Skip to main content

regarder avec le coeur

2 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Mardi soir, je suis rentrée à la maison énervée, disons le d´humeur fâcheuse. Les gamins n´ont rien arrangé -en me renvoyant ce que je leur donnais.
En allant chercher les chevaux au champ, alors que je mettais le licol à Hermès qui baissait tout gentiment le nez, j´ai pris un violent coup de tête quand celui-ci a voulu éviter un coup de dent de son congénère (Uhlan chef de troupeau aurait-il capté ma mauvaise humeur ?). Ma main est partie toute seule. Au même moment j´ai été anéantie par mon manque de contrôle, par l´absurdité du geste. Comment allais-je pouvoir rattraper cela ? Pauvre Hermès qui venait de faire preuve de bonne volonté et qui se faisait claquer le museau dans la foulée ... Ma première excuse a été de penser que j´avais réagi autant par peur que par colère, ce cheval ayant déjà fait preuve de réactions dangereuses. Foutaises. Si on n´est pas maître de ses nerfs, autant faire du vélo.
Et j´ai repensé aux situations scabreuses que j´avais déjà vécues avec Hermès. Et j´ai pris conscience que je le "regardais" avec pitié parfois, mais souvent comme un "pauvre taré [au sens détruit, abîmé]". Le lendemain matin, je devais aller le travailler à l´obstacle, et je constatais avec inquiétude que mon état d´esprit restait triste et amer.
J´ai pris un peu de temps sur moi, et ne suis aller voir Hermès qu´après avoir été prête à le regarder comme ce qu´il est vraiment : un cheval profondément sensible et gentil. J´ai pensé au grand seigneur qu´il était poulain.
Heureusement, nous avions suffisamment fait de chemin lui et moi pour que la claque d´hier ne remette pas tout en cause. Un peu plus d´inquiétude au premier abord, mais de nouveau la confiance.
L´embarquement à la maison prend toujours un peu de temps. J´ai respecté ce temps et il m´a donné à plusieurs reprises la flexion de nuque ["tu voies, je te respecte quand même, même si je n´ai pas vraiment envie de monter"]. Puis il est monté, sans que je fasse autre chose que de lui dire "c´est bien, je veux que tu montes". 10 mn, comme d´habitude, mais calmes, sans la vague inquiétude "et s´il ne montait pas".
Le coach constate qu´il y a longtemps qu´il n´avait pas vu une telle application du couple cheval/cavalier ; la paix est revenue à la maison.

(par nathalie)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Thank you for sharing your story with us. Such seemingly small incidents and how we react to them lie at the heart of our relationship with horses, and indeed all beings. Your experience shows the immense generosity of spirit horses have, provided they sense that basically they are loved and well cared for.

What you did was understandable. It was a quite natural reflex. That you promptly stopped, thought and then acted to redress the situation was commendable and absolutely right. A lesson to us all.

I would encourage all riders out there to communicate any such similar experiences or enlightening anecdotes.
Anna H.

(par Anna Howe)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Merci Anna - je traduis votre message avec plaisir en français :
Merci de partager votre histoire avec nous.D´apparemment tels petits incidents etla manière dont nous réagissons conduisent au coeur de la relation que nous entretenons avec les chevaux, ainsi que tous nos comportements en fait. Votre expérience montre l´immense générosité d´esprit des chevaux, du moment qu´ils sentent qu´à la base ils sont aimés et bien traités.
Ce que vous avez fait était compréhensible. C´était plutôt un réflexe naturel. Que vous vous soyez promptement arrêtée, ayiez réfléchi puis ensuite agi pour corriger la situation a été la meilleure des attitudes. Une leçon pour chacun.
J´encouragerais tous les cavaliers à faire part d´expériences similaires ou à partager des anecdotes éclairantes.
Anna H.

(par nathalie)