

Pour le cheval, le cavalier fait partie de l'environnement, auquel il cherche à s'adapter dans un sens qui lui convient à lui. Il appartient au cavalier de faire en sorte que cette adaptation aille dans le sens qu'il souhaite, lui, et il ne peut le faire qu'en connaissant la façon dont le cheval fonctionne et en s'y adaptant.

Dans la logique de l'adaptation il n'y pas de centaure, il y a des partenaires, qui trouvent chacun un bénéfice, qui reste différent, si l'adaptation réciproque est réussie.
Alors certes, à la fin, heureuse, du processus, le cavalier peut avoir l'impression de ne faire qu'un avec son cheval, mais ce dernier a-t-il la même impression ?

Message édité par: marcantoni, à: 2006/06/15 14:22

GOUZ Julien
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

C’est une divergence de point de vue.
Du mien, si les « forces musculaires » du cavalier peuvent (et c’est souvent le cas) nuire à la locomotion du cheval, elles peuvent en retour y participer. Le cheval est seul à pouvoir gérer son équilibre, certes, mais lorsqu’il a sur le dos un(e) cavalier(ère) il doit prendre en compte ces éléments mécaniques extérieurs et se les approprier. Si l’humain fonctionne de façon cohérente pour le cheval, alors ce dernier saura « utiliser » le corps du cavalier au mieux.

Un cheval sait très bien obtenir les réactions qu’il veut d’un cavalier peu expérimenté ou distrait, par exemple obtenir qu’il avance trop ses épaules ou se désymétrise pour refuser de sauter un obstacle. Cela veut dire qu’il a apprivoisé le fonctionnement du cavalier.

Par contre, évidemment, c’est le cheval qui se déplace, pas le cavalier ; mais cela ne revient-il pas à se demander si c’est l’encolure du cheval qui se déplace ou lui-même ?
Pour moi, la solution se trouve dans ce concept de centaure (encore une fois je parle uniquement de locomotion et de biomécanique, si cela va sans dire, cela va toujours mieux en le disant !)

Cela n’exclu nullement le principe de l’influençabilité du cheval par des pressions environnementales issues volontairement (normalement) du cavalier.
Là encore, le renvoi le plus clair se situe, a mon avis, chez Dominique Olliver.

Quant à la question du partenariat, elle est passionnante, mais différente, car elle incluse d’autres aspects importants comme l’acceptation volontaire du cheval, sa compréhension, l’automatisation des actions, le principe de résolution de situations …

Pour résumé : que le cheval « sache » que sur son dos c’est une autre entité issu d’une autre race et que c’est la même personne qui était à coté de lui avant, absolument ; mais que dans ses, automatismes, il gère (à force d’habitudes et de connaissance de son cavalier) les choses sans distinction, je le crois aussi.

GOUZ Julien
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Inscrit: 17/03/2006

Sans vouloir tomber dans le sophisme, un cheval en liberté qui va d’un point A à un point B ne fonctionne pas de façon semblable, ni avec les mêmes intensités, que lorsqu’il a une personne sur son dos.

C’est pour cela que pour moi ce n’est pas semblable à étudier !

(cela n’exclu pas au contraire la connaissance du fonctionnement propre de l’un et de l’autre, ces études sont évidements indispensables).

Message édité par: gouz, à: 2006/06/15 15:50

dolmata
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Inscrit: 11/05/2006

pouvons nous étudier

je ne rentrerai pas dans le fonctionnement dynamique d'un système cheval cavalier qui me semble particulièrement complexe (impossibilité de trouver un centre de gravité) et dans lequel on peut divaguer allègrement

"Si l’humain fonctionne de façon cohérente pour le cheval, alors ce dernier saura « utiliser » le corps du cavalier au mieux."

si l'on part de ce principe
quelle est le fonctionnement cohérent à obtenir?
que faut il chercher (quels signes)?
quelle progression choisir?
car c'est le cavalier qui doit travailler pas le cheval
le cheval ne pourra travailler qu'une fois la cohérence obtenue

GOUZ Julien
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Je pense en effet que pour devenir cavalier le piéton doit adapter son corps (fonctionnement, sensation, souplesse, dextérité, …). Bien sûres les choses ne sont pas linéaires : On ne va attendre d’avoir un liant irréprochable pour commencer à faire des demandes au cheval, mais il doit y avoir une logique parallèle de progression entre les possibilités concrètes du cavalier et les demandes qui vont être formulées (pour caricaturer, demander un piaffer ou un saut sur 1m50 a un cavalier ayant encore des déséquilibres flagrants au trot et au galop me semble assez saugrenue).

Par contre je ne dirais pas que « c’est le cavalier qui travaille et pas le cheval ». Le cheval doit apprendre et adapter son corps a la monte. Le cheval n’est pas fait initialement pour être monté, il peut le devenir (cf. l’introduction du livre sur le débourrage de Michel Henriquet).

Ce qui se résume en cette maxime éculée « A jeune cavalier, vieux cheval ; a jeune cheval, vieux cavalier ».

En ce qui concerne la progression à adopter, je crains qu’il y en ait autant que d’enseignant. Je reste simplement dans l’idée que l’instructeur doit garder à l’esprit la progression physique (et cognitive,mais cela va de pair) du cavalier en parallèle des autres aspects équestres.
On peut s’aider pour cela des trois « piliers » aujourd’hui quasi unanimement admis dans les sciences du sport. Pour évaluer une action, on prend en compte :

Le Savoir (connaissance : je sais faire)
Le Pouvoir (capacité : mon corps est en mesure de faire)
Le Vouloir (mental : j’ai une motivation, une envie, une peur, un intérêt, une douleur, …).