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Le cheval Droit c/ Inflexion naturelle//Straight h

7 réponses [Dernière contribution]
Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

C\'est là de l\'équitation pratique et non uniquement théorique. Comme il faut des deux... On monte ou devrait monter avec sa tête...Il me semble que ce sujet est une clef de voute; la pierre angulaire du dressage, de son début à la fin. Aussi suis-je assez surpris de le voir si peu abordé, (ce qui ne veut pas dire pas), et rarement de front dans les ouvrages anciens ou modernes. (Idem pour les enseignants). Lorsque ce sujet est abordé, il l\'est souvent avec un manque de précision troublant. Souvent les explications sont même floues, voire inexistantes à propos des conséquences en selle. Les ouvrages entre eux semblent même se contredire! J\'aimerais la clarté définitive pour moi sur ce point majeur. 1°Je serais heureux de savoir surtout les conséquences de cette incurvation ou latéralisation naturelle le plus souvent à gauche, sur la locomotion du cheval: épaule la plus chargée, postérieur le plus sous la masse? Les conséquences sur la tension sur les rênes: raide ou résiste sur une rêne, "rêne de contraction". Conséquences aussi sur le basculement de la tête par torsion, ce qui est fréquent, position alors du bout du nez. Etc... Et tout cela tant sur la ligne droite que sur le cercle.
2°Sa correction, mettre les épaules devant les hanches par les moyens habituels: assouplissements latéraux surtout, et là chacun fera ce qu\'il pourra...Si ce forum me permettait de mettre tous les auteurs d\'accord!!! Voeux pieux? Je ne pense pas. Merci de m\'aider à savoir qui ment ou s\'exprime mal.
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That is practical and not only theoretical equitation. Since both are needed... People ride or should ride with their head... It seems to me that this subject is a keystone; the keystone of dressage, from the beginning to the end. Therefore I am rather surprised to see it so rarely addressed, it is often addressed with a puzzling lack of precision. Often the explanations are rather nebulous, seen nonexistent regarding the results in the saddle. The literature itself offers contradictions! I would appreciate a definitive clarity on this major issue.
1° Mostly, I would be pleased to know the influence of this bend or natural lateral bend usually to the left on the motion of the horse: shoulder that carries the most weight, the hind leg that engages most under the body? The feeling on the tension of the reins: stiff or resisting on one rein, "contracting rein". Also, influences on the tilting of the head due to twisting, which is frequent, and on the position of the tip of the nose. Etc... And all that as much on the straight line as on the circle.
2° How to correct it, place the shoulders in front of the haunches using the usual means: mostly lateral suppling exercises, and there it is to each his own... Could this forum allow me to get a consensus from all the authors!!! Pious wish? I don\'t think so. Thank you for helping me discover which one lies or expresses himself poorly.

(par Pierre Rélin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

La théorie n\'a aucune valeur si elle n\'est pas suivi de la pratique. Voici la description que j\'ai pu faire du travail qui m\'a été enseigné et que j\'effectue régulièrement avec succès :

La rectitude constitue une élément majeur en dressage. Un cheval n’est pas dressé s’il n’est pas "droit".

La rectitude se distingue par le fait que chacun des postérieurs vient se poser dans le prolongement exact de l’antérieur correspondant. Le cheval se déplace alors en dessinant deux lignes parallèles. C’est par la rectitude que l’on peut obtenir la tension du dos car l’énergie de l’arrière-main est alors transmise directement à l’avant-main. Ces deux parties du corps ne font qu’une et le dos peut ainsi être sollicité.
En général, les chevaux acceptent facilement de se ployer d’un côté et résistent sur la rêne pour effectuer le pli inverse.
Dans le cas où le côté gauche du cheval est naturellement concave et le côté droit convexe, le travail permettant de mettre le cheval droit est le suivant :

* Se mettre sur un cercle à main droite.
* Mettre d’abord le cheval bien en avant au pas.
* Agir avec la jambe gauche et tendre en même temps la rêne gauche pour faire engager le postérieur gauche et inciter le cheval à s’appuyer du côté gauche, là où il lâche habituellement la rêne et refuse le contact.
* Agir à la sangle avec la jambe droite pour ployer le cheval de ce côté en pratiquant des demi-arrêts avec la rêne droite, pour qu’il cède et s’incurve bout du nez à droite inversant ainsi son appui habituel.
* Pour mettre les épaules bien en face des hanches et obtenir la rectitude, pousser les épaules vers la gauche avec la rêne droite par des actions discontinues de rêne d’appui contre l’épaule droite.
* La rêne gauche doit toujours rester tendue, la jambe gauche agissant efficacement pour que le cheval puisse tendre son côté gauche.

Toutes ces opérations sont répétées jusqu’à ce que le cheval soit à la fois en avant et droit, tendant les deux rênes avec la même intensité.
Dès que l’attitude se dégrade et que le cheval résiste de nouveau à droite, je reproduis l’opération.
Je veille toujours à ce que le cheval pousse le mors vers l’avant. Il doit d’abord se déplier sur l’action de la jambe avant de se ployer à droite.
Ensuite, sur un cercle à main gauche, je reproduis exactement le même travail toujours du même côté, avec le bout du nez à droite puis droit sans aucun pli.
Je ne ploie pas le cheval à gauche tant que les épaules sont encore trop à droite et chassent vers l’extérieur du cercle.

Après avoir obtenu un résultat au pas, j\'effectue tout cela au trot en contrôlant parfaitement l’allure.
Je cherche à ce que le cheval avance sa bouche loin devant et tende ses rênes en allongeant l’encolure vers le bas, ainsi il ne s’enfermera pas et s’engagera davantage.
S’il tombe sur les épaules, le demi-arrêt sera d’une grande efficacité puisque le connection bouche-main est constante.

Si le travail est bien mené, le cheval doit pouvoir s’incurver indifféremment à droite comme à gauche en conservant la même tension sur les rênes et en restant bien droit sur sa trajectoire sans chasser les hanches ni les épaules.
Le cheval étant en avant, droit et tendu, le véritable dressage peut alors commencer.
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Theory has no value unless it is validated by practice. Here is the description I can give of the work that I learned and that I apply systematically with success.

Straightness is a major attribute in dressage. A horse is not trained as long as he is not "straight".

Straightness is characterized by the fact that the hind leg lands in exact alignment with the matching lateral front leg. Then the horse moves along two parallel tracks. It is through straightness that the rider can obtain the tension of the back since the energy of the backhand is then transmitted directly to the forehand. These two parts of the body become one and this way the horse can use his back.
Usually, horses accept easily to bend to one direction and resist on the rein to bend the opposite way.
In the case where the left side of the horse is naturally concave and the right side is convex, the work helping to straighten the horse is as follows:

*Go on a circle to the right.
*Obtain first that the horse is well forward at the walk.
*Drive with the left leg and stiffen at the same time the left rein to engage the hind left leg and prompt the horse to lean on the left side, where he usually drops the rein and refuses the contact.
*Press at the girth with the right leg to bend the horse to that side by resorting to half-halts with the right rein, to get him to give and bend with the tip of his nose to the right changing that way from his usual contact to the opposite side.
*To place his shoulders well in front of his haunches and obtain straightness, push the shoulders to the left with the right rein with intermittent actions of a neck rein against the right shoulder.
*The left rein must always remain taut, with the left leg acting efficiently to enable the horse to stretch his left side.

All these sequences are repeated until the horse becomes both forward and straight, tensing both reins with the same intensity.
As soon as the attitude of the horse deteriorates and the horse starts to resist again on the right, I repeat the sequence.
I am always watching that the horse pushes the bit forward. He must first unfold in response to the leg before bending to the right.
Then, on a circle to the left, I repeat exactly the same work to the same side, with the tip of the nose to the right then straight without any bend.
I do not bend the horse to the left as long as the shoulders are still too far to the right and drift towards the outside of the circle.

After obtaining a result at the walk, I practice all that at the trot while regulating perfectly the gait.
I seek to have the horse reach far forward with his mouth and tighten his reins by stretching his neck downward, this way he won\'t lock himself and will engage further.
If he leans on his shoulders, the half-halt will be very efficient since the connection mouth-hand remains constant.

If the work is conducted well, the horse must be able to bend indifferently to the right and to the left while maintaining by himself the same tension of the reins and staying straight on his trajectory without the haunches or the shoulders drifting out.
The horse being forward, straight and taut, then the true dressage may begin.

(par J. Liguori)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Merci pour votre réponse aussi rapide que fouillée. J\'apprécie particulièrement les principes équestres simples et vrais que vous préconisez. J\'ai surtout apprécié le <<il doit d\'abord se déplier...>>.
Une remarque cependant: la distance(transversale) entre les deux antérieurs étant plus petite que celle séparant les postérieurs, votre premier paragraphe me semble à compléter?
Votre texte est utile, et je vous en remercie, mais je recherche surtout non pas tant la manière de corriger ce défaut, que d\'en connaître les conséquences sur la locomotion, et donc l\'étude des sensations en selle. Surtout y voir clair dans la litérature, peu prolixe sur ce sujet. Merci encore pour votre belle réponse à l\'équitation si correcte. Pierre.
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Thank you for your prompt and detailed reply. I appreciate particularly the simple and true equestrian principles you recommend. I specially enjoyed "he must first unfold..."
However I have one observation: the distance (transverse) between both front legs being smaller than the distance between the hind legs; your first paragraph seems incomplete to me?
Your text is useful, and I thank you for it, But I am not seeking the manner to correct this defect but mostly to know its influences on motion, and therefore to study the feelings in the saddle. Especially to see clearly in the literature, scarcely verbose on this subject. Thank you again for your nice reply associated to a so correct equitation. Pierre

(par Pierre Rélin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Je vais faire une réponse "hors cadre", puisque Pierre sollicite "largement".
Rectitude = droit. Donc commencez par demander à un tiers de vous observer de face à l\'arrêt et au pas. Comment vous tenez vous à cheval ? Etes-vous bien d\'aplomb ? Souvent, une des épaules est affaissée, on est plus ou moins assis d\'un côté. Les perceptions du cavalier s\'en retrouvent faussées car sa "rectitude à lui" est toute relative (cf le livre de V. Bartin sur l\'équitation par la méthode Alexander). Ensuite, passons au cheval : a -t-il le bout du nez qui part d\'un côté (avec affaissement ou non d\'un côté de la nuque), les hanches sont-elles décalées (observation de face et de dos sur la ligne droite)? Ensuite, reste à déterminer si les "travers" observés sont du fait du cheval, du cavalier ou des deux.
Les chevaux sont naturellement plus à l\'aise d\'un côté que de l\'autre. Il va donc falloir commencer par travailler le "bon côté", et être moins exigeant sur le côté faible. Le "redressement intempestif" est généralement pire que tout. Selon moi, la première étape est que le cavalier soit d\'aplomb (droit). Ensuite, je commencerais par rechercher AU PASSAGE DES COINS un cheval qui se tient en équilibre (pas de report de poids sur la main ou la jambe intérieure du cavalier, canalisation du postérieur externe par la jambe extérieure/l\'assiette du cavalier), avant d\'attaquer le cercle. Pour ce qui est du contact avec la main, j\'ai beaucoup de mal à le définir car j\'essai de bannir tout appui. Disons que si le cheval reporte du poids sur l\'épaule extérieure, je décale le couloir des rênes vers l\'extérieur, avec une main extérieure qui peut se baisser, voire se fermer (momentanément). De même, la main intérieure peut monter (vers les oreilles du cheval) pour soutenir une nuque tendant à basculer. Mais tout est question de petits dosages subtils : pas de position figée (descente des aides dès que la cession s\'amorce). Oui c\'est difficile. Ceci dit, ayant récemment prêté mon vieux cheval à un instructeur sortant d\'un séjour de 2 ans chez un cavalier de dressage international, j\'ai eu le plaisir de l\'entendre s\'étonner de la symétrie et de la legéreté de ma monture, alors qu\'il venait d\'incendier ma "technique".
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I am going to give a reply "out of context", since Pierre seeks \'broadly".
Alignment=straight. Ask first someone to observe you from the front at the halt and at the walk. How is your position on the horse? Are you properly in balance? Often, one of the shoulders drops, or the rider seats more on one side. Then the feelings of the rider are confused since his "own alignment" is entirely relative (see the book of V. Bartin about equitation by the Alexander method). Then, lets move to the horse: does he hold the tip of the nose to one side (with or without a drop of one side of the poll), are the haunches asymmetric (observed from the front and the back on the straight line)? Then, remains to determine if the observed "deviations" come from the horse, the rider or both.
Horses are naturally more at ease on one side than the other. It is therefore better to work the "good side" first, and to be less demanding on the weaker side. The "untimely straightening" is usually the worst approach. In my opinion, the first goal is to have the rider balanced (straight).
Then, I would start to seek GOING THROUGH THE CORNERS a horse who remains balanced (no shifting of the weight on the hand or the inside leg of the horse, keeping on track the outside hind leg with the outside hind leg/seat of the rider), before working on the circle. Regarding the contact with the hand, I have a hard time to define it since I banish any leaning. Let\'s say that if the horse shifts his weight on the outside shoulder, I shift the corridor of the reins towards the outside, with an outside hand that can be lowered, even closed (momentarily). Similarly, the inside hand may rise (towards the ears of the horse) to control the poll that may tend to tilt. But all this involves some very small subtle actions: no fixed position (release of the aids as soon as the horse begins to give). Yes it is difficult. This being said, after I recently loaned my old horse to an instructor who returned from a 2-year stay with an international dressage rider, I was able to hear him being surprised about the symmetry and the lightness of my horse, while he had criticized violently my "technique".

(par nathalie)

Anonyme
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effectivement, l\'observation du cheval et du cavalier est le premier élément qui va permettre d\'aborder le problème de la rectitude; personnellement, j\'estime que la rectitude se traduit par un égal engagement des postérieurs sous la masse; les antérieurs étant moins écartés que les postérieurs, l\'alignement devient difficile! cet égal engagement s\'obtient par une décontraction des masses musculaires, permettant progressivement chez le jeune cheval de faire disparaître les tensions nées de la présence du cavalier et modifiant la locomotion du cheval( le cheval devient raide et lourd, dos creux ou voussé et contracté selon le modèle). Cette dissymétrie naturelle peut être modifiée donc par la présence du cavalier; il vaut donc mieux parler de la dissymétrie sous la selle; elle va se traduire par une différence dans l\'aisance avec laquelle le cheval va tourner, par une différence dans le travail au galop( le départ est plus facile à une main); elle va surtout se traduire, si on ne la corrige pas, par une "usure " plus importante, une fatigue plus nette d\'un postérieur par rapport à l\'autre. Il est essentiel de savoir pour un redressement correct que si le cheval a du mal à s\'incurver d\'un côté, c\'est parce que le côté opposé n\'est pas décontracté; c\'est donc la décontraction et l\'allongement des masses musculaires externes qu\'il faudra travailler.A suivre...
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Effectively, the observation of the horse and the rider is the first element that will allow to address the issue of alignment; personally, I estimate that the alignment results from an equal engagement of the hind legs under the body; since the front legs are closer to each other than the hind legs; the alignment becomes more difficult! This equal engagement is obtained from a relaxation of the muscular masses, allowing progressively the young horse to eliminate the tensions resulting from the presence of the rider and modifying the horse\'s motion (the horse becomes stiff and heavy, his back becomes hollow or arched and contracted depending on the conformation). Therefore this natural asymmetry can be modified by the presence of the rider, it is thus desirable to talk about the asymmetry under the saddle; it will be present in the difference in the ease with which the horse will turn, in the difference in the work at the canter (the depart is easier at one hand); it will mostly become, if we don\'t correct it, a more important "wear", a more obvious fatigue of one hind leg than the other. To correctly straighten horses is essential to know that if the horse has a hard time to bend on one side, it is because the other side is not relaxed; it is therefore the relaxation and the lengthening of the outside muscular masses that must be worked. To be continued...

(par yves katz)

Anonyme
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Bonjour, je ne vais peut-être pas apporter une réponse exacte à votre question sur la rectitude, mais je peux vous apporter une expérience que j\'ai faite par moi-même.
Je ne saurais expliquer exactement le mécanisme de la rectitude, mais j\'essaie toujours de comprendre les mouvements que l\'on demande au cheval d\'abord en le faisant moi-même sans le cheval (cela me vient de la technique Alexander, cf livre de V. Bartin). Je pars en footing deux fois par semaine, sur du plat : quand j\'ai atteint la rectitude, pour moi "mettre les épaules devant les hanches", j\'ai l\'impression que je n\'ai plus aucun effort à fournir (dans une montée, j\'avance toute seule), j\'avance ainsi dans la légèreté, et la cadence. Pour parvenir à cette rectitude, je me concentre seulement surl\'image de ma colonne vertébrale qui se déplie du haut du crâne au coccyx. Et peu importe si j\'ai une forte scoliose à gauche, l\'important est de "faire avec nos défauts".
C\'est pareil à cheval. Si le cheval a une inflexion à gauche, il ne faut pas chercher à la redresser à tout prix par une "action",mais faire avec ses défauts, et chercher avant tout qu\'il soit bien déplié aux deux mains, dans la décontraction. A partir de là, la rectitude s\'obtiendra d\'elle-même. Je sais,ça a l\'air simpliste et en pratique c\'est beaucoup plus dur.
Une amie passionnée de dressage et suivant les cours d\'un élève de Nuno Oliveira m\'a appris un petit exercice tout simple : doubler dans le sens de la longueur, en fixant bien la lettre au bout (A ou C). Pendant qu\'on double, la seule chose à faire est d\'uniquement se concentrer sur la rectitude du propre bassin du cavalier, sans aucune autre action parasite de main ou de jambe. L\'important est que le cheval ressente la rectitude du cavalier. Au début il n\'obéira pas tout de suite, mais au fil du temps il va apprendre à communiquer avec des aides plus fines (action du bassin seulement).
Peut-être que vous saviez déja tout cela, alors je n\'aurai plus qu\'une chose à dire ; je reprends cette phrase de Nuno Oliveira : "délaissez un peu la technique et montez avec votre coeur". Je dis cela car moi-même j\'ai tendance à me poser trop de questions sur la technique et j\'en oublie l\'essentiel : hier soir j\'ai monté un cheval raide aussi bien à gauche qu\'à droite. Au début, j\'ai cherché la technique, avec des actions de jambes pour l\'incurver correctement sur le cercle, mais le résultat était pire qu\'avant. Donc j\'ai essayé de le faire aller sur un cercle au pas, délaissant la technique et uniquement en décontractant mon bassin. Au début, les cercles ressemblaient à des losanges, puis au fil des minutes, le cheval a appris à "écouter" la décontraction de mon bassin, et a fini par donner son dos et s\'incurver correctement et donner de beaux cercles en 5 minutes. J\'ai moi-même été surprise du résultat. Voila j\'espère que ma pauvre science vous aura un peu apporté !
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Hello, I am probably not going to bring an exact reply to your question about alignment, but I report a personal experience that I did by myself.
I would not be able to explain the mechanism of alignment, but I always try to understand the movements that we ask the horse to perform by trying to do the movement myself without the horse (this comes from the Alexander technique, see the book by V. Bartin). I go on foot twice a week, on flat ground: when I reach the alignment, my own "placing the shoulders in front of the haunches", I feel that I do not have any more effort to make (up a hill, I move forward easily), that way I move ahead in lightness and with cadence. To achieve this alignment, I focus only on the picture of my spine that unfolds from the skull to the coccyx. And it does not matter that I have a major scoliosis to the left, the important is to "cope with pour defects".
It\'s the same way with horses. If the horse has a bend to the left, it is not necessary to take "action" to straighten him at all costs, rather cope with his defects, and seek before anything else that he unfolds at both hands, staying relaxed. From that the alignment will happen on its own. I know that it looks simplistic and in practice it is much harder.
A dressage enthusiast friend who takes lessons from a student of Nuno Oliveira taught me a very simple exercise: cross along the center line, aiming at the letter at the end (A or C). During the crossing, the only thing to do is only to focus on the alignment of the pelvis of the rider, without any other parasite action of the hands or the legs. What is important is that the horse feels the alignment of the rider. At first he will not respond right away, but after a while he will learn to respond to more refined aids (only the action of the pelvis).
Maybe you knew all that already, then I would have only one thing to say; I quote this sentence from Nuno Oliveira: "let go a little the technique and ride with your heart". I say that because I tend to ask myself too many questions regarding the technique and I forget the essential: yesterday evening I rode a horse who was stiff as much to the left as to the right. At the beginning, I tried the technique, with legs actions to bend him correctly on the circle, but the result was worse than before. Thus I tried to get him on the circle at the walk, forgetting the technique and relaxing my pelvis. At first the circles looked like a lozenges, then as minutes went by, the horse learned to "listen" to the relaxation of my pelvis, and ended to use his back and bend correctly and went on nice circles in 5 minutes. I was myself astonished by the result. Here it is, I hope that my meager science will bring you a little something!

(par Caroline Robin)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

Pierre:

Vous soulevez des questions intéressantes sur un sujet très important. En fait, j\'ai sur ce sujet plus de 100 pages de brouillon et de notes. Et, avant de les critiquer, j\'ai étudié les points de vue de certains auteurs pour ariver à comprendre ce qu\'ils essayaient de communiquer.

Dans mes cliniques j\'enseigne d\'abord aux cavaliers à se redresser sans forcer et à redresser sans forcer les courbures acquises par leurs chevaux avant de les monter. De cette façon en selle ils n\'ont qu\'à adopter une assiette convenable avant de redresser la courbe naturelle de leur cheval de la manière académique qui leur a été enseignée et/ou qui leur convient.

Ainsi on évite la confusion créée par les conditions parasites. Les sensations sous la selle sont ressenties et peuvent être analysées en fonction de la sensibilité et des réflexes du cavalier et du niveau de dressage du cheval.

Entre autres, j\'ai lu votre remarque:
"la distance(transversale) entre les deux antérieurs étant plus petite que celle séparant les postérieurs"
Pour confirmer mon impression je suis allé vérifier les vues de face et de derrière d\'une vingtaine de chevaux se tenant au carré. A mon avis les chevaux sont en général plus étroits devant que derrière au niveau des épaules. Mais au niveau de leurs sabots ils sont souvent alignés, parfois un peu plus rapprochés devant, et moins souvent un peu plus éloignés devant.

Mes observations cliniques indiquent que la plupart des chevaux qui ont leurs jambes d\'aplomb ont leurs sabots alignés au carré. Si les jambes ne sont pas d\'aplomb on les aide à se redresser sans forcer. Mais c\'est là un autre sujet.
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Pierre:

You raise some interesting questions on a very important subject. Actually, I have more than 100 pages of draft and notes on that subject. And, before I critized them, I studied the point of view of some authors to reach an understanding about what they tried to communicate.

In my clinics I teach first to the riders how to straighten themselves without using force and before riding how to straighten without using force the acquired bends of their horses. That way, in the saddle they only have to adopt a correct seat before straightening the natural bend of their horse using the academic method they learned and/or they feel confortable using.

Thus the rider avoids the confusion created by parasite conditions. The feelings under the saddle are felt and can be analyzed relatively to the sensitivity and the reflexes of the rider and to the level of training of the horse.

BTW, I read your remark:
"the distance (transverse) between both front legs being smaller than the distance between the hind legs"
To confirm my impression I went to verify the front and back views of about 20 horses standing square. IMO, horses are in general narrower in front than behind at the shoulder level. But at the hooves level they are in alignment, sometimes a little closer in front, less often a little more apart in front.

My clinical observations indicate that most of the horses with good legs alignment have their hooves in alignment when they stand square. If their legs are out of alignment we help them straighten without using force. But that is another subject.


(par M. Kaplan)

Anonyme
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Inscrit: 28/08/2011

J\'ai beaucoup aimé l\'analogie de Jean d\'Orgeix: "Exactement comme le fait un automobiliste sur une ligne droite. S\'il n\'effectuait pas ces petites actions la voiture embarquerait d\'un côté ou de l\'autre". Cette analogie m\'a fait réfléchir. Je suis un automobiliste. Suivant la manière dont ma voiture se dirige d\'un côté ou de l\'autre, je réagis et j\'analyse les causes possibles de ses déviations. Les causes de ses déviations peuvent provenir de la voiture, ou de la route, ou de l\'environement. Je dois guider la voiture pour compenser l\'action possible du vent et pour négocier les irrégularités de la route. Mais si les causes des déviations proviennent aussi de la voiture ou de son chargement je dois corriger soit la charge ou rectifier l\'alignement et/ou l\'équilibrage des roues.

A cheval c\'est la même approche, avant d\'affronter les irrégularités de la route et les humeurs de l\'environment je dois m\'assurer que moi, la charge, je ne vais pas gêner le cheval et que le cheval a un bon équilibre avec des membres bien alignés. C\'est là que les massages et manipulations équestres sportifs rendent service. Ils m\'aident à perfectionner mon équilibre, mes réflexes, et mon assiette. Quant au cheval, comme je le mentione dans mon article sur la "légèreté invariable" posté dans la partie réservée aux membres de l\'Association, on peut sans forcer grâce aux massages équestres sportifs et le dressage le redresser. On améliore ainsi ses aplombs, ses réflexes et son équilibre afin d\'obtenir le "self-carriage": c\'est à dire le maintien de l\'action, à toutes les allures, même sur la ligne droite, dans la "légèreté invariable" "sans main, sans jambe". Le cheval ainsi dressé adopte volontiers de lui même sur un terrain uniforme relativement plat la droiture et l\'équilibre qui lui permet de performer à son mieux.

Je me souviens de l\'été 1949, mon beau-père m\'avait emmené au club de polo de Bagatelle. Comme j\'avais une bonne main et une bonne assiette, l\'écuyer en chef m\'a laissé monter un des poneys de Rubirosa très bien dressé. Dès que j\'ai senti la finesse du cheval j\'ai laissé tomber mon maillet et j\'ai essayé de mieux le comprendre. J\'avais sous moi un cheval d\'une finesse idéale. Il allait droit comme un "I". En répondant aux murmures de mes aides, il pouvait accélérer ou s\'arrêter dans la foulée. Il pouvait aussi tourner rapidement, faire des pirouettes, et changer de pieds au galop sans jamais perdre son équilibre. De plus, il adorait courir droit vers la balle engageant volontiers ses postérieurs dont la poussée se propageait tout le long de son dos déployé et tendu. De même, les meilleurs chevaux d\'obstacles et de complet que j\'ai montés et que j\'ai observés montés ou en liberté avaient tous suffisamment de dressage pour maintenir d\'eux même, l\'allure et la droiture sur un terrain uniforme relativement plat.
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I liked a lot Jeand\'Orgeix\'s analogy: " Exactly like a car driver does on a straight line. If he did not make these small corrections the car would take off to one side or the other". This analogy made me think. I am a car driver. Depending on how my car drifts to one side or the other, I react and I analyze the possible causes of these drifts. The causes of these drifts may come from the car, or the road, or the environment. I must guide the car to compensate for the possible effect of the wind and to handle the irrregularities of the road. But, if the causes of the drifts come also from the car or from its load I must correct either the load or adjust the alignment and/or the balance of the wheels.

On horseback it is the same approach before handling the irregularities of the road and the moods of the environment I must make sure that I, the load, am not going to bother the horse and that the horse has a good balance with properly aligned legs. That is where equestrian sport massages and manipulations become useful. They help me perfect my balance, my reflexes, and my seat. While, as I pointed out in my article about the "invariable lightness" posted in the section resrved to the members of the Association, thanks to equestrian sport massages and manipulations and dressage we can without resorting to force straighten the horse. We improve this way his stand, his reflexes, and his balance in order to obtain the "self-carriage": i.e. sustaining the action, at all agits, even on the straight line, in the "invariable lightness" "without hand, without leg". The horse trained this way adopts willingly on his own on a realtively flat and uniform ground the straighteness and the balance that allows him to perform at his best.

I remember that in the Summer of 1949, my step-father took me to the polo club of Bagatelle. Since I have a good hand and a good seat, the head instructor let me ride one of Rubirosa\'s poney who was very well trained. As soon as I felt the finesse of the horse I dropped my mallet and I tried my best to understand him. I had under me a horse with an ideal finesse. He would move as straight as an "I". Responding to the whispers of my aids, he couls accelerated or stop in the stride. He could also turn rapidly, do pirouettes, and flying changes without ever losing his balance. In addition, he loved runing after the ball engaging willingly his hind legs whose push would propagate all along of his deployed and taut back. Along these lines, the best jumping and eventing horses I have ridden and I have observed ridden and on the loose had all enough dressage to maitain on their own, the gait and the straighteness over a relatively flat and uniform ground.

(par Michel Kaplan)