Maltraitance / Ill-treatment
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EQUITATION ET MALTRAITANCE
Les bourreaux de chevaux ne se comptent pas seulement parmi ceux qui les abandonnent sans soins et sans nourriture dans des friches épuisées. Ceux-là pêchent par ignorance, stupidité ou insensibilité. Ils ne voient dans les malheureux animaux qui tombent sous leur coupe que les éléments incertains d’un maigre profit qu’ils délaissent au premier problème.
Il est une catégorie de tortionnaires plus coupables encore car ils font partie de ceux qui se rangent dans la classe des sportifs, voire des artistes, cavaliers d’obstacles et de dressage qui tentent de compenser leur incompétence par la force contraignante. Ceux-là se divertissent, ou plutôt se défoulent au détriment de la souffrance psychique et physique de leurs chevaux.
Une dernière catégorie de cavaliers funestes qui, sans parvenir à se faire réellement plaisir, sont une véritable affliction pour leurs chevaux ; il s’agit de ces innombrables personnes qui « montent sur les chevaux » avec la très insuffisante formation qui leur a été délivrée.
J’assiste régulièrement, avant nos compétitions de dressage à l’échauffement des concurrents sur la piste d’entraînement. Certains, et non des moins connus, se livrent à des violences insoutenables, de la compression totale aux saccades buccales et aux volées d’éperons et de stick. Ces gens là nourrissent et abreuvent bien leurs chevaux. Leur sort est néanmoins aussi pathétique que celui des autres victimes de la bêtise humaine.
Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres en France, on a confondu démocratisation de l’équitation et exploitation démagogique de la masse des cavaliers qui ne doivent en aucun cas être ennuyés par l’apprentissage des bons gestes, l’étude des réactions et du comportement de leur compagnon qui seuls permettent d’aboutir un jour au véritable plaisir équestre : la complicité avec le partenaire dont la pierre de touche est la légèreté.
Michel Henriquet
Ce texte, reproduit ici avec l’aimable autorisation de M.Henriquet, est paru dans le bulletin n° 23 de La Ligue Française pour la Protection du cheval (15 mars 2005). Une bonne occasion de visiter le site de la ligue et de lui apporter votre soutien ! www.lfpc.asso.fr/
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EQUITATION AND ILL-TREATMENT
Horse-batterers aren’t found only among those who abandon them without care and without food in bare fallow fields. These sin from ignorance, stupidity or insensitivity. They see in the poor animals they have in custody only uncertain elements of a lean profile; they give up on them when the first problem occurs.
There is a category of even guiltier torturers since they belong to the class of sportspersons, also of artists, jumping and dressage riders who have the tendency to use constraining force to make up for their lack of competence. These find their amusement, or rather free themselves from their frustrations, at the expense of their horses mental and physical suffering.
Last is a category of harmful riders who, without really succeeding to find their pleasure, are a real affliction for their horses; it gathers the countless number of persons “who ride horses” with the insufficient training that has been provided to them.
Before our dressage competitions I witness regularly the warming up of competitors in the training arena. Some, not even among the less renowned, use unbearable violence ranging from total compression to mouth jerking, to intense spurring and whipping. These people feed well and provide water to their horses. Nevertheless, their lot is as pathetic as the lot of the other victims of human foolishness.
In this domain, as in many others in France, we have made confusion between the democratization of equitation and the demagogic exploitation of the mass of riders who mustn’t be annoyed at all by the apprenticeship of good gestures, the study of reactions and behavior of their companion, which are the only way to reach eventually the real equestrian pleasure: the complicity with the partner whose keystone is lightness.
Michel Henriquet
This text, reproduced here with M.Henriquet’s kind permission, was published in the French League for the Protection of the Horse bulletin N° 23 (March 15, 2005). A good opportunity to visit the League’s website and give them your support! www.lfpc.asso.fr/
(par Allege-Ideal)
Voici, clairement explicitée, une version des fondements de notre association, et qui devrait nous faire rebondir dans notre désir de convaincre par notre façon d´être sur le terrain : cela veut dire accepter dans un premier temps de se remettre en question, de " n´être en aucun cas ennuyés par l´apprentissage des bons gestes ", de n´accepter que des enseignants qui "divulguent" l´équitation dans la compréhension du cheval.Pour tout cela, il faut travailler à changer les choses, the way of mind. Changer la façon d´enseigner, et donc, dont les enseignants sont eux-mêmes enseignés, idem pour les juges. Changer les filières de compétition à haut niveau ( les modèles, la vitrine ), que l´esprit lucratif en vigueur cède la place au désir de bien faire.Changer les lois, qui mettent le cheval au même niveau qu´une bicyclette... il y a tant à faire, tant de défis à relever.
C´est aussi cet esprit, me semble-t-il qui doit nous animer dans les réunions régionales.
Amicalement
(par S.A-A)
Bonjour,
Je trouve cela très encourageant que ces propos on été soulevé avec la ligue de protection du cheval.
C´est paradoxale que ses pauvre chevaux, super soigné dans des écuries de luxe, pourrait valablement être sujet d´un action de protection comme les animaux abandonnés, non pas pour leurs soins mais pour leur traitement quand on les utilise.
La difficulté est de décider valablement ce qui revient d´un abus, et ce qui est d´usage raisonnable. Il faudrait une sacré équipe et des sacré compétences et expérience pour décider.
Mais je suis persuadé que c´est une voie intéressant dans cet action. La FFE devrait être en mesure de "gérer ça" tout seul, mais le jeu de pouvoir fait que ce n´est pas possible...
Félicitations à Monsieur Henriquet!
Andy
xxxxxxxxxxxxxxxx
Hi,
I find it very encouraging that this subject has been brought up at the French League of Equine Protection.
It´s a paradox that these poor horses, so well cared for in luxury stables, can validly be the subject of an animal protection action just like abandoned animals, not for the care they receive, but for the way they are treated in use.
The major difficulty is in deciding what is abuse and what is reasonable. It will take a very high power team, with great experience, and great independence to decide that.
But I am convinced that this is an interesting route in this approach. The FFE should be capable of "managing" this on its own, but the power involved means that this is not possible...
Well done Monsieur Henriquet!
Andy
(par Andy Weal)
J´adhère complètement aux propos de M. Henriquet. Ce qui me choque beaucoup est de voir de (très) nombreux cavaliers agir avec brutalité et causer des souffrances à leur cheval sans penser mal faire et sans se rendre compte de la douleur physique et morale causée à l´animal, et cela souvent sur les conseils de leur enseignant.
Je suis par exemple tout simplement surprise par le peu de cas qu´il est fait de la période d´échauffement et de récupération (le cheval qu´on rentre au boxe après avoir sauté sans temps de pas rênes longues, les rênes qui sont méchamment ajustées dès le début du travail, etc...). A notre niveau, il faudrait d´abord que la formation des enseignants intègre ce point pour que les choses s´améliorent.
Bonne journée
(par Antoinette Roper)
Andy,
Malheureusement, notre Fédération ne peut rien faire. En effet, si elle se lançait dans une telle action, les clubs et cavaliers étant trop nombreux dans cette voie (il ne s´agit pas tant de pouvoir que d´argent, même si l´un et l´autre sont liés).
Et il ne semble pas que ce soit le nouveau monitorat qui amène nos futurs moniteurs à devenir de vrais "hommes de chevaux" et "maitres de manège"...
Je me souviens encore du temps où l´on ne rentrait pas dans le manège avec de la paille dans la queue, simplement par respect pour le cheval que l´on allait monter... Je me souviens aussi du temps où l´on savait nourrir un cheval (ça parait idiot, mais 90% des chevaux français mangent aussi bien que les enfants américains), soigner (et pas jeter un sachet d´équipalazone dans la mangeoire), ferrer, etc... Mais j´étais trop jeune pour assimiler ce savoir que je recherche tant aujourd´hui.
Mais que faire pour ces chevaux ?
StephE
nostalgique...
(par StephE)
This code of conduct should be respected. It is definitely in violation of the code to use violents attacks of the spurs. See 2f! How come the riders get away with it? We all have eyes - but cannot see?
THE FEI CODE OF CONDUCT
FOR THE WELFARE OF THE HORSE
The Fédération Equestre Internationale (FEI) expects all those involved in
international equestrian sport to adhere to the FEI’s Code of Conduct and to
acknowledge and accept that at all times the welfare of the horse must be paramount
and must never be subordinated to competitive or commercial influences.
1. At all stages during the preparation and training of competition horses, welfare must take precedence over all other demands.
a) Good horse management
Stabling, feeding and training must be compatible with good horse management
and must not compromise welfare. Any practices which could cause physical or
mental suffering, in or out of competition, will not be tolerated.
b) Training methods
Horses must only undergo training that matches their physical capabilities and
level of maturity for their respective disciplines. They must not be subjected to
any training methods which are abusive or cause fear or for which they have not been properly prepared.
c) Farriery and tack
Foot care and shoeing must be of a high standard. Tack must be designed and fitted to avoid the risk of pain or injury.
d) Transport
During transportation, horses must be fully protected against injuries and other health risks. Vehicles must be safe, well ventilated, maintained to a high standard, disinfected regularly and driven by competent staff. Competent handlers must always be available to manage the horses.
e) Transit
All journeys must be planned carefully, and horses allowed regular rest periods
with access to food and water in line with current FEI guidelines.
2. Horses and competitors must be fit, competent and in good health before
they are allowed to compete.
a) Fitness and competence
Participation in competition must be restricted to fit horses and competitors of
proven competence.
b) Health status
No horse showing symptoms of disease, lameness or other significant ailments or pre-existing clinical conditions should compete or continue to compete when to do so would compromise its welfare. Veterinary advice must be sought whenever there is any doubt.
c) Medication
Abuse of medication is a serious welfare issue and will not be tolerated. After any veterinary treatment, sufficient time must be allowed for full recovery before competition.
d) Surgical procedures
Any surgical procedures that threaten a competing horse’s welfare or the safety of other horses and/or competitors must not be allowed.
e) Pregnant/recently foaled mares
Mares must not compete after their fourth month of pregnancy or with foal at foot.
**f) Misuse of aids
**Abuse of a horse using natural riding aids or artificial aids (e.g. **whips, spurs etc.) will not be tolerated.
3. Events must not prejudice horse welfare.
a) Competition areas
Horses must only be trained and compete on suitable and safe surfaces. All
obstacles must be designed with the safety of the horse in mind.
b) Ground surfaces
All ground surfaces on which horses walk, train or compete must be designed
and maintained to reduce factors that could lead to injuries. Particular attention
must be paid to the preparation, composition and upkeep of surfaces.
c) Extreme weather
Competitions must not take place in extreme weather conditions if the welfare
or safety of the horse may be compromised. Provision must be made for cooling
horses quickly after competing in hot or humid conditions.
d) Stabling at events
Stables must be safe, hygienic, comfortable, well ventilated and of sufficient
size for the type and disposition of the horse. Clean, good quality and
appropriate feed and bedding, fresh drinking water, and washing-down water
must always be available.
e) Fitness to travel
After competition, a horse must be fit to travel in accordance with the FEI’s
guidelines.
4. Every effort must be made to ensure that horses receive proper attention
after they have competed and that they are treated humanely when their
competition careers are over.
a) Veterinary treatment
Veterinary expertise must always be available at an event. If a horse is injured
or exhausted during a competition, the competitor must dismount and a
veterinarian must check the horse.
b) Referral centres
Wherever necessary, the horse should be collected by ambulance and
transported to the nearest relevant treatment centre for further assessment and
therapy. Injured horses must be given full supportive treatment before transport.
c) Competition injuries
The incidence of injuries sustained in competition should be monitored. Ground
surface conditions, frequency of competitions and any other risk factors should
be examined carefully to indicate ways to minimise injuries.
d) Euthanasia
If injuries are sufficiently severe the horse may need to be euthanased by a
veterinarian as soon as possible on humane grounds and with the sole aim of
minimising suffering.
e) Retirement
Every effort should be made to ensure that horses are treated sympathetically
and humanely when they retire from competition.
f) The FEI urges all those involved in equestrian sport to attain the
highest possible levels of education in their areas of expertise relevant to
the care and management of the competition horse.
This Code of Conduct for the Welfare of the Horse may be modified from time to time
and the views of all are welcomed. Particular attention will be paid to new research
findings and the FEI encourages further funding and support for welfare studies.
Rev04/041002/ajh
(par Margareta Westlin)
Code de conduite
La Fédération Equestre Internationale (FEI) attend de toutes les personnes concernées par le sport équestre international qu’elles adhèrent au Code de Conduite de la FEI et qu’elles reconnaissent et acceptent que le bien-être du cheval soit en tout temps considéré comme souverain et qu’il ne soit jamais subordonné à aucune influence commerciale ou de compétition.
1 Le bien-être des chevaux prédomine sur toutes les autres exigences, à tous les stades de leur préparation et de leur entraînement. Cela inclut la bonne gestion des chevaux, les méthodes d’entraînement, le ferrage et la sellerie ainsi que le transport.
2 Pour être autorisés à concourir, les chevaux et les concurrents doivent être physiquement aptes, compétents et en bonne santé. Cela comprend l’utilisation de médicaments, les procédures chirurgicales qui menacent le bien-être ou la sécurité des chevaux, la gestation des juments et le mauvais usage des aides.
3 Les épreuves ne doivent pas porter préjudice au bien-être des chevaux. Cela implique une attention constante portée aux zones de compétition, aux terrains, aux conditions météorologiques, aux écuries, à la sécurité du site et à l’aptitude du cheval à poursuivre son voyage après l’épreuve.
4 Tous les efforts doivent être consentis afin de s’assurer que les chevaux reçoivent l’attention qui leur est due après la compétition et qu’ils sont traités avec humanité une fois leur carrière achevée. Cela recouvre les soins vétérinaires appropriés, les blessures pendant les concours, l’euthanasie et la retraite.
5 La FEI encourage vivement toutes les personnes concernées par le sport équestre à atteindre le plus haut niveau possible de connaissances dans leurs domaines de compétence.
Une copie complète du présent Code peut être obtenue auprès de la Fédération Equestre Internationale, Avenue Mon-Repos 24, CH-1000, Lausanne 5, Suisse. Téléphone: +41 21 310 47 47. Le Code est disponible en français et anglais. Il peut également être consulté sur le site web de la FEI: www.horsesport.org.
(par Auteur anonyme)
J´ai récupéré cet été un cheval, qui avait subi pendant 3 ans des maltraitances, dûes au petit niveau de sa cavalière-propriétaire et à l´incompétence des professionnels qui l´encadraient .... ou au fait que ces professionnels préféraient plutôt encaisser la pension plutôt que d´expliquer à la cavalière que ce cheval était trop délicat pour elle ?
Ce cheval avait une réputation de fou, dangereux, et méchant. En fait, il n´est pas fou, ni méchant. Dangereux, oui, potentiellement, mais uniquement pour lui, lorsqu´il lui arrive encore d´avoir des accès de panique ....
Mentalement, il va maintenant beaucoup mieux, même s´il est impossible de le faire entrer tenu en main dans un box, un abri, ou un camion .... Interdiction aussi de faire des gestes brusques auprès de lui.
J´ai apris que son ancienne cavalière lui assénait des coups de cravache entre les 2 oreilles lors du "travail", sûrement parcequ´il ne faisait pas ce qu´elle voulait .... parcequ´elle ele demandait mal. Elle voulait le mettre à la boucherie ... lui qui est si gentil, qui était alors sûrement encore plein de bonne volonté. Après 6 mois d´enfermement dans un box, avec quelques sorties (mais très limitées en nombre et en durée ...), sans soins, même pas la visite du maréchal, nous l´avons sorti de là où il était.
Je suis encadrée par un vrai moniteur, qui fait ce métier par passion depuis plus de 30 ans. Et il est clair que sans lui, je serais peut-être tombée dans ce piège .... cet engrenage de violence, qui n´aboutit à rien.
(par EB)
bonjour
je monte un cheval qui est sensible des barres, à des crochets supérieurs très hauts, des lèvres épaisses et la commissure très sensible.
Le cheval est très délicat ayant eu de nombreux cavaliers qui eux ne l´étaient pas...malgré les conseils de mes formateurs de monitorat je n´aie pas voulu passer à des mors toujours plus sévères mais je suis au contraire passée à toujours plus doux, et j´ai rétablit un contact léger et confiant ( auparavant le cheval était considéré dangereux par la violence de ses réactions et refusait tout contact franc ; ou il était en défense ou il passa. Néanmoins je ne suis pas sûre d´avoir trouvé ce qui lui convient le mieux : je monte avec un gros mors double brisure mais au repos il me semble qu´il touche les crochets. IL était pas mal aussi avec un résine droit mais irrité aux commissures.
Avez vous des conseils à me donner ?
(par juliette)