difficile conciliation
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Bonjour,
J´aimerais avoir quelques opinions sur la situation dans laquelle je me trouve actuellement.
J´ai la possibilité de monter régulièrement à cheval dans une écurie de propriéraires, qui fait également élevage.
J´ai fait un premier cours d´essai, et je ne peux pas dire que cela se soit passé comme je l´imaginais...
J´avais bien prévenu de la façon dont je souhaitais monter, et de la conception que j´avais de l´équitation (légereté, décontraction du cheval,rênes molles,pas de "pousser-tirer",avarice des jambes...).
Seulement, si ça ne semblait pas poser de problème en théorie, une fois à cheval, la version du moniteur n´était pas celle à laquelle je m´attendais.
J´ai dû monter un jeune cheval avec des rênes très tendues (contact franc), des jambes au contact, qui agissent pour faire engager, des mains figées sur les rênes, avec des bras tendus, une assiette avancée...
J´ai déjà monté comme cela et je ne veux plus.
J´ai donc eu une longue discussion avec le moniteur, durant laquelle je lui ai exposé mon point de vue sur la façon dont je concevais maintenant l´équitation.
Ce n´était pas des paroles en l´air, car j´ai réellement testé sur mon ancien cheval la différence de méthode : j´ai découvert la doctrine de JDO, et je l´ai appliquée seule, dans mon ancien centre équestre. Les résultats étaient époustouflants. J´ai littéralement transformé mon cheval. Et quel régal de découvrir la legereté et la décontraction,de travailler avec un cheval heureux, et qui répond à la moindre de vos demande sans aucune contrainte, sans tension.
Après 30 mn de discussion, le moniteur m´a accordé qu´il comprenait la méthode que je voulais appliquer (ou tenter d´appliquer!), mais que sur des jeunes chevaux c´était délicat. En bref, il y a des choses sur lesquelles il était d´accord, et d´autres pas du tout !
Ce qui m´a le plus gêné, c´est qu´à la base, nous ne sommes pas d´accord : en résumé, lui pense que c´est l´engagement des postérieurs et la souplesse du rein qui entraînent la décontraction de l´avant main, et son élévation. Selon lui, quand on a l´arrière-main, on a l´avant-main. C´est Baucher contre Steinbrecht !
Mais du haut de mes 19 ans, je n´ai pas réussi à faire le poids, et j´ai été perçue pour quelqu´un de butté, alors que ce n´est pas du tout ce que je voulais lui faire sentir.
C´est juste que je pense avoir trouvé la méthode qui me convient, et pour lui, cela signifiait remettre toute sa façon d´enseigner en question (Et je comprend que cela est très délicat).
Selon lui, je manque d´expérience, du point de vue de mes conceptions.
Mais je n´ai pas lâché, même si c´était très difficile devant cet homme de cheval, qui a beaucoup d´expérience.
En conclusion, est-il possible de mitiger, de mélanger les 2 méthodes ? Faire une sorte de mix, un compromis ?
Je retourne cette semaine monter, que dois-je faire ?
Merci beaucoup pour vos avis.
(par Emilie)
Bonjour Emilie,
il ne peut y avoir deux façons de travailler.
si vous voulez faire du cso, une seule mèthode est correct.
la légéeté et la mèthode de Monsieur D´Orgeix.
tenez bon !
on est avec vous
amicalmeent
(par Serge)
Bonjour Emilie,
En effet, je suis d´accord avec le principe selon lequel l´arrière-main déclenche la bonne attitude de l´avant-main. La première chose que l´on doit apprendre à un cheval, est, à mon sens, la marche avant (mains sans jambes) et l´arret (jambes sans mains).
Ensuite, c´est dans la manière d´appliquer le concept que cela diffère. En effet, je pense que l´on ne fait pas la même chose avec un jeune et avec un cheval dressé. JDO le disait bien il y a deux semaines. Avec un jeune cheval, je vais travailler à l´horizontal 75% du temps, et 25% du temps très haut, donc, au début du moins, le garrot plus ou moins effondré. C´est par la fortification du dos et de l´arrière-main, que peu à peu je vais avoir les deux en même temps.
N´oubliez jamais qu´en matière d´équitation, il y a toujours à apprendre.
M´enfin, ce n´est que mon avis :)
StephE
(par StephE)
Je suis aussi d´accord avec ce principe: c´est l´arrière main qui déclenche la bonne attitude. par contre, je ne suis pas d´accord avec votre moniteur: ce n´est pas en bloquant l´avant main que l´on fortifie l´arrière main! la bonne attitude s´obtient aussi par du travail de flexion.
Je suis aussi d´accord avec StephE sur le travial horizontal qui est le fondement. A ce propos, je vous conseille de lire "l´essai d´ostéopathie équine" du Dr Giniaux qui explique fort bien pourquoi mécaniquement tous ces exercices et pratiques permettent d´obtenir la bonne attitute.
Donc, tenez bon.
(par Antoinette)
Bonjour,
La mise en main comme préalable au rassembler n´est pas propre à Baucher et ses successeurs mais c´est un grand principe classique.
Les divergences semblent plutôt porter sur la mise en main elle-même -est-ce le ramener encolure basse, ou la décontraction de la mâchoire, ou encore les deux, ou le roll kur :-(, ou peut être le prochain mors miracle ;-)
Amicalement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour,
juste une petite remarque, ce dont parle D´Orgeix est parfaitement adapté aux jeunes chevaux, ce qui change c´ est le niveau de difficulté que vous allez présenter a votre cheval. Il faut que vous demandiez des exercices qu´ un jeune cheval ( pas encore musclé ) pourra effectuer sans avoir a ce faire mal au dos ou ailleurs .
Si ce moniteur vous oblige a monter en force il n´ y a pas 50 solutions soit vous vous inclinez et apprenez a monter comme lui, soit vous allez voire ailleurs et concervez intact votre recherche de la légèreté .
Vous trouverez bien quelqu´un prêt a vous confier un cheval, un éleveur, un propriétaire...
isa
(par isa)
Merci beaucoup pour toutes vos réponses.
J´irai monter demain, et je déciderai de la suite, en fonction de la façon dont va se passer cette deuxième scéance.
Affaire à suivre...!
(par Emilie)
Je confirme, mon expérience m´a montré qu´on n´arrive pas à un compromis, parce que justement pour rechercher la légèreté, il ne faut pas faire de compromis. Et on finit par se regarder en chien de faïence avec l´enseignant. Et attendre qu´il ne regarde pas pour travailler comme on le souhaite.
Et en plus, il est impossible de s´arreter pour récompenser toutes les 5 minutes son cheval quand le travail est bien effectué au milieu des autres chevaux et sans l´autorisation du moniteur. C´est pourtant une des bases de l´enseignement de J. d´O et de la légèreté.
Bon courage ! Marie.
I confirm, my experience showed me that a compromise is not possible, precisely because in order to find lightness, you can´t make any compromise ! And finally you will have a very inconfortable relantionship with your teacher. You´ll have to wait for him to not look at you to ride the way you want.
Plus, it is impossible to stop and great you horse every five minutes when he does right in the middle of the other horses of the course if the teacher din´t ask for it. And these greatings are one of the base of lightness.
Good luck ! Marie.
(par Marie)
Bonjour,
Je me permets de conseiller de lire le deux ouvrages de Jean-Claude Racinet :
1 - L´équitation de légèreté
2 - Vers une équitation totale.
J´ai trouvé ces livres particulièrement lumineux.
Bonne lecture
Hello,
You could read the two books of Jean-Claude Racinet entitled :
1 - L´équitation de légèreté
2 - Vers une équitation totale
I thought these books very clear.
Have a good reading
(par Philippe BOIRET)
Bonjour, C´est juste pour confirmer le grand intérêt des ouvrages. D´ailleurs je ne comprends pas pourquoi on ne cite pas plus souvent Monsieur Racinet comme référence , je me suis aperçue à plusieurs reprises quand je l´ai cité que peu de gens le connaissaient.A bientôt.Régine
(par Regine)
Sans chercher forcement à répondre à votre question, juste un petit éléments en plus pour nourrir votre réflexion sous la forme d´une citation de Jean d´Orgeix concernant l´opposition Baucher/Steinbrecht :
"Les deux ont raison, mais la méthode de Baucher est plus facile".
Il semble alors qu´il n´y ai pas d´impossibilité a faire cohabiter les méthodes.
Personnellement s’il faut évidement choisir un angle d’approche, il ne faut surtout pas oublier de considérer le cheval dans sa globalité. Se focaliser sur un « bout » en occultant totalement le reste peut ralentir grandement la progression.
(par julien gouz)