Légereté et fausse légereté
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Monter un cheval dans la légereté est l\'idéal pour le cheval et son cavalier, c\'est indéniable.
Mais ne nous voilons pas la face : Pour obtenir la tension du dos et la rectitude, il faut que le cheval ait un minimum d\'appui sur le mors au début de son dressage. Il doit d\'abord apprendre à pousser le mors vers l\'avant et vers le bas (extension d\'encolure) sous l\'impulsion de la jambe tout en respectant la main. C\'est après avoir installé un contact franc main-bouche que la main peut réguler ce contact et l\'alléger peu à peu au fil des séances.
Bon nombre de chevaux soit disant monté "dans la légereté" ne sont absolument pas tendus, pas droit et ont le dos creux car on ne leur a pas appris à s\'étendre sur la jambe ou encore ils lâchent la main bien trop dure.
C\'est seulement après avoir permis au cheval d\'étendre sa colonne vertébrale tout en recherchant la rectitude qu\'on peut ensuite raccourcir le cheval toujours tendu et droit et obtenir peu à peu le vrai rassembler.
En résumé, reconnaissons que la véritable légereté ne peut pas s\'obtenir dès les premiers mois de dressage d\'un cheval.
(par Julie Liguori)
Comme l\'a très justement rappelé Jean D\'orgeix je pense que la légèreté n\'est pas un but lointain à atteindre auquel parvient un nombre restreint de cavaliers particulièrement doués mais bien une condition préalable à toute équitation de qualité. Il me semble donc fondamental que la légèreté soit recherchée dès les débuts du dressage d\'un cheval ce qui bien entendu ne signifie pas qu\'il faille définitivement bannir toute tension de rênes (qui peut parfois être forte)mais plutôt qu\'il faille immédiatement chercher à obtenir la décontraction du cheval en détruisant une à une les résistances que nous opposent le cheval. Il va de soi qu\'habituer un cheval à un report excessif de poids sur l\'avant-main comme c\'est le cas dans la pratique à outrance de l\'extension d\'encolure,c\'est risquer d\'être confronté par la suite à des résistances (les fameuses résistances de poids dont a longuement parlé Baucher)qui auraient pu être évitées. Je ne veux pas dire par là que l\'extension d\'encolure doit être exclue du travail du cheval mais qu\'il convient de l\'utiliser comme un exercice visant à étirer toute la ligne dorsale et par là à détruire certaines contractions. Il ne s\'agit pas comme on le voit malheureusement trop souvent de mettre le cheval dans une attitude figée, nuque et parfois toute l\'encolure complètement raidie. L\'extension d\'encolure n\'est valable que si l\'on arrive à obtenir son contraire c\'est-à-dire le relèvement d\'encolure en plaçant la nuque en point le plus haut ; relèvement qui doit à mon sens être cherché dès le début du dressage.
(par caroline)
La légéreté est souvent synonyme de disponibilité.
La disponibilité est lié à la demande.
Lorsque la demande et l\'exécution s\'affinent jours aprés jours faisant disparaître le sentiment d\'affrontement, une quiétude dans l\'effort apparaît.
Si cet affrontemment perdure et réapparaît dans divers cas de figures, le malaise envahit car le sentiment de cercle vicieux prédomine.
Les problèmes apparaissent par étapes quand le cheval ressent cette demande de plus en
plus pertinente.
Où se concentre cette demande qui centralise, canalise et appaise dans les divers éxecutions?
(par un cheval blanc)
Il ya beaucoup de choses intéressantes et importantes dans votre texte et ce sont de tels propos qui feront avancer les choses.
D\'abord on confond souvent dresser le cheval et utiliser le cheval dressé . Et certains grands cavaliers n\'ont pas été confrontés à la phase délicate du débourrage et du dressage initial. Ce qui ne les empêche pas de pronocer des paroles définitives sur le rapport main du cavalier-bouche du cheval.Or on sait que celui-ci évolue .
On confond aussi la bonne main, qui est légère et intelligente, avecl\'absence de main. Bonne main n\'est pas "pas de main".
Et la fausse légèreté est le pire ennemi de la vraie, dont on se détourne souvent à cause de celle-ci.
Deux causes diamétralement opposées peuvent conduire à la fausse: l\'excès de main qui amène le cheval à fuir la main en raison de l\'inconfort ou de la douleur que lui procure le mors (généralement il s\'enferme, et notre époque n\'a pas suffisamment pris la mesure de la gravité de cet effet pervers qui est souvent considéré comme admissible voire convenable!); ou l\'absence de main.
Ceux qui montent sans main le font souvent de bonne foi, par respect pour la bouche de l\'animal.Mais, n\'allant pas au contact, ils n\'ont aucune chance d\'enter dans l\'équitation...
Enfin, concernant le dressage de base, je préfère que le cheval aille au contact du mors plutôt que de le faire" pousser vers son mors vers l\'avant".
C\'est une nuance mais elle mérite reflexion.
C\'est par des échanges comme celui-ci que l\'on démasquerala fausse légèreté et que l\'on crédibilisera la vraie. Voilà l\' un des buts essentiels d\'Allege-ideal.Merci d\'y contribuer.
(par Christian Carde)