Renes d´opposition 2
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Pour faire suite à mon précédent sujet de réflexion, lancé le 16/09 à propos des effets de "rênes d´oppositions", tout en restant dans le cadre du but de l’association, et devant le peu d’enthousiasme généré par le sujet évoqué, j’aimerais vous faire part de l’avis suivant :
Je trouve l’emploi des trois effets de rênes dites "d’oppositions", absolument GENIAL!!
J’y crois complètement pour les trois raisons suivantes :
1. Parce que leur démonstration fait appel à une logique tout à fait séduisante.
2. Parce ces effets font exclusivement appel à des caractéristiques essentielles de l’Equitation Française :
-utilisation de la main EXCLUSIVEMENT pour exploiter l’impulsion ( et non pour "placer" le cheval de quelque façon que ce soit)
-la mise ne main, GENEREE PAR LES MOUVEMENTS obtenus par ces effets de rênes, procède exclusivement de l’avancé du tronc vers la tête, et non du retrait de la tête sur le tronc. (Equitation d’arrière en avant, et non d’avant en arrière)
-ces effets de rênes ne fonctionnent que dans la légèreté, et interdisent le recours à la force.
3. Parce que je les utilise depuis maintenant 17 ans et 12 chevaux, (parmi lesquels quelques poulains fraîchement débourrés, quelques rétifs raides-debout, trois pur-sang, et même un trait-Ardennais), à chaque fois avec succès (relatif : je ne suis pas très doué).
Je crois pouvoir en parler en relative connaissance de cause, d’autant mieux que j’ai également pu expérimenter l’envers de la médaille, les erreurs et les pièges qui se trouvent alentours.
Comme je ne prétends rien expliquer mieux que cela ne l’a déjà été fait, et, par égard pour notre traducteur, je renvoie ceux que cela intéresse au livre (déjà signalé par notre ami Gaby) : "L’EPAULE EN DEDANS, SECRET DE L’ART EQUESTRE" du Cdt De Salins.
En voici quelques citations engageantes :
« Tout doit être demandé sur l’impulsion. La main, en lui faisant opposition, l’exploite pour bander les ressorts, et c’est en utilisant judicieusement leur force DE DETENTE, que la main, au moyen des rênes produit sur LA MASSE des réactions rendant le cavalier entièrement maître de sont cheval. »
« ...influence de la rêne intermédiaire :...le cheval prend, de lui-même, appui sur les postérieurs, et demeure léger de l’avant...»
«...lorsque je ferme les doigts sur la rêne intermédiaire droite...sensation de légèreté absolue à la main, d’équilibre parfait, de puissance des propulseurs...»
Au plaisir d’en partager plus avec vous.
(par Guillaume BOUDON)
Bonjour à tous,
Aprés quelques jours de reflexions ( quels effets de rênes j´utilisais en CSO,j´utilise avec mes jeunes chevaux) et relecture du Manuel d´Equitation, je contaste, Guillaume, que je "fais comme vous" et que vous justifiez cette utilisation à merveille.
Mais alors "QUID DE LA RENE D´OUVERTURE?!...)
Qui s´en sert, pourquoi, comment et, surtout, est-elle toujours enseignée? J´ai souvenir de ces chevaux de clubs la bouche tirée vers un coté,opposant leurs épaules, en sous impulsion...
(par Catherine POder)
Bonjour,
Je suis une grande partisanne de la rêne d´ouverture, mais de la VRAIE. Une rêne, d´ouverture, ce n´est pas tirer la bouche du cheval (au même titre qu´une rêne contraire, ce n´est ni tirer la bouche ni pousser les épaules).
La rêne d´ouverture se fait vers l´AVANT. Elle indique, elle invite, elle n´exige pas et n´impose pas (c´est certainement pour cela qu´elle est si peu utilisée finalement, ou alors complètement déformée)
Elle ne permet pas de tourner (y´a la rêne extérieure pour ça), mais de dire poliment "c´est par ici, monsieur". C´est également, à mon avis, celle qui va permettre le plus facilement la descente de la main intérieure (le cheval est entre la rêne externe et la jambe interne)
La rotation du poignet me parait également très importante pour ne pas tirer justement : rotation du poignet = coudes au corps et mécaniquement, vous ne pouvez plus faire le canard qui s´envole, donc la main ne vas plus vers le ventre (du cavalier) mais vers la bouche du cheval.
Cela dit, il est évident, qu´en club, on ne nous parle pas de la rêne extérieure, il est donc beaucoup plus facile de tirer le bout du nez (pour tourner) ou de pousser avec la rêne intérieure pour remettre sur la piste.
M´enfin, ce n´est que mon avis, et je suis bien loin des appuyers, piaffers et passage. Cela dit, je pense que la légèreté commence par cette rêne interne.
StephE
(par StephE / Equideos)
je suis entièrement d´accord avec steph et d´ailleurs il me semble vaguement me souvenir, d´aucuns rectifieront, que nuno oliera était aussi partisant de la rêne d´ouverture.
je pense que la rêne d´ouverture est toujours enseignée, et pour ma part je cherche toujours à rendre les élèves attentifs à agir en symbiose avec le mouvement et non en opposition, ce qui me semble une condition primordiale pour aller vers la légèreté.
(par juliette)
Tout à fait pour oliveira qui ajoute à cela l´importance, et même la primeur, à la rêne externe pour "sortir les épaules" et donc déclancher le virage (ou la sortie des épaules dans l´épaule en dedans).
Idem chez oliveira pour le départ au galop :)
StephE
(par equideos)
Allège Ideal
merci de partager votre expérience et vos sensations : cela est très enrichissant de connaitre les sentiments des autres et peut ouvrir des voies dans la recherche commune " du Graal"
(par Sylvie)