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de la qualité de notre enseignement

28 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

à tous les internautes du forum, bonjour!

je prends la plume, ou plutôt le clavier, pour aborder un sujet qui me tient à coeur depuis de nombreuses années et que j\'\'ai déjà eu l\'\'occasion d\'\'effleurer sur ce forum ; enseignant bees 2 depuis 1974, je me suis lancé dans cette profession par " amour des chevaux et de l\'\'enseignement"; de ce fait, je me suis depuis plus de 30 années trouvé confronté aux problèmes que peut rencontrer l\'\'enseignement en France; il me semble intéressant de faire un historique de l\'\'équitation en france pour mettre en évidence les lacunes de notre enseignement; je tâcherai d\'\'être bref!
années 50: l\'\'équitation se développe et se démocratise sous l\'\'impulsion des sociétés hippiques rurales et ensuite urbaines: des cavaliers mettent en commun leurs connaissances pour discuter cheval et équitation; dans les shu, d\'\'anciens militaires cavaliers expliquent aux amateurs les rudiments de l\'\'équitation; s\'\'ils n\'\'ont pas obligatoirement des talents de pédagogue, ils connaissent les chevaux et ont des ouvrages de référence auxquels se rapporter; l\'\'équitation s\'\'organise et l\'\'enseignement oblige à la possession d\'\'un diplôme: les candidats moniteurs, à cette époque déjà ne sont pas tous attirés par la pédagogie, mais tous ont une connaissance du cheval et de l\'\'équitation; cela transparait dans les articles que l\'\'on peut lire dans les revues spécialisées: articles techniques dans Plaisirs équestres sous la plume de Sobène Olstef entre autres( surnom d\'\'un ancien militaire!), dans l\'\'information Hippique, dans l\'\'Eperon; les moniteurs sont formés essentiellemnt à Saumur et dans certaines écoles des haras nationaux.l\'\'enseignement est codifié, la méthode directive est de rigueur ; mais une progression est proposée à tous comme ligne conductrice ; trop rigide, cette méthode est peu adaptée au goût des amateurs et aux enfants dans les poneys clubs qui se développent( années 1980)... en même temps que se développent les poneys clubs apparaît une pédagogie plus ludique; mais parallèlement disparaît l\'\'enseignement du cheval: on parle équitation , mais plus du cheval....La libre entreprise fait son apparition et se développent des centres de formation privés: pour eux, le côté financier est important: on recrute, on recrute; la motivation, les qualités de cavalier: secondaire! l\'\'école nationale laisse la place quant à la formation des moniteurs: l\'\'apprentissage se développe: un bon sentiment au départ de la part de professionnels qui veulent s\'\'impliquer dans la formation et qui reprochent aux enseignants issus des écoles d\'\'état d\'\'être trop loin des réalités du terrain!malheureusement , les élèves moniteurs sont plus souvent considérés comme des palefreniers à faible coût; quant ils font des reprises, c\'\'est souvent sans la surveillance de leur tuteur( donc aucune aide et aucun rectificatif!); basé sur l\'\'enseignement aux enfants, la formation perd tous ses repères techniques..et on arrive à l\'\'état actuel: enseignants peu motivés par la transmission d\'\'un savoir qu\'\'ils ne possèdent pas, niveau équestre basique, qualités intelllectuelles peu axées sur la recherche, le désir de s\'\'instruire et de progresser....constat affligeant! les remèdes? mon avis dans un prochain message...

(par yves katz)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Je suis entièrement d\'\'accord avec votre analyse. Cavalière depuis 1974, c\'\'est exactement ce que j\'\'ai vu.
J\'\'attends avec impatience la suite de votre analyse.
Cordialement

(par Antoinette Roper)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Félicitation Yves, tout est dit
cordialement

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Le problème dont parle monsieur Katz avec une juste analyse de la situation, ne se pose pas uniquement au niveau de l’équitation. C’est un problème d’ordre général que l’on rencontre particulièrement au niveau de l’enseignement.
A une période il a fallut organiser les enseignements les faire entrer dans des cadres en les sanctionnant par des diplômes. Malheureusement ces enseignements ont tellement été intellectualisés qu’ils se sont écartés de leurs missions, un peu à l’image de ses voitures pleines d’électroniques qui stopent nette « lorsqu’une ampoule grille ».Un médecin qui sort de ce cadre, est davantage considéré comme « un sorcier », par ses patrons, même si les résultats suivent.
Néanmoins nous sommes arrivés à une période où les choses peuvent être et doivent être bousculées. Doit on par exemple laisser agir ceux qui ont en charge nos sociétés tout en constatant le désastre écologique d’aujourd’hui.
Il faut savoir dire non, non à l’équitation officielle dispensée actuellement. La plus grande hérésie de cette équitation c’est qu’à un certain niveau il devient impossible de la pratiquer car on va à la catastrophe.
Les jeunes sont des assoiffés d’équitation légère et on leur impose une équitation médiocre.
A ceux qui aiment le saut d’obstacles, je dirai, rapprochez vous d’un enseignement tel que celui de Monsieur jean d’Orgeix car il a fait et fait ses preuves, vous deviendrez un passionné, un amoureux d’une belle équitation.

(par DEGRANGE)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Yves votre analyse est parfaitement juste mais hors mis les aspects pédagogiques et économiques il y a le problème du contenu.
Dès l\'\'apprêt guerre ce sont les héritiers ou prétendus tels du cnl Danloux comme M. Benoist-Gironnière qui ont influencé l\'\'enseignement équestre français en s\'\'appuyant plus sur des croyances que sur l\'\'analyse. Un seul exemple : rappelez-vous des énormes selles dites Danloux c\'\'étaient de véritable monstres qui n\'\'avaient rien a voir avec l\'\'originale.
Il faut dire qu\'\'à l\'\'époque c\'\'était la fin de l\'\'armée à cheval et qu\'\'il fallait bien recaser tout ce petit monde, et peut importait les compétences réelles en équitation il suffisait d\'\'être bien gradé.
Il faut bien reconnaître que depuis cette époque, à part quelques individualités comme M. d\'\'Orgeix et pour cause, la FRANCE équestre n\'\'a guère briller.

Cordialement gabi.

(par gabi)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Yves votre analyse est parfaitement juste mais hors mis les aspects pédagogiques et économiques il y a le problème du contenu.
Dès l\'\'apprêt guerre ce sont les héritiers ou prétendus tels du cnl Danloux comme M. Benoist-Gironnière qui ont influencé l\'\'enseignement équestre français en s\'\'appuyant plus sur des croyances que sur l\'\'analyse. Un seul exemple : rappelez-vous des énormes selles dites Danloux c\'\'étaient de véritable monstres qui n\'\'avaient rien a voir avec l\'\'originale.
Il faut dire qu\'\'à l\'\'époque c\'\'était la fin de l\'\'armée à cheval et qu\'\'il fallait bien recaser tout ce petit monde, et peut importait les compétences réelles en équitation il suffisait d\'\'être bien gradé.
Il faut bien reconnaître que depuis cette époque, à part quelques individualités comme M. d\'\'Orgeix et pour cause, la FRANCE équestre n\'\'a guère briller.

Cordialement gabi.

(par gabi)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Bonjour Yves, bonjour à tous,

Si vous etes remontés dans ce forum, vous avez remarqués mes nombreuses interventions sur l\'\'enseignement équestre.

Nous avons un problème de fond sur la formation des moniteurs au niveau pédagogique, il faut entendre les remarques des moniteurs aux cavaliers, c\'\'est, sur le fond, un manque de respect, voir plus

sur la technique, il n\'\'y a rien et je comprends que certains enseignants de ce forum, qui ont une longue expèrience, s\'\'indignent de nos propos.

mais ils savent de quoi nous parlons, car ils sont sur les paddocks et entendent les "conseils " de leurs collègues.

il sera extrêment difficile de changer quelque chose et ce n\'\'est pas le nouveau titre des moniteurs qui va modifier l\'\'enseignement ( couche de peinture )

la filière cheval est faite pour gagner de l\'\'argent, créer des centres équestres, créer des emplois et c\'\'est tout.

les CHR de nos pères, qui permettaient de discuter, comprendre, etc cela n\'\'existe plus. les moniteurs sont des dieux, savent tout et il est impossible de les sensibilisés sur la lègéreté, chose dont-ils ne vois pas l\'\'utilité en équitation. ( sic )

je tentes depuis 2 mois de faire comprendre la nécessité absolue de la lègèreté en CSO, mais je suis face à un mûr !

j\'\'abandonne, c\'\'est inutile.

Cordialement



(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

L\'\'enseignement, que ce soit dans n\'\'importe quel corps de mêtier demande de la part du moniteur un savoir technique complet pour etre capable de répondre aux besoins de ses élèves. Dans le cadre de l\'\'équitation, il y a également la technique et la théorie que bien des professeurs ne maitrisent pas. Il n\'\'est pas rare d\'\'entendre: " mon prof, il est sympa mais quand on lui pose une question sur le comment, le pourquoi d\'\'un exercice, la reponse est souvent eludée, contournée. Cela ne veut pas dire qu\'\'un enseignant équestre peut tout connaître ( puisque, dans ce domaine particulier il y a trop de paramètres qui font que nous ne finissons jamais d\'\'apprendre ). Mais, une base solide se doit d\'\'être acquise. Il n\'\'y a pas d\'\'excuses. A cela, l\'\'expérience joue un rôle primordiale et, le " vieil " écuyer qui ne se sera pas endormi sur ses lauriers toute sa vie, est la perle rare que tout cavalier motivé se mettra en quête de trouver. Amis francais, il n\'\'y a pas que dans votre beau pays que ce problème existe. J\'\'ai eu des contacts, notament de Belgique où certains cavaliers se sentent bien seuls car sans maître a la hauteur de leur ambitions! Solution proposée , mais quasi irréalisable certainement ( on peut rêver ): un séminaire engageant des moniteurs de niveaux divers et qui se donneraient mutuellement des cours. Un débat pourraient ponctuer les séances en fin de journée! Si il y a des " amateur ", je suivrai.

Amicalement vôtre. Frédy

In any work, the master has to know his subject perfectly in order to distribute it to his students. If in the riding technic is also important, the knowledge of a lot of instructors is very low. Too often they are unable to answer to the questions of their student. That does not means that it is possible to know averything in this particulare activitie because we never finish to learn. But, at leat, at the low level, the basics should be integrated.
There is no excuse about that!
The experience of an " old " rider-instructor who did not sleep on his past glory is the " rare perle " to be find for the very dedicated rider. French friends, it\'\'s not only in your beautiful country that this problem occur. I had had some contact from around the world where some riders are feeling to alone, without any confirmed instructor.

(par Frédy Mercay)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Ce n’est surtout pas le moment de baisser les bras comme Serge voudrait, je dis voudrait car je suis persuadé qu’il n’a qu’une envie c’est de continuer le combat.
Les choses bougent sur une ou plusieurs générations, l’important est d’apporter notre contribution au changement et aujourd’hui c’est beaucoup plus un effet de masse qui permet ces changements que des actions isolées.
Il faut informer sans relâche, sans jamais se décourager. Nous avons jusqu’à présent vécu un type de société pyramidale où jusqu’à présent se trouvaient au sommet « des patrons qui savaient tout ». Ce type de société est entrain de disparaîtra car les consciences ont évolué et chacun souhaite participer à sa propre évolution, nous savons au moins ce qui est bon ou n’est pas bon pour nous

(par DEGRANGE)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

Merci, Mr Degrange, vous avez raison, je vais continuer, mais c\'\'est dur.

merci pour vos encouragements
cordialement

(par Serge)

Anonyme
Déconnecté
Inscrit: 28/08/2011

ce n\'\'est pas dur si l\'\'on est persuadé d\'\'être "dans le vrai"; l\'\'équitation ne s\'\'est pas faite en un jour; elle s\'\'est défaite rapidement; mais arrivé en bas, on ne peut que se redresser; donc,continuons, continuons et perséverons pour les générations futures!

(par yves katz)