A propos de langue

chère Julie ( n´oubliez pas de vous identifier s´il vous plait),
La langue est un organe composé de 17 muscles ( 8 symétriques et un asymétrique), richement irrigué et innervé : elle intervient dans de nombreuses fonctions ( la déglutition salivaire et alimentaire, la phonation, la sensation : goût etc, le baillement et j´en oublie sûrement. Pourquoi un cheval sort-il sa langue ? en général pour se soustraire à une gène ou à une douleur provoquée par des pressions excessives des embouchures : il faut savoir que ces pressions peuvent provoquer des atteintes des fibres nerveuses, musculaires et vasculaires qui peuvent aller de l´écrasement jusqu´à la rupture, avec toutes les conséquences pathologiques irréversibles. On voit souvent ce genre d´atteintes chez les trotteurs de course : lorsque les fibres musculaires sont lésées, la langue se met à avoir des mouvements désordonnées( non coordonnés), et parfois à pendre.
Je laisse à votre réflexion l´action des mors et autres embouchures qui ne sont que les instruments mis entre nos mains, et dont l´exces et l´utilisation sans discernement, peuvent avoir des conséquences physiques irréversibles.
D´une façon plus générale, il faut partir du principe que TOUTES nos actions à cheval ont des conséquences physiques sur le corps du cheval : il faut donc réfléchir à chaque action, et s´astreindre à n´utiliser que celles qui ont des effets POSITIFS.
amicalement
Sylvie

(par sylvie Anduze-Acher)

Merci Sylvie pour votre réponse. Ainsi d´après ce que vous dîtes c´est donc toujours le cavalier qui est fautif lorsqu´un cheval laisse pendre sa langue. C´est bien ce que je pensais. Pensez-vous que le cheval ayant déjà des lésions et pris l´habitude de sortir sa langue peut cesser cela définitivement s´il est bien monté ou est-ce irréversible ?

(par Julie Liguori)

Lorsque le cheval sort sa langue et la laisse pendre c´est que la bouche est muette pour l´une ou l´autre des raisons exposées par Sylvie.C´est une des plus sérieuses difficultés que l´on peut rencontrer. On arrive généralement à remettre la langue dans l´emplacement prévu par le "constructeur" par un long et patient travail de décontraction de la mâchoire qui entraîne la mobilisation de celle-ci.

(par Christian Carde)

Ce problème exige donc une longue rééducation pour être solutionné. Un grand merci pour votre intervention et votre réponse claire.

(par Julie Liguori)

Bonjour.
Ceci est ma

(par Sabine)

Bonjour.
Ceci est ma première intervention. Je crains donc de poser une question récurrente mais pourquoi les juges ne sanctionnent-ils pas une langue sortie tout au long d´une reprise voir même arrivent à classer 1er un tel cheval?
Merci. Sabine.

(par Sabine)

Ma réponse n´engage que moi, car je n´ai pas les compétences d´un juge ( j´espère que le Colonel Carde répondra concernant ce point de jugement).Je pense que l´on ne peut pas sanctionner une atteinte dont ni la monture, ni le pauvre cavalier qui a hérité d´un cheval avec ce gros problème, ne sont responsables : les deux subissent cette atteinte.Si le travail présenté est juste et dans la légèreté, pourquoi sanctionner ? et puis, cela n´est pas sain, car certains cavaliers pour dissimuler le problème ont parfois recours à des artifices qui relèvent de la torture: pour la petite histoire, j´ai revu sur un terrain de concours un cheval que je connaissais bien, et dont je savais le problème de sortie de langue : le cavalier pour cacher ce défaut ( acquis auprès du premier propriétaire), avait bourré de foin la bouche du cheval, puis verrouillé celle-ci avec la gourmette et la muserolle serrées à mort.Le pauvre cheval ne pouvait ni déglutir, ni presque respirer.ALORS, que vaut-il mieux ? être honnète, laisser voir le problème et essayer d´adoucir les rapports avec la bouche et rééduquer petit à petit, ou bien surajouter dans les contraintes et la douleur ?
En course, on voit souvent des langues attachées, saucissonnées...
il serait judicieux de réfléchir en amont du problème, c´est à dire d´éradiquer tous les moyens coercitifs de dressage définitivement.
Une langue qui pend, une cession en C2/C3 ... sont des atteintes quasi irréversibles.

(par Sylvie Anduze-Acher)

Soyez la bienvenue sur notre forum.
Les juges doivent sanctionner la langue sortie et le font à chaque figure où ce défaut apparaît et dans la note d´ensemble de soumission. J´ai pu le vérifier lors d´un recyclage de juges internationaux il y a quelques mois. Si certains ne le font pas c´est qu´ils ont des idées personnelles ou que cette question n´est pas traitée dans les cours de juges nationaux.
L´application du règlement est le problème majeur du Dressage de notre époque et la raison d´être d´Allege-Ideal. Nous demandons que dans la compétition on respecte la règle du jeu qui est bonne ( le règlement international) et , notamment, que l´article 401 soit appliqué dans son esprit et sa lettre. J´ai pu hélas vérifier très récemment, lors d´un grand championnat, qu´on en était encore loin! Que la soumission au mors sans tension ni résistance n´était qu´un expression vide de sens et que la plupart des chevaux étaient montés avec un appui très prononcé ce qui se traduisait par des attitudes peu harmonieuses et des présentations laborieuses.
Mais le temps est venu où le monde du Dressage s´interroge sur les méthodes d´entraînement des chevaux et sur les évolutions que subit la discipline. Nous sommes dans le débat et bien déterminés à nous faire entendre.

(par Christian Carde)

Bonsoir Julie,
« La langue qui pend sur le coté » est la conséquence d’une traction continue sur les rênes avec ou sans enrênement.
Sauf dans le cas de traumatisme grave et donc d’une blessure définitive, le phénomène n’apparaît qu’après le début de la séance de travail. Il est dû à un gonflement et une paralysie provoqués par la traction continue sur le mors qui écrase la langue.

Pour supprimer « la langue qui pend sur le coté », il suffit à la leçon suivante de débarrasser le cheval des enrênements, du lien souvent utilisé pour attacher la langue à l’intérieur de la bouche(!) et surtout de CESSER DE TIRER sur les rênes, en n’autorisant qu’un contact de quelques grammes (poids des rênes) ou dizaines de grammes (main au contact dans la légèreté). Vous conviendrez que c’est beaucoup moins que ce qui se passe dans la bouche de l’immense majorité des chevaux montés ! Et la langue ne sortira plus…
Je n’ai jamais eu d’échec et ce, dès la première séance de «rééducation».

Mais je suis certain que ce n’est pas vous qui montez ces chevaux. Il vous reste donc à convaincre les cavaliers qui les montent...

Bien amicalement,
Yves Delord

(par Yves Delord)

Bonsoir

Pas de tension continue, le poids du cuir.
Merci Yves.

amicalement pierre

(par pierre)