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Cuisine ou musique?

5 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

A Vincent Delespaux,
L’immense Decarpentry, qu’on peut relire sans se lasser en y trouvant chaque fois quelque chose de nouveau, nous a laissé « Equitation Académique » en nous disant que ce n’était qu’un simple manuel de cuisine équestre. Modestie des grands, humour des modestes !
Je conseille d’envisager l’équitation comme la musique : le cheval est l’instrument que le naisseur fabrique, que l’entraîneur accorde et dont joue le cavalier. Si les sons sont discordants ce n’est jamais de la faute du violon.
L’ambition de notre association est de contribuer à ce que le développement de l’équitation permette au plus grand nombre de jouer juste sur un instrument modeste, ce qui conduira au Nirvana équestre ceux qui auront la chance de se procurer un Stradivarius, pour leur plus grand bonheur et celui de ceux qui les écouteront.

(par Christian Carde)

Anonyme
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Merci de cette pensée et de l´évocation des instruments modestes (sans aucune idée péjorative, leur modestie amenant même quelque chose d´attachant)qui est le lot de nombreux d´entre nous.

Lors du stage à Saumur, j´ai noté une de vos phrases qui m´a beaucoup apporté, non par la nouveauté car c´est écrit par Steinbrecht et d´autres mais qui simultanément à la démonstration de Junker était éloquente et prenait une toute autre connotation dans ma tête: "Je ne fais aucune concession à l´activité de l´arrière-main". Le travail de cette absence de concession a nettement allégé l´avant-main et le contact main bouche de deux des chevaux que je travaille actuellement.
Je savais que les erreurs (du cavalier) dans la justesse du travail de l´arrière-main se payait dans le contact mais une démonstration d´un travail juste apporte un jour nouveau sur l´écrit.
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Thanks for this thought.
During the stage in Saumur, I noted one of your sentences: No concession on the activity of the hindquarters! This improved a lot the contact and the lightness with two horses that I am now training.

(par Vincent Delespaux)

Anonyme
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In the lecture in the one of the clinics in Sweden Col. Carde compared equitation to making a mayonnaise. I really loved this comparison as it is easy to buy the ingredients, but it takes knowledge and patience to make them into a good whole.
- But also - a lot of people today can not appreciate the comparison, as they have no more idea about making mayonnaise than about riding horses!

(par Margareta Westlin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

It is a fact that Junker, has most shade horses, doesn´t have buttocks like a japaneese soldier forgotten 60 years ago on a pacific island after the war. For Junker’s tail, it needs to use a brush for little dogs and cat. Only ten stick touchs are authorized. With a cookies in plus, we may make digonalize with one hand, and by the voice, a heavy horse. Thus archers should not finish has carry coat.

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C’est un fait que Junker, comme tous les chevau-d’ombre, n’a pas les fesses d’un soldat japonais oublié depuis 60 ans sur une île du pacifique après la guerre. Pour la queue de Junker il faut utiliser une brosse pour petit chien et chat, et on a droit qu’à dix touches de stick Avec une friandise en plus, on fait diagonaliser à une main et à la voix, un cheval de trait. Ainsi les archers ne devraient pas finir en porte manteau.

(par Mick Hunter)

Anonyme
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Hi Margareta,

These are nice comparisons, and so true.

Needless to say the comparison can be taken even further .... I wonder how many people have actually tasted real mayonnaise, preferably with asparagus and a glass of dry white wine and how many think it is what is in a McDonalds hamburger?

Do people with a propensity for liking haute ecole also have a propensity for liking haute cuisine? And do those looking for shortcuts prefer McDonalds - it is an interesting thought...

Andy

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Bonjour Margareta,

Les comparaisons sont bien et très vrai.

On pourrait même aller plus loin... combien de gens ont vraiment gouté à un vrai mayonnaise de nos jours, de preference avec des aspèrges et un verre de vin blanc et combien de personnes pensent que c´est ce qui est livrer avec un hamburger McDonalds.


Andy

(par Andy Weal)

Anonyme
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Effectivement le dressage d´un cheval peut être rapproché à l´apprentissage d´un instrument dont voici quelques caractéristiques :
Les bases doivent être solides et se fondent sur la répétition, chaque jour, d´éléments techniques à assimiler. L´interprétation n´est véritablement possible que lorque les difficultés techniques sont surmontées et lorsque le morceau est mémorisé et exécuté sans difficulté. Le musicien qui se met à son instrument commence toujours par un échauffement (gammes, arpèges, traits techniques...). Le répertoire s´enrichit d´année en année et la difficulté des morceaux abordés augmente peu à peu.
C´est la fréquence du travail, chaque jour, et la répétition de passages précis qui permettent d´évoluer et non une séance de 3 h une fois par semaine à jouer des morceaux entiers avec toujours les mêmes fautes aux mêmes endroits. La présence du professeur est indispensable pour donner des solutions pour travailler les difficultés techniques, guider l´interprétation dans le respect du style du compositeur, éviter de prendre de mauvaises habitudes, écouter, motiver... Certains passages peuvent poser un vrai problème pendant un certain temps et après repos et réflexion il peut y avoir le déclique.
Personnellement je ne comparerais pas le cheval à l´instrument car ce dernier médiocre ou excellent n´est qu´un outil dont le musicien se sert. L´excellent interprète joue aussi bien sur un piano d´étude que sur un Steinway et l´auditeur entend autant la qualité de l´interprétation, même si elle est moins fine sur le piano d´étude. Le musicien ne joue pas sur un instrument désaccordé. Pour moi le violon désaccordé c´est le cheval boiteux. Non, je comparerais le cheval au répertoire musical joué par le cavalier. Au début il joue des morceaux très simples, au bout de 10 ans il peut peut-être jouer concertos ou études transcendantes et connais une grande partie du répertoire qu´il exécute avec plus ou moins de brio.
Musique et dressage se rapprochent réellement car tous deux demandent patience, temps, rigueur, travail, obstination, humilité, passion, reflexion, courage, amour, calme, anticipation...
Parole de musicienne, amicalement.

(par Julie)