Descartes, Pavlov... et les autres
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A Billy et Vincent, pour rebondir sur le thème de l´état d´esprit vis à vis des nos chevaux.
Selon les civilisations et les époques, les rapports entre les humains et les animaux sont allé de la déification à la chosification en passant par toutes les étapes du respect, de l´indifférence ou du mépris.
C´est avec Descartes que s´opère ,hélas, en France, la grande scission entre l´Humanité et l´Animalité:il décréta que les animaux n´étaient que des automates et raya toute vie psychique et par là même toute souffrance, toute émotion chez eux. Il lança le concept de l´animal-machine.
Les travaux de Konrad Lorenz ,(prix nobel de medecine en 1973) père de l´éthologie, permettent de renouer ce fil rompu et les récentes publications de B. Cyrulnik sur la psychologie humaine et animale doivent nous inciter, nous cavaliers avec nos chevaux, à cultiver cette animalité.
Car nos chevaux , eux ont déjà fait un grand pas vers notre humanité: n´oublions pas que nos chevaux de sport sont tous issus du cheval arabe. Ce dernier vit avec nous depuis si longtemps: nourri, protégé des prédateurs, soigné, participant à la guerre, aux jeux, à la chasse, ce cheval nous a donné sa confiance et nous connait mieux que nous mêmes et mérite notre respect.
Cheval sauvage? Ca n´existe pas!
Dans notre équitation, oublions ce concept d´animal-machine et sentons ce décalage de modes d´emploi plus dignes d´une machine à laver que d´un être vivant: cultivons notre sixième sens en laissant parler (tout en continuant à acquèrir la technique et le savoir des anciens)intuition, émotion et sentiment. Faisons confiance à nos chevaux et créons avec eux ce lien si fort qu´est l´amitié : c´est par cette voie que l´on atteint l´état de grâce avec son cheval...et que l´on obtiend un changement de pied au galop sans les aides classiques Sylvie!:) (je vous chahute mais je sais que vous suivez le bon chemin.)
Si ce thème vous intéresse, deux titres: "Il parlait avec les mammifères, les oiseaux et les poissons" de K.LORENZ et " Mémoire de singe et paroles d´homme" de Boris CYRULNIK.
Amitiés
Catherine
(par Catherine Poder)
Et pourtant...
ca s´appelle des autodidactes, et il y en a de géniaux dans tous les domaines.
Il y a par exemple de fantastiques musiciens ne connaissant rien au solfège... par contre, ca ne les a pas empêché de travailler "d´arrache pied" pour atteindre leur niveau. Les meilleurs ne sont pas toujours les plus diplomés.
(par Marie)
Bonjour à tous
Complètement d´accord Marie.
Je suis modeste musicien.
Cordialement
Billy
(par Billy)
Bonjour Marie,
Les autodidactes géniaux sont rares mais effectivement, ils existent, je ne le nie pas. Travailler avec un être vivant exige, à mon avis, de ne pas faire n´importe quoi pour ne pas commettre des fautes irrémédiables qu´une simple lecture ou un avis éclairé aurait pu éviter. On ne peut pas se permettre de faire 45 brouillons pour apprendre puis de les jeter à la corbeille (l´abattoir) comme lorsqu´on apprend à dessiner... A mon avis un regard extérieur avisé est INDISPENSABLE lors de l´éducation du cheval et du cavalier.
Il n´est nullement question ici de diplôme mais de démarche d´apprentissage.
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Hi Marie,
Self made (wo)men of genious exist, I do not deny that fact but they are not so easy to find. Working with a horse or any live being does not allow you to do freely what you want and to commit so irremediable mistakes that a simple advise or a reading could have avoided. You cannot simply make 45 drafts to learn and throw them away in the dustbin (the slaughterhouse) as you could do when learning to draw. From my personnal point of view it is MANDATORY to get skilled external advise when educating a horse and a rider.
Diploma are out of subject here, all is about the strategy of learning.
(par Vincent Delespaux)
Je ne nie pas l´utilité de s´informer,
ce que je cherche à dire, c´est que lorsque votre cheval vous montre se plus belles allures, ses plus belles attitudes, il sort des bases qu´il a acquises, et se laisse guider par son intuition, ses instincts, ses hormones, etc.
Le génie (éventuel) ne peut s´exprimer qu´en se libérant des choses scolaires, en sortant des sentiers battus, il est donc peut-être incompatible avec la routine du quotidien.
Quand mon cheval arrive sur un terrain de concours ou de cross, il ennie et piaffe. Le reste du temps, au club, non. Pour provoquer l´extra-ordinaire au sens propre, il faut que la situation le soit. Parfois, rien ne vaut une grande galopade dans les bois...
(par Marie)
Bonjour à tous
Je suis autodidacte. En 1979 ou 80 (je n´ai pas la mémoire des dates) j´ai acheter mon 1er cheval car il était destiné à la boucherie et donc d´un prix correspondant à mes finances de l´époque (5000 F) et que la pension ne me coûtait pas grand chose. Il avait 4 ans et était considéré comme inutilisable, il était borgne et rétif, il était quasiment impossible de s´éloigner à plus de 30 m de son box, il se mettait droit debout et faisait demi tour à fond dans l´autre sens. 1 ans plus tard et sans l´aide de personne je participais à des cso et réussissais à obtenir quelques classement. Je pratiquais déjà à cette époque une équitation inspirée par M. d´Orgeix. Je me suis fait littéralement démolir je vous épargne les détails, mais j´ai dû abandonner l´équitation. J´ai donc revendu mon cheval à un centre équestre ou il à fait le bonheur de nombreux cavalier qui se chamaillaient pour avoir le plaisir de le monter. J´ai appris récemment qu´il avait dépasser ses 25 ans.
Cordialement
Billy
(par Billy)
Je vous comprends bien Marie et je crois que nous jouons sur les mots, vous reconnaissez le besoin de vous informer c´est l´essentiel.
Toute ma démarche est justement d´essayer de recréer dans le quotidien les moments extraordinaires. N´est-ce pas dans le quotidien que nous vivons le plus longtemps? C´était la raison de mon message "Etat d´esprit"
Billy,
Bravo pour votre initiative et les résultats. Vous êtes alors l´exception qui confirme la règle. Vous vous êtes fait démolir? Vous m´effrayez! Corporellement ou intelectuellement?
(par Vincent Delespaux)
C´est vrai,
ce n´est peut-être pas ceux qu´on imagine qui envoient le plus de chevaux à la boucherie. Bravo pour votre succès avec ce cheval Billy.
Amicalement, Marie
(par Marie)
Vincent,
ne désespérez pas, il vous reste une solution :
J´ai lu quelque part (mais où?), qu´il vous suffit d´embrasser l´être aimé - votre cheval - sur la bouche pour que la magie s´opère. Mais attention, après minuit, le prince charmant peut se retransformer en grenouille !
Désolée pour la plaisanterie, ma science s´arrète là : une bonne galopade et un sac de carottes.
Bon courage !
(par Marie)
Bonjour à tous,
Vincent,
Vous trouverez mon point de vue sur la biomécanique p44, dans le sujet "encapuchonnement systématique", message du 18/12. Lisez ceux des copains ainsi que le commentaire de Christian Carde en gardant le contexte à l´esprit.
Marie,
J´ai le grimoire avec la formule magique! :)
Je ne plaisante qu´à moitié et livre ici, trés brièvement, nos recherches pour "recréer dans le quotidien les moments extraordinaires" avec nos chevaux et leur donner "envie de plaire".
Je pense que sur ce site, nous sommes d´accord pour exclure la chimie (piqures d´hormones, pherocalm ...)et souhaiter que nos chevaux se mettent dans cet état d´esprit, à notre demande mais de leur plein gré.
Nous avons pensé, pour notre part, qu´il fallait délaisser le coté physique (aides classiques, voix, respiration...) pour s´intéresser à une possible communication mentale. Je me lance et ose le mot: télépathie.
Les aborigènes l´utilisent ainsi que , parait-il, les animaux. Inter espèces (et donc ici humain/cheval) Henri Blake affirme en avoir fait l´experience et Marthe Killey- Worthington n´est pas contre, tout en constatant que cela n´est pas -encore- scientifiquement prouvé et Linda Kohanov dans le "Tao du cheval" nous ouvre des perspectives troublantes. Les pays ango-saxons connaissent une prolifération de "mediums" se disant capable "d´entendre" les doléances de nos animaux domestiques. Car , actuellement, la télépathie semble fonctionner dans le sens animal/humain et essentiellement dans des cas de détresse.
Pour " travailler notre esprit", nous avons choisi deux voies assez complémentaires: la sophrologie (apprendre à gérer ses pensées, lacher-prise et pensée positive) et le qi qong (comprendre et gerer notre énergie, percevoir celle d´autres vivants- plantes, animaux- et à terme faire des échanges.)
Bref, et que les personnes plus au fait pardonnent cette simplification des choses, nous cherchons à nous positionner sur la même longueur d´ondes que nos chevaux.
Nous sommes aussi abonnés à la lettre de l´Institut métapsychique international dont nous avons adopté la devise: "le paranormal, nous n´y croyons pas, nous l´étudions"
Le résultat à ce jour?
Nous n´avons pas ( mais est-ce le but?) de discussions acharnées, comme sur ce forum, avec nos chevaux:) mais les séances de travail se passent toutes bien, dans une ambiance décontractée, joyeuse même ou les chevaux progressent beaucoup plus vite et surtout sans défenses, réticences ou marches arrières. Ils ont envie de bien faire ou ne sont-ils que notre reflet?
Certains vont me taxer de "New-Ager" ou crier au "hors-sujet" mais ne vous y trompez pas, je suis une bauchériste convaincue. Je respecte en Baucher l´éternel chercheur d´une meilleure relation à son cheval:
"Au dela de l´esprit de méthode, une autre voie est toujours possible et cette voie est propre à chacun."
Oui, être Bauchèriste, c´est chercher...Mais je continuerai hors forum...
Cordialement.
(par Catherine Poder)
Allège Ideal
Bonjour Catherine,
Une petite remarque, mon message évoquait l´état d´esprit du cheval alors qu´il est monté. Comment insuffler en lui le désir de pavaner, de rouler des mécaniques, le rendre joueur, comment communiquer de l´enthousiasme, de la joie dans le travail, tel était le but de mon intervention.
Il n´en est pas moins vrai que j´adhère à vos propos quant à ne pas considérer le cheval comme une mécanique (quoique la connaissance de la biomécanique entre autres est un facteur à ne pas négliger, StephE viendra à ma rescousse si vous me réfutez ce point) mais que ce que vous évoquez est un état privilégié de ceux qui ont la chance de ne plus devoir se tracasser avec la technique, les automatismes ont pris le relais et l´esprit peut s´évader et sentir pleinement sa monture, c´est le moment où l´art peut s´ébaucher.
Si vous dites à un cavalier peu confirmé de se fier à ses sensations, intuitions, sentiments ou à son 6ème sens, vous courrez rapidement à la catastrophe (loin de moi l´idée de sous-estimer les cavaliers novices mais les bases sont nécessaires avant de laisser s´exprimer ses sentiments. En musique ou en peinture, les modes d´emploi ressemblent aussi à ceux des machine à laver et un violoniste qui ne maitrise pas sa technique aura du mal a faire apprécier ses sentiments...
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Hi Catherine,
Just a little remark, my message was about the state of mind of the horse. How create in his mind a positive flow of ideas, how to make him a happy player/dancer, willing to please by showing him beautifully like a stallion in front of a mare.
However, I agree with you when you say we do not have to consider the horse a mechanic (I persist to say that the knowledge of biomechanics is not to be neglected and if you argue on this point, I am sure StephE will come and help me to defend this) but what you describe is the privileged situation of highly skilled equestrians that can forget everything about technique, all reactions being nearly reflexes the mind can escape and can feel the horse in all his beauty, that´s when art begins.
Now tell a beginner to listen to his feelings, I think it will quickly turn in a nightmare!
Far from me the idea of depreciating beginners but before you can let talk your feelings you have to know the technique. For painting or music instructions notice are also ressembling to those of a washing machine. A young violonist will have the uttermost difficulties to express his feeling if he not skilled in playing...
(par Vincent Delespaux)