be
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je déplore les critiques faites aux enseignants d´équitation actuels, taxés d´incapables. certe comme dans tout milieu il existe des personnes plus ou moins douées. seulement la sélèction se fait finalement d´elle meme. les bons restent les autres s´éloignent. les bons sont ceux qui répondent à un type de clientèle, de public.les publics sont variés. les BE le sont aussi tout comme l´équitation en générale. chacun devrait pouvoir y trouver son compte dans les discours et les différentes pedagogies.
De ce qui est de l´incapacité de certains BE à enseigner, le problème vient forcément de l´amont. Est-ce que la génération précédente si regrettée, à vraiment fait du bon travail quant à prècher la parole du bon homme de cheval, faire sentir la bonne technique, le bon regard, faire comprendre l´equitation, l´animal cheval...
A qui la faute? Une génération passée a priori si excellente mais dont les disciples ne sont plus à la hauteur, ou une génération actuelle incapable de répondre aux demandes d´un public de plus en plus pointilleux?
(par grena)
il est bien évident que le constat fait sur le monde enseignant est une généralisation; bien évidemment, il y a encore de bons enseignants, parmi les générations passées comme parmi les jeunes; depuis que je me suis présenté aux examens d´enseignants, deux générations se sont écoulées; l´enseignement est devenu de plus en plus oral, de plus en plus simplifié, de plus en plus déformé, de plus en plus spécialisé( ce n´est pas qu´en équitation que l´on peut faire ce constat); le niveau à l´entrée en formation est inférieur à ce qu´il était dans le passé, le temps de préparation aux fonctions pas plus long,l´apprentissage ne répond pas à ses devoirs de formation et les "connaissances" requises plus importantes; tout cet ensemble est à l´origine de la moindre qualité équestre des enseignants actuels;tout le monde acteur de l´équitation( ffe, enseignants, formateurs, élèves...)est responsable de cet état de fait; et, il est vrai, que le public a changé: il demande souvent plus si on sait l´intéresser; et c´est une bonne chose.Et heureusement qu´il y a dans la génération actuelle des jeunes que l´enseignement passionne, qui se remettront en permanence en cause, qui chercheront toujours à s´améliorer, afin de mieux transmettre; ainsi le flambeau pourra-t-il honnètement être transmis.
(par yves katz)
Bonsoir a tous,
si vous etes dans l´enseignement équestre, vous déplorez les critiques ( je fais partie des critiqueurs ) mais elle sont justifiées. Par contre, il serait peut-être positif de regarder avec une vision extèrieure .
les cavaliers en formation n´apprennent rien . Regarder les reprises, les consours, les informations données aux cavaliers, les erreurs qu´on leurs fait faire, etc..
j´ai entendu dernièrement que les chevaux avaient des "pattes" !
où est la formation de base indispensable ?
cordialement
(par Serge)
Bonjour,
J´ai moi aussi un certains nombres de "griefs" à faire aux enseignants.
Après une huitaine d´années en club (de l´age de 8 ans à 16 ans environs) j´ai arreté l´équitation par dégout. Laisser mes parents payer 80 FF/heure pour me faire insulter pendant une heure, je trouvais ça inadmissible ! Il est fréquent d´entendre ce genre d´histoire qui devraient être exceptionnelles et ça explique certainement le taux de défection des cavaliers débutants.
Voulant remonter à cheval, vers l´âge de 20 ans, je me suis réinscrite en club et j´ai fait .... 1 trimestre de "promène-couillon" dans un manège pour me remettre en selle. Je n´ai rien appris de plus que ce que je savais déjà (c´est terrible à dire, hein ?). J´ai donc décidé de prendre un cheval en 1/2 pension et je procède ainsi depuis plus de 12 ans !
J´ai fait ma culture équestre en lisant et en rencontrant des gens. J´ai appris la locomotion du cheval avec des maréchaux-ferrants et des véto ! j´ai compris comment fonctionne un cheval en observant et en posant des questions aux cavaliers de concours que j´ai rencontré (que du petit monde, hein, des amat 3 et des pro 2 tout au plus. Pas de grands cavaliers, pas de grand maître, que des pauvres mortels...).
Les moniteurs issus du cursus normal, tel qu´il est fait aujourd´hui, sont des animateurs. Dès qu´on leur demande le pourquoi du comment d´un mouvement, d´une aide, d´une résistance, ou d´un problème, c´est la déconfiture totale.
Les élèves ne réfléchissent plus. Ils ne posent pas de questions, ils sautent. Les livres des galops sont rédigés et illustrés comme un livre de "martine au poney-club". (à ce sujet qqun aurait-il les anciens livres à me vendre, me photocopier, me scanner, m´envoyer, me donner ?). Tout est simplifié au possible, sous prétexte de démocratisation de l´équitation pour que tout le monde puisse comprendre. L´ART est oublié au profit du résultat. Sur les terrains de concours, il faut gagner quelque soit le moyen plutôt que de faire "propre". Alors, on tire, on pousse dans tous les sens. Sur 60 ou 80 cm, nos poneys et nos chevaux sont tellement généreux qu´ils donnent tout... et les cavaliers s´imaginent être les meilleurs du monde. Les moniteurs aussi, parcequ´ils ramènent pleins de sous à leur club qui peut alors acheter des chevaux, les casser et les refourguer à des bonnes poires pour leur retraite....
Vous trouvez que je noircis le tableau ? Levez les yeux et regardez les chiffres de licences qui ne sont pas renouvelées, regarder les actuels cavaliers de haut niveau français, regardez ou en est l´équitation française (même la lettonie arrive à aligner un cheval dans le carré des JO !). Ou sont passés les durand, les ballandas, les d´esmée et les autres qui m´ont fait réver quand j´étais enfant ? Mais ou sont donc passés les hommes (et les femmes) de chevaux ?
StephE
dégoûtée...
(par stephe)
Ce que vous dites est vrai, mais je ne pense pas qu´il faille être dégoûté. Il faut agir. En cherchant, on trouve des enseignants corrects qui vous corresponde. Tous ne sont pas nuls. C´est vrai il faut être prêt à bouger, chercher... Ne syez pas si noire. C´est vrai qu´il ya un vrai problème, qu´il faut réféchir à comment améliorer les choses, mais il faut aussi rester optimiste!
Courage!
(par Antoinette Roper)
bonsoir à tous,
Stephe, vous avez entierement raison.
c´est vraiment noir ( comme dirait Antoinette )
le problème, c´est que si vous trouvez un moniteur qui travail réellement ses chevaux ou vous fait travailler avec votre cheval selon l´équitation Française, la légéreté, il vous faudra certainement changer de club, de région, .... de planete.
mais ne lacher pas !
cordialement
(par Serge)
Je ne crois pas que le public soit de plus en plus pointilleux. Il est sans doute différent de celui d´hier, plus exigeant en terme de "consommation", ce qui peut le rendre plus passif ou plus critique (faute de pouvoir établir le dialogue). La lenteur, la persévérance, l´humilité sont des valeurs qui n´ont plus cours aujourd´hui, et hélas, je ne suis pas convaincue que seuls les "bons" éléments restent. Certains qui pourraient devenir trés bons changent d´orientation par dépit ; le turn over reste important et le bagage culturel et humain, le "savoir faire" reste limité. Combien d´élèves-moniteurs bénéficient réellement d´une formation avec leur maître de stage ? Je connais 6 poney-clubs dans un rayon de 25 km autour de chez moi, dont 3 font de la compétition (et vont à la Motte Beuvron chaque année). Il n´y en a qu´un seul qui satisfasse à mes critères, remarquable par le calme du lieu (personne ne crie), la fraîcheur des poneys et leur éducation. Les enfants y acquièrent une autonomie (à tous niveaux) et une équitation de base solide (on ne se tient pas aux rênes et on tient en selle). Le responsable des lieux est un jeune homme frisant la soixantaine et ne sort plus ses poneys en compétition. Ceci dit, le développement de sa clientèle vient de l´obliger à embaucher à plein temps la jeune monitrice qu´il avait formée il y a quelques années et qui le secondait déjà pendant les vacances. Cas idéal ?
(par nathalie)