Quel mors choisir ?
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Bonjour,
Calin était habituellement monté tous les étés en mors droit avec un petit effet de levier (à première vue on dirait un mors d´attelage, car il y a plusieurs boucles = mors papillon ?)et une gourmette.
Or j´ai toujours été habituée à monter avec un mors à olives. Mais depuis que Calin s´est rebellé contre sa cavalière d´été en la faisant tomber après lui avoir pris la main, avec le mors à olives, je me demande quel mors lui serait adapté.
Pour l´instant j´ai seulement osé partir en ballade au pas avec lui pendant 10 minutes maximum aller et retour, car j´arrive à l´arrêter en mors à olives uniquement sur une seule rêne en demandant la flexion, et encore c´est assez laborieux car il a tendance à s´exciter, et je fais beaucoup d´effort pour garder calme et sang froid. Dès que je le lance au petit trot, il commence déjà à prendre la main et ne m´écoute plus.
Je voudrais bien pouvoir l´assouplir au pas et au petit trot en carrière sans qu´il puisse m´embarquer, mais je culpabilise à l´idée de lui mettre un mors assez fort, car j´ai toujours été contre jusque là. Est ce qu´il vaut mieux que je continue à l´arrêter à une rêne avec un mors doux, ou que je lui apprenne à bien s´arrêter les 2 rênes en même temps avec un mors plus dissuassif, sachant que j´ai peur de lui esquinter la bouche ?
(par Caroline)
Bonjour,
Je pense que changer le mors pour en prendre un plus sévère amorcerait une escalade dangereuse.
Voilà mes suggestions :
1. Travailler l´arrêt à pied en licol et longe en utilisant la voix.
2. Lorsque l´arrêt à la voix est acquis, faire la même chose à cheval et lui substituer une action du buste - avancée de la ceinture et recul des épaules - confirmé par une légère action des mains. Cela permet de faire des arrêts dans la décontraction et de ne pas déclencher un reflexe d´opposition. Le cheval y prend rapidement gout et se décontracte au lieu de s´exiter.
3. Lorsque vous avez l´arrêt facile, il ne vous restera plus qu´à arrêter le cheval à chaque fois qu´il perd sa cadence, le laisser immobile jusqu´à ce qu´il se décontracte puis repartir.
4. Lorsque le cheval est aux trois allures en équilibre et décontracté rênes longues, alors vous pouvez aller plus loin.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour Caroline,
Une question très intéressante car c´est un problème pour bon nombre de cavaliers et nous éloigne un peu "du poids du cuir" qui doit vous laisser en extérieur avec un grand point d´interrogation au dessus de la tête, me trompe-je?
Je rencontre souvent cette situation surtout avec des chevaux qui ne sont montés qu’occasionnellement en extérieur ‘comme récompense et où on ne les embête surtout plus avec du dressage : ils ont bien le droit de se détendre un peu ». Une approche comme une autre, qui amènera des critiques (bienvenues) et qui n’engage que moi (attention c’est une brute, adepte du Rollkur qui vous parle) :
-Si l’embouchure est bien adaptée (une préférence pour le filet à olive) ne rien y changer. Le problème ne se situe pas là.
-Retourner en manège et travailler toutes les transitions montantes et descendantes, jusqu’à obtenir une bonne fluidité et surtout du calme. N’hésitez pas à multiplier ces transitions à de courts intervalles (en les préparant à temps bien sûr).
-Pendant une certaine période (en général moins d’un mois à raison de deux trois sorties semaines) ne faire en extérieur QUE DU PAS surtout dans les endroits « tentants », un pas énergique et sous contrôle (ne pas laisser grignoter les feuilles etc…) simples transitions arrêt, pas, associées à la voix. Je laisse souvent les rênes en guirlande mais prêtes à agir (doucement) en cas d´initiative intempestive (changement d´allure, de direction, envie de grignoter, etc...)
-Ensuite seulement passer au trot (quelques sorties sans galop) puis réintroduire le galop. Toujours de courtes durées pour ne pas laisser s’échauffer le cheval et garder le contrôle. Après chaque transition descendante dans le calme : au pas rênes longues pour récompenser.
Si cette cohérence est suivie par TOUS les cavaliers montant votre cheval, vous devriez retrouver la sérénité.
Amicalement,
V.
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Hi Caroline,
Interesting question because it is a frequent situation.
What I would do is:
- Use the soft bit, that’s not the problem
- Go back to the manege and work again all upward and downward transitions until soft, calm and relax
- For a month or so go outside and WALK only, especially in very “temptating” areas (long straight lines).
- Reintroduce smoothly the trot and canter outside for short periods and reward every smooth downward transition by walking with long reins
If this is done by EVERY riders of your horse your serenity should be quickly back.
Bye for now,
V.
(par Vincent Delespaux)
Bonjour,
Vincent, je vous approuve à 200%
J´ajouterais simplement que pour les premiers galops en extérieur, si vous en avez la possibilité, faites les en montée.
Ca rassure les cavaliers morts de trouille (et là dessus, je peux vous en raconter....), ça rend au cheval la prise de main plus difficile (faut déjà pousser fort en montée, mais s´il faut prendre la main, ça devient carrément herculéen comme effort).
StephE
(par StephE)
Bonjour,
Il me semble que les transitions représentent déjà un travail équestre élaboré et que cela implique un cheval calme, avec un minimum d´équilibre et de cadence.
Je ne vois pas comment pousser un cheval contracté et en déséquilibre dans une transition montante pourrait avoir pour autre résultat que de le contracter et le déséquilibrer encore plus.
N´oubliez pas le "calme, en avant, droit" du général L´Hotte qui indique aussi un ordre dans les objectifs.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Mors droit avec gourmette : Ok
Mors à olives (donc brisé et sans gourmette), pas OK.
Ma première réflexion immédiate : le palais ... Le mors droit s´appuie sur les barres, la gourmette le tient en place, le cheval ne peut pas se heurter le palais en le poussant avec sa langue. Le mors brisé, suivant les mouvements de langue, les contractions, va venir heurter le palais du cheval, ça fait mal, surtout si on "tire" à deux rênes ... certains chevaux ont trouvé le remède : la langue serpentine, alors du coup, on leur colle une muserolle, l´horreur ... il ne leur reste plus qu´à éjecter la cause de leurs souffrances ou ... souffrir en silence.
Faites des tests avec des mors droits sans passage de langue, ou alors un mors à double brisure. Ce n´est jamais l´embouchure qui est dure, mais la main au bout. On peut faire infiniment plus de dégâts en filet simple avec une main dure (à cause du palais). Si vous hésitez à prendre une embouchure à gourmette et à levier prononcé, il existe en mors droit le "Baucher" ou le mors espagnol à faible effet de levier. Vous pouvez le choisir gainé de caoutchouc pour plus de confort. Le pelham droit est utilisable, vous bouclez vos rênes à la boucle supérieure. Comme il l´a été préconisé précédemment, un reconditionnement dans la confiance en licol serait une excellente initiative, vous lui essayez ensuite les embouchures à pieds et jaugez de ses réactions, il vous dira ce qui lui convient.
Ce n´est qu´une idée sans voir le cheval ...
Bien à vous.
(par Patricia)
Bonjour stephE,
Je monte dans "le plat pays qui est le mien" et les montées y sont plutôt rares.
Vous avez raison d´aborder ce sujet qu´est la peur, la trouille ou la crainte que peu de cavaliers admettent et que les chevaux ressentent tellement bien par les raideurs ainsi induites et qui se répercutent la plupart du temps par des tractions intempestives dans la bouche du cheval. C´est la raison pour laquelle je préconise un retour à la confiance bilatérale par le pas en extérieur et le travail de manège dans la décontraction qui permet ensuite d´intégrer les deux pièces du puzzle.
Ce problème doit être une des composantes à prendre en compte pour Caroline: "Je me force à garder mon calme et mon sang froid" (ceci sans critique aucune, je crois que tout le monde a vécu sa petite ou grande frayeur à cheval....)
Bonjour Hervé,
Je suis bien d´accord que le travail des transitions est déjà tout un programme à lui tout seul mais ayant visité le site de Caroline (http://pageperso.aol.fr/gothiclinette/espritsite.html), je crois qu´elle doit être en mesure de l´effectuer ou de se poser les bonnes questions pour l´effectuer correctement. En fait chaque question en soulève mille autres et il est difficile de "globaliser" un sujet.
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Hi stephE,
You are abolutely right to talk about the fear which is a delicate subject that only a few rider will admit. Fear is very quickly felt by the horse because of all the unvoluntary muscles tensions that lead to unbearable tractions in the horse´s mouth. That´s the reason why I advise to divide the problem in two pieces to recover the trust between horse and rider by walking outside and working the transitions inside and then reassembling the puzzle smoothly.
(par Vincent Delespaux)
Bonjour,
Vous n´utilisez donc jamais de mors brisés (1 ou 2 brisures) et sans gourmette ?
StephE
(par stephe)
Bonjour,
J´y pense avec un peu de retard, mais j´ai fait un petit topo sur mon site internet sur les embouchures : ajustement, taille, matière et forme (essentiellement basé sur les études de Sprenger en la matière)...
Cela dit, comme Vincent, je pense que ce n´est pas l´embouchure qui règlera le problème que vous avez.
Donc, à titre d´information, pour le simple plaisir de la culture...
http://www.equideos.sioban.net/content/view/272/245/
StephE
(par stephe)
Bonjour
J´avais préparer un petit texte puis je suis allé sur le site indiqué (http://pageperso.aol.fr/gothiclinette/espritsite.html) et là je ne comprend plus.
Bien à vous.
(par Auteur anonyme)
Caroline,
il faudrait utiliser les deux rênes, les jambes et un mors doux.
il faut éduqué Calin déjà à s´arreter
Amicalement
Serge
(par Serge)