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comprendre ce que l´on fait

6 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Que ce soit un enseignant, un entraîneur, un cavalier propriétaire, toute personne qui se mêle de faire travailler le corps d’un être vivant, en l’occurrence celui d’un cheval, se doit d’être formée sur les effets et les conséquences physiques ( et morales) des exercices demandés. Quelque part, il s’agit d’exercice de l’art vétérinaire, ou médical.
Extrait d’un livre de Baucher dans les premières pages : « Et d’abord, je pose en principe que toutes les résistances des jeunes chevaux proviennent en premier lieu d’une cause physique, et que cette cause ne devient morale que par la maladresse, l’ignorance ou la brutalité du cavalier. «

Un exemple : extrait d’un livre du Dr Giniaux « Hormis les cervicales, les lombaires sont les seules vertèbres tolérant un certain mouvement de torsion autour de l’axe de la colonne. C’est donc grâce à elles qu’un cheval peut passer les postérieurs de côté en franchissant un obstacle.Cette rotation des lombaires est aussi le seul moyen pour un cheval de dressage de marcher de côté. Le cheval a en effet un ligament supplémentaire dans l’articulation de la hanche qui l’empêche d’écarter latéralement son membre postérieur ; il ne peut donc le faire qu’en basculant son bassin grâce à une torsion des vertèbres lombaires autour de l’axe longitudinal. »
En corollaire, il faut comprendre que l’abduction du postérieur est très limitée, voire nulle chez le cheval, contrairement à ce qu’enseignent nombre de moniteurs et d’instructeurs, que donc la pratique de mouvements latéraux fait intervenir – entre autres- la rotation des vertèbres lombaires autour de l’axe longitudinal. Si le but de l’exercice est donc – toujours entre autres- d’assouplir la région lombaire, celui-ci sera atteint, si l´on a pris soin de vérifier qu’aucun blocage ou qu’aucune contracture ne viendra contrarier ces espoirs d’assouplissement.

Il me semble donc, que la refonte de l’enseignement de l’équitation devrait passer par l’acquisition de bases biologiques et physiques solides, qui permettraient la compréhension et le discernement du patrimoine transmis par les grands maîtres.
Baucher, Nuno Oliveira, John Lyons, aujourd’hui ont été et sont encore des « bio-mécaniciens innés et de génie » .Les Dieux ne nous ayant pas tous dotés du même génie, c’est dans la progression et l’évolution des connaissances actuelles et futures permises par la science que le cavalier lambda pourra avancer.
En espérant n´avoir choqué personne, ce qui n´est pas mon but, je crois cependant qu´il faut appeler un chat un chat, si on veut vraiment sortir de l´ornière.
Bien amicalement

(par Sylvie A-A)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonsoir,
Pour moi cela semble indissociable du bon fonctionnement du cheval.
Tu cites la rotation des lombaires avec tout ce qui y est associé : mouvemants latéraux, et obstacle, mais là je préfère quand le cheval garde les postérieurs dans l´alignement des antérieurs ;o).
Mais comme le dit si bien Giniaux, combien de cavaliers sellent bien leur cheval. Lui même nous dit, que contrairement à ce que pense beaucoup de personnes, le garrot n´est pas le point le plus haut du dos, ce qui est visible ne sont que les épines des vertèbres. Par conséquent, il faut, toujours selon Ginaiux, seller son cheval bien en arrière du garrot.
Quand on regarde un dessin du squelette du cheval semble évident, mais combien de cavalier pose leur selle sur le garrot de leur cheval...
En tout cas, c´est comme cela que l´on m´a appris à seller, et quand on a 10 ans, on fait comme le monsieur dit.

(par Anne)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Sylvie,

Je suis tout à fait d´accord avec vous. Certains nous trouverons trop "mécanistes", mais je pense qu´en effet, il faut comprendre comment ça marche physiquement avant de pouvoir faire de "l´art", l´un n´empêchant pas l´autre, mais l´un étant indispensable à l´autre.

L´on ne me fera pas croire que Maître Oliveira n´a pas passé des heures à observer et à comprendre les chevaux.

Le manque de culture équestre est bien ce qui fait défaut aujourd´hui. Si les moniteurs, cavaliers, etc... connaissaient mieux les chevaux ils seraient en mesure de détecter plus facilement certaines inepties qui sont aujourd´hui enseignées et pratiquées, tant dans les clubs que sur les terrains de concours et dans toutes les disciplines....

Ils seraient également capables d´alimenter correctement leurs chevaux :)

StephE

(par StephE)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour

Confusion quand tu nous tiens !
Il ne faut pas confondre les connaissances en biomécanique, locomotion, hippologie ..., qui sont tout à fait utile au cavalier, avec la conception mécaniste de l´utilisation des aides.
La science apporte autant de bien que de mal.
Cordialement

(par Auteur anonyme)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Dites, l´auteur anonyme,il me semble que c´est vous qui confondez : StephE et moi n´avons jamais parlé de la conception mécaniste de l´utilisation des aides.Je crois que c´est vous qui confusez grave.
Je suis effectivement de formation scientifique, mais cela tout le monde l´aura remarqué, ce qui fait que rien n´est ni jamais acquis, ni jamais définitif, et tout est sans cesse susceptible d´évoluer. En tous les cas, lorsque j´avance quelque chose, je l´argumente, je cherche à comprendre toutes les opinions, et en général je me réfère aux dernières données acquises de la science : fut un temps elle était plate, ensuite ronde, et actuellement elliptique, mais peut-être qu´on se trompe encore ?
cordialement

(par Sylvie A-A)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Relisant le message de l´auteur anonyme, je crois être montée sur mes grands chevaux et sans doute à tort : je voudrais que l´on me pardonne cette maladresse. Par contre, ce que cette personne a écrit peut être interprété de façons différentes : sentence, ou mise en garde contre justement ce qu´il ne faut pas faire, ce n´est pas évident.
bien amicalement

(par sylvie A-A)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

L´intitulé du sujet me rappelle une réponse que m´avait fait, il y a longtemps, Arthur KOTTAS (Vienne):"Pour dresser un cheval, tu peux prendre le chemin que tu veux, l´important est de savoir ce que tu fais , et pourquoi tu le fais" On en revient, je trouve, au fameux "Observer et réfléchir" de Faverot de Kerbrech. Bon d´accord, sur le forum ç´est facile, et dans le manège, ç´est déjà autre chose, mais c´est toujours mieux de travailler dans cet état d´esprit là que de ´´jouer au patron´´ (Oliveira).
Salutations.

(par Guillaume Boudon)