canaliser jument chaude
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Bonjour !
J´ai l´occasion de monter depuis 3 ou 4 fois une jument SF 15 ans, et elle n´a qu´une envie, c´est de s´ennivrer d´un galop et de ne plus s´arrêter. Je voudrais bien lui apprendre à se canaliser, sans l´embêter à toucher sans cesse aux rênes.
Pour l´instant, pour éviter le problème, je ne fais que des ballades au pas, plus propices au calme. Mais quand je tente un trot elle est rapidement "seule dans sa tête", sans prêter attention à moi, donc je la remets au pas (parfois je suis obligée de la diriger contre une cloture pour qu´elle s´arrête).
L´autre cavalier a trouvé une solution, qui est de lui mettre un pelham. Il me dit qu´elle est bien plus sûre avec ça. Mais comme elle n´ouvre pas la bouche quand je lui mets le mors (je suis obligée d´y mettre les pouches), je me dis qu´il y a peut-être une autre solution.
Que me conseillez vous ?
(par caroline)
Le problème, c´est que je la fais déjà marcher rênes longues et trotter rênes longues ! Elle a même tendance à accélérer au trot...Dès que je raccourcis les rênes pour ralentir ou m´arrêter, il n´y a plus personne...
Désolée je n´ai pas de manège ou de carrière !
(par Caroline)
Bonjour,
N´y aurait il pas moyen de l´éduquer à la voix en longe (ici aussi, je recommande le caveçon) ?
StephE
(par StephE)
Je n´ai pas de carrière ou de manège pour longer !
(par Caroline)
Bonjour,
Avez-vous essayé la monté des mains ?
cordialement
Serge
(par Serge)
qu´est ce que vous appelez la montée des mains ?
(par caroline)
permettez-moi un conseil de cavalière très très amateur. même si vous n´avez ni manège, ni carrière, vous trouverez sûrement un coin de pré, un croisement de chemin, où vous pourrez longer votre cheval et lui apprendre à répondre à votre voix et même la travailler en main pour qu´elle vous écoute mieux.
(par nathalie dew)
Message édité par: masterai, à: 2008/10/30 20:58
(par Yasmine)
la montée des mains:
vous remonter vos mains en direction de vos épaules, dans l´axe bouche du cheval - vos épaules.
votre cheval va reporter du poids sur ses hanches, ralentir et même s´arrêter.
il ne faut pas tirer !
( pas facile à expliquer sur un forum )
cordialement
Serge
(par Serge)
Bonjour,
Pour commencer, les remarques et conseils que vous donne de Yasmine sont très intéressants.
Nous avons un pur-sang sorti de course qui à le même âge et avec qui nous avons eu les mêmes problèmes à l’extérieur. Je pense que l’objectif est effectivement que la jument apprenne à écouter, il faut la discipliner, qu’elle respecte la main du cavalier.
Je ne sais pas ce qu’elle sait déjà faire mais il serait bon de commencer par des exercices d’assouplissement à l’arrêt, au pas avec des ploiements d’encolure. Ce travail peut se faire aussi bien à cheval qu’à pied. Ensuite à cheval au pas encolure relevée, avancer de quelques foulées puis l’immobiliser avec des mains très fixes en s’aidant de la voix et tout de suite cession de nuque, au début pas trop longtemps (3 à 4 secondes), durant cette période elle ne doit tourner la tête ni à droite ni à gauche etc.…, en aucun cas se laisser distraire. Ensuite reculer de quelques pas puis repartir de quelques foulées et même exercice que précédemment. Même principe au trot, il faut surtout ne faire que quelques foulées et après seulement augmenter le nombre de ces foulées. Comme le dit Yasmine il faut que la jument perde l’habitude de cette fuite en avant en déséquilibre. Même principe au galop en se rappelant qu’un cheval ne peut pas tirer si l’on agit au 4ème temps du galop, c´est-à-dire lorsqu’il est en suspension. Il y a beaucoup à dire en fonction de ce que sait déjà faire la jument en tout cas l’exercice est très efficace.
A ce sujet je vous conseille d’étudier la casette de jean d’Orgeix, sur le dressage des jeunes chevaux.
Cordialement
Alain
(par Alain)
Une solution efficace, quoique paradoxale, c´est de lui apprendre à marcher "rênes en guirlandes". D´abord au pas (et en manège, c´est plus facile), pour établir un contrat d´allure. Puis au trot, en n´intervenant, brièvement, que si elle dépasse une certaine vitesse, et en relâchant ausitôt.
Avec la plupart des chevaux, le contact des rênes fonctionne en effet comme une sorte d´accélérateur naturel (réflexe d´opposition). Abandonner radicalement ce contact apporte une relaxation immédiate (au cheval, du moins, parce que c´est difficile pour le cavalier s´il n´en a pas l´habitude!). Une fois le trot ainsi apaisé, on peut enseigner le retour au contact, par reprises de rênes intermittentes...
(par vsv)