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Après une longue pose équestre, je viens de recommencer à monter ... en dilettante. J'ai récupéré une réforme de CSO, 21 ans, en pleine forme physique et mentale. Sa carrière a été fort honorable mais il a subi, pendant quelques années, un entraînement de horse ball. Résultat, malgré un excellent niveau de dressage, dès que l'on aborde le galop ou l'obstacle, il "chauffe". Je ne peux donc travailler sérieusement et valablement qu'au pas ou au trot, éventuellement au galop, mais rênes longues, et je ne peux aborder que des cavaletti. Dès que je veux du galop de travail ou des sauts plus conséquents, il se met à bouillonner. Que me conseillez-vous ?
Je précise qu'il "bouillonne" mais est très respectueux, que je le monte en filet simple à olives, sans enrênement et que je n'ai pas l'intention de changer de ce côté là.
Je suis tout à fait d'accord avec vous ! C'est pour cela que je voudrais obtenir la sérénité. Il a été presque un an au repos et il était très triste à voir. Il va beaucoup mieux depuis qu'il est monté un peu pour de la "gym d'entretien". Je ne lui demande que de la très basse école et, de temps en temps, le franchissement de quelques cavaletti... Et il ne se fait pas prier, au contraire : il en veut plus que moi ! Il est monté trois ou quatre fois par semaine, une petite heure (sans mouiller la chemise, même ces jours ci), et le reste du temps, il est au paddock avec des copains et un abri ouvert. J'espère que ça ne choque personne.
Bonsoir,
Pour commencer à trouver une solution il faudrait faire sentir au cheval que vous êtes en mesure de le suivre (d'être avec lui) lorsqu'il perd son calme au galop. La transmission du calme doit se faire au moyen de la sérénité de votre accompagnement.
Vous pouvez choisir de le faire sur 3 ou 4 foulées, votre intention étant chaque fois que vous demandez un départ au galop de le remettre au trot.
Il n'est donc pas question de le mettre au galop et de le tenir ensuite pour le "calmer".
Choisissez au début de toujours passer au trot au même endroit. Par habitude prise ainsi le cheval sera en mesure de vous aider lui-même... (non, je ne me moque pas de vous)
Lorsqu’il est au trot, obtenez quelques variations de son allure. Puis arrêt/trot/arrêt… Et après un arrêt calme galop sur 4 foulées et trot, etc.
Apprenez à votre cheval en main à tourner autour de ses épaules en prenant soin d'en sortir en avançant droit devant lui.
Monté avec une rêne d'appui demandez lui des demi-tours sur les hanches, un chemin étroit aide bien cette entreprise.
Sentez avec bonheur le cheval mobiliser progressivement ses postérieurs sous lui.
Si vraiment le cheval s’énerve dès le départ au galop, auparavant prenez soin de mettre une longe à l’entrée de la carrière et un licol sur le filet.
Puis montrez lui à pied ce que vous souhaitez obtenir de lui au galop (2 à 3 fois dans l’heure), sur pas grand-chose, par exemple 3 ou 4 tours. Un peu de marche en main, avant de reprendre un travail monté de variation d’allure au trot et de transition avec l’arrêt.
Vous êtes son exemple, nous avons tous le moyen de calmer un cheval en organisant simplement son travail.
Amicalement.
Bonjour,
A une question similaire à la votre un éthologue, m'a un jour répondu qu'a-fin d'éviter une réponse de stress face à un conditionnement donné, ou mauvaise expérience,il fallait éviter de remettre le cheval dans les conditions initiales du stress en question. (Je ne suis pas sûre d'être très claire) Résultat contourner le problème en variant la façon d'aborder le travail, ou l'ordre dans la leçon? Dédramatiser l'exercice, récompenser dés que les choses même très tenues se réalisent dans le calme.Demander peu, recommencer souvent, récompenser beaucoup. Bien sur ce n'est qu'une piste.
Amicalement Béatrice
Je suis contente de vos réponses : elles vont dans le même sens que moi. Cependant, je vous ai déjà précédé : nous travaillons au pas et au trot sur la ligne droite et sur le cercle, d'une piste et de deux pistes, les arrêts et les reculers, les demi-tours sur les épaules et sur les hanches, les allongements et les ralentissements. Pour le travail au galop, les départs se font dans le calme, du trot et du pas. Le galop se déroule dans le calme tant que les rênes sont longues. Les cavaletti ne sont que des formalités au trot. Les barres par terre s'enjambent parfaitement dans le calme au galop.
Le calme disparaît dès que je voudrais asseoir un peu le galop pour travailler plus précis et dès que les cavaletti sont abordés au galop ... ses souvenirs de grosses compétitions lui font croire qu'il est toujours capable de faire plus ! Et je crains que ce soit irréversible ...
Bonsoir,
Vous écrivez : « Et je crains que ce soit irréversible ... »
N’admettez surtout pas cela avant d’apprécier l’expérience que ce cheval va vous procurer. Un tel a priori ne peut qu’influencer négativement votre comportement, même si vous vous en défendez.
Ne retenez de ce que j’ai écrit que :
La transmission du calme doit se faire au moyen de la sérénité de votre accompagnement.
Et : Sentez avec bonheur le cheval mobiliser progressivement ses postérieurs sous lui.
« Le calme disparaît dès que je voudrais asseoir un peu le galop pour travailler plus précis » Ce cheval de 21 ans sait très certainement imposer ses conditions sans même que le cavalier ne s’en rende compte. Il s’agit d’une probabilité.
Apprenez progressivement à comprendre la raison de sa nervosité.
Pour pouvoir comme vous l'indiquez « asseoir un peu le galop » fortifiez d’abord son arrière main par le travail que vous avez commencé. Les variations de ses allures et les transitions doivent représenter 80% de son travail quotidien.
L’arrière main se fortifiant voyez si sa nervosité ne disparaît pas en proportion
Amicalement.
Merci pour vos conseils. C'est un peu comme ça que j'ai commencé et c'est comme ça que je vais continuer. C'est vrai qu'il y a quand même une amélioration depuis quatre mois que je le monte : avant, il "chauffait" encore plus vite.
Il se peut qu'il aie besoin de remuscler son arrière-main : il a été arrêté presque une année. Ce ne sera pas aisé étant donné le peu de travail que je lui demande, volontairement, afin de préserver son physique et son moral. Mais tant pis : je me contenterai de ce qu'il fait dans le calme et cela d'autant plus facilement que, s'il est un papy, moi, je suis une mamie !
si vous en avez la possibilité , sortez en terrain varié et vous le musclerez sans vous en apercevoir et surtout san sle confronter a des difficultés encore trop ardues pour lui .
Effectivement, j'y pense. Il faut que je trouve quelques petites boucles en terrain varié. J'ai la chance d'habiter près d'une vallée où les sentiers sont nombreux. Certains, biens "pentus" peuvent être parcourus au pas, rênes longues, avec beaucoup d'avantages.
Merci à vous tous.
Je ne sais si cela a déjà été abordé précedemment, mais est on sur de ne pas travailler sur quelques douleurs que se soit?
Ma question provient de votre observation sur la montée du stress, ou agitation en lien avec un changement d'attitude et d'équilibre notable.
BL
si je puis me permettre; mon propre cheval a 20 ans.. a cet âge là, on ne demande plus grand chose.. on apprecie ce qui est donné de bon coeur par le cheval! même en bonne forme, les articulations ont 20 ans et le dos aussi..même avec un excellent moral, vient un temps ou hommes comme chevaux après une vie bien remplie peuvent aspirer a une vie moins contraignante, et moins laborieuse..
si je me permets de dire celà, c'est sans jugement, mon cheval a 20 ans passés avec moi, et sans surexploitation.. et moi, je ne les ai plus! mes 20 ans!
bien amicalement! françoise s