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stage avec Albert Voorn

13 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

J´ai eu le bonheur de travailler ce week-end avec Albert Voorn, grand cavalier hollandais de CSO.
Bien sûr, l´enseignement que j´ai reçu est adapté au niveau du couple que je forme avec Hermès, et ce que j´en retire est forcément trés personnel. Considérez ce qui suit comme élements de réflexion et non dogmes à débattre :
- on ne travaille pas un cheval sur sa fraîcheur (longue détente, allures trés toniques, on ne raccourcira le trot qu´en fin de détente-j´ai failli écrire travail!- pour réallonger ensuite)
- les mains sont soutenues et relativement proches l´une de l´autre(on ne baisse pas la main extérieure, on lève la main intérieure au besoin ), au galop en équilibre, on pose les mains sur l´encolure.
On garde le contact avec la bouche du cheval une fois qu´on a défini la longueur de rênes, on n´avance pas les mains quand on demande un allongement, on ne pousse pas le cheval : il vient de lui même de mettre en place (vérifié).
- la jambe doit rester toujours décontractée : elle intervient et se relâche immédiatement. Au besoin, on met l´éperon mais on ne durcit pas la jambe (jambe= de la fesse au talon en passant par les genoux). Pas d´action de jambe quand on reprend (et on reprend en allongeant le dos verticalement).
La grande révélation pour moi fut la suivante : on défini le cadre (par un cavalier fixe et près de son cheval), le cheval s´équilibre dedans. Et pas l´inverse.
Tellement simple que cela change tout.

(par nathalie)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Nathalie,

Ce cavalier de CSO (pardonnez mon ignorance) n´aurait il pas fait également du complet ? Ces éléments de réflexion ressemblent beaucoup à ceux des cavaliers de complets : présence de la rêne externe, cheval qui vient dans le cadre fixé par le cavalier, etc...

PS : vous me feriez pas un petit topo pour mon site web ? :)

StephE

(par StephE)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011


Albert Voorn a été médaillé d´argent aux JO de Sydney en 2000 en saut d´obstacles individuel.
Pour ce qui est de l´usage de la rêne extérieure, vous avez l´air d´en attribuer l´usage aux cavaliers de complet!!
Or, la rêne extérieure est fondamendale dans le travail sur le plat.
Un cavalier de CSO ne fait pas que sauter, il effectue un parcours avec des trajectoires et des virages.
Que ce soit en CSO ou en dressage, vous devez utiliser en permanence la rêne exterieure pour contrôler le déplacement des épaules du cheval(cercle, virage etc...)sinon vous montez sur une rêne intérieure prédominante.

(par pr)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Petite précision sur ce que j´ai écrit : j´ai pris l´habitude de beaucoup déplacer mes mains sur les rênes et de déplacer le couloir des rênes largement, en passant l´encolure au besoin. Il m´arrive également de déporter fortement en l´abaissant ma main extérieure pour contrôler l´épaule externe de mon cheval. Je pratique également l´extension d´encolure sur un allongement comme une décontraction entre deux exercices où je demande un travail plus rassemblé. Enfin, j´ai pris l´habitude de laisser mon cheval "souffler" fréquemment (la récréation chère à JDO)en lâchant tout, et le cher animal en profite pour se gratter, s´ébrouer ... autant de manifestations de désordre qui ont déplu à Monsieur Voorn. Il nous a donc en quelque sorte demandé à tous les deux "de nous assoir et de ne pas bouger".
Au départ, je me suis un peu demandé comment j´allais faire pour contrôler la trajectoire de mon cheval sans pouvoir écarter mes mains l´une de l´autre (je m´obligeais à conserver les poignets à la même hauteur -ie celle du nombril), puis comme pour mon exercice sur le cercle (cf message cercle parfait), je me suis rendue compte que cela n´allais pas si mal. "le moins tu en fais, le meilleur c´est" [avec l´accent hollandais dans le texte].
Au galop à gauche, j´avais pris l´habitude de beaucoup soutenir Hermès, qui du coup comptait sur sa béquille ... En me faisant poser les mains sur l´encolure et attendre sans rien faire d´autre (à part conserver un bon train), le cheval a pu s´équilibrer par lui même et améliorer son fonctionnement remarquablement vite.
C´est à ce moment-là que j´ai réalisé que je bâtissais les choses à l´envers (comme beaucoup de cavaliers): que c´est au cavalier de rester neutre et au cheval de s´équilibrer dans le cadre défini (dans un premier temps). Et je vous jure que le cheval est venu en place de lui même et que le contact s´est allégé au cours de la première séance, puis de la seconde.
C´est seulement lors de la seconde séance qu´Albert voorn m´a demandé d´incurver par une élévation de la main intérieure (attention, pas de poids du tout!).
En espérant avoir clarifié mon propos...

(par nathalie)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour,

Vous intérprétez mal mes dires. Je n´attribue rien à personne et encore moins à une discipline. Je dis simplement que je retrouve ce que j´ai entendu dans les discours de certains amis qui font du complet, ainsi que les discours de mark todd (tood ?) et qui mettent ces principes à la base de tout.

Je fais la différence avec des cavaliers de CSO qui tournent en rene directe ou qui font de la flexion latérale sans rêne externe ou des cavaliers de dress. qui font des épaules en dedans avec un effet d´opposition...

Personnellement, lorsque je suis à cheval, vous pouvez me couper la jambe externe et le bras interne :) le problème, c´est qu´après, je suis comme le dahu, je ne peux plus tourner que dans un sens ;)

Quant aux JO, je ne les suivais, puis je les ai suivis l´an dernier, et je ne les suivrais pas dans 4 ans. Je supporte mal ce qu´on nous montre aujourd´hui en haut niveau.

StephE

(par StephE)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Tiens, c´est marrant, car moi j´ai appris à contrôler l´épaule externe en élevant la rêne externe, quitte à la plaquer fortement pour soutenir/rappeler à l´ordre momentanément un mur qui semble être sur le point de s´écrouler :)

StephE

(par StephE)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Bonjour, ( petit retour).

Nathalie,

sans parler de Mr Voorn, si vous avez besoin de toujours écarter les rênes et déplacer le couloir de celles-ci avec votre cheval, c´est qu´il ne c´est pas affiné ( ou vous ).

Au debut, les actions du couloir des rênes est important bien sûr, mais avec le travail, ces "gestes" doivent êtres peut visibles.

D´aprés ce que vous dites, Hermes n´a pas la notion de la barrière et des angles.

Se soutient-il seul et tourne-t-il correctement en incurvation ? je ne pense pas car vous dites qu´il fallait le soutenir à gauche.

Amicalement

Serge




(par Serge)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Cher Serge, je caricature un peu, et j´ai moins l´air d´un sémaphore que ce que laisse supposer ma descrpition. N´empêche. Le fond est là et vous avez raison, cela demande toujours et encore à être affiné. Mais considérez qu´Hermès est un cas extrême (JDO s´est souvent gratté la tête à son sujet), ayant conservé quelques séquelles de traumatismes anciens (côté droit fragile), auquel il convient d´ajouter la morphologie et la psychologie d´un pursang arabe, sur un gabarit d´un mètre soixante douze.
Ajouter à cela une petite bonne femme montant vite en pression et vous aurez une idée du couple que cela peut former.
Mon cheval est un chat et possède un équilibre peu commun... qui pour la première fois de sa vie m´a montré qu´il savait aussi faire le "traîne-couillon". Vous n´avez pas idée comme j´en suis ravie !
Amitiés à la ponette, la nôtre s´est enfin faite une résignation vis à vis des fils de clôture...

(par nathalie)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Merci Nathalie.

Cordialement

Serge

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Nathalie,
J´espère que vous garderez les bons acquis de votre expérience, mais que vous ne priverez quand même pas votre cheval de ces fréquentes et bénéfiques pauses rênes abandonnées, qui doivent lui être encore plus chère qu´à JDO!

I hope that you will keep the good assets of your experiment, but that you wont deprive your horse of these frequent and beneficial pauses on loose reins, which he must like even more than Jean d´Orgeix

(par vsv)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Je partage le point de vue de Véronique. Les pauses sont bénéfiques et nécessaires au cours d´une séance de travail pour le cheval, d´autant plus s´il est jeune...et pour le cavalier (récupération, élimination des contractions pour les 2).Tout est question de mesure et de discipline. Elles ont aussi je trouve des vertus éducatives.
Personnellement, je demande à mon cheval de conserver un pas actif et tonique et n´accepte pas qu´il se "traine" ou s´arrête.Il doit se prendre en charge, c´est un contrat. Je lui rends les rênes mais il doit rester attentif, ces petites pauses faisant partie de son travail. Il doit demeurer calme, en avant et droit...selon la célèbre formule.
Je fais du dressage et lorsque nous finissons une reprise, nous devons sortir du carré au pas, rênes longues. Cela l´habitue ainsi à cette situation, en toutes circonstances et n´importe où, quelque soit l´agitation ambiante.

Hélas, je constate autour de moi que ce n´est pas fréquent d´octroyer des pauses notamment chez des cavaliers PRO CSO qui montent non stop leur séance...et leurs élèves aussi.

(par pr)