Changement de pied
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Bonjour,
Je n\'\'ai pas de cheval à moi mais comme j\'\'habite juste à côté d\'\'un centre équestre dont le moniteur me fait confiance, je peux monter comme je veux les chevaux que je veux.
Je travaille un trotteur en dressage depuis plusieurs années, pas pour la compétition, mais pour le plaisir d\'\'avoir un cheval léger et en équilibre.
Je n\'\'ai jamais réussi à lui apprendre les changements de pied en l\'\'air et je pensais ne pas y arriver avec ce cheval (son galop s\'\'est bien amélioré mais reste un galop de trotteur, pas très rond ...) : il fait bien les transitions rapprochées galop-pas-galop mais a tendance à planter son antérieur devant pour passer du galop au pas. Du coup, si je demande directement un changement de pied, j\'\'ai systématiquement une foulée de trot avant le changement de pied.
Mais à Noël, j\'\'ai découvert grâce à ma soeur le livre de Mr Racinet, l\'\'équitation totale. Avant ce livre, il me fallait souvent vingt bonnes minutes pour bien détendre le cheval et voir le coup de hache, qu\'\'il avait très prononcé, s\'\'effacer légèrement : c\'\'était le signal favorable pour démarrer le travail proprement dit.
Peut être grâce à la chance du débutant, j\'\'ai réussi à débloquer les vertèbres entre les épaules
(d\'\'autres indices me faisant soupçonner un problème à cet endroit) et j\'\'ai vu ce fameux coup de hache s\'\'estomper.
Depuis, le cheval est nettement mieux, est souple et symétrique tout de suite, soutient son encolure et monte son garrot plus facilement. Du coup, j\'\'ai obtenu depuis la semaine dernière quelques pas de piaffer (jusqu\'\'ici, j\'\'avis seulement réussi à le mettre au passage).
Quand je fais des transitions galop-pas, il les fait maintenant en engageant ses postérieurs et plus en plantant son antérieur devant. Ce changement d\'\'équilibre me fait penser que tout compte fait, je vais peut être arriver à lui faire faire ces fameux changements de pied en l\'\'air.
Mais pour l\'\'instant, il me fait toujours une foulée de trot bien que je le sente dans le bon équilibre pour faire le mouvement.
J\'\'ai essayé de lui demander après une demi-pirouette au galop ou à la fin d\'\'un appuyer. Sans succès.
Qu\'\'en pensez-vous ?
(par Nicole Chanal)
Comment ai-je fait ? Je ne l\'\'ai pas fait exprès !
Je veux dire par là que j\'\'avais seulement prévu de réviser ce que le cheval savait faire et pas de lui apprendre de nouvelles choses.
Donc, le jour où j\'\'ai obtenu la première foulée de piaffer, je lui ai fait faire des épaules en dedans, des appuyers, des demi-pirouettes au pas, au passage et au galop (c\'\'est par les pirouettes que j\'\'ai réussi à obtenir l\'\'engagement des postérieurs au début que je le travaillais) et du pas compté en me servant de mon assiette.
Je lui ai demandé de partir au passage : il était léger, l\'\'encolure bien sortie, je me sentais bien dessus, alors je lui ai demandé de raccourcir ses foulées avec l\'\'assiette, comme je l\'\'avais fait avant pour le pas compté. Et le piaffer est venu tout seul : une demi-foulée bien marquée. Je suis descendue tout de suite et je l\'\'ai récompensé en l\'\'emmenant manger de l\'\'herbe.
Le lendemain, j\'\'ai pu recommencer et j\'\'ai obtenu trois demi-foulées. Et hier, quatre.
(Et aujourd\'\'hui, je n\'\'ai pas pu monter parce qu\'\'il y a de l\'\'orage et qu\'\'il n\'\'y a pas de manège couvert... )
Voilà, ce n\'\'est peut être pas la réponse que vous attendiez : je pense que le cheval m\'\'a donné le piaffer parce qu\'\'il était prêt à le faire à ce moment là (et c\'\'est volontairement que j\'\'ai écrit : le cheval m\'\'a donné le piaffer, j\'\'ai eu l\'\'impression que ça venait plus de lui que de moi).
(par Nicole Chanal)
Merci.
Vous êtes donc passée par le passage (sic) donc par le trot. D\'\'autres viennent au piaffer depuis le pas.
(par Olivier Collomb)
on peut aussi venir au piaffer à partir du reculer ( qui est une allure diagonalisée du même type) : donc reculer, et demander un départ au trot "sur place" . Ceci est une autre possibilité
(par sylvie anduze-acher)
bonjour Nicole,
Serait -il possible d\'\'avoir de plus amples explications sur ce que tu as découvert en lisant vers une équitation totale, et comment tu as réussi à identifier les problèmes de ton cheval, ainsi que les moyens d\'\'y remèdier ?
amitiés
(par sylvie anduze-acher)
Nicole,
A mon avis, dans le cas de votre trotteur, je ne demanderais pas de changement de pieds au galop pour l\'\'instant.
Pour les préparer, je travaillerais les transitions galop-arrêt-galop en changeant de main de temps en temps. Ensuite, minimisez le temps d\'\'arrêt. Dès qu\'\'il sera prêt il vous donnera facilement les changements de pieds sans trotter.
Comme il a appris le début de piaffer dans la légèreté, maintenant tout devrait lui devenir facile.
Bravo! Continuez votre bon travail!
MK
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Nicole,
IMO, in the case of your standardbred, I wouldn\'\'t ask for flying changes now.
And, to prepare for them, I would work the transitions canter-halt-canter with occasionally some changes of hand. Later, minimize the duration of the halt. As soon as he\'\'ll be ready he\'\'ll give you easily the flying changes without trotting.
Since he has learned the beginning of piaffe in lightness, now everything should come easy for him.
Bravo! Continue your good work!
MK
(par Michel Kaplan)
On objecterait à cette procédure que le cheval reculant est trop engagé pour piaffer ensuite. J\'\'ai remarqué - et ce n\'\'est pas génial - que le cheval trop engagé souléve avec peine les postérieurs et que le balancement d\'\'un côté à l\'\'autre - qui est la peste du piaffer - est alors fréquent.
(par OIivier Collomb)
Bonjour Sylvie,
J\'\'avais observé les problèmes suivants, pas systématiques, et indépendants du fait qu\'\'il ait travaillé la veille ou pas, qu\'\'il soit allé au pré ou pas, que j\'\'arrivais par une détente approppriée (mais parfois longue) à minimiser :
- trot dissymétrique (gêne dans l\'\'épaule gauche) disparaissant après des allongements au trot et au galop
- difficulté d\'\'incurvation parfois à droite, parfois à gauche disparaissant après le travail en épaule en dedans
- peurs inexpliquées (même au pré). Comme il prend soin de moi (!), ça ne se traduisait pas forcément par un écart mais par une accélération de son rythme cardiaque, un relèvement de l\'\'encolure, une contraction de tous les muscles de l\'\'encolure, et un creusement du dos.
- en promenade, mais jamais avec moi, il lui arrivait de faire un énorme saut de mouton sans raison
- coup de hache très prononcé qui me donnait une indication sur l\'\'efficacité de la détente : quand la détente était bonne, le coup de hache s\'\'estompait et le cheval pouvait monter son garrot. Si elle ne l\'\'était pas, toute tentative de relèvement de l\'\'encolure se traduisait par un creusement du dos.
J\'\'avais aussi un autre indice : il y a quelques années, un osthéopathe, qui a hélas déménagé depuis, venait régulièrement examiner les chevaux et lui débloquait systématiquement l\'\'atlas.
A la lecture du livre, j\'\'ai pensé :
- que le blocage de l\'\'atlas pouvait expliquer ses peurs et en partie les problèmes d\'\'incurvation
- que le blocage des vertèbres T1 à T3 (celles entre les épaules) pouvait expliquer le reste
Ce diagnostic collait assez bien avec ce que j\'\'avais pu observer à la détente, les exercices que je lui faisais faire pouvant effectivement agir sur ces blocages (épaules en dedans, demi-pirouettes).
Ca expliquait aussi les sauts de mouton en promenade (avec des cavaliers plus lourds que moi), puisqu\'\'il ne bénéficiait pas de la même détente.
Une fois ces hypothèses émises, il ne restait plus qu\'\'à les vérifier par les manipulations expliquées dans le livre : l\'\'atlas était bien bloqué (et se rebloque facilement, le cheval a une encolure très longue). C\'\'est facile à contrôler et à débloquer.
Pour les vertèbres T1 à T3, c\'\'était plus du domaine de l\'\'intuition. Je lui ai demandé une flexion prononcée à gauche et je lui ai "planté" l\'\'index entre les antérieurs. Et là, j\'\'ai vu le coup de hache se réduire. Il ne s\'\'est pas recreusé depuis.
Quand j\'\'ai monté le cheval après, j\'\'ai senti tout de suite que son dos me portait (sensation que je n\'\'obtenais qu\'\'après une bonne détente) et qu\'\'il pouvait monter son garrot (ce qu\'\'il fait volontiers, monsieur étant très "cabot" et aimant faire le beau quand des gens le regardent).
Depuis, je me suis entraînée sur d\'\'autres chevaux, sans crainte de mal faire puisque les moyens mis en oeuvre soit améliorent la situation, soit ne font rien mais ne peuvent pas la dégrader.
La plupart du temps, les problèmes se situent sur l\'\'atlas et les lombaires.
Avant de "palper" les chevaux, je les regarde se déplacer en liberté, ça donne déjà des indications sur les gênes qu\'\'ils peuvent éprouver (comme je travaille chez moi et que j\'\'habite à côté d\'\'un centre équestre, je peux les observer de temps en temps quand ils sont au pré).
(par Nicole Chanal)
Michel,
Je fais déjà des transitions galop-arrêt-galop et j\'\'obtiens bien des départs de ferme à ferme sans problème.
C\'\'est bien pour ça que je bloque sur le fait de ne pas arriver au changement de pied en l\'\'air.
J\'\'ai l\'\'impression que le cheval n\'\'a pas compris ce que je voulais, qu\'\'il pense bien faire et je ne sais pas :
- comment lui indiquer ce qu\'\'il faut faire
- ou comment lui indiquer que ce qu\'\'il me fait actuellement n\'\'est pas ce que je veux (pour l\'\'instant, je ne le caresse pas mais ce n\'\'est suffisant comme indication !) de façon à ce qu\'\'il cherche autre chose
Il faudrait que j\'\'arrive une fois à déclencher le mouvement pour pouvoir le féliciter chaudement. Mais pour l\'\'instant, je ne trouve pas la bonne méthode...
(par Nicole Chanal)
J\'\'ai eu un peu la même expérience que vous (piaffer "par hasard") en travaillant selon les consignes de JY Le Guillou (qui cite Racinet parmi sa bibliographie) et base grande partie du travail sur le "pas ralenti à l\'\'extrême". C\'\'est un pas compté qui "monte" fort et se diagonalise, avec des mains hautes et sans intervention aucune des jambes. Le cheval y développe une sensibilité extrême à l\'\'assiette, et selon l\'\'orientation du bassin du cavalier avance, stoppe ou recule. Au départ, j\'\'avais accumulé pas en avant/ pas en arrière, et puis d\'\'un coup, en poussant avec l\'\'assiette et en montant la main, le cheval s\'\'est mis à piaffer. J\'\'ai cessé de travailler comme cela, car cela mettait les chevaux sous une pression terrible et j\'\'avais du mal à gérer l\'\'explosion. Chez Hermès, en particulier, après deux ou trois foulées de piaffer, ça partait dans tous les sens (passage puis ??). Même mon vieil Uhlan prenait des allures de bombe. J\'\'ai conservé l\'\'usage de ce pas compté (trés efficace pour obtenir l\'\'élévation de l\'\'encolure et l\'\'abaissement des hanches) pour travailler certaines figures (pirouette, qq pas d\'\'épaule en dedans ou appuyer) de temps en temps. Mais j\'\'ai lu qu\'\'Oliveira proscrivait l\'\'apprentissage du piaffer à partir de ce "pas d\'\'école", celui-ci ne permettant pas d\'\'obtenir un bon piaffer. De fait, Uhlan avait un piaffer "dépité des postérieurs" et Hermès partait beaucoup plus volontiers en passage (avant de finir par n\'\'importe quoi). Bien que la tentation ait été grande, j\'\'ai jugé préférable de m\'\'abstenir de poursuivre seule dans cette voie-là.
(par nathalie)
Sur le piaffer.
Comment avez-vous fait ? je veux dire : la prcédure et le procédé
Merci
(par Olivier Collomb)